Le personnel d une cour souveraine sous le règne de Louis XIV.  ; n°2 ; vol.129, pg 431-444
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Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1971 - Volume 129 - Numéro 2 - Pages 431-444
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Publié le 01 janvier 1971
Nombre de lectures 54
Langue Français
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Extrait

Michel Le Pesant
Le personnel d'une cour souveraine sous le règne de Louis XIV.
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1971, tome 129, livraison 2. pp. 431-444.
Citer ce document / Cite this document :
Le Pesant Michel. Le personnel d'une cour souveraine sous le règne de Louis XIV. In: Bibliothèque de l'école des chartes.
1971, tome 129, livraison 2. pp. 431-444.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1971_num_129_2_449907BIBLIOGRAPHIE 431
rodei le sceau de la ville de Berne. Les Bernois eux-mêmes jugent le
moment venu de donner à leur constitution urbaine la forme d'un
privilège solennel dont le noyau leur a été jadis fourni par l'empereur
qui vient de disparaître. Et, selon leur habitude, ils ne font pas les
choses à moitié.
Jean-Yves Mariotte.
LE PERSONNEL D'UNE COUR SOUVERAINE
SOUS LE RÈGNE DE LOUIS XIV
Entre 1642 et 1650, profitant sans doute des loisirs forcés que lui
valait l'établissement du semestre, Alexandre Bigot de Monville ré
digea un « Recueil des présidens, conseillers et autres officiers de
l'Eschiquier et Parlement de Rouen depuis l'establissement de l'Es-
chiquier faict en l'an 1499 jusques à présent » divisé en quatre livres ;
le premier traitait des présidents, le deuxième des conseillers, le
troisième des avocats et procureurs généraux, gardes des sceaux de
la chancellerie, greffiers, notaires et « autres moindres officiers »;
dans le quatrième Bigot, en bon parlementaire hostile au semestre,
reléguait « les officiers créés en 1641 et 1645 et les conseillers de la
dite création ». L'ensemble de ces livres se subdivisait en dix parties,
correspondant aux diverses catégories d'offices, où les titulaires de
ceux-ci se trouvaient classés dans l'ordre chronologique de leurs
réceptions, chaque officier faisant l'objet d'une notice avec les dates
et les péripéties de sa carrière, des éléments biographiques et une
étude généalogique plus ou moins poussée de sa famille. Jusqu'à
sa mort, en 1675, Bigot tint à jour son recueil, ses héritiers firent de
même jusqu'en 1742 en y ajoutant, d'une façon assez irrégulière,
des annotations toujours très succinctes.
Au xix<? siècle, ce recueil passa dans les collections de la Biblio
thèque municipale de Rouen où les chercheurs surent y reconnaître
une source capitale pour l'étude du personnel de la principale cour
souveraine de la province. G. -A. Prévost décida d'en préparer l'édi
tion, devant l'importance de la tâche, « pour ne pas engager l'avenir,
il lui parut plus rationnel de prendre dans chacune des dix parties
tout ce qui avait trait à la période la plus ancienne 1499-1550 » ;
c'est ce travail que la Société de l'histoire de Normandie fit publier
en 1905 sous le titre de Recueil des présidents, conseillers et autres
officiers de l'Échiquier et du Parlement de par Bigot de
Monville. 1449 à 1550.
L'intention du marquis de Frondeville, qui vient de mourir au 432 BIBLIOGRAPHIE
début de l'année 1971, était de compléter l'œuvre de Bigot en la
poursuivant jusqu'à la suppression du parlement en 1790, et même
de la parfaire du point de vue généalogique en tentant de suivre
les filiations jusqu'au xxe siècle ; le sous-titre, Recueil généalogique
établi sur la base du manuscrit Bigot de la Bibliothèque de Rouen,
porté par chacun des quatre volumes qui ont été publiés, est là pour
en témoigner. Les trois premiers parurent sous son seul nom chez
Lestringant à Rouen et Picard à Paris; ce furent, en 1953 : Les pré
sidents du parlement de Normandie (1499-1790), in-4°, 636 pages x ;
en I960 : Les conseillers du parlement de Normandie au XVIe siècle
(1499-1594), in-4°, ix-677 pages ; en 1964 : Les conseillers du parle
ment de Normandie sous Henri IV et Louis XIII (1594-1640), in -4°,
viii-371 pages. Le quatrième, où il a voulu voir le nom de la mar
quise de Frondeville figurer auprès du sien, est celui dont nous ren
dons plus particulièrement compte aujourd'hui2.
