Les hymnes magdaléniennes attribuées à Philippe Le Chancelier sont-elles de lui ? - article ; n°1 ; vol.88, pg 157-197
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Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes - Année 1976 - Volume 88 - Numéro 1 - Pages 157-197
Victor Saxer, ~~Les hymnes magdaléniennes attribuées à Philippe le chancelier sont-elles de lui ?~~, p. 157-197. Trois hymnes consacrées à Ste Marie-Madeleine ont été attribuées à Philippe le Chancelier (†1236) sur la foi d'affirmation d'Henri d'Andeli et de Sa-limbene. Reprenant l'étude de la tradition manuscrite de ces œuvres (recueils poétiques et surtout liturgiques) l'auteur démontre la fausseté de cette attribution et envisage de nouvelles hypothèses.
41 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Victor Saxer
Les hymnes magdaléniennes attribuées à Philippe Le
Chancelier sont-elles de lui ?
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes T. 88, N°1. 1976. pp. 157-197.
Résumé
Victor Saxer, Les hymnes magdaléniennes attribuées à Philippe le chancelier sont-elles de lui ?, p. 157-197.
Trois hymnes consacrées à Ste Marie-Madeleine ont été attribuées à Philippe le Chancelier (†1236) sur la foi d'affirmation
d'Henri d'Andeli et de Salimbene. Reprenant l'étude de la tradition manuscrite de ces œuvres (recueils poétiques et surtout
liturgiques) l'auteur démontre la fausseté de cette attribution et envisage de nouvelles hypothèses.
Citer ce document / Cite this document :
Saxer Victor. Les hymnes magdaléniennes attribuées à Philippe Le Chancelier sont-elles de lui ?. In: Mélanges de l'Ecole
française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes T. 88, N°1. 1976. pp. 157-197.
doi : 10.3406/mefr.1976.2345
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5110_1976_num_88_1_2345·
LES HYMNES MAGDALENIENNES ATTRIBUÉES
À PHILIPPE LE CHANCELIER SONT-ELLES DE LUI?
PAK
Victor Saxer
Philippe, chancelier de l'Eglise de Paris, passe pour être l'auteur
d'une production poétique abondante et de qualité λ. Mais elle est loin
1 Voici un essai de bibliographie sur le chancelier Philippe: Gallia chris-
tiana, t. 12 (1770), col. 110. — Histoire littéraire de la France, t. 18 (1835),
p. 184-191. — P. Meyer, Rapport sur une mission en Angleterre, dans Archives
des missions scientifiques et littéraires, 2e sér., t. 3 (1866), p. 253-258: Philippe
de Grève, Poésies latines. — A. Lecoy de La Marche, La chaire française au
moyen âge, spécialement au XIIIe siècle (Paris, 1868), p. 88, 482-483. — P.
Meyer, Henri d'Andeli et le chancelier Philippe, dans Romania, t. 1 (1872),
p. 190-215. — E. Peiper, Untersuchungen über einige lateinische Texte Philipps,
dans Archiv für Literatur -Geschichte, t. 7 (1878), p. 409 ss. — A. Héron, Œuvres
d'Henri d'Andeli (Paris, 1881), p. 31-32. — B. Hauréau, Mélanges poétiques
d' Hildebert de Lavardin, dans Notices et extraits des manuscrits, t. 28/2 (1882),
p. 289-448. — P. Féret, La Faculté de théologie de Paris et ses docteurs les plus
célèbres (Paris, 1894), p. 232-237. — G. -M. Dreves, Philippus de Grevia, dans
Analecta hymnica, t. 50 (1907), p. 528-535. — Ch.-V. LangJois, Le chancelier
Philippe, dans Revue politique et littéraire, Revue bleue (1907), p. 609-612, 644-
656. — Fr. Ludwig, Repertorium organorum recentioris et motetorum vetustissimi
styli. T. 1: Catalogue raisonné der Quellen. lère part.: Handschriften in Quadrat-
Notation (Halle-sur-Saale, 1910; 2e éd. anast. augm. d'un 2e vol. par Luther
A. Dittmer, New-York/Hildesheim, 1964), p. 213-267. — P. Minges, Philoso-
phiegeschichtliche Bemerkungen über Philipp von Grève, dans Philosophisches
Jahrbuch, t. 27 (1914), p. 21-32. — H. Meylan, Les « Questions » de Philippe
le chancelier, dans Ecole des Chartes. Positions des thèses soutenues par les élèves
de la promotion de 1927 (Paris, 1927), p. 89-94. — F.-J.-E. Eaby, A History
of christian-latin Poetry from the beginnings to the close of the Middle Ages (Ox
ford, 1927), t. 2, p. 227-235. — O. Lottin, L'influence littéraire du chancelier
Philippe sur les théologiens préthomistes, dans Recherches de théologie ancienne VICTOR SAXER 158
d'être définie. îsTous croyons devoir poser le problème de l'authenticité
de la trilogie en l'honneur de sainte Marie Madeleine :
