Les établissements ruraux du deuxième Âge du Fer et leur romanisation dans le département de l Oise - article ; n°1 ; vol.11, pg 39-53
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Les établissements ruraux du deuxième Âge du Fer et leur romanisation dans le département de l'Oise - article ; n°1 ; vol.11, pg 39-53

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Revue archéologique de Picardie - Année 1996 - Volume 11 - Numéro 1 - Pages 39-53
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Publié le 01 janvier 1996
Nombre de lectures 49
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Jean Marc Fémolant
François Malrain
Les établissements ruraux du deuxième Âge du Fer et leur
romanisation dans le département de l'Oise
In: Revue archéologique de Picardie. Numéro spécial 11, 1996. pp. 39-53.
Citer ce document / Cite this document :
Fémolant Jean Marc, Malrain François. Les établissements ruraux du deuxième Âge du Fer et leur romanisation dans le
département de l'Oise. In: Revue archéologique de Picardie. Numéro spécial 11, 1996. pp. 39-53.
doi : 10.3406/pica.1996.1886
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pica_1272-6117_1996_hos_11_1_1886archéologique de Picardie N° spécial 11 - 1996 Revue
LES ETABLISSEMENTS RURAUX DU DEUXIEME
AGE DU FER ET LEUR ROMANISATION
DANS LE DEPARTEMENT DE L'OISE
Jean-Marc FÉMOLANT * et François MALRAIN **
INTRODUCTION 1976a, 1976b, 1978 ; AGACHE et BRÉART, 1975), B.
Lambot (LAMBOT, 1993) et F. Vasselle (1976 à
Parmi les mutations qui marquent la fin de la 1978). Bien que le département de l'Oise souffre
d'un manque de prospections systématiques, trois période gauloise, le phénomène de la romanisation
des campagnes est certainement l'un des sujets qui missions principales menées par R. Agache, B.
retient le plus l'attention des chercheurs. Sans dres Lambot et F. Vasselle, l'une sur l'environnement
ser l'historique de cette question, soulignons sim proche du sanctuaire de Gournay-sur-Aronde, la
plement que R. Agache a été l'un des premiers à seconde à la frontière du département de la Somme
émettre l'hypothèse d'une continuité, au niveau de à la hauteur de la vallée de la Noyé et enfin la der
l'occupation d'un même site, des établissements nière de part et d'autre de la vallée de la Troëne,
ruraux gaulois durant la période gallo-romaine indiquent que les établissements ruraux de tradi
(AGACHE, 1978). Par la suite A. Duval (DUVAL, tion gauloise sont certainement beaucoup plus
1983), et plus récemment D. Bayard et J.-L. Collart nombreux que ce que nous en connaissons jusqu'à
( BAYARD et COLLART 1991), en faisaient égale présent (fig. 1).
ment état.
Ils sont, pour l'essentiel, disposés sur les bords de
De fait, cette interrogation ne pouvait pas trouver plateaux qui dominent les cours d'eau, avec une
de réponse tant qu'une étude sur le terrain des éta orientation dominante au sud-sud /ouest.
blissements ruraux n'était pas entreprise. Ces der
Les villae recensées sont au nombre de cent dix- nières années, la multiplication des fouilles de
sauvetages lors des grands travaux (la construction neuf ; elles occupent majoritairement les grandes
plaines du plateau picard (fig. 2). Leur implantatdu T.G.V. Nord par exemple) ou provoquées par
les extractions de granulats nous a permis d'abor ion est, de part leur position topographique, lég
der plus précisément quelques-uns de ces sites. èrement différente de celle des établissements
précédents. Nous pouvons cependant relever des
Pour le département de l'Oise, notre documentat juxtapositions de sites et parfois même des super
ion se situe à deux niveaux. Le premier nous est positions (fig. 3). L'image fournie par les clichés
fourni par le travail mené par les prospecteurs aériens irait donc dans le sens d'une réoccupation
aériens ; il permet d'établir des cartes de réparti des sites laténiens durant la période romaine. Nous
tions à la fois pour les établissements ruraux et ne savons cependant pas s'il y a une rupture entre
pour les villae. Le second provient des données de ces installations ou si, au contraire, elles sont conti
fouilles, comme celles des huit sites découverts nues.
