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Langue | Français |
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Extrait
(^
LE
XV' SIÈCLEDUJARGONLE OCTOBRECOMMENCÉ D'IMPRIMER 15 i88a
// a Hé tiré du présent livrt :
Exemplaires sur papier de Chine, numérotés50
; sur papier Whatman,75 ;
$00 Exemplaires sur papier de Hollande.
Exemplaires.625
Plus ic» exemplaires sur papier vélin réservés par l'auteur et qui
ne seront pas mis dans le commerce.LE
JARGON DU XV^ SIÈCLE
ÉTUDE PHILOLOGIQUE
BALLADES EN JARGONONZE
ATTRIBUEES A
FRANÇOIS VILLON
DONT CINQ, BALLADES INEDITES, PUBLIEES POUR LA PREMIÈRE FOIS
d'après lE MANUSCRIT
DE LA BIBLIOTHÈQ.UE ROYALE DE STOCKHOLM
•
précédées d'un
DISCOURS PRÉLIMINAIRE SUR l'oRGANISATION DES GUEUX
ET l'origine du JARGON
et suivies d'un
VOCABULAIRE ANALYTIQUE DU JARGON*
AUGUSTE VITU
PARIS
G. CHARPENTIER & C'% ÉDITEURS
I3RUE DE GRENELLE,13,
1884PC
37:2/PRELIMINAIRE*DISCOURS
et des mendiants,Il a toujours eu des gueux des voleursy
et des meurtriers de profession. Cependant on doit recon-
naître que la multitude de ces déclassés était moindre dans les
sociétés anciennes que dans les Etats modernes, et que, dans
restreinte en raisonceux-ci, elle s'est accrue ou directe des
de la prospérité du pays.malheurs publics ou Tant que
subsistèrent, le prolétariatl'esclavage ou le sei-vage et la
maintinrent dans d'étroites limites;mendicité se l'homme
payait de sa liberté la certitude du pain quotidien.pauvre
L'obligation pour chaque maître dans l'antiquité, chaquepour
seigneur au moyen âge, d'assurer la subsistance de l'esclave
du serfne dérivait pas seulement des conditions implicites,ou
du pacte social : elle était écrite dans la loi. Nous avons un
capitulaire de Charlemagne qui, pour supprimer la mendicité
et le vagabondage,ordonne que chacun des fidèles de l'empe-
reur nourrisse son pauvre soit des fruits de son bénéfice, soit
de son patrimoine, et ne lui permette pas d'aller mendier
I, Le présent travail devait remplir, dans la pensée de l'auteur, le
troisième tome d'une édition complète des œuvres de François Villon.
considérationsDes particulières, qu'il expliquera plus tard, le déter-
minent à publier, dès à présent, le livre du Jargon, texte et vocabulaire,
qui forme un tout complet, une unité tranchée.XV' SIÈCLE.JARGON DULEa
mendicité doit êtreétat detrouvé enhommeailleurs; tout
de lui rienet il est défendupour vivre,travaillerforcé de
^.donner
partirqui eurent lieu à deen masseaffranchissementsLes
bienfai-principalement à la politiquedutque l'onl'an 1000 et
le paupérisme,loin de créerde l'Église,libéralesante et
systématiques, cont^ibuaécrivainscru quelquesl'ontcomme
générale, en livrant à la cul-la richessedéveloppement deau
Du xi* au xiv« siècle,étendues de territoires.d'immensesture
toutes les parties de l'an-bois qui couvraientdéfricha leson
d'innombrables quantités de vil-et l'on bâtitcienne Gaule,
en aisance,croissante en nombre etse fixa, toujourslages,où
la France, au dire desAu xiv« siècle,population rurale.la
peupléequemieux instruits, était au moins aussiécrivains les
jours*.de nos
pendant les cent seize années deprospérité disparutCette
que se firent les Français et les Anglaisguerre exterminatrice
jusqu'à la culture fut interrompue, les vil-depuis 1336 1452;
pillés et incendiés par les mercenaires en armes alorslages ;
discurrentibus. — CXVIII. De mendicii quiI. De mendiais ptr
discurrunt, volumus et unusquisque fiJelium nostrorum ituutnpatrias
pauperem de beneficio aut de propria familia nutriat, et non peroiittat
ire mendicando. Et ubi taies inventi fucriiit, sibi manibut laborentaliubi
et nullus eis quicquam tribuere présumât. Cap. Caroli Magni a. 789.
Baluz. I", 726.ap. t. p.
a. Bureau de la Malle (Mémoires de l'Acadàmie des inscriptions,
d'aprèst. XIV, p. 2) établit, un manuscrit de que les seules terres1358,
dépendantes de la couronne et sujettes l'impôtà desaides, lesquelle» re-
présentaient environ le tiersde la France actuelle, comprenaient 3,$6^,8)7
feux; ce serait donc feux,7,(594,511 qui, à quatre personnes et demie
par feu et par famille, produiraient j4,<52S,joo individus, et à cinq
personnes par feu, individus; en ce)8,4.72,ssj non compris les ecclé-
siastiques, les nobles et les vilains possédant moins de dix livres parisis.
M. Léopold Delisle, dans ses Études sur la condition de la classe ag^ri-
cole en Normandie au moyen âge, accepte comme vraisemblables les
évaluations de Dureau de la Malle.