Cette série d'ouvrages représente un immense labeur et pourtant,
il faut le dire, elle rendra assez peu de services à l'historien de la so
ciété rouennaise sous l'Ancien Régime ; ce sont plutôt les amateurs
de généalogie qui, en l'utilisant avec quelques précautions, y trou
veront à glaner. Bon historien et érudit consciencieux, le marquis
de Frondeville a été trop ambitieux et s'est lancé dans une opéra
tion beaucoup trop vaste. Après nous avoir donné un bon volume
sur les présidents où tout naturellement se sont trouvées regroupées
les plus grandes lignées parlementaires normandes, il s'est aventuré
dans la foule des conseillers. Son travail prenait une ampleur telle
que les seules nécessités matérielles l'obligeaient à le fractionner en
plusieurs livraisons et qu'il a dû adopter une division en périodes
chronologiques, d'ailleurs judicieusement choisies. Ce faisant, il est
regrettable qu'il n'ait pas alors retrouvé la solution plus rationnelle
de G. -A. Prévost et pris conscience du défaut capital de son entre
prise : l'impossibilité d'y chercher une vue complète du personnel
du parlement à un moment donné du temps. En effet, toutes les
catégories d'officiers sont interdépendantes ; pour reconstituer la car
rière d'un personnage quelconque ou étudier les conditions d'émer
gence d'une nouvelle lignée, il faudra souvent avoir sous la main
des listes continues et parallèles des titulaires des divers offices, que
ce soient ceux de premier président ou de greffier.
1. M. Marcel Baudot a rendu compte de cet ouvrage dans la Bibliothèque
de l'École des chartes, t. CXII (1954), p. 294-295.
2. Henri et Odette de Frondeville, Les conseillers du parlement de Normand
ie de 1641 à 1715. Rouen, Lestringant, 1970. In-4°, xxni-645 pages [Société
de l'histoire de Normandie). BIBLIOGRAPHIE 433
En prenant Bigot comme base et comme modèle, poussant même
le scrupule jusqu'à redonner des textes publiés un demi-siècle plus
tôt par G. -A. Prévost, le marquis de Frondeville a commis la très
grave erreur de vouloir en 1950 écrire l'histoire du personnel d'un
parlement à la manière d'un magistrat du xvne siècle soucieux avant
tout du lustre de l'institution, des charges et des familles. Le fameux
Recueil trop fidèlement suivi, s'il reste une source essentielle, n'est
pas exempt de défauts avec ses omissions, ses lacunes, ses erreurs
et parfois ses difficultés paléographiques qui imposaient le recours
aux documents originaux ; cette nécessité devenait encore plus pres
sante quand il s'agissait des officiers reçus après 1675 pour lesquels
les notations du manuscrit sont très laconiques. Il n'était pas permis
d'ignorer le fonds du parlement conservé dans la séňe В des archives
de la Seine-Maritime avec les dossiers des informations préliminaires
aux réceptions et surtout les registres du conseil dont les copies
gardées aux Archives nationales sous les cotes U 755 à U 767 comblent
utilement les lacunes, il fallait aussi consulter la sous-série Y1 des
Archives nationales où, à partir du dernier quart du xvne siècle,
se trouvent les lettres de provision riches de renseignements sur l'état
civil et les parentés des officiers. L'établissement de la partie gé
néalogique, la plus volumineuse du travail, posait un rude problème ;
le marquis de Frondeville, le plus souvent, l'a résolu en se bornant
à utiliser les fonds généalogiques du département des manuscrits
de la Bibliothèque nationale et le Dictionnaire de la noblesse de La
Chenaye-Desbois dont la sûreté n'est pas absolue ; en leur absence
il a laissé quasiment vides bien des notices. Il est regrettable qu'il
n'ait pas mieux fait appel aux recherches de la noblesse ni mené
son enquête dans les bibliothèques et les archives départementales
de la province.
Pour réaliser une étude vraiment méthodique et d'un usage facile
pour les spécialistes de l'histoire sociale, il fallait l'envisager dans
un tout autre cadre que celui du recueil de Bigot ; le modèle en exis
tait déjà depuis longtemps, nous pensons au beau travail de Fr

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