Le trésor de Boussais (Deux-Sèvres) - article ; n°2 ; vol.6, pg 237-261
26 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le trésor de Boussais (Deux-Sèvres) - article ; n°2 ; vol.6, pg 237-261

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
26 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue numismatique - Année 1959 - Volume 6 - Numéro 2 - Pages 237-261
18
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1959
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jean Duplessy
Le trésor de Boussais (Deux-Sèvres)
In: Revue numismatique, 6e série - Tome 2, année 1959 pp. 237-261.
Résumé
18
Citer ce document / Cite this document :
Duplessy Jean. Le trésor de Boussais (Deux-Sèvres). In: Revue numismatique, 6e série - Tome 2, année 1959 pp. 237-261.
doi : 10.3406/numi.1959.1687
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_1959_num_6_2_1687Jean DUPLESSY
LE TRÉSOR DE BOUSSAIS (DEUX-SÈVRES)
PL XV.
En novembre 1958, dans des circonstances non précisées, un
trésor fut découvert dans le linteau d'une porte, au hameau de
Fombelles, commune de Boussais (Deux-Sèvres, arr. Parthenay,
cant. Airvault). Ce trésor, que nous avons pu examiner au Cabinet
des Médailles de décembre 1958 à février 1959, se composait de
3 379 monnaies de cuivre, réparties de la façon suivante :
I. Monnaies royales.
Henri III : 8 doubles tournois
1 denier
Henri IV : 16 doubles tournois
Louis XIII :
2 682 doubles tournois x :
La Rochelle 1 091 (dont 224 de 1643)
Tours 715 128 de
Lyon 237 (dont 1 de 1643)
Bordeaux 185 14 de
•• 148 (dont 5 de 1643)
Poitiers 72 1 de 1642)
Paris 24 (dont 1 de 1643)
Riom 18 7 de 1626)
u 13 (dont 5 de 1640)
Rouen 12 9 de 1639)
Saint-Palais 11 (dont 1 de 1636)
Nantes '. 10 3 de 1616)
9 (dont 2 de 1640)
1. Le nombre de pièces de la date la plus récente est indiqué après le chiffre global de chaque
atelier. 238 J. DUPLESSY
Fig. 1. — Carte générale des ateliers représentés
• Ateliers royaux Ateliers royaux indéterminés : •• (145) Jç (7) (4) >$< (2)
О féodaux U (13)
д Ateliers étrangers ••••• (9) $(5 LE TRÉSOR DE BOUSSAIS 239
* 7 (dont 1 de 1640)
Amiens 7 2 de 1615)
Villeneuve-lès- Avignon. ... 6 (dont 1 de 1626)
$ 5 2 de 1638)
... 4 (dont 2 de 1640)
Angers 3 (toutes de 1643)
Toulouse 3 de 1612)
Aix 3 (dont 1 de 1613)
%. 3 (toutes de 1640)
* 2 (dont 1 de 1643)
Inclassables 93 5 au moins de 1643)
Fruste 1
8 doubles lorrains : Stenay . 8 (dont 1 de 1642)
3 deniers tournois : Poitiers. 2 1 de 1627)
Nantes. 1 (1613)
Total des monnaies royales . 2 718 pièces
II. Monnaies féodales.
Dombes ; ... 227 doubles tournois (dont 1 de 1643)
Orange 121 — —2 de
Sedan 102 — — (dont 1 de 1642)
Henrichemont 86 — —12 de
Avignon 48 — — (dont 12 de 1640)
Arches 35 — —2 de 1642)
Château-Regnault 21 — — (sans date)
Cugnon 14 — — (dont 11 de 1634)
Phalsbourg 1 — — (1633)
Total des monnaies féodales : 655 pièces.
III. Monnaies étrangères.
Zélande : 1 duite (1637)
Liège ? : 1 pièce
Entièrement frustes : 4 pièces
Le trésor de Boussais nous apporte des renseignements très pré
cieux sur la frappe et la circulation des monnaies de cuivre. D'abord,
en raison de son importance numérique, il permet la description,
non encore effectuée, des nombreuses variétés de doubles tournois Ji DUPLESSY 240
de Louis XIII et des féodaux contemporains \ et même, dans les
cas les plus favorables, le classement chronologique rigoureux des
variétés de coins dans une même année, pour un type déterminé.
On constate aussi, grâce à son étude méthodique, qu'un même
atelier pouvait frapper simultanément deux types très distincts
ou deux variétés très différenciées 2.
Mais ce trésor nous permet surtout de déterminer, dans une cer
taine mesure, les produits d'ateliers royaux affermés à des traitants
et dont les différents ne sont pas connus par des textes.
C'est, d'une part, un groupe de cinq ateliers, Feurs, Valence,
Lay, Vienne, Roquemaure, tous situés dans la vallée du Rhône 3,
où un certain Simon Mathieu est autorisé, par un arrêt du Conseil
d'État du 12 mars 1642, à rétablir la fabrique de doubles tournois.
