Le rôle militaire des monnaies au monogramme [.] dans la Carie de Pleistarchos ? - article ; n°155 ; vol.6, pg 35-46
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Le rôle militaire des monnaies au monogramme [.] dans la Carie de Pleistarchos ? - article ; n°155 ; vol.6, pg 35-46

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Revue numismatique - Année 2000 - Volume 6 - Numéro 155 - Pages 35-46
Summary. - Owing to an alexander coin of Caria, now in the Museum of Berlin, we can assign to Mylasa, as M. Thompson in the past, some alexanders and one philip with the monogram fib.. These coins were minted about 300 B.C., perhaps for reasons of war, when a part of Caria was under the domination of Pleistarchus, brother of Cassander, the king of Macedonia.
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 2000
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Fabrice Delrieux
Le rôle militaire des monnaies au monogramme [.] dans la Carie
de Pleistarchos ?
In: Revue numismatique, 6e série - Tome 155, année 2000 pp. 35-46.
Abstract
Summary. - Owing to an alexander coin of Caria, now in the Museum of Berlin, we can assign to Mylasa, as M. Thompson in the
past, some alexanders and one philip with the monogram fib.. These coins were minted about 300 B.C., perhaps for reasons of
war, when a part of Caria was under the domination of Pleistarchus, brother of Cassander, the king of Macedonia.
Citer ce document / Cite this document :
Delrieux Fabrice. Le rôle militaire des monnaies au monogramme [.] dans la Carie de Pleistarchos ?. In: Revue numismatique,
6e série - Tome 155, année 2000 pp. 35-46.
doi : 10.3406/numi.2000.2272
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_2000_num_6_155_2272DELRIEUX* Fabrice
LE RÔLE MILITAIRE
DES MONNAIES AU MONOGRAMME/^
DANS LA CARIE DE PLEISTARCHOS**
(PL I)
Résumé. — Grâce notamment à l'examen d'un alexandre carien peu connu, il est pos
sible aujourd'hui de confirmer l'hypothèse de M. Thompson attribuant à Mylasa les phi-
lippes et les alexandres au monogramme fib. . L'étude des trésors les contenant a permis
également de dater tous ces monnayages de с 300 av. J.-C. Ainsi, d'après l'histoire de la
Carie à ce moment, il est proposé de lier la frappe des monnaies au monogramme fib. à
Pleistarchos, frère du roi de Macédoine Cassandre. Une partie au moins de ces pièces au
rait pu servir à la défense du territoire dont celui-ci avait la charge, par exemple à travers
la construction ou la réfection de fortifications situées dans son secteur.
Summary. - Owing to an alexander coin of Caria, now in the Museum of Berlin, we can
assign to Mylasa, as M. Thompson in the past, some alexanders and one philip with the
monogram fib.. These coins were minted about 300 B.C., perhaps for reasons of war,
when a part of Caria was under the domination of Pleistarchus, brother of Cassander, the
king of Macedonia.
Au cours de ses recherches, M. Thompson a remarqué que le mono
gramme fib. apparaissait sur des alexandres en argent d'origine indéte
rminée et sur un philippe d'or attribué depuis longtemps à Mylasa. Ce dé
tail l'amena à ranger dans cette cité tous les alexandres montrant un tel
monogramme1.
* Maître de conférences à l'Université de Savoie, Route du sergent Revel, Jacob-Bellecombette
- BRI 104, 73011 Chambéry Cedex.
** Cette étude (dont les conclusions n'engagent que son auteur) doit beaucoup à M. Amandry,
R. Ashton, P. Brun, K. Dimitrov, G. Le Rider, Fr. de Callatay, D. Klose et A. R. Meadows. Qu'il
me soit ici permis de les remercier chaleureusement.
1. Cf. The Alexandrine Mint of Mylasa, QTNAC 1981, p. 207 sq.
Revue numismatique, 2000, p. 35-46 36 FABRICE DELRIEUX
Cette attribution fut accueillie avec intérêt mais ne convainquit pas tou
jours2. Or, un réexamen du matériel permet non seulement d'appuyer
l'idée de M. Thompson, mais aussi d'associer tout ou partie des monnaies
au monogramme /si aux événements dont la région de Mylasa rut le
théâtre au début du IIIe s. av. J.-C3.
Légende : 25
ф lieu dans lequel une inscription mentionne Pleistarchos
A Lieu d'aménagement de fortifications vers 300 a.C.
Q Autre lieu
Tralles
Harpasa (?)
Alabanda
Héraclée
du Latmos Tepe _ Hisar
Kale (?) Hyllarima Eurômos A
•A
O Stratonicée
Le nord-ouest carien à l'époque de Pleistarchos
2. Parmi les partisans de M. Thompson, cf. G. Le Rider in A. Davesne et G. le Rider, Gtilnar
II, Le trésor de Meydancikkale, Paris, 1989, p. 234 (cf. aussi in Antiochos II à Mylasa, BCH 1990,
p. 550). M. J. Price est plus réservé mais reconnaît que l'idée d'une origine carienne donnée au
monogramme fib. mérite l'attention (The Coinage in the Name of Alexander the Great and Philip
Arrhiddaeus, Zurich/Londres, 1991, p. 313).