1. Estimauit hortulanum (AH 50, 533, n° 364; BH, n° 580),
2. Ο Maria noli fiere (AH 50, 534, n° 365; BH, n° 13208),
3. Pange lingua Magdalene {AH 50, 532, n° 363; BH, η» 14497) ι.
En fait, cette mise en cause limitée ne manque pas de soulever un
problème plus général: quelle est l'étendue de la production poétique
du chancelier1? Ce sujet, pour autant que nous le sachions, n'a jamais
été traité dans toute son ampleur. Jusqu'à présent, les auteurs se sont
contentés de répéter sur le sujet les affirmations de leurs devanciers,
sans remarquer la nécessité de les soumettre à un examen critique, en
même temps que celle de vérifier les fondements sur lesquels ils croient
pouvoir les appuyer.
C'est pourquoi, il n'est pas inutile de voir comment le problème
se pose et peut être résolu dans le cas particulier de la trilogie magdalé
nienne.
et médiévale, t. 2 (1930), p. 311-326. — N. Fickermann, Ein neues Bischofslied
Philipps de Grève, dans Ehrengabe für Karl Strecker (Leipzig, 1931), p. 37-44. —
P. Glorieux, Répertoire des maîtres en théologie de Paris au XIIIe siècle, t. 1,
Études de philosophie médiévale, t. 17 (Paris, 1933), p. 282-284. — F.-J.-E.
Raby, A History of secular-latin Poetry in the Middle Ages, 2 vol. (Oxford, 1934),
p. 395-401. — H. Hansel, Oie Quelle der bayerischen Magdalenenklage, dans
Zeitschrift für deutsche Philologie, 62 (1937), p. 382-386. — L.-W. Keeler, The
Dépendance of Robert Grosseteste'' s De Anima on the Summa of Philip the Chanc
ellor, dans The New Scholasticism, t. 11 (1937), p. 197-219. — D.-A. Callus,
Philip the Chancellor and the De Anima ascribed to Robert Grosseteste, dans Me
diaeval and Renaissance Studies, t. 1 (1941), p. 105-127. — A. Maier, Filippo
il Cancelliere, dans Enciclopedia cattolica, t. 5 (1950), col. 1315-1316. — J.
De G-hellinck, L'essor de la littérature latine au XIIe siècle, 2e éd. (Desclée de
Brouwer, 1954), p. 456. — J.-B. Schneyer, Philipp der Kanzler, ein hervorra
gender Prediger des Mittelalters, dans Münchener theologische Zeitschrift, t. 8
(1957), p. 174-179. — Id., Die Sittenkritik in den Predigten Philipps des Kanzl
ers (Münster/W., 1963). — N. Wioki, Philipp der Kanzler, dans Lexikon für
Theologie und Kirche, t. 8 (1963), col. 452-453. — Philippe le Chancelier,
dans Dictionnaire de théologie catholique, Tables générales, 3e part. (1972),
col. 3609.
1 Sur la composition de ces hymnes, cf. ci-dessous Appendice I, auquel
nous nous référerons pour le numéro d'ordre des strophes. Les abréviations
AH. et RH désignent respectivement les Analecta hymnica publiées par Cl.
Blume et Gr.-M. Dreves et le Repertorium hymnologicum d'Ulysse Chevalier. LES HYMNES MAGDALÉNIENNES 159
I - Etat de la question
Les trois