Les établissements et les villas gallo-romains de Lalonquette (Pyrénées-Atlantiques) - article ; n°1 ; vol.31, pg 123-156
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Les établissements et les villas gallo-romains de Lalonquette (Pyrénées-Atlantiques) - article ; n°1 ; vol.31, pg 123-156

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Description

Gallia - Année 1973 - Volume 31 - Numéro 1 - Pages 123-156
34 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 39
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

J. Lauffray
J. Schreyeck
Nicole Dupré
Les établissements et les villas gallo-romains de Lalonquette
(Pyrénées-Atlantiques)
In: Gallia. Tome 31 fascicule 1, 1973. pp. 123-156.
Citer ce document / Cite this document :
Lauffray J., Schreyeck J., Dupré Nicole. Les établissements et les villas gallo-romains de Lalonquette (Pyrénées-Atlantiques).
In: Gallia. Tome 31 fascicule 1, 1973. pp. 123-156.
doi : 10.3406/galia.1973.2627
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galia_0016-4119_1973_num_31_1_2627LES ÉTABLISSEMENTS ET LES VILLAS GALLO-ROMAINS
DE LALONQUETTE (Pyrénées-Atlantiques)
par J. LAUFFRAY, J. SCHREYECK et Nicole DUPRÉ
De 1961 à 1969, M. J. Coupry, Directeur de la Circonscription des antiquités historiques
d'Aquitaine, a rendu compte, dans les rapports d'activité de sa région1, de la progression
des fouilles ouvertes, en 1958, à Lalonquette au lieu-dit YArribère deus Glésias. Un résumé
des premiers résultats obtenus a été publié dans des revues locales2. Sans attendre une
publication exhaustive, qui ne pourra être achevée avant la fin des explorations en cours,
il convenait d'informer moins sommairement les spécialistes, d'autant que le site se révèle,
chaque année, plus ample que les premiers sondages ne permettaient de le soupçonner.
Les relevés, l'étude de l'architecture et de la stratigraphie des diverses installations qui se sont
succédé du Ier au ve siècle, ainsi que le dépouillement des anciens documents3, ont été assurés par
J. Lauffray avec la collaboration avec J. Schreyeck, du Service d'architecture antique du
C.N.R.S. ; l'inventaire du mobilier, d'abord tenu par P. Hamelin, est confié depuis 1969 à Mlle Nicole
Dupré ; les recherches historiques, l'étude et la description des objets lui sont dues, à l'exclusion
de quelques identifications dont les auteurs seront cités en leur temps4.
Au cours des cinq premières années (1958-1963), l'exploration jusqu'au sol vierge d'une conces
sion de terrain de 20 m sur 10 seulement a été complétée par des sondages rapides dans les cultures
voisines. Depuis 1967, de véritables campagnes de fouilles ont pu être menées chaque été sur une
surface dépassant légèrement un hectare ; elle a été divisée en carrés de 10 m sur 10 permettant
une localisation des objets par coordonnées. En outre, les salles et les divers corps de bâtiments
mis au jour ont reçu une numérotation en chiffres romains. Actuellement, il a été dégagé divers
états d'occupation des parties nobles d'une villa qui, construite au ive siècle, a été, par la suite,
1 J. Coupry, Informations archéologiques, dans Gallia, XIX, 1961, p. 396-98 ; XXI, 1963, p. 535-536 ; XXVII,
1969, p. 376-379 ; XXIX, 1971, p. 362-364.
2 J. Lauffray, Note sur les mosaïques de Lalonquetle et Lalonquette, nouvelles découvertes archéologiques, dans
Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Pau, 3e série, XX, 1959 et XXIV, 1963.
3 Mémorial des Pyrénées, 13 septembre 1843, Antiquités nouvellement découvertes à Lalonquetle (canton de
Thèze) ; Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Pau, lre série, XVI, p. 282 ; XXII, p. 374 et XXII, p. 353-
364 et p. 375 ; C. Lacoste, Béarn gallo-romain, mémoire inédit déposé aux archives départementales des Pyrénées-
Atlantiques.
4 M. Labrousse a identifié les premières monnaies recueillies.
Gallia, 31, 1973. 124 J. LAUFFRAY, J. SCHREYECK ET NICOLE DUPRÉ
1 Carte de la Novempopulanie. VILLAS DE LALONQUETTE 125
restaurée et agrandie ; ils recouvrent des constructions des me, 11e et Ier siècles, reconnues par des
sondages et par quelques rares dégagements plus exhaustifs dans les zones où les strates supérieures
avaient disparu. Les restitutions que nous proposons des premières installations sont, par là même,
en partie hypothétiques. Actuellement, l'État envisage d'acquérir le site et des explorations sont
