Le commerce de la Bétique au Ier siècle de notre ère. - article ; n°1 ; vol.10, pg 125-155
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Archaeonautica - Année 1990 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 125-155
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Publié le 01 janvier 1990
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Langue Français
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Bernard Liou
Le commerce de la Bétique au Ier siècle de notre ère.
In: Archaeonautica, 10, 1990. pp. 125-155.
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Liou Bernard. Le commerce de la Bétique au Ier siècle de notre ère. In: Archaeonautica, 10, 1990. pp. 125-155.
doi : 10.3406/nauti.1990.905
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/nauti_0154-1854_1990_num_10_1_905COMMERCE DE LA BETIQUE AU 1er SIECLE LE
DE NOTRE ÈRE. NOTES SUR L'ÉPAVE LAVEZZI 1
(BONIFACIO, CORSE DU SUD)
par Bernard LIOU
Cette épave, dont on pourra voir la position sur pillé et réduit à une accumulation, au demeurant très
la carte des bouches de Bonifacio, Fig. 1 du mé dense, de tessons : cf. fig. 1 et 2 et Benoit, 1962,
moire qui précède sur l'épave Sud-Lavezzi 2, est à p. 174, fig. 57; quelques fragments plus importants
coup sûr, mal nommée : des deux premières épaves d'amphores en place : Simi, p. 59-60, ph. 2-4 (cette
découvertes dans l'archipel, dans les années 1950, dernière est notre fig. 1, 3).
celle qui était le plus près de l'île Cavallo a été bapt La révision que j'ai entreprise du matériel livré isée Cavallo i1, et l'autre, un peu plus au Sud et par l'épave se fonde, bien entendu, sur l'ouvrage de donc un peu plus proche des îles Lavezzi, a été ap
W. Bebko, et sur les dossiers de la Direction des pelée Lavezzi 1; en réalité, il eut fallu l'appeler «Cav recherches archéologiques sous-marines, alimentés allo 2», ou encore les nommer l'une et l'autre «San pour l'essentiel par les rapports du même W. Bebko Bainzo 1» et «San Bainzo 2»: détail très se
et de son équipier le Dr Robert-Jacques Lederer, qui condaire, mais qui a été à l'origine, ainsi que nous contiennent des documents - notamment photograverrons, d'une certaine confusion. phiques - complétant ceux qui ont été publiés, et
Elle a été l'objet de fouilles non contrôlées dès enfin (dirai-je surtout ?), sur la connaissance que j'ai
les années 50-602, et de quatre campagnes ayant don des objets conservés au dépôt du Musée d'ethnogra
né lieu à des rapports de Wlady Bebko (1962-1964 phie corse de Bastia : je les ai examinés en détail
et 1969)3, avant la publication en 1971 de son ou par deux fois, en 1978 en compagnie de Robert
vrage sur Les épaves antiques du Sud de la Corse4. Lequément, et du 13 au 16 février 1990, lors d'une
mission effectuée dans le cadre du Centre Camille Les amphores et les lingots gisaient sur fond de
Jullian (Université de Provence-CNRS) avec Michel 8 à 12 mètres au pied de rochers dont le sommet se Rival, qui a dessiné à cette occasion vingt-deux situe entre 0,25 et 6 m et d'un écueil affleurant,
amphores, dont treize de cette épave Lavezzi 1. Le nommé la Tortue. Aucun élément de coque n'a été
matériel de Lavezzi 1 conservé à Bastia est nombrepéré. Les quelques photographies du gisement qui reux; une partie des objets présentés par W. Bebko nous sont parvenues le font apparaître comme très
ne s'y trouvent pas, bien évidemment, étant conser
vés dans des collections privées; j'ai reconnu sans 1. C'est l'épave d'un navire venant de l'Espagne du Nord trop de mal ceux qui sont présents et qu'il a dessinés; vers le milieu du Ier siècle de notre ère : cf., en dernier lieu, quant au reste, il faut le plus souvent identifier soi- M. Corsi-Sciallano et B. Liou, Les épaves detTarraconaise à
chargement a" amphores Dressel 2-4 (Archaeonautica, 5), Par même le matériel et décider de son appartenance à
is, 1985, p. 119-129. l'épave : l'inventaire du dépôt de Bastia en effet ne 2. P. Simi, Les recherches d'archéologie sous-marine sur comporte que rarement l'indication de la provenance. la côte orientale de la Corse, dans Bulletin de la Société des On se heurte ainsi à quelques difficultés, quand un sciences historiques et naturelles de la Corse, LXXXP année,
558e fascicule, 1er trimestre 1961, p. 51-64; F. Benoit, Nouv même type d'amphore est présent sur plusieurs
elles épaves de Provence, III, dans Gallia, XX, 1962, p. 174- épaves : c'est le cas, par exemple, pour les Dress176. el 14, qui étaient à la fois sur Lavezzi 1 et Lavezz3. A. Tchernia, Informations archéologiques : recherches
i 5; et la situation est tout à fait inextricable pour sous-marines, dans Gallia, XXVII, 1969, p. 495-496.
