Le Solutréen de Thorigné-en-Charnie et de Saint-Pierre-sur-Erve (Mayenne) - article ; n°10 ; vol.82, pg 338-349
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Le Solutréen de Thorigné-en-Charnie et de Saint-Pierre-sur-Erve (Mayenne) - article ; n°10 ; vol.82, pg 338-349

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1985 - Volume 82 - Numéro 10 - Pages 338-349
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Michel Allard
Le Solutréen de Thorigné-en-Charnie et de Saint-Pierre-sur-
Erve (Mayenne)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1985, tome 82, N. 10-12. pp. 338-349.
Citer ce document / Cite this document :
Allard Michel. Le Solutréen de Thorigné-en-Charnie et de Saint-Pierre-sur-Erve (Mayenne). In: Bulletin de la Société
préhistorique française. 1985, tome 82, N. 10-12. pp. 338-349.
doi : 10.3406/bspf.1985.8645
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1985_hos_82_10_8645solutréen de Thorigné-en-Charnie Le
et de Samt-Pierre-sur-Erve (Mayenne)
par Michel Allard
offre l'avantage indiscutable de pouvoir associer à
GENERALITES l'étude des pièces caractéristiques classiques, celle
des outils du lot commun, c'est-à-dire sans caractère
culturel spécifique, ce qui n'est malheureusement pas
— ou plus — le cas pour les autres collections (2). Le but de cette étude a été de faire le point de ce
que l'on sait actuellement du Solutréen de la
Mayenne, tout en remédiant dans une certaine
mesure, à la rareté des documents publiés jusque-là
sur ce sujet. Un matériel se rapportant à cette
industrie est encore accessible dans plusieurs collec
\ N tions. Seules les pièces jugées les plus typiques, seront
signalées ici. D'entrée, il apparaît donc que le
présent inventaire n'a aucun caractère exhaustif et ne
prétend nullement épuiser le sujet. Bien au
contraire, ce n'est qu'une ouverture par laquelle nous
voudrions apporter un supplément d'informations
sur un gisement partiellement ruiné d'où nous pro
viennent quelques témoins, mais où toute chance de
retrouver du Solutréen n'est peut-être pas anéantie.
Les pièces présentées dans cet article, pour la
plupart inédites, proviennent, soit de collections
déposées anciennement aux musées de Laval (Coll.
Abbé Maillard) ou du Mans (Coll. Chaplain-Du-
parc), soit de la collection de Raoul Daniel (1)
acquise depuis 1975 par le Musée des Antiquités Fig. sur-Erve. 1 - Plan du site des grottes de Thorigné-en-Charnie et de Saint-Pierre-
Nationales. Un certain nombre de dessins furent
réalisés par R. Daniel lui-même qui me les confia lors
de notre dernière entrevue chez lui en 1973. Je tiens
donc ici à rendre un hommage particulier à cet
eminent préhistorien pour sa « Contribution — r
(1) 1981- 1978 ť (cf. M. Escalon de Fonton — Nécrologie. Bull. enouvelée — à l'Étude des Grottes du Pays de Soc. Préh. Fr.. t. 78. 1981). Saulges » [cf. R. Daniel, 1936] en participant de
(2) II faut souligner aussi l'aide précieuse que m'ont prodiguée façon amicale et désintéressée à l'illustration de cet pour la réalisation de ce travail Monsieur Vallée. Conservateur du article. Par ailleurs la collection que R. Daniel nous a Musée des Sciences de Laval. et Madame Nikitine.
laissée, tenant compte des réalités stratigraphiques, Conservateurs des Musées du Mans, assistés de Klinquat.
en me donnant toutes facilités pour étudier dans leurs musées les
* Conservateur des fouilles archéologiques. 9. rue Frédéric- collections venant des environs de Saulges. Qu'ils en soient ici très
Petit. 31500 Toulouse. chaleureusement remerciés. :
339
l'entrée de gauche qui est celle de l'embranchement :
LES DIFFERENTS GITES SOLUTREENS de droite, du corps principal, était fermée
FOUILLÉS par un mur en pierres sèches de 1.20 m d'épaisseur ».
Mademoiselle de Boxberg commença à fouiller ce
Le Solutréen fut signalé pour la première fois dans gisement en 1874 [Le Fizelier, p. 31]. Il semble
la vallée de l'Erve par l'Abbé Maillard [1876 (a)] à la qu'elle ait travaillé uniquement à l'intérieur de la
suite des fouilles qu'il exécuta à la grotte de la grotte ; on ignore pratiquement tout des résultats de
Chèvre. ses travaux.