en cours, dans les parcelles qui entourent la concession de fouille, pour tenter de définir ses limites5.
Signalé pour la première fois en 18436, le site a fait l'objet de recherches sporadiques
et sommaires tout au cours de la seconde partie du xixe siècle7. L'attention a de nouveau
été portée sur lui à la suite d'un labour profond qui a remis au jour, en 1959, une partie
des mosaïques de l'installation de surface. Il se trouve dans le département des Pyrénées
Atlantiques, sur la rive ouest du Gabas, affluent de l'Adour, et à 25 km au nord de Pau,
un peu à l'écart, vers l'est, de la route nationale 134 qui relie cette ville à Aire-sur-1'Adour.
Il nous semble avoir été, au début de son histoire, un gîte d'étape à mi-chemin entre
les villes de Lescar (Beneharnum) et Aire (Vicus Iulii)s (fig. 1). La route moderne suit
plus ou moins le tracé d'une voie romaine, dont l'existence a été contestée, mais dont
des vestiges étaient encore visibles, il y a peu d'années, dans la lande du Pont-Long, au
nord de Pau. Elle a pu franchir le Gabas par un gué correspondant à un barrage de retenue
d'eau alimentant un moulin antique, au lieu-dit Glésia de Garlède9, et qui a dû dépendre
des domaines de la villa de Lalonquette (fig. 2 et 3). On peut aussi penser que la route
antique suivait un tracé plus à l'est, passant par Auriac et Claracq10 : dans les deux cas,
elle se trouvait près de Lalonquette. Une telle particularité — le gîte d'étape — explique
peut-être que la villa, qui prit la suite de cette agglomération primitive, soit à proximité
d'une route et non isolée, comme c'est généralement le cas11. La voie, qui ne figure pas
dans l'Itinéraire d'Anlonin, n'était pas nécessairement pour autant d'importance secondaire :
orientée nord-sud, elle rejoignait les grandes routes impériales parallèles aux vallées de
la Garonne et de l'Adour12 ; par Lescar, au sud, elle atteignait la route de Dax à Toulouse
et l'Espagne à travers le col du Pourtalet ou du Somport (Summum Pyrenaeum) ; par
Aire et Eauze, au nord, elle gagnait les routes de Bordeaux à Toulouse et Agen. Tout au
long de son parcours, divers vestiges antiques ont été signalés13.
5 Elles paraissent englober toute la section cadastrale dénommée VArribère, avec des dépendances isolées sur
les communes de Claracq et Garlède, cf. C. Lacoste, op. cit.
6 Voir note 3.
7 En 1843, mise au jour d'une mosaïque de 2 m8 ; en 1872, des murs et des pavements sont reconnus ; en 1887,
l'attention des érudits locaux est à nouveau attirée sur le site et, en avril 1893, des dégagements et des relevés sommaires
des mosaïques sont effectués ; des éléments de colonnes en briques sont signales.
8 C. Lacoste, op. cit., p. 9.
9 La prise d'eau et le canal de fuite sont bien visibles. Des tesseres de mosaïques y ont été signalées. C. Lacoste,
op. cit., précise que la voie romaine subsiste encore partiellement entre le Pont-Long et Caubias, qu'elle se dirige vers
Sauvagnon (camp romain), passerait non loin de la chapelle Sainte-Quitterie, attendrait Thèze où existe aussi une
source Sainte-Quitterie et Garlède entre le glésia de Garlède et l'arribere des glésias de Lalonquette.
10 Sur Claracq et son camp, C. Lacoste, op. cit., p. 44 et Bulletin Société des sciences, lettres et arts de Pau,
séance du 10 mars 1884.
11 A. Grenier, Manuel, VI, 1, p. 213.
12 C. Lacoste, op. cit., p. 4 à 13.
13 Citons entre Lescar et Aire le glésia de Miossens, le caslrum (?) signalé à Claracq, des vestiges à Garlin ;
entre Aire et Bazas (l'antique Cassio), près de Villeneuve et Roquefort le lieu-dit Pile Ardit, les villae de Bostens et
de Sarbazan et, au nord d'Aire, la villa de Saint-Cricq. 126 J. LAUFFRAY, J. SCHREYECK ET NICOLE DUPRÉ
1"
Illustration non autorisée à la diffusion
THEZE
3 Carte des routes antiques d'après des documents
du Bureau d'architecture antique de Pau.
2 Carte régionale avec emplacement du moulin
antique de Garlède.
Lalonquette était située en Novempopulanie, à égale distance de ses principales
cités, Dax, Eauze et Auch. Le Béarn dépendait alors du territoire des Tarbelli de Dax,
qui occupaient les deux rives de l'Adour jusqu'à Lourdes (Oppidum Novum), et auxquels
avaient été rattachées, lors de la constitution des provinces

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