3. Toutes les autres dates mentionnées dans cette étude sont aussi av. J.-C.
7W2OOO,p. 35-46 RÔLE MILITAIRE DES MONNAIES AU MONOGRAMME I^V 37 LE
Le matériel disponible I : le philippe d'or
Le seul philippe d'or attribué aujourd'hui à Mylasa porte au droit un vi
sage lauré à droite ressemblant beaucoup à celui d'Apollon, mais dans l
equel on s'accorde à voir le portrait d'un autre personnage. Au revers ap
paraît, également à droite, sur une ligne de sol, un bige tiré par des
chevaux et conduit par un aurige. Le mot OIAiniIOY est écrit en
exergue, avec le monogramme /sv sous les antérieurs des chevaux et
avec, plus à gauche, un trident et une bipenne fixés sur un même manche
l'un au-dessus de l'autre (cf. PL I, 1).
L'origine mylasienne de cette pièce a été déterminée notamment
d'après le symbole du trident et de la bipenne4. En effet, à l'époque hel
lénistique, on connaît à Mylasa des monnaies sur lesquelles ces armes ap
paraissent ensemble. Il est vrai que, le plus souvent, leurs fers sont im
briqués l'un dans l'autre, la bipenne servant de support aux pointes du
trident5. Cependant, dans un cas au moins, le trident et la bipenne sont
disposés exactement comme sur le philippe, ce qui renforce l'attribution
du monogramme ль. à Mylasa6.
La chance a voulu également que le philippe qui nous occupe appar
tienne à un trésor découvert dans la vallée du Méandre mais dont la date
d'enfouissement et celle de la pièce ont été un temps diversement appréc
iées7. B. V. Head fit ainsi remonter la monnaie aux années 189-166, à
l'époque de l'hégémonie rhodienne sur la Carie. De leur coté, H. Seyrig
et A. Àkarca proposèrent plutôt de situer la frappe un peu après le milieu
du IIIe s. Or, M. J. Price montra que le trésor de la vallée du Méandre
ne pouvait dater que des années 300-250. Allant dans le même sens,
M. Thompson et G. Le Rider arrivèrent à la conclusion que celui-ci et le
philippe devaient remonter plus précisément au début du IIIe s., « très
probablement avant 275 » pour la trouvaille, aux premières années du
siècle au plus tard pour la monnaie 8.
Une datation plus fine pourrait être obtenue d'après le visage figuré sur
le philippe. En effet, on a très tôt considéré que celui-ci était le portrait
d'un personnage important9. Ainsi W. Schwabacher, qui datait le philippe
4. À Mylasa, le trident est associé à Zeus Osogôa et la bipenne à Zeus Labraundeus. Sur ces
dieux, cf. notamment A. Laumonier, Les cultes indigènes en Carie, Paris, 1958, p. 45-126.
5. Cf. au revers de tétradrachmes d'Alexandre de la fin du IIIe / début du IIe s. (A. Akarca, Les
monnaies grecques de Nfylasa, Paris, 1959, p. 55-57, n° 2-8 ; M. J. Price, op. cit. n. 2, n° 2494-
2496 ; cf. ici fig. n° 10), ou encore au revers de bronzes de la même époque montrant un cheval
au droit (A. Akarca, ibid, p. 63, n° 27 ; cf. ici fig. n° 11).
6. Cf. un tétradrachme d'Alexandre conservé au Cabinet de Berlin et portant le monogramme
mylasien M connu par ailleurs (collection С R. Fox, 1873 ; cf. ici fig. n° 12).
7. Sur le trésor du Méandre (IGCH 1294), cf. M. J. Рисе, Greek Coin Hoards in the British
Museum, NC 1969, p. 9-10.
8. B. V. Head, BMC Caria, p. LXIII et CVIII ; H. Seyrig, cité dans A. Akarca, op. cit. n. 5, p.
13-4 ; M. J. Price, op. cit. n. 7, p. 10 ; M. Thompson, op. cit. n. 1, p. 210 ; G. le Rider, op. cit. n.
2, p. 545 et 550.
9. Cf. déjà В. V. Head, op. cit. n. 8, p. CVIII.
i«V2000,p. 35-46 38 FABRICE DELRIEUX
d'or avant c. 240, pensa que ce devait être un souverain séleucide, peut-
être Antiochos II ou Antiochos Hiérax 10. Pour sa part, J. Crampa se pro
nonça avec prudence en faveur d'Antiochos II car cela allait bien avec sa
restitution des événements survenus en Carie sous le règne de ce roi11.
Mais ces attributions ne peuvent plus être retenues aujourd'hui en raison
des dernières datations de la monnaie et du trésor qui la contenait.
Le matériel disponible II : les alexandres d'argent
Ces exemplaires, aux types d'Héraklès imberbe et de Zeus aetophoros,
sont tous des drachmes et portent au revers le monogramme /??\. (ou l'un
de ses dérivés : /Ri., т., /й\.) dans le champ à gauche, et une combinai
son de deux lettres placées sous le trône de Zeus : EY, IQ, KE, KH, КЛ
(cf. ici PI. I, 2-9).
Selon G. Le Rider, le monogramme (^ serait celui d'un mon&#

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