Les grands pharmaciens : Labarraque (1777-1850) - article ; n°128 ; vol.38, pg 97-107
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Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1950 - Volume 38 - Numéro 128 - Pages 97-107
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1950
Nombre de lectures 64
Langue Français

Extrait

Maurice Bouvet
Les grands pharmaciens : Labarraque (1777-1850)
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 38e année, N. 128, 1950. pp. 97-107.
Citer ce document / Cite this document :
Bouvet Maurice. Les grands pharmaciens : Labarraque (1777-1850). In: Revue d'histoire de la pharmacie, 38e année, N. 128,
1950. pp. 97-107.
doi : 10.3406/pharm.1950.8662
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1950_num_38_128_8662i
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REVUE D HISTOIRE
DE LA PHARMACIE
Décembre i960
Les grands pharmaciens
LABARRAQU E
(17774850)*
Je , tiens d'abord à remercier mes collègues de l'Académie. Us
m'ont fait un grand honneur en me réservant la première de ces lec
tures qui, dorénavant, à chaque assemblée annuelle, seront consacrées
aux grands hommes dont noise profession s'enorgueillit.
Je parlerai, cette année, d'un pharmacien d'officine, Antoine-Ger
main Labarraque. Plus -que beaucoup d'autres confrères de son temps,
si glorieux pour nous, il me semble en effet avoir été victime de lin-
gratitude des hommes, qu'il s'agisse de ses. contemporains comme de
notre génération elle-même. .. « . *
La Société de Pharmacie de Paris, notre Académie actuelle, n'a-t-
elle pas négligé de désigner comme président ce bon serviteur, entré
dans son sein dès le 15 avril 1809, ce qui explique sa lettre de démis
sion du 4 janvier 1837 (1), dans laquelle n m notamment : « Ce m'est
une preuve que la majorité de ses membres n'accorde aucune valeur
à des travaux qui, cependant, me sembloient avoir jette quelque éclat
.sur notre profession ». %
Si Dorvault rend un juste hommage à ses découvertes dans la pré
face de l'Officine, il est peu honoré pendant la guerre de 1914-1018.
Cependant, d'après Dakin et Dunham (2), elle fut caractérisée par la
« fréquence et la virulence des infections de plaies » et, pendant son
cours « aucune classe d'antiseptique n'a reçu un usage aussi général
que ceux du groupe du chlore » (liqueur ie Labarraque, liqueur de
Dakin, chlorure de chaux, chloramines, etc...)
'Lo i k séance annuelle de l'AeadéifBie de Pharmaeie à l'occasion du
10O*e anniversaire de la mort 4e Labai
(1) Faculté de Pharmacie de Paris, Arcfelves-Regiatre «s.
<3) Manuel des Antiseptiques, tradnetion Daufresne, Paris 1918. (
*^3'î/\;' Zi^yt ? ** - v -;- * t.-*.\v./.ivv' >/.,ï.' ^».'
ÔÔ REVUE ^HISTOIRE DE LA P^ARMAÔIÊ
Et les auteurs ajoutent que l'action désinfectante de l'acide hypo-
chloreux et de ses sels « est connue depuis plus d'un siècle ». Ils omet
tent de rappeler le nom du novateur, mais les auteurs français qui
ont écrit sur le même sujet à cette époque (je suis, hélas, personnelle
ment sur la listé) ont agi de même. Il est donc urgent, à la veille de
la commémoration du centenaire de la mort de Labarraque, de répa
rer ingratitude et oubli, en vous exposant brièvement sa vie et son
uvre.
Je suis heureux de le faire en présence de plusieurs descendants
de Labarraque et leq remercie d'avoir bien voulu répondre à mon
appel. Antoine-Germain Labarraque, fils de François Labarraque et de
Christine Sousbielle, est né à Oloron-Sainte-Marie (Basses-Pyrénées)
le 28 mars 1777.
Il reste 2 ans et 9 mois comme élève chez Préville, pharmacien à
Orthez. Il en sort le 25 juillet 1793 et est incorporé, par réquisition, à
l'armée des Pyrénéen-Occidentales dans les grenadiers de la Tour-
d'Auvergne. Fait sergent sur le champ de bataille, il occupe ses loisirs
de garnison à Saint-Jean-de-Luz en travaillant chez son logeur, phar
macien.
Après avoir été pharmacien de l'hôpital militaire de Berra, en
Espagne, il gagne le typhus et est licencié le 12. juillet 1795.