D'après la littérature, le Solutréen aurait été A partir du 13 avril 1875 et jusqu'en 1876, l'Abbé identifié dans cinq grottes et abris de la station la Maillard, curé de Thorigné. fouilla la terrasse devant Chèvre. Rochefort. Margot, la Bigote, le Four. Les la Chèvre ainsi, semble-t-il, que l'entrée de la grotte. seuls renseignements que nous possédons sur les Fait exceptionnel pour l'époque, il y distingua une fouilles réalisées dans ce dernier abri situé à 80 m en dizaine de niveaux. Ses fouilles très consciencieuses aval de la Bigote sont de Paul de Mortillet [1911. p. eurent le retentissement que l'on sait. Mais la polé182] ; d'après lui. Chaplain-Duparc y aurait découv mique engendrée par la découverte, sous le Soluert quelques « rares pointes solutréennes en feuille tréen, d'une couche — aurignacienne — dont le de laurier ». Il se pourrait que ces outils se trouvent matériel fut interprété comme magdalénien par Mortactuellement au Musée du Mans, mais cela semble illet déconsidéra provisoirement ce gisement déclaré pratiquement invérifiable. Pour les autres gîtes, heu remanié. En 1906. l'instauration officielle de l'Auri- reusement, il existe des documents plus abondants et gnacien par H. Breuil et E. Cartailhac vint au secours plus sûrs. de la station et permit, beaucoup plus tard, de
réhabiliter la stratigraphie donnée par Maillard pour
la terrasse de la Chèvre [Maillard. 1876 à 1878].
En 1931. R. Daniel reprit des fouilles à la Chèvre La Chèvre
où il découvrit sous les déblais de Maillard, dans la
partie la plus avancée de la terrasse, un lambeau
Située sur la commune de Saint-Pierre-sur-Erve. la intact du gisement [R. Daniel. 1936]. Là où R.
grotte de la Chèvre s'ouvre à flanc de coteau en rive Daniel a travaillé, l'épaisseur du remplissage n'attei
droite de la vallée de l'Erve. L'Abbé Maillard [1878] gnait que 2 m contre 2.70 m dans la fouille Maillard.
la décrit ainsi : « Cette grotte à la Chèvre se compose En outre, R. Daniel n'a fouillé que la bordure de la
de deux parties : le corps principal, d'une longueur terrasse tandis que Maillard avait étudié une zone
de 14,30 m et un embranchement de 7,70 m qui beaucoup plus vaste et vraisemblablement plus riche,
rejoint le corps principal vers le milieu, et qui donne en particulier devant l'entrée de la grotte. Il s'ensuit
deux entrées, à la distance de 5.25 m. Elle est quelques différences entre la stratigraphie de Mail
orientée au sud-est. Sa largeur varie de deux à trois lard et celle livrée par R. Daniel en particulier à
mètres et sa hauteur de deux à quatre mètres, son propos du Solutréen. Elles tiennent en ce que les
élévation au-dessus de l'étiage de l'Erve est d'environ descriptions de Maillard donnent ce Solutréen seule
vingt mètres... Les Troglodites l'habitaient par ment dans les 30 cm de couche végétale superficielle.
Stratigraphie MAILLARD Correspondances Stratigraphie DANIEL
Terre végétale avec Gallo-romain Couche 30 cm 30 cm Gallo-romain et Médiéval Couche D Solutréen et Néolithique
Terre jaune à outillage dit Solutréen sporadique 4 Couche cm 51 60 cm " type de la Madeleine " Couche С Terre jaune argileuse
Terre brune à outillage dit Couche 3 48 cm Aurigniu-ien moyen en évolution " type de la Madeleine " SO cm Couche В Faune : renne , ciieval .
49 cm Couche du mammouth , divisée en Couche 2 à Moustérien à bifaces 6 niveaux dont 2 de foyers. cm 7 5 cm Niveau sanleux Couche A Faune : cheval , boeuf ,
renne. ! hyène .
Couche 1 Couche à ours , rhinocéros , 72 cm
cheval . 340
Illustration non autorisée à la diffusion
Fig. 2 - Solutréen de la Chèvre : 1 à 15, couche С de R. Daniel (dessins de R. Daniel) ; 16 à 25, coll. Maillard. :
341
en mélange avec des restes néolithiques et médié Margot
vaux, tandis que R. Daniel l'a trouvé non remanié
dans les 60 cm d'argile jaune sous-jacente à cette Sur la rive gauche de l'Erve, à 5 m au-dessus du même couche d'humus. Ce qui paraît étonnant, ce niveau moyen de la rivière et ouvrant au nord, la n'est pas tant le fait que Maillard ait rencontré du grotte (ou « cave » ou encore « boîte ») à Margot, la Solutréen dans sa couche 5 mais qu'il n'en ait plus anciennement célèbre de ces cavités en raison de apparemment pas du tout noté dans ses couches 3 et l'étendue de son réseau et d

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