Les apothicaires royaux (suite et fin) - article ; n°74 ; vol.19, pg 137-156
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Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1931 - Volume 19 - Numéro 74 - Pages 137-156
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1931
Nombre de lectures 48
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Maurice Bouvet
Les apothicaires royaux (suite et fin)
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 19e année, N. 74, 1931. pp. 137-156.
Citer ce document / Cite this document :
Bouvet Maurice. Les apothicaires royaux (suite et fin). In: Revue d'histoire de la pharmacie, 19e année, N. 74, 1931. pp. 137-
156.
doi : 10.3406/pharm.1931.9925
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1931_num_19_74_9925Les apothicaires royaux
(Suite et fin.)
Louis Philippe d'Orléans (1725-1785).
Père de Philippe Egalité, il est lieutenant-général et gouverneur
du Dauphine.
Nous connaissons plusieurs apothicaires de ce prince qui est
duc d'Orléans de 1752 à 1785 :
a) Philippe Brun ou Le Brun. Nommé le 9 janvier 1753, il
reste en fonctions jusqu'à la mort du duc et reçoit des lettres de
vétéran le 23 décembre 1775 (l).
Reçu maître en 1753, il succède à de la Rivière, rue de Richelieu,
« vis-à-vis la rue Villedot ». Syndic de la communauté, il est l'un
des membres les plus zélés du Collège de Pharmacie lors de sa
création :
Il est un des premiers agens de la réunion des titulaires au Collège de Phar
macie et a toujours été très porté pour le Collège (2).
b) Louis-Martin Charlard. Il est nommé apothicaire du duc
d'Orléans après démission de Georges-Raymond Darmagnac le
11 février 1764 et il prête le serment d'usage devant le comte de
(1) Archives Nationales, Ol 122 et V3 78. Cette nomination n'est signifiée au
prévôt de l'hôtel que le 2 décembre 1760.
(2) Etat de Médecine pour 1777 et Archives de la Faculté de Pharmacie de
Paris, registre 48. 138 REVUE d'histoire de la pharmacie
Pons Saint-Maurice, le 13 février 1765. Il fait signifier sa nomi
nation aux maîtres et gardes apothicaires de Paris le 23 juil
let 1765 (3).
Reçu d'abord maître apothicaire à Pontoise, Charlard est reçu
maître à Paris en 1765 et fonde, rue Basse-Porte-Saint-Denis, la
pharmacie qui porte encore aujourd'hui son nom (4).
Apothicaire des Suisses du comte de Provence avant Calmels qui
lui succède par brevet en date du 3 janvier 1774 (5), il est syndic ad
joint de la communauté en 1777 et fait ensuite partie du Collège
de Pharmacie (6) ;
c) Balthazard Cheminard. Bien qu'il figure déjà sur l'état de
paiement de 1752, il semble n'avoir eu ses lettres de provision offi
cielles que le 6 avril 1754. Il fait connaître cette nomination le
2 décembre 1760 au prévôt de l'Hôtel 0).
Reçu maître en 1755, Cheminard s'installe rue Saint-Dominique
où il a pour successeur Cresson, reçu en 1784.
En 1788, il est installé rue Saint-Louis-en-1'Ile.
Un autographe de Cheminard existe dans les Archives de la Fa
culté de Pharmacie de Paris (8) ; c'est un certificat de présence pour
Bertrou (3 février 1763), candidat à la maîtrise;
d) Antoine Clusel. Déjà apothicaire du précédent duc, Clusel
démissionne en 1762 et est remplacé par Hilaire-Martin Rouelle.
Cependant l'Etat de Médecine pour 1777 (9) donne un Antoine
Clusel comme premier apothicaire du duc d'Orléans.
(3) Archives Nationales, V3 193, folio 23 v°.
(4) Dirigée par notre collègue Huerre.
(5) Archives Nationales, V3 193, folio 113 r°.
(6) Voir aussi Gazette de Santé, 1779, numéros 1 et 11, et 1780, numéros 9,
11 et 13.
(7) Archives Nationales, V3 78.
(8) Dossier non classé A.
(9) P. 40. apothicaires royaux 139 les
Nous n'avons pu savoir s'il ne faisait qu'un avec Pierre-Antoine
Cluzel ou Clusel, nommé apothicaire des hussards le 24 juil
let 1781 (»e);
e) Georges Darmagnac. Fils de Darmaganc, apothicaire du
précédent duc, il est nommé par lettres patentes du 10 avril 1752.
Il est payé 100 livres. C'est le 16 décembre 1766 seulement qu'il
communique cette nomination au prévôt de l'Hôtel.
