Le Michelsberg en Lorraine - article ; n°1 ; vol.1, pg 125-145
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Revue archéologique de Picardie - Année 1984 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 125-145
21 pages

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Publié le 01 janvier 1984
Nombre de lectures 122
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Charles Guillaume
Le Michelsberg en Lorraine
In: Revue archéologique de Picardie. N°1-2, 1984. pp. 125-145.
Citer ce document / Cite this document :
Guillaume Charles. Le Michelsberg en Lorraine. In: Revue archéologique de Picardie. N°1-2, 1984. pp. 125-145.
doi : 10.3406/pica.1984.1408
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pica_0752-5656_1984_num_1_1_1408LE MICHELSBERG EN LORRAINE
V. BLOUET et Ch. GUILLAUME *
Le Néolithique Lorrain a manqué pendant longtemps
de gisements clos. Mais actuellement il est bien repré
senté dans sa phase ancienne avec les sites d'habitat
du Rubané linéaire récent du nord du département de
la Moselle (- 4100 BC.) et dans sa phase finale avec
les grottes sépulcrales du Val-de-Metz (- 2500 et
- 2200 BC.) et les minières de la vallée de la Meuse
(- 2100 BC). Entre cette première période de coloni
sation et le plein épanouissement du néolithique,
nous ne connaissons presque rien de la phase
d'implantation locale. Les groupes Rœssen ne sont en
effet représentés que par quelques trouvailles de sur
face, des anneaux-disques notamment et des haches-
marteaux trouvées dans les dragages. La découverte
en 1978 d'une grotte sépulcrale appartenant à la
culture Micheisberg comble une partie de ce vide. Ce
groupe était pressenti (Ch. Guillaume 1977 p. 28)
mais aucun élément céramique ne venait confirmer
cette hypothèse. Le mobilier funéraire de ce nouveau
site permet maintenant d'y replacer divers habitats de
hauteur. Ces derniers sont situés soit au confluent de
deux rivières importantes : Longuyon "la Haie aux Carte topographique au 1/25 000e de la région Sud de Fig. 1 Murs", Arnaville "le Rudemont" (Meurthe-et- Metz.
Moselle) Morville-les-Vics "La Haute-Borne", soit sur
les collines et buttes-témoins : Waly "Côte de Waly" encore fouillée) et une partie aérienne, sorte de puits (Meuse) et Gugney-sous-Vaudémont "La Montagne" de 1 5 m de profondeur. (Meurthe-et-Moselle). Mais aucune fouille n'y a été Actuellement la cote - 7 m a été atteinte en 1982 et faite, aussi pour définir le Micheisberg lorrain nous
cinq niveaux de sépultures ont été repérés (V. Blouet, nous appuyerons plutôt sur trois grottes sépulcrales
Ch. Guillaume et D. Lesch, 1980). Les sépultures fouillées récemment. sont établies sur les éboulis naturels pentus ou non, Ces failles sont toutes concentrées autour de la col avec principalement des structures en coffre ou sans line du Rudemont, dans un triangle de deux km de structure particulière. Ce sont toutes des inhumations côté (fig. I). Deux ont été fouillées complètement : simples ou multiples, en position décubitus contracté Novéant-sur-Moselle "les Rochers de la Frasse" parfois désarticulé, excepté une crémation incomp(Moselle) et Bayonville-sur-Mad "Trou des Fées" lète allongée. Sur une quarantaine d'individus, on (Meurthe-et-Moselle) (A. Thévenin 1977, p. 457 à dénombre cinq adultes, quatre adolescents et de 459). La dernière est en cours de fouilles : Arnaville nombreux enfants de l'état fœtal à six mois et trois "Le Rudemont" (Meurthe-et-Moselle) (V. Blouet, enfants de deux à quatre ans. Les offrandes funéraiCh. Guillaume et D. Lesch, 1 980). Une quatrième est res sont dominées par le chien, le cerf et le bœuf. Il à signaler mais non fouillée : Bayonville-sur-Mad faut noter la présence d'une sépulture de cerf comp"Trou de la Botenoï" (Meurthe-et-Moselle). Il s'agit let, de douze cors (en cours de fouilles). de failles de décollement du rebord de la cuesta de Un tableau synthétique (fig. 2) du mobilier funéraire Moselle comme il en existe beaucoup en milieu Bajo- de cette grotte sépulcrale permet d'avoir un premier cien de Maron à Rombas, véritable réserve potentielle aperçu de la culture du Micheisberg en Lorraine en de sites.
attendant les trouvailles ultérieures.
