Le culte d Apollon - article ; n°2 ; vol.18, pg 163-171
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Le culte d'Apollon - article ; n°2 ; vol.18, pg 163-171

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Description

Dialogues d'histoire ancienne - Année 1992 - Volume 18 - Numéro 2 - Pages 163-171
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1992
Nombre de lectures 44
Langue Catalan

Extrait

Madame Zlatozara Goceva
Le culte d'Apollon
In: Dialogues d'histoire ancienne. Vol. 18 N°2, 1992. pp. 163-171.
Citer ce document / Cite this document :
Goceva Zlatozara. Le culte d'Apollon. In: Dialogues d'histoire ancienne. Vol. 18 N°2, 1992. pp. 163-171.
doi : 10.3406/dha.1992.2020
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/dha_0755-7256_1992_num_18_2_2020DHA 18,2 1992 163-171
LE CULTE D'APOLLON
Zlatozara GOCEVA
Université de Sofia
Je suis amenée à m'occuper à nouveau d'un problème sur lequel
j'ai déjà écrit plusieurs fois !, par la parution d'un article de
M. Tačeva, qui prend des positions fort différentes des miennes 2. Sa
thèse fondamentale est qu'il existe un Apollon qui s'est introduit en
Thrace à la même époque qu'en Grèce et qui s'y est développé
indépendamment.
Les matériaux de Thrace que nous pouvons lier au culte
d'Apollon à l'époque préromaine se séparent en deux groupes
principaux. Avant tout, les monuments des colonies grecques de la mer
Noire dénotent un culte d'Apollon fortement manifesté comme
1. Л. GOCEVA, Le culte d'Apollon en Thrace, Pulptideva 1, 1976, 221-
224 ;Z1. GOCEVA, Epitheta des Apollon in Thrakien, Thracia 4, 1977,
207-224.
2. M. TA CE VA, Quelques observations sur le culte d Apollon en Thrace,
Mélanges Pierre Lévêque, IV, 397-404. 164 Zlatozara Gočeva
protecteur des colonies de Milet et Mégare 3. Selon toutes les données,
Apollon est vénéré ici comme dieu suprême, protecteur des poleis.
A Odessos les données épigraphiques désignent son prêtre comme
éponyme de la ville 4. La situation sur le littoral de la mer Egée est
semblable. A Abdère, à une époque très ancienne, probablement sous
l'influence grecque, le culte d'Apollon s'introduit en liaison avec le
culte local de Aepaivoç comme protecteur de la ville 5. Le culte à
Maroné est probablement grec aussi : Maron est son prêtre et non roi
des Kikons, puisque, lors de l'arrivée des Achéens avec Ulysse non
seulement il ne les poursuit pas dans leur fuite, mais il leur fait bon
accueil et leur donne de riches cadeaux du trésor du sanctuaire
d'Apollon 6. Probablement, dans l'intérieur de la Thrace, le culte s'est introduit pendant l'époque hellénistique, attesté
dans des villes comme Seutopolis 7 et aussi dans la famille royale
thrace. De même le lien des rois thraces avec le sanctuaire de
Delphes est d'ordre nettement politique 8. De sa pénétration dans la
religion locale thrace nous n'avons aucune donnée.
A l'époque romaine la situation est très différente. Il y a des
monuments en quantité suffisante pour qu'on puisse clairement suivre
l'évolution du culte d'Apollon. Impressionnante est surtout sa très
grande propagation dans la Thrace orientale. Ainsi se trouve
confirmée l'introduction du culte d'Apollon en Thrace par les voies
fluviales et maritimes 9.
D'une part, la pénétration du culte en Thrace sur la route des
colons grecs et sur le littoral de la mer Noire et de la mer Egée est
indiscutable. Également incontestables, d'autre part, sont sa grande
diffusion et sa liaison avec la religion thrace dans la région des
fleuves Arda, Tundja et Mariza, qui est la route sud-est pour la de l'influence grecque en Thrace orientale.
3. 23. GOCEVA, Der Apollonkult in Odessos, Si. in honorent V. Beševliev,
Sofia 1978, 288-298 ; Die Organisation des Religionsleben in den
griechischen Kolonien an der Westkuste des schwarzen Meeres und
die encheimische thrakische Religion, Thracia Pontika 4, 184-195.
4. 21 GOCEVA, Prêtres éponymes d'Odessos et de Dionysopolis, Klio
62/1,1981,49-53.
5. Pind.,ïïpeanAbd.l-5.
6. Нот. Od. IX, 196-211.
7. G.MMAILOV, IGBidg. Ш2/п°1731.
8. 21 GOCEVA, Les Thraces et le sanctuaire de Delphes - IVe siècle
avant notre ère, Bulg. Hist. Rev., 1981, 3, 83-87.
9 . Л. GOČEVA, Le culte d'Apollon . . . D'HISTOIRE ANCIENNE 165 DIALOGUES 166 Zlntoznrn Gočeva
