Le statut fonctionnel des bifaces au Paléolithique moyen récent dans le Sud-Ouest de la France : étude tracéologique intégrée des outillages des sites de La Graulet, La Conne de Bergerac, Combe Brune 2, Fonseigner et Chez-Pinaud / Jonzac
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Français

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Le statut fonctionnel des bifaces au Paléolithique moyen récent dans le Sud-Ouest de la France : étude tracéologique intégrée des outillages des sites de La Graulet, La Conne de Bergerac, Combe Brune 2, Fonseigner et Chez-Pinaud / Jonzac

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Description

Sous la direction de Jacques Jaubert, Hugues Plisson
Thèse soutenue le 04 décembre 2008: Bordeaux 1
La fonction des bifaces, dont la présence est récurrente au Paléolithique moyen récent, a jusqu’à présent fait l’objet de rares études tracéologiques, dont les résultats ne permettent pas de se prononcer quant-à leur rôle précis en tant qu’outils et pourvoyeurs d’éclats. Les bifaces du Moustérien de Tradition Acheuléenne, tout comme leurs sous-produits de fabrication, sont ici étudiés du point de vue de leur fonctionnement, grâce à une approche tracéologique, celle-ci étant intégrée à des observations d’ordre technologique, morphologique et techno-fonctionnel. En amont, la constitution d’un large référentiel expérimental de traces d’utilisation sur les bifaces a notamment permis de dégager des critères spécifiques à ces outils pour l’interprétation des traces macroscopiques (esquillements, émoussés) en terme de modes de fonctionnement. Les bifaces MTA ne sont pas des outils polyfonctionnels : dans un premier temps, ces pièces, présentant souvent des bords latéraux convergeant vers une pointe, ont très largement servi à la boucherie, probablement lors de déplacements. De plus rares bifaces, présentant un tranchant distal transversal, ont été recherchés à d’autres fins, vraisemblablement pour hacher du bois. Les bifaces, longuement ravivés, ont gardé leur mode de fonctionnement initial tant que les propriétés fonctionnelles des bords ont été conservées. Les pièces dénaturées ont ensuite parfois été réutilisées en tant que percuteurs ou pour racler des matières minérales, sur les sites résidentiels. Les éclats de taille de biface bruts et retouchés en racloirs ont parfois été utilisés, plus spécifiquement pour la découpe de matières animales tendres dans le cadre de la boucherie. L’hétérogénéité des éclats utilisés, notamment leurs dimensions et les étapes de façonnage dont ils sont issus, argumente en faveur de la récupération de sous-produits et non d’une production volontaire prédéterminée.
-Biface
-fonction
-tracéologie
-expérimentation
-boucherie
-Paléolithique moyen
-Moustérien de Tradition Acheuléenne
-Sud-Ouest de la France
The function of handaxes, frequent during the recent Middle Palaeolithic, has been rarely explored by use-wear studies, the results of which do not allow us to know their exact role as tools and cores. We have studied some handaxes of Mousterian of Acheulian Tradition and their manufacture by-products: the interpretation of their use, revealed by use-wear analysis, is integrated into a technological, morphological and techno-functional approach. Initially, a large experimental referential of use-wear traces on handaxes was carried out: we have, thereafter, proposed some specific criteria to determine the use of handaxes thanks to macroscopic use-wear (edge damage, edge rounding). MTA handaxes are not multifunctional: firstly, these tools, which often have two convergent lateral edges and a distal point, were widely used for butchering activities, possibly during displacements. Fewer handaxes, characterized by a distal and transversal edge, were used in a different way, probably to chop wood. Handaxes were conserved and resharpened over a long time and were used until the functional features of the working edges changed. Then, the denaturated handaxes were sometimes re-used as hammers or to scrape mineral materials. Manufacture flakes, retouched or not in scrapers, sometimes show wear-traces: they were almost solely used to cut soft animal tissues during butchery. The used flakes are very different in size, and they come from various manufacturing stages : so these flakes have probably not been produced intentionally but rather opportunistically picked up in knapping accumulations.
Source: http://www.theses.fr/2008BOR13662/document

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 393
Langue Français
Poids de l'ouvrage 76 Mo