Ces ateliers avaient vraisemblablement été déjà ouverts 4, depuis
1637 (1er avril) jusqu'à 1640, par Isaac Texier, que les lettres
patentes du 18 janvier 1637 avaient autorisé à frapper 600 000
livres de doubles tournois par an pendant trois ans 5.
D'autre part, un atelier établi en 1639 au village de Maromme,
près de Rouen. Son existence nous est connue par les arrêts du
4 mars et du 9 juin 1639 du Parlement de Rouen, et par celui du
26 juillet 1639 du Conseil ďÉtat. Ces textes nous apprennent qu'un
nommé Jean Forest avait « traité de la fabrique des doubles à
Tours avec Isaac Terier (sic) ayant pouvoir de Sa Majesté d'esta-
blir des fabriques en France... ». Jean Forest avait établi également
des ateliers dans ce but à Rouen et à Maromme. Ces fabrications
ayant mauvaise réputation, le Parlement de Rouen fit saisir vingt-
trois barils de flans et de plaques de cuivre venus de Hambourg et
ordonna que tous les flans reconnus défectueux seraient cisaillés
et fondus. Sur sa requête au Conseil d'État, Forest obtint que les
flans seraient conduits à Tours pour y être visités, que les mauvais
1. Les descriptions de Poey d'Avant sont très imparfaites : « buste à g. » (sans autre précision,
quel que soit le type de buste) et souvent les dessins en sont incomplets ou inexacts, les millé
simes sont mal lus (1634 lu 1654, par exemple). Nous n'avons pu nous y référer que dans un
petit nombre de cas.
2. Ainsi Paris frappe au type du buste avec fraise en 1629, 1630, 1631, et à celui du buste
drapé en 1629 (date non représentée ici) et 1630. Voir aussi la simultanéité des variétés de buste
avec fraise rabattue (grand buste et petit buste) à Lyon, de 1631 à 1635.
3. Lay et Feurs (Rhône), Vienne (Isère), Valence (Drôme), Roquemaure (Gard). Un sixième
atelier, Corbeil, prenait le différent A de Paris.
4. Cette constatation résulte de l'étude du trésor, car les textes ne nous donnent de certitude
que pour Vienne (et Corbeil). Notons que Texier frappait aussi dans des moulins établis dans
plusieurs villes habituellement choisies comme lieu d'émission de monnaie et entre autres, ce qui
est intéressant pour nous, à Lyon et à Rouen.
5. La Cour des Monnaies avait refusé, le 14 juillet 1637, de vérifier les lettres du roi, mais un
arrêt du 30 juillet 1637 du Conseil d'État donna tort à la Cour des Monnaies. LE TRÉSOR DE 15OUSSAIS 241
y seraient fondus et que les bons lui seraient rendus « pour être
monnoyés ainsi qu'il appartiendra » 1.
Or nous trouvons dans notre trésor plusieurs ateliers indéter
minés, qui peuvent se répartir en quatre groupes :
1) Type au buste drapé qui ne ressemble à aucun autre; diffé
rent : «$g sous le (1637-1638) 2. Il s'agit sans doute ďun atelier
ouvert par Isaac Texier, peut-être dans le Centre de la France 3.
2) Un groupe qui se caractérise par un type au buste drapé et
des légendes de droit et de revers qui sont vraisemblablement
l'œuvre d'un même graveur et qui ne se retrouvent qu'à l'atelier
de Lyon. Quatre différents : •• (1637-1640), ••••• (1637-1640) 4,
о (1638-1640) et * (1638-1640) 5. La ressemblance avec le type de
Lyon e permet d'affirmer qu'il s'agit de pièces frappées de 1637 à
1640 dans les ateliers de la vallée du Rhône, Feurs, Lay, Vienne,
Valence ou Roquemaure, en vertu du traité passé avec Isaac
Texier, sans pourtant que l'on puisse attribuer chacun de ces diffé
rents à un atelier déterminé 7.
3) Type dit de Warin. Les différents sont •• sous le buste ou >£
au début de la légende du revers. Ce serait la fabrication de Simon
Mathieu à Feurs, Lay, Valence, Vienne, Roquemaure 8. Les carac
téristiques sont les mêmes que pour les pièces du même type
frappées à Lyon et à Angers (légendes françaises, différent sous le
buste ; au revers, les trois lis du champ sont dans un cercle lisse,
et la légende commence par une croisette, généralement potencée) 9.
4) Des pièces aux différents ••• (1639-1640) et # (1640), avec
un type au buste drapé qui ne se rencontre qu'à l'atelier de Rouen
(1639) et qui est certainement l'œuvre du même graveur. Ce sont
sans doute les pièces frappées à Rouen et à Maromme par le sous-
traitant Jean Forest10.
1. Décision du Conseil d'État du 16 juillet 1639. Cf. à ce sujet A. Héron, Une fabrication
privée de doubles à Rouen en 1639, dans Bull, archéol. du Comité des t

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents