Les formations quaternaires du littoral du golfe normand-breton entre Coutainville et Avranches - article ; n°2 ; vol.10, pg 89-102
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Les formations quaternaires du littoral du golfe normand-breton entre Coutainville et Avranches - article ; n°2 ; vol.10, pg 89-102

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Bulletin de l'Association française pour l'étude du quaternaire - Année 1973 - Volume 10 - Numéro 2 - Pages 89-102
Periglacial formation are often eroded along the coast between Coutainville and Avranches ; old, non calcareous, holocene dunes, older than 1500 BP are distinguished from young calcareous dunes ; peats and estuarian silt, give some stages of the flandrian and dunkerquian transgressions.
Sur le littoral, entre Coutainville et Avranches, les formations périglaciaires würmiennes sont presque totalement érodées ; les dunes holocenes, par contre, ont une grande extension : dunes anciennes non calcaires, antérieures à 1500 B P., et dunes récentes carbonatées. A partir des tourbes et des datations absolues, les étapes de la trangression flandrienne ont été définies ; la transgression dunkerquienne (tourbes, tangues) semble bien marquée sur le littoral.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 27
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Pierre Giresse
Jean Pierre Lautridou
Les formations quaternaires du littoral du golfe normand-breton
entre Coutainville et Avranches
In: Bulletin de l'Association française pour l'étude du quaternaire - Volume 10 - Numéro 2 - 1973. pp. 89-102.
Abstract
Periglacial formation are often eroded along the coast between Coutainville and Avranches ; old, non calcareous, holocene
dunes, older than 1500 BP are distinguished from young calcareous dunes ; peats and estuarian silt, give some stages of the
flandrian and dunkerquian transgressions.
Résumé
Sur le littoral, entre Coutainville et Avranches, les formations périglaciaires würmiennes sont presque totalement érodées ; les
dunes holocenes, par contre, ont une grande extension : dunes anciennes non calcaires, antérieures à 1500 B P., et dunes
récentes carbonatées. A partir des tourbes et des datations absolues, les étapes de la trangression flandrienne ont été définies ;
la transgression dunkerquienne (tourbes, tangues) semble bien marquée sur le littoral.
Citer ce document / Cite this document :
Giresse Pierre, Lautridou Jean Pierre. Les formations quaternaires du littoral du golfe normand-breton entre Coutainville et
Avranches. In: Bulletin de l'Association française pour l'étude du quaternaire - Volume 10 - Numéro 2 - 1973. pp. 89-102.
doi : 10.3406/quate.1973.1221
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/quate_0004-5500_1973_num_10_2_1221de l'Association française 1973 - 2, page 89. Bulletin
pour l'étude du Quaternaire.
LES FORMATIONS QUATERNAIRES
DU LITTORAL DU GOLFE NORMAND - BRETON
ENTRE COUTAINVILLE ET AVRANCHES *
PAR
Pierre GIRESSE ** et Jean-Pierre LAUTRIDOU ***
Résumé. — Sur le littoral, entre Coutainville et Avranches, les formations périgla-
ciaires wûrmiennes sont presque totalement érodées ; les dunes holocenes, par contre,
ont une grande extension : dunes anciennes non calcaires, antérieures à 1500 B P., et dunes
récentes carbonatées. A partir des tourbes et des datations absolues, les étapes de la
trangression flandrienne ont été définies ; la transgression dunkerquienne (tourbes,
tangues) semble bien marquée svr le littoral.
Abstract. — Periglacial formation are often eroded a1ong the coast between Coutainville
and Avranches ; old, non calcareous, holocene dunes, older than 1500 BP are distinguished
from young calcareous dunes ; peats and estuarian silt, give some stages of the flandnan
and dunkerquian transgressions.
I. — LES DEPOTS QUATERNAIRES PREHOLOCENES
Ils sont dans l'ensemble peu épais et peu nombreux sur le littoral : la majeure
partie des formations meubles a été érodée pendant la dernière période froide.
Les d'altération tertiaires et quaternaires (inter glaciaires) ont tou
tes disparu, excepté les sables et graviers quartzeux tertiaires piégés dans le
karst développé sur le calcaire carbonifère de Montmartin.
Les formations marines : Elhaï (1963, p. 314) a signalé à Hacqueville et à
Saint-Pair (S de Granville) une plage marine bas-normanienne peu épaisse située
légèrement au-dessus des plus hautes mers. Nous avons trouvé un petit gisement
de plage bas-normanienne conservé dans une fissure à Saint-Jean-le-Thomas sous
un head comme à Hacqueville. La médiocrité de ces dépôts tient, d'une part, à
l'importance de l'érosion et, d'autre part, à la rareté des côtes rocheuses permett
ant une bonne conservation des restes de plage : en effet, dans les secteurs
d'accumulation (dune ou tangue), les formations anciennes (trop meubles) ont peu
résisté pendant le Wiirm et les lambeaux qui peuvent exister sont fossilisés
sous les dunes holocènes.