- L'industrie lithique est caractérisée par des armaturARNAVILLE "RUDEMONT"
es triangulaires à base convexe et rectiligne (MEURTHE-ET-MOSELLE) : (fig. 2 n° 1-2-3-4). Les retouches sont bifaciales,
Cette diaclase très étroite (I = 0,80 cm), longue de marginales, discontinues. Les deux fragments de
25 m, présente un plan en baïonnette devenant recti- haches polies à section elliptique plus ou moins apla
tie sont en chaille de la Meuse (fig. 2 n° 8) et en roche ligne à la base, avec une partie souterraine (non
dure (fig. 2 n° 7). Avec quelques rares éclats bruts de
taille en silex et en quartzite, il y a également deux
mauvais grattoirs (fig. 8 n° 5-6). Dans les premiers * Direction des Antiquités Préhistoriques de Lorraine 1 0 place St-
niveaux, meules, broyons, molettes et polissoirs se Etienne, 57000 Metz ; Tél. (8) 736.16.70
125 CERAMIQUE INDUSTRIE LITHIQUE
Va
g. 2 : Tableau synthétique du mobilier funéraire de la grotte sépulcrale du "Rudemont" à Arnaville (Meurthe-et-Moselle).
trouvaient soit dans les sépultures, soit dans les II faut signaler trois bouteilles à corps ovoïde et col
niveaux d'éboulis stériles (fig. 2 n° 9 à 16). étroit évasé sans élément de préhension en cours de
restauration, appartenant à la même sépulture (n° III). - L'industrie osseuse est relativement pauvre : Il y a également un vase tulipiforme à décor peu mar. 1er niveau : un poinçon et un lissoir (fig. 2 n° 1
qué d'une ligne au peigne à la base du col, de la même et 2) sépulture que le tulipiforme du 4e niveau. . Eboulis : des gaines de haches droites et une
matrice d'extraction en bois de cervidé (fig. 2 n° 9 Nous avons ainsi cinq types de vases :
et 7) - Petits vases à fond plat : pichets, cruches, gobel
. 3e niveau : une masse (fig. 2 n° 8) ets.
. 4e : 4 lissoirs (fig. 2 n° 3-4-5) - Grands vases à fond rond : bassin et marmite.
. 5e niveau : une pioche sur omoplate de bovidé - Bouteilles à corps ovoïde.
(fig. 2 n° 6) - Vases tulipiformes.
- Plats à pain. - La céramique est bien représentée mais souvent
très fragmentée et de nombreux vases sont encore en Dans cet ensemble il n'y a aucun décor plastique,
cours de restauration. Huit formes sont cependant aucun décor à la barbotine, peu d'organes de préhen
complètes actuellement. sion et un seul décor au peigne et un à impressions
. 1 er niveau : un gobelet à bord rentrant (fig. 2 n° 1 ) digitales. Appartenant typologiquement au Michels-
. 2e : fragments divers berg, cette céramique contient des éléments MK III et
. 3e niveau : un vase tulipiforme (fig. 2 n° 2) et un MK II selon la définition de J. Lùning (J. Lùning,
bassin à carène à deux boutons perforés (fig. 2 n° 3) 1 967). Le tulipiforme à col sinueux et les formes sur
provenant de la même sépulture (n° 11) baissées et sphéroïdes à bord éversé des grands
. 4e niveau : un pichet à bouton perforé incomplet vases appartiennent plutôt à la phase MK II. La cruche
(fig. 2 n° 4), un vase tulipiforme au profil peu marqué à carène marquée, les bouteilles à col étroit, le gobelet
(fig. 2 n° 5) et un fragment de plat à pain (fig. n° 6) à bord rentrant et un des tulipiformes (fig. 1 n° 5)
provenant de sépultures différentes. sont des formes fréquentes de la phase MK III
. 5e niveau : une cruche à anse (fig. 2 n° 8) et une (J. Lùning, 1967). Par rapport à la céramique
n° 7) provenant de la Michelsberg de la Vallée du Rhin, on peut dire qu'en marmite à bord éversé (fig. 2
même sépulture (n° XIV). Lorraine il n'y a pas toute la variété des types de
126 ARCHEOLOGIQUE DE PICARDIE N° 1-2, 1984. REVUE
CERAMIQUE INDUSTRIE LITHIQUE
INDUSTRIE OSSEUSE
Fig. 3 : Tableau synthétique du mobilier funéraire de la grotte sépulcrale du "Trou des Fées" à Bayonville-sur-Mad (Meurthe-et-
Moselle).
vases rhénans : jarres à barbotine, bouteilles à ran Dans tout ce réseau souterrain, il n'y a qu'un seul
gées de boutons perforés, jattes, terrines, etc. (Ch. niveau de sépultures établies sur les éboulis naturels,
Jeunesse, 1 982). On le remarque également dans les sous des blocs d'effondrement ou sous des sur
formes du Bassin Parisien (G. Bailloud, 1982 p. 26) plombs.
et dans les Ardennes ce qui serait plutôt d'influences Deux datations C14 y ont été obtenues : (Nancy A, belges (Cl. Marolles, 1 980). Un inventaire de toute la 1972), 4520 B.P. plus ou moins 70 ans, B,

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