dans l'Oise qui nous ont livré des informations sur
l'organisation spatiale intra-site, sur les modes PRÉSENTATION DES SITES
architecturaux et sur la culture matérielle. Ils per
Les sites mis au jour dans le département de l'Oise mettent aussi, pour certains, de discerner les tran
sformations évidentes de la romanisation au cours sont placés sur les rebords de plateaux, ce qui ten
de la seconde moitié du premier siècle avant J.-C. drait à confirmer ce que révèle la couverture
aérienne, à l'exception de Chevrières "La Plaine du
Dans le cadre géographique proposé, nous avons Marais" Vallée" (FÉMOLANT, (MALRAIN, 1989) 1987) et installés Cauffry sur "La les Petite predénombré quarante-deux gisements localisés grâce
aux photographies aériennes effectuées par diffé mières terrasses de rivières. Bien que chaque site
rents prospecteurs : R. Agache (AGACHE, 1970, ait ses -spécificités, parmi les huit plans à notre dis
position, quelques grandes caractéristiques s'en
dégagent toutefois. * Service archéologique municipal
2 rue Saint-Lucien LA SUPERFICIE DES SITES F-60000BEAUVAIS
Dans la plupart des cas, les sites n'ont été explorés •* AF AN / CRA VO - Université de Paris I
que sur une petite surface, ne nous livrant qu'une Base archéologique
partie infime des structures qu'ils recèlent. Cette 526 rue des Lombards
situation est à mettre en corrélation avec les impé- F-60 680LEFAYEL
39 LEGENDE
• EtablUfttffltf rtptrts p«r prospections térltrmts
o EtabliffMMntf fwlltés
I S I I N
Fig. 1 : localisation des établissements fouillés ; 1 - Hardivillers, 2 - Jaux, 3 - Pierrefonds, 4 - Chevrières, 5 - Verberie "La
Plaine-de-Saint-Germain", 6 - Verberie "Le Grand Royaumont", 7 - Cauffry, 8 - CreiL 9 - Verneuil-en-Halatte, 10 -
Chambly.
• i ■ ■ ■
Fig. 2 : répartition des villae dans le département de l'Oise.
40 Fig. 3 : répartition des établissements ruraux gaulois et des villae dans le département de l'Oise.
(DECORMEILLE, 1978), Creil "Les Cerisiers" ratifs des opérations de sauvetages qui ne permett
ent pas de les étudier sur de plus grandes superfic (FÉMOLANT, 1990), Chambly "la Marnière"
ies. Royaumont" (FÉMOLANT, 1992) et Verberie à paraître). "Le Grand
Cependant, les sites de Verberie "La plaine de
Saint-Germain" (FÉMOLANT, 1990) et de Cauffry, implanté en fond de vallée, a été appré
Chevrières "La Plaine du Marais" (MALRAIN, hendé sur deux zones distinctes totalisant 15 500
1989) ont été évalués sur une surface de seize hec m2(fig.4).
tares sans pour autant que les limites des gise
ments soient atteintes. En outre un survol aérien, La zone A, vraisemblablement liée à de l'habitat,
comprend un sol de circulation empierré, associé à mené par B. Lambot sur l'occupation de Verberie,
dévoila une succession d'enclos complémentaires quelques structures diverses : foyer domestique,
sur environ trente hectares. L'étendue complète de fosse dépotoir et silos. Pour assainir et protéger
l'établissement n'a pu être cernée ; nous n'avons cette aire d'occupation contre les ruissellements et
donc qu'une très vague idée de l'insertion d'un éta les crues de la petite rivière Soutraine toute proche
blissement rural dans son environnement. (environ 50 m), et parallèlement à celle-ci, un fossé
(d) sub-rectiligne, à profil en U, au sommet très
évasé (largeur de 1,20 m à 1,50 m pour une profonUNE VARIÉTÉ DE PLANS
deur de 0,70 m), a été creusé sur une longueur de
Ces complexes gaulois sont principalement carac trente mètres.
térisés par des fossés qui délimitent des enclos de
À près de 70 mètres de l'unité construite, dans la formes variées : rectangulaire, sub-rectangulaire,
ovalaire ou en parallélogramme. De lecture parfois partie orientale du gisement, une série de trois fos
aisée (dans le cas d'enclos unique par exemple) ou sés (a, b et c) parallèles et rectilignes a été relevée
difficile (superposition d'enclos multiples), ils (zone B). Mis au jour sur 60 mètres de longueur, ils
montrent la durée de l'occupation. Néanmoins la conservent un profil en V à fond plat. Leur largeur
plus grande prudence s'impose, il ne suffit pas à l'ouverture est constante (un mètre en moyenne)
qu'un site présente un enclos simple pour qu'il ne pour une profondeur variant de 0,40 m à 0,70 m.
Cet ensemble, marquant une entrée bordée de connaisse qu'une seule phase d'occupation, plu
deux fossés dont le couloir était large de 2,50 m, sieurs cas peuvent être évoqués.
permet vraisemblablement

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