4. W. Bebko, Les épaves antiques du Sud de la Corse (Ca les dizaines de cols d'amphores à saumure Dressel 7-
hiers Corsica, 1-3), Bastia, 1971, p. 2, 4 et 19-28. 1 1 , dont il est la plupart du temps impossible de dire Ν)
1. Lavezzi l. Trois vues du gisement. COMMERCE DE LA BÉTIQUE AU Ier SIÈCLE DE NOTRE ÈRE. L'ÉPAVE LAVEZZI 1 127 LE
s'ils appartiennent à Lavezzi 1 ou à Lavezzi 2. Ces de Bastia, où l'amphore n'est en tout cas pas conser
inconvénients apparaissent cependant comme mi vée. C'est la meilleure dont nous disposions pour les
neurs en regard des enseignements qu'apporte Dressel 20 de l'épave.
l'étude de ce matériel. Pour comparaison de ces amphores avec d'autres
Le navire de Lavezzi 1 était, comme celui de Sud- Dressel 20 anciennes, on se reportera à notre étude
Lavezzi 2, chargé d'amphores de Bétique à huile, à de l'épave Sud-Lavezzi 2, supra, p. 22 et 29 et
vin et à saumure, ces dernières étant sans aucun fig. 27-285.
doute les plus nombreuses; mais il n'est évidemment
pas possible de tenter la moindre évaluation. Il trans
portait lui aussi des lingots de cuivre et des lingots Les amphores à vin, Haltern 70
de plomb, sans aucun doute en bien plus petit nomb
re.
Une bonne quinzaine de ces amphores sont au dé
pôt de Bastia (Fig. 3 et 4) :
Les amphores à huile Dressel 20 (Fig. 2) 1. Sans n° d'inventaire, photo MEC 507. Amp
hore entière, dont une autre photographie (signée
Moretti, Bastia) est dans le dossier de la DRASM. Notre documentation concerne cinq exemplaires :
Absente de l'ouvrage de W. Bebko. Dessin Rival, fé
1. Une amphore, entière à l'exception d'une anse, vrier 1990.
exposée au Musée d'ethnographie corse à Bastia.
2. Sans n° d'inventaire, photo MEC 506. AmpInv. MEC D.64.1.1. Photo MEC 85.
hore entière. Dessin Rival = Bebko n° 81, p. 21. Pour la fig. 2, 1, j'ai préféré une photographie
3. Inv.D.64.258. Photo B.L., fév. 1990. Amphore figurant à la DRASM dans un rapport de W. Bebko.
privée de son fond = Bebko n° 82. Le dessin a été fait par M. Rival en 1990.
4. Inv.D.64.15.1. Photo MEC 89. Amphore privée 2. Une amphore privée d'une partie de son col,
de sa lèvre et de l'extrémité de sa pointe = Bebko de sa lèvre et de l'une de ses anses, la panse fendue n° dont le dessin n'est pas bon : outre que l'arhorizontalement et la pointe cassée. Inv. MEC 83,
rondi des anses est exagérément accentué, la pointe D.64.151.1. Photo MEC 508, où le fond a été oublié.
est considérée comme entière, alors qu'elle est casUne photo du dossier DRASM, procurée, semble-
sée, et comme creuse, alors qu'elle est pleine, t-il, par le Dr Biaggi en 1960 (et portant la mention
comme c'est toujours le cas pour les Haltern 70. « photo Moretti, Bastia »), me semble donc préférable
(Fig. 2, 2). 5. Inv.D.64.134. Photo MEC 84. Amphore privée
de son fond. Cette amphore et la précédente sont les deux
seules Dressel 20 venant à coup sûr de l'épave qui 6. Inv. 64. 193. Photo MEC 512. Amphore privée soient conservées au dépôt de Bastia. d'une partie de sa panse et de son fond. La hauteur
de la lèvre la distingue des autres exemplaires et m'a 3. Une amphore entière, dont le dessin est publié
fait un temps douter de son appartenance à l'épave; par W. Bebko, n° 74. Le tracé des anses me paraît
je me suis demandé s'il ne s'agissait pas de l'une exagérément anguleux, mais la forme de la panse est
des Haltern 70 de l'épave de la Tour Sainte-Marie tout à fait analogue à celle du n° 1. Même lèvre en
bourrelet épais. Dimensions très voisines : h. 7 3
(n° 1) et 75 cm; diam. panse 48 (n° 1) et 47 cm. 5. Une amphore, dont il manque un morceau de panse et
le fond tout entier, sans n° d'inventaire, Photo MEC 502, qui
4. Un col, dessin Bebko n° 73 et photo du dossier menace de tomber en poussière et à laquelle je n'ai pas osé
toucher, me paraît appartenir non pas à Lavezzi 1,

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