Extrait


N° d’ordre : 3662
THÈSE

présentée à

L’UNIVERSITÉ BORDEAUX I

École doctorale des Sciences du Vivant, Géosciences et Sciences de l’Environnement

par

Émilie CLAUD


POUR OBTENIR LE GRADE DE

DOCTEUR

SPÉCIALITÉ : Préhistoire et Géologie du Quaternaire




Le statut fonctionnel des bifaces au Paléolithique moyen récent dans
le Sud-Ouest de la France

Étude tracéologique intégrée des outillages des sites de La Graulet, La Conne de Bergerac,
Combe Brune 2, Fonseigner et Chez-Pinaud / Jonzac


Thèse dirigée par Jacques JAUBERT et Hugues PLISSON

Soutenue le 4 décembre 2008


Après avis de :

Mme Patricia ANDERSON, Directeur de Recherche au CNRS
M. Alain TUFFREAU, Professeur à l’Université de Lille I

Devant la commission d’examen formée de :

Mme Patricia ANDERSON, Directeur de Recherche au CNRS Rapporteur
M. Pascal DEPAEPE, Directeur Scientifique et Technique de l’INRAP Examinateur
M. Jean-Michel GENESTE, Conservateur général du Patrimoine Exam
M. Jacques JAUBERT, Professeur à l’Université de Bordeaux I Directeur
Mme Cristina LEMORINI, Professeur à l’Université de Rome La Sapienza Examinateur
M. Hugues PLISSON, Chargé de Recherche au CNRS Directeur
M. Jürgen RICHTER, Professeur à l’Université de Cologne Examinateur
M. Alain TUFFREAU, Professeur à l’Université de Lille I Rapporteur


2008
1
2
Remerciements


Je tiens en tout premier lieu à remercier Jacques Jaubert pour m’avoir accordé sa confiance en acceptant de
diriger ce travail. À la fois étonné et entousiasmé lorsque j’ai émis le souhait de travailler sur la fonction des
outillages moustériens, sa présence, ni trop lointaine, ni trop envahissante, a été indispensable à la réussite de ce
« challenge », pour reprendre ces mots. Son soutien et ses conseils m’ont permis, dans les moments de doute,
d’avancer.

Je suis très reconnaissante à Hugues Plisson qui a accepté de remplir le rôle de tuteur et d’assurer ma formation
de tracéologue. Sa rigueur, sa passion, et sa disponibilité malgré la distance Aix-Bordeaux m’ont permis
d’apprendre et d’évoluer dans cette discipline, ce qui, je l’espère, va se poursuivre. Je le remercie également pour
m’avoir maintes fois fait profiter de ses compétences pratiques et théoriques dans le domaine de la microscopie :
ses conseils et son expérience ont permis d’équiper le laboratoire en instruments optiques adaptés et de me
constituer un équipement personnel. Enfin, ses encouragements ont été très importants pour la dernière étape de
finalisation de la thèse.

J’adresse toute ma reconnaissance et ma gratitude envers les membres du jury et je remercie particulièrement
Patricia Anderson et Alain Tuffreau pour avoir accepté de rapporter ce travail.

Je tiens à remercier Jacques Jaubert et Jean-Pierre Texier qui, du fait de leur soutien en DEA, m’ont permis
d’obtenir une Bourse BDI du CNRS, institution grâce à laquelle j’ai pu concentrer tous mes efforts sur ma thèse.

Plusieurs personnes doivent être remerciées pour m’avoir offert l’accès à leurs collections : Jean Airvaux,
Laurence Bourguignon, Michel Brenet, Jean-Jacques Cleyet-Merle, Luc Detrain, Claire Gaillard, Jean-Michel
Geneste, Milla Folgado, Jean-Jacques Hublin, Jacques Jaubert, Éric Labastie, François Lévêque, Iluminada
Ortega, Marie Soressi. Je remercie par ailleurs le personnel, les chercheurs et les étudiants présents lors de mes
visites au Musée National de Préhistoire des Eyzies, au Musée de l’Homme et au Centre National de Préhistoire
pour leur disponibilité, leur aide et nos échanges : Catherine Crétin, Jean-Philippe Faivre, Jean-Michel Geneste,
Bertrand Kervazo, Peggy Jacquement, Odile Romain et Alain Turq. Je souhaite plus particulièrement remercier
Jean-Michel Geneste et Alain Turq qui m’ont aidé, à travers nos discussions, à recentrer mon travail sur la
fonction des productions bifaciales.