Les alluvions fluviatiles périglaciaires. Dans la vallée de la Sienne, on peut
retrouver des alluvions anciennes (fig. 1) associées à un replat situé un peu
au-dessus de la plaine alluviale actuelle (J.-P. L.) et dominant les alluvions récen
tes de 2 à 6 mètres, en amont (à Hyenville) ; la base des graviers se trouve pra
tiquement au niveau de la tangue dans le secteur aval (W d'Heugueville, Le
Prey). La terrasse est surtout bien développée autour d'Hyenville et en aval au N
*** ** * Centre Manuscrit Laboratoire de géomorphologie déposé de géologie, en décembre Université du C N 1972 R de S Brazzaville a Caen, rue des Tilleuls, 14 - Caen. BULLETIN DE L'ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'ÉTUDE DU QUATERNAIRE 90
de Grimouville autour de Le Prey ; les alluvions ne sont pas épaisses : moins de
3 mètres. Conservées surtout autour de Hyenville, elles ne se retrouvent le plus
souvent en aval que sous forme de petits lambeaux. Dans la vallée de la Sée,
en aval d'Avranches, la répartition des alluvions anciennes est identique ; sur
un replat dominant légèrement les alluvions récentes (fig. I), on observe parfois
des graviers et des sables peu épais excepté au Gué de l'Epine à la confluence
avec la vallée de la Sélune où la puissance du dépôt dépasse 6 metres.
Les alluvions de fond wiirmiennes fossilisées par la tangue ne sont pas
observables dans le secteur étudié, mais en amont de Hyenville et d'Avranches
elles sont visibles sous 1,5 m de limon fluviatile récent (J.-P. L.). Par sondage, se placent à 7 mètres sous le sommet de la tangue actuelle à l'W d'Avran
ches (vallée de la Sée) et à Agon (secteur aval de la vallée de la Sienne) (P. G.) ;
leur épaisseur ne dépasse pas 3 mètres. De même dans la vallée du .Boscq à
Granville, les sables, graviers et blocs se rencontrent entre 5 et 8 mètres de
profondeur. Le sondage effectué à l'W du Pont-de-la-Roque (P. G.) n'a pas
retrouvé les alluvions, mais pendant les travaux de construction du nouveau pont
nous avons pu les observer (P. G. et J.-P. L.) ; les matériaux wiirmiens remar
quablement peu altérés sont constitués comme les alluvions anciennes par des
roches locales (schistes briovériens, grès rouges ordoviciens ou dévoniens, diorite,
phtanite, quartz, quelques silex et blocs de calcaire carbonifère).
En conclusion, au-dessus des alluvions wiirmiennes, on peut définir un niveau
bien marqué associé à des galets et des sables qui par leur degré d'altération et
par leur position morphologique date vraisemblablement de la période Riss. La
fraction sableuse de ces alluvions renferme un cortège de minéraux lourds ubi-
quistes résistants qui permet de les différencier des dépôts marins plus récents
où figure notamment la hornblende.
Head et loess
Contrairement à l'opinion généralement admise, les heads ne constituent pas
une formation généralisée sur toutes les pentes ; ils sont surtout développés lors
qu'il y a une falaise ou un versant important et lorsque les conditions de pié-
geage existent (Lautridou, 1971) : encoche située au contact de la falaise et
de l'estran normannien ou façonnée par un méandre.
Ainsi, le head épais se localise essentiellement au pied du batholite de
Carolles-Vire, de la barre dévonienne de Montmartin et du massif dioritique de
Coutances. Ailleurs, les versants sur schistes briovériens gélifs, comme en témoi
gnent les expériences de cryoclastie (Lautridou, 1971), conservent peu de témoins
des gélivations wiirmiennes.
Les formations loessiques possèdent une extension et une épaisseur impor
tantes à l'E de la ligne Hyenville-Angey (W de Sartilly)-Avranches. Leur faciès
est identique à celui des limons haut-normands appelés parfois « limons à dou
blets ». Le loess se présente sous la forme d'un limon finement stratifié, non
calcaire (à dominante de minéraux d'origine marine — épidote, amphibole). La
coupe type se situe à l'W de Sartilly (Lautridou, 1969). L'épaisseur des lits brun
et jaune varie généralement de 0,3 à 2 centimètres, la structure stratifiée peut
être continue sur plusieurs dizaines de mètres, mais parfois elle devient floue et
la strate jaune ou gris jaune se rétrécit ou s'estompe et passe à une traînée de
quelques dizaines de centimètres de long ou à des taches grises. Comme en haute
Normandie, on observe la coupure médiane du Wiirm : le niveau de Kesselt carac
térisé par un glacis d'érosion, jalonné par des tangues de congélifluxion et daté
de 30 000 B.P. environ (Lautridou, 1972). Nous avons bien la séquence normande LES FORMATIONS QUATERNAIRES DU LITTORAL NORMAND-BRETON 91
wiirmienne des loess lités défini

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