Les aspects scientifiques des activités en Polynésie de la Dircen et du C.E.A. - article ; n°48 ; vol.31, pg 311-322
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Les aspects scientifiques des activités en Polynésie de la Dircen et du C.E.A. - article ; n°48 ; vol.31, pg 311-322

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Description

Journal de la Société des océanistes - Année 1975 - Volume 31 - Numéro 48 - Pages 311-322
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 27
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Les aspects scientifiques des activités en Polynésie de la Dircen
et du C.E.A.
In: Journal de la Société des océanistes. N°48, Tome 31, 1975. pp. 311-322.
Citer ce document / Cite this document :
Les aspects scientifiques des activités en Polynésie de la Dircen et du C.E.A. In: Journal de la Société des océanistes. N°48,
Tome 31, 1975. pp. 311-322.
doi : 10.3406/jso.1975.2715
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jso_0300-953X_1975_num_31_48_2715Les aspects scientifiques
des activités en Polynésie
de la Dircen et du CE. A.
La Direction des Centres d'Expérimentations Nucléaires (DIRCEN), orga
nisme mixte composé de personnels du Commissariat à l'Énergie Atomique
(C.E.A.) et des Armées, est implantée en Polynésie depuis sa création en
janvier 1964. Sa vocation — réaliser en sécurité les expérimentations nécess
aires au développement des forces nucléaires françaises — est bien connue
du grand public. Il n'en est pas de françaises — est bien connue du grand
public. Il n'en est pas de même, et c'est bien regrettable, de ses importantes
activités scientifiques confiées, en Polynésie même et indirectement à son
profit, à des spécialistes et des chercheurs appartenant tant à de nombreux
organismes de recherche qu'au C.E.A. et aux Armées, pour une connaissance
approfondie de l'environnement polynésien.
En effet, si la mission première des expérimentateurs nucléaires est d'ana
lyser le fonctionnement des engins dans les laboratoires aériens puis bientôt
souterrains de Mururoa et de Fangataufa, leur devoir est de réaliser les essais
en toute sécurité tant pour les populations riveraines que pour eux-mêmes.
Or la maîtrise de la sécurité des essais nucléaires repose sur une parfaite
connaissance scientifique de l'environnement dans lequel ils s'effectuent :
environnement météorologique, géologique, océanologique, sismologique, éco
logique, biologique et radiologique, etc..
Dès 1964 des missions de spécialistes de toutes disciplines, appartenant
à la Météorologie Nationale, au Commissariat à l'Énergie Atomique, à l'Office
de la Recherche Scientifique et Technique d'Outre-Mer, au Centre National
de la Scientifique, à l'Université, au Muséum National d'Histoire
naturelle, à l'Institut National Agronomique, au Bureau de Recherches Géo
logiques et Minières, au Service Hydrographique de la Marine, au Centre
National d'Exploitation des Océans, au Centre National d'Études Spatiales,
1. Cette note a été rédigée, sous le contrôle de M. J.-M. Lavie, chef du Service Mixte de Sécurité
radiologique, avec la collaboration des personnalités suivantes : M. l'Ingénieur Général A. Chaussard,
M. A. Doury, Monsieur le médecin Chef Fuhrer, MM. A. Gerstner, D. Raoux, P. Therene et J. Volvey.
Qu'ils soient tous sincèrement remerciés de leur contribution.
311 SOCIÉTÉ DES OCÉANISTES
au Centre de Recherches du Service de Santé des Armées, etc.. ont été
dirigés vers la Polynésie Française pour établir un bilan des connaissances
de l'environnement polynésien. Des laboratoires d'études ont été mis en place
(Laboratoire de Surveillance Radiologique et Laboratoire de Détection et de
Géophysique) et des services ont été créés ou étoffés à cette fin (Service Mixte
de Sécurité Radiologique, Service Mixte de Contrôle Biologique, Groupe
d'Études géophysiques, Service Météorologique).
Dix ans après, un enrichissement remarquable récompense l'effort consi
dérable, financier et matériel, consenti à l'amélioration des connaissances de
l'environnement polynésien. Ces retombées scientifiques brièvement exposées