Je suis extrêmement reconnaissante à Anne Delagnes tout d’abord pour m’avoir encouragée à mener une
approche technologique des bifaces car sans elle mon travail n’aurait pas eu la même portée. De plus, elle n’a pas
hésité à m’accorder de son temps pour me former, m’encadrer, toujours avec patience et tact, et a assuré une
relecture efficace. Je tiens également à remercier les enseignants et organisateurs du stage « Technologie de la
pierre taillée préhistorique et expérimentation » organisé au Cépam à Valbonne en 2006, notamment Pierre-Jean
Texier, Pierre Bodu, Serge Maury et Jacques Pelegrin, pour leur formation, leurs conseils, leurs encouragements
et le cadre très agréable dans lequel nous avons pu travailler. Les discussions avec les participants ont également
été enrichissantes humainement et archéologiquement parlant : merci à Aude, Émilie, Héloïse, Patricia, Clara,
Élisa, Amaranta… et tous les autres.

Ce travail n’aurait pas pu être réalisé sans l’aide des nombreuses personnes ayant participé, de près ou de loin,
aux expérimentations : j’aimerais ici leur exprimer ma reconnaissance. Serge Maury a pris beaucoup de son
temps et de son énergie pour fabriquer et raviver des dizaines de bifaces destinés aux utilisations expérimentales :
sans lui, le référentiel tracéologique spécialisé sur les bifaces n’aurait tout simplement pas pu être constitué.
D’autres archéologues m’ont également taillé des bifaces et d’autres supports ou ont participé à ces
expérimentations, et je les en remercie sincèrement : Michel Brenet, Loïc Daulny, Milla Folgado, Jean-Michel
Geneste, Michel Lenoir, Vincent Mourre et Jacques Pelegrin.
Le PCR « des Traces et des Hommes », dirigé par Céline Thiébaut, a servi de cadre pour un grand nombre
d’activités expérimentales. Merci à Céline de m’avoir permis d’y participer, notamment de coordonner un thème
sur la fonction des bifaces, et, avec Vincent Mourre, pour leur accueil chaleureux à Ménerbes. Merci à tous les
participants pour le partage des compétences, les discussions et aussi les fou-rire lors des séances expérimentales
communes : Aude Coudenneau, Marie-Pierre Coumont, Guillaume Asselin, Cédric Beauval, Gema Chacón,
Sandrine Costamagno, Loïc Daulny, Magali Gerbe, Vincent Mourre, Noëlle Provenzano, Lauriane Streit et Céline
Thiébaut.
3J’ai eu la chance de participer au « Programme d’études taphonomiques en contexte périglaciaire actuel», qui
m’a permis de mettre en place des expérimentations sur les modifications post-dépositionnelles liées à la
solifluxion et d’être en contact avec d’autres spécialistes, géoarchéologues, lithiciens ou archéozoologues,
concernés par les problèmes de conservation de vestiges. Je tiens donc à remercier Pascal Bertran, directeur du
programme, et tous les participants : Cédric Beauval, Florian Berrouet, Stéphane Boulogne, Michel Brenet,
Sandrine Costamagno, Catherine Ferrier, Bertrand Kervazo, François Lacrampe, Véronique Laroulandie, Arnaud
Lenoble, Jean-Baptiste Mallye, Bertrand Masson, Vincent Mourre, Wilford O'Yl, Marion Sasias, Céline Thiébaut
et Luc Vallin. Je remercie aussi Arnaud Lenoble et Marilyne Barisic pour la mise à disposition de pièces
expérimentales, abrasées ou piétinées.
Merci également aux personnes, appartenant ou non au monde de la Préhistoire, et aux institutions grâce
auxquelles certaines expérimentations ont été possibles parce qu’elles ont mis à disposition des locaux ou des
matières parfois difficiles à se procurer (carcasses d’animaux, peaux, bois de cervidé, résine de pin, ocre, cire,
silex…) : les Abattoirs de Bordeaux, notamment le Dr. Touloulou et Oradou, la Réserve Naturelle Géologique de
Saucats-la-Brède, en particulier Yves Gilly, l’Éco-musée de Marquèze dans les Landes, le Parc du Moulineau à
Gradignan, Marie Soressi, Morgan Roussel, Bernard Douet, Fernand Lecossois, Jean-Jacques, Chrystelle,
Jacqueline et François Le Roux. Je remercie par ailleurs Jean-Baptiste Mallye pour la mise à disposition des
outils en silex utilisés pour « pr

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