G. Darmagnac est également apothicaire du prince de Conti et
demeure à Paris « enclos et paroisse Sainte-Marie-du-Temple. »
Le 25 juillet 1774, il résilie le bail qu'il a passé à Joseph^Adrien
de Pille, « marchand épicier, rue des Francs-Bourgeois » et loue
moyennant 400 livres par an et pour 9 ans son droit de tenir bou
tique à Nicolas Fessart, marchand épicier rue de l' Arbre-Sec (u).
Ce dernier document le donne comme étant toujours apothicaire
ordinaire du duc d'Orléans. Nous avons vu cependant qu'il avait
démissionné en faveur de Charlard. Il ne figure d'ailleurs plus sur
la liste du personnel du duc donnée par l'Etat de Médecine
pour 1777;
f) Denis-François-Mauriceau du Pavillon. Il figure sur l'état
de paiement pour 1752 avec un traitement de 60 livres;
g) Hilaire-Martin Rouelle, dit Rouelle le jeune (1718-1779).
Ce membre d'une illustre famille remplace, le 29 mai 1762 Antoine
Clusel démissionnaire. Le 5 mai 1762, il prête serment devant le
comte de Pons Saint-Maurice, premier gentilhomme de la Chambre
du duc d'Orléans (12).
Nous avons parlé au début de ce travail (13) des nombreuses loca
tions qu'il fait de son droit de tenir boutique à Paris.
(10) Archives Nationales, V3 193, folio 187 r°.
(11) Ibidem, zla 518, V3 78 et V3 193, et Etat de Médecine pour 1766, p. 174.
(12) Archives Nationales, V3 193, folio 10 v°.
(13) Août 1929, p. 314. Son portrait existe dans la salle des Actes de la Fa
culté de Pharmacie de Paris. 140 revue d'histoire de la pharmacie
En 1770, meurt le plus célèbre représentant de la famille, son
frère Guillaume-François Rouelle (1703-1770) plus connu sous le
nom de Rouelle l'aîné. Nommé démonstrateur au Jardin des Plant
es en 1742, membre de l'Académie des Sciences en 1744, il avait été
reçu avec un traitement de faveur maître apothicaire de Paris
en 1750 0*).
Installé apothicaire rue Jacob, il est nommé inspecteur de l'apo
thicairerie de l'Hôtel-Dieu (15), et, en 1762, il est premier garde des
apothicaires-épiciers de Paris.
Il est aidé dans ces cours par un neveu et par son frère Hilaire
Martin : parmi ses élèves, nous citerons Darcet père, Cadet, Mac
quer, etc.
A sa mort sa veuve conserve son officine (16) et Hilaire Martin
lui prête son appui pour cette exploitation.
Ce dernier recueille d'ailleurs une partie des fonctions attribuées
à Guillaume François. S'il n'entre pas comme lui à l'Académie des
Sciences, il lui succède comme démonstrateur et c'est à ce titre
qu'il publie, en 1774, un « Tableau de l'analyse chimique... » (n),
mise au point du travail publié par son frère chez David, à Paris,
en 1761.
Il se donne dans ce travail comme « apothicaire de S. A. S. le
duc d'Orléans, démonstrateur de Chimie au Jardin Royal des Plant
es, de la Société Royale de Londres et de l'Académie électorale
d'Erfort ».
Il donne sa démission d'apothicaire du duc en 1775 en faveur de
son neveu Jean Rouelle et pourtant c'est encore lui que l'Etat de
(14) Archives de la Faculté de Pharmacie de Paris, registres 22, fol. 190 et 192
et 38, folio 11 r°.
(15) Il exerce notamment ces fonctions en 1755 et 1756. Cap, dans sa biogra
phie de G. P. Rouelle, dit qu'il était apothicaire privilégié. Nous n'avons trouvé
aucune preuve de cette affirmation.
(16) Elle exerce encore en 1777 (Etat de Médecine).
(17) Faculté de Pharmacie, 20036. APOTHICAIRES ROYAUX 141 LES
Médecine pour 1777 désigne comme titulaire du poste. Il meurt
en 1779;
b) Jean Rouelle. Il remplace son oncle Hilaire Martin, le
1" mai 1775.
D'après le registre 48 des Archives de la Faculté de Pharmacie de
Paris (18), il est reçu maître en 1774, puis il a « formé près de la
Croix-Rouge un établissement qui a duré un ou deux ans et s'est
en allé en province ».
Le catalogue du Collège de Pharmacie pour 1783, VAlmanach
Royal pour 1789 nous font connaître qu'à ces dates tout en restant
apothicaire du duc d'Orléans, et plus tard de la maison du feu Duc,
Jean Rouelle continue à vivre en province.
Nous avons trouvé trace de son passage à Lille en 1777 (19). En
janvier 1777, en effet, il demande la permission de s'installer dans
cette ville, en vertu de son privilège, c'est-à-dire sans « être soumis
à aucune maîtrise ni au payement d'aucun droit 

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