ci-après concernent en premier lieu la Polynésie.
METEOROLOGIE
Dès la conception du programme d'expérimentations nucléaires les phé
nomènes atmosphériques sont apparus comme très importants dans leur
déroulement, soit parce qu'ils intervenaient très directement sur la mise
en œuvre des moyens navals ou aériens engagés, soit parce qu'ils dissémi
naient les particules radioactives.
Un contrôle strict du mouvement de ces dernières étant primordial, un
important dispositif de mesures et d'études météorologiques fut mis en place :
stations de mesure en surface et en altitude, navires pour des observations
en certains points météorologiquement stratégiques, reconnaissances aériennes
à longue distance, etc..
Ces moyens conventionnels furent complétés par une station de récep
tion des images transmises par les satellites météorologiques, prototype de
conception française. Pour la première fois dans cette région du globe, les
météorologistes pouvaient réellement voir la structure des phénomènes dont
ils parlaient depuis si longtemps.
Les études furent poussées dans toutes les directions, et les résultats
obtenus très divers : les uns concernent des phénomènes très localisés, les
autres ont une dimension planétaire.
Parmi les premières, on peut citer celle de l'état du plan d'eau dans les
lagons. L'agitation, et surtout les phénomènes de remplissage ou de déni
vellation, ont été rattachés à leurs causes atmosphériques, et devenaient ainsi
prévisibles, tandis que les différences de température entre l'eau du lagon et
celle de l'océan étaient mesurées.
L'origine de certaines houles, peu fréquentes mais dangereuses pour les
atolls, était aussi identifiée, leur propagation étudiée, et les phénomènes
atmosphériques, générateurs des dépressions très méridionales, repérés.
L'étude des précipitations permettait de compléter nos connaissances en
ce domaine sur les régions tropicales océaniques, mais mettaient surtout en
évidence leur corrélation, chiffrable, avec certains autres phénomènes atmos
phériques, rendant ainsi possible une certaine prévision objective.
312 ACTIVITÉS EN POLYNÉSIE DE LA DIRCEN ET DU CEA
Illustration non autorisée à la diffusion
«SOJfCTIQN «AfBCATO»
* *» i ~ tes»» *> m
Montages effectués à l'aide des clichés recueillis par le satellite météorologique NOAA 2, retransmis
par le satellite ATS 1 et reçus par la station d'écoute de la Météorologie Nationale de Papeete.
Ces 3 photographies concernent la même journée du 30 janvier 1973 (Photo Météorologie Natio
nale, n° 9104)
313 SOCIÉTÉ DES OCÉANISTES
SCHÉMA DE PLAQUE OCÉANIQUE
PLAQUE DU
CONTINENT ft. ^ FOSSE ». ^ PLAQUE OCEANIQUE RIDE
Atolls Ile haut* Volcan avec récif sous-marin
Progression
de la pioque
Plusieurs milliers de kilomètres
COUPE SCHÉMATIQUE D'UN ATOLL
MOTU 11I0ON VOICANIMU «OU»- MAIIN
VOUANliMI JUIIIN
CAlCAIIIi II DOIOMKS
314 — Météorologie Nationale de Pa1
peete Station de réception de Sa
tellite Météorologique.
2 — Station de détection et de géo
physique de Pamatai, Tahiti
3 — Le bâtiment de recherches océa
nographiques « Marara » de la
DIRCEN PACIFIQUE SUD Mil I'll TOR ■ATHVMETRIE
i— CO >
ON
CO O n Illustration non autorisée à la diffusion
H
Carte bathymétrique des Tuamotu, établie par le CNEXO. ACTIVITÉS EN POLYNÉSIE DE LA DIRCEN ET DU C.E.A.
Les études de météorologie synoptique, c'est-à-dire d'échelle moyenne,
ont conduit à séparer nettement les Marquises, soumises à peu près exclu
sivement aux influences intertropicales, du reste de la Polynésie, le contre
coup lointain des perturbations polaires étant d'autant plus sensible que la
zone considérée est plus méridionale.
Un fait intéressant était mis en évidence : l'existence, entre les Australes
et les Tuamotu, d'une zone privilégiée de stagnation des limites des masses
d'air polaire, souvent dégénérées, postérieures aux grandes perturbations cir
culant plus au Sud, contredisant ainsi l'affirmation de certains qui voulaient
expliquer l'existence de telles zones par les influences orographiques des
grands continents.
L'ob

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