v ! M ". ..
• 'V .
1 - Marcianopolis - Cavalier thrace avec une inscription d'Apollon.
2 - Cerkovna (dépt. de Varna) 3 - Cerkovna (dépt. de Varna)
Cavalier thrace - Apollon. Apollon Aularkenos. DIALOGUES D'HISTOIRE ANCIENNE 167
En premier lieu, fait impressionnant, le caractère des
dédicaces du sanctuaire voisin du village de Lozen, que nous pouvons
considérer comme un des premiers sites de la liaison du culte
d'Apollon avec celui de Héros Thrace 1°. En outre, sa liaison avec
Héros dans ses sanctuaires de la région d'Augusta Traiana et
Philippopolis est certaine. Dans cette apparaissent aussi des
aspects nettement grecs du culte : deux monuments dans le sanctuaire
près du village de Trud n ou sa liaison avec Daphné à Krân 12, ce qui
est très peu. A Philippopolis, pendant l'époque romaine, le culte
d'Apollon est le culte principal et c'est dans son temple qu'est
également célébré le culte impérial 13. Mais ici le culte grec ou
romain ne reste pas à l'état pur, comme ordinairement dans les
grandes villes à la population urbaine hellénisée et romanisée -
telles à Serdica et Pautalia. Il est lié avec le culte local de
KevSpeiaoç et même le cas unique d'apparition d'une divinité équestre
thrace sur des monnaies autonomes des villes de l'empire romain est
celui de Philippopolis : sur une monnaie est représenté un temple
d'Apollon et, devant lui, figure une statue équestre de la divinité. En
outre, les jeux organisés dans la ville en honneur de l'empereur
reçoivent le nom de KevSpeiaEia 14. Une autre région de grande
propagation du culte d'Apollon est dans la Thrace du nord-est (Est de
la Mésie Inférieure). La pénétration du culte peut ici s'expliquer,
d'une part, par l'influence forte d'Odessos qui est proche, d'autre
part, peut-être aussi par le terrain favorable qu'offre la religion des
Thraces - Gètes et par la divinité locale vénérée par eux, Héros, dont
la propagation est maximale dans cette région 15.
10. 3. GOCEVA, Svetilišteto na Trakijskija konnik pri s. Lozen, Haskovski
okrag i njakoi vaprosi na sinkretisma v trakiiskata religija, Izsl. v čest
na prof. Hr. Danov, 1985, 160-166.
11. L. BOTUŠAROVA, Obročni relefi na Apolon ot Trakija, God. na PI
Nat. Muzei, 3,1959, 153.
12. G. TABÁKOVÁ, Svetilišteto na Apollon Zerdenski pri s. Krân,
Kasanlaško, Isv. na Arh. Inst. 12, 1959, 97-110.
13. 3. GOCEVA, La vie religieuse à Philippopolis à l'époque romaine,
Thracia 8,1988.
14. K. KOLEV, Djendem tepe, izobrazeno várhu antičnite moneti ot
Philippopol, Muz. i pam. na kult. 1969, 1, 8.
15. T. GERASSIMOV, Belegki vârhu Pitijskite, Aleksandrijskite i
Kendrissijskite igri v Philippopol, IzsJ. v Cest na akad. D. Dečev, Sofia
1958, 65-68. Zlatozara Gočeva 168
Le sanctuaire le plus grand de Héros où le culte d'Apollon s'est
intégré est situé près du village de Draganovez, où la divinité porte
aussi une épithète locale 16.
A l'Ouest de Philippopolis et de Nikopolis ad Istrum on ne
remarque pas de syncrétisme entre Apollon et le Cavalier thrace. Sa
place de protecteur suprême est ici prise par Asclépios. Sa présence
dans certaines grandes villes est plutôt un élément de romanisation :
c'est le cas à Pautalia et Serdica 17, à côté ď Pourtant
même cette propagation de son culte est limitée. Reste la question de
Montana (Michailovgrad) : le couple d'Apollon et Diane s'y
présente dans un sanctuaire thrace plus ancien, situé dans les rochers,
où vraisemblablement était vénéré un couple de divinités locales. Ce
couple perpétue une vieille tendance dans la religion thrace qui
associe le culte du soleil et celui de la Grande Déesse Mère. Il est très
clairement montré dans une série de monuments de cette région. En
premier lieu, on est impressionné par le fait que, dans des endroits
différents, il est syncrétisé avec divers couples du panthéon gréco-
romain. A Montana, où la romanisation est plus forte à cause du
caractère de la ville, siège des troupes auxiliaires, s'est imposé le
couple d'Apollon et de Diane, adoré dans l'armée romaine 18.
L'aspect romain du culte est ici très clairement exprimé dans le
caractère des monuments du sanctuaire - arae avec inscriptions et
statues qui ne sont pas cara

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