Elève pendant 2 ans chez Féau, à Montpellier (3), il suit les
cours de chimie de Chaptal, puis vient à Paris et entre le 16 prairial
an VII (4 juin 1799) dans l'officine de la veuve de Bertrand Pelletier.
Celui-ci était mort le 21 juillet 1797, mais son officine était surveillée,
par deux maîtres éminents, Bouillon-Lagrange et Parmentier. Labar
raque suit d Plus' au Collège de Pharmacie, les cours des Guiart,
père et fils, de Morelot, de Cheradame (4), puis eeux du célèbre Vauq
uelin.
Reçu maître le 19 prairial an XIII (8 juin 1805), il s'installe en
1806 au 65 rue Saint-Martin (5).
Avant 1822. Labarraque publie plusieurs notes, notamment, en
1805, sur la dissolution du phosphore; puis sur les électuaires. Le 15
février 1809, il lit à la Société de Pharmacie un mémoire «sur les
teintures alcooliques et quelques expériences sur la teinture alcoolique
de benjoin », mémoire qui lui ouvre les portes de cette assemblée.
Par la suite, à plusieurs reprises, il fait partie des Commissions
chargées d'examiner les présentations faites à la Société (travail de
Guillermond, sur un principe du quinquina jaune en 1813; notes sur
l'emplâtre de ciguë, en 1822; note sur la préparation des extraits par
Dausse, en 1835).
Il est pressenti par Corvisart, premier médecin de l'Empereur,
pour l'un des postes de pharmaciens de Sa Majesté, mais il refuse cet
honneur. .
C'est en 1822 -seulement qu'il lui est possible de mettre à profit les
leçons des maîtres illustres qui ont contribué à sa formation scienti
fique.
La Société d'encouragement pour l'industrie nationale propose
(3) Certificat du 6 août 1798. Il reste 3 ans à Montpellier.
(4)du 17 août 1801.
(5) Il y remplaçait Geoffrin, qui avait lui-même remplacé Zanetty. vlZ-'î'IA
A T ^
Antoine-Germain Labarraque
Rçvue H. P. 1961 PI. V 9S LÀBÀftRAÛUÊ
alors un prix dt 1.500 francs, pour la mise au point de deux impor
tantes fabrications: industrielles.
La première questteèiposée est la suivante : '
Trouver un procédé chimique qu mécanique pour enlever la membrane
muqueuse des intestins traités dans le» boyauderies, sans employer la macér
ation-, et en s'opposant à la putréfaction. Décrire la manière de préparer les
boyaux par insufflation. - /
Il est dit, dans l'exposa, que la macération des intestins
se fait dans des tonneaux et dans un lieu, ordinairement fermé. Rien n'égale
l'horrible infection que ces tonneaux répandent au bout de quelques jours ; il
s'en dégage des gaz délétères qui, dans certaines saisons, peuvent donner aux -
ouvriers les maladies les plus graves.
La deuxième concerne la fabrication des cordes à boyaux, plu*
spécialement de celles destinées aux instruments de musique. Elle
est ainsi posée: « Indiquer les moyens les plus simples et les plus
économiques de préparer ko différentes espèces de cordes à boyaur
surtout les cordes destinées aux instrument de musique ».
Cest Charles-Louis Cadet de Gassicourt, ancien pharmacien de
Napoléon Ier, qui oriente Labarraque vers les recherches ardues per
mettant de répondre aux questions ainsi posées. Il était alors secré
taire du Conseil de Salubrité et devait mourir le 21 novembre 1821,
c'est-à-dire avant la fin dés recherches entreprises. Mais notre confrè
re s'était donné avec un tel cur à ses travaux qu'il ne pensa jamais
à les abandonner.
Il s'oriente très rapidement vers l'emploi du chlore, alors très en
vogue.
Scheele, grand pharmacien suédois, avait découvert ce gaz le 28
mars 1773 et lui avait donné le nom d'acide muriatique déphlogistiqué.
Mais il faudra attendre les remarquables travaux de Gay-Lussac, de
Thénard, et enfin de l'ancien élève, en pharmacie D&vy, pour que soit
reconnue de façon indiscutable sa nature de corps simple.
, Guyton-Morveau, avait publié, dès 1785 les travaux de Scheele sur
ce gaz, mais j*t»siste sur le fait qu'il n'a pu l'employer pour la désin
fection de l'église Saint-Médard, à Dijon, en 1773. C'est seulement à
partir de 1800 qu'il fait du chlore la base de ses fameuses fumigations
guytonien

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