Le déclin du Parti communiste français - article ; n°1 ; vol.36, pg 46-63
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Description

Revue française de science politique - Année 1986 - Volume 36 - Numéro 1 - Pages 46-63
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 34
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Jean Ranger
Le déclin du Parti communiste français
In: Revue française de science politique, 36e année, n°1, 1986. pp. 46-63.
Abstract
Since 1981, the French Communist Party (PCF) has been subjected to a process of degradation in all aspects : a series of
electoral failures, loss of positions of local power, fall in membership and drop in militant activity, unfavorable development of its
image in public opinion. These problems are rooted not only in current political events. The Party's électoral fragility goes bock to
the late 1960s. The CGT has been losing ground for at least two decades. Rejection of the USSR by public opinion affects the
PCF at each crisis of the communist world. Associating the structural weakness of its integration in French society with an
inability to define or share a mobilizing political project, the PCF is open to a double danger which is likely to condemn it within a
few years : a slow asphyxia by isolation, with brutal political shocks similar to those of 1958 and 1981.
Citer ce document / Cite this document :
Ranger Jean. Le déclin du Parti communiste français. In: Revue française de science politique, 36e année, n°1, 1986. pp. 46-
63.
doi : 10.3406/rfsp.1986.394235
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1986_num_36_1_394235LE CLIN DU PARTI COMMUNISTE
FRAN AIS
JEAN RANGER
POSER
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indicateur le plus visible et le plus commode saisir la dégradation de
image partisane dans opinion publique la baisse influence de la
CGT en tant que celle-ci est un relais privilégié du PC auprès des
ouvriers et plus largement de ensemble des salariés enfin évolution
des effectifs militants certainement plus difficile connaître en raison
de la discrétion qui entoure ce genre de données dans toutes les
formations politiques
LE DOUBLE CANISME
DU RECUL LECTORAL
Au plan électoral le PC ne est jamais remis du choc subi en 1958
lors du retour au pouvoir du général de Gaulle Il faut rappeler que
pendant dix années glorieuses de la Libération 1956 les communistes
avaient obtenu la confiance de plus un quart des électeurs effectifs
Rétrospectivement cette décennie nous apparaît comme un bref palier
entre la période de construction un grand parti influence nationale
les vingt années avant la guerre et le déclin qui amorce dès 1958
et marque le quart de siècle qui suit
Certes en 1967 le Parti communiste pouvait entretenir espoir
une reconquête des positions électorales perdues en 1958 comme il
caressait le projet une restauration de la Quatrième République la
faveur une stratégie de collaboration avec la gauche non communiste
il avait un peu élargi sa représentation nationale en 1962 et locale
aux municipales de 1965) et le scrutin législatif de 1967 le situait
presque mi-chemin une récupération de son électoral antérieur Cette
perspective se brise net et définitivement sur la crise du printemps
1968 qui constitue le dernier grand affrontement entre le PC et le
général de Gaulle Alors même que le parti ne est pas vraiment engagé
dans la contestation du régime il paie durement incertitude que la
mobilisation populaire semble avoir fait peser sur les institutions et les
règles du jeu de la Cinquième République
Il est remarquable que cet échec proprement politique qui présente
toutes les apparences de accident va marquer le point de départ un
processus de dégradation structurelle Contrairement idée re ue les
élections législatives de juin 1968 ne forment nullement une parenthèse
en tout cas pour ce qui touche au vote communiste Il est vrai que les
scrutins nationaux qui se succèdent de 1969 1979 enregistrent une
reprise partielle des pertes de 1968 et globalement ils ne traduisent
un affaiblissement limité on passe de 215 des suffrages exprimés
élection présidentielle de 1969 206 des élection
européenne de 1979 Mais cette médiocre stabilisation recouvre en réalité
une évolution interne tout fait préoccupante pour le PC
En 1969 on interprète volontiers le score de Jacques Duelos comme
un succès du parti dans un type de compétition qui lui serait défavorable
47 déclin du Parti communiste fran ais Le
par nature Ce est pas totalement inexact mais cette lecture ne traduit
un aspect du phénomène le PC ne se brise pas dans la compétition
présidentielle comme avaient cru certains mais est bien éclipsé de
la gauche non communiste qui lui offre la possibilité de compenser
temporairement des pertes qui auraient pu être beaucoup plus sévères
Et évolution du vote législatif en 1973 et 1978 va confirmer et
prolonger la redistribution présidentielle Pour en résumer les caractéris
tiques je dirai que le Parti communiste affaiblit dans les grandes
agglomérations urbaines en premier lieu dans la région parisienne et
il se maintient ou se renforce légèrement dans les régions rurales ou
semi-rurales de tradition laïque notamment dans la France du Sud-Ouest
ainsi que dans certaines vieilles régions industrielles en crise dans le
Nord par exemple
Les gros échecs des années quatre-vingts vont précisément inscrire
mais sous le mode catastrophique dans ce modèle 1968-1979 qui associait
déjà la vulnérabilité politique et la fragilité socio-culturelle de électorat
communiste On sait élection européenne de 1984 dernier scrutin
couverture nationale avant les élections législatives et régionales de
1986 le Parti communiste été réduit ce il faut bien nommer un
minimum historique 112 des suffrages exprimés peine plus
aux élections législatives de 1928 et 62 des électeurs inscrits
moins encore aux élections législatives de 1932 qui avaient jadis
marqué le creux de la vague pour les communistes Mais ce bilan
désastreux est le produit de deux mouvements cumulés dont un marque
principalement les scrutins de 1981 et autre se manifeste plus nettement
en 1984
Tableau Indices évolution du vote communiste de 1979 1981
élection présidentielle et 1984 suivant le niveau influence en 1979
des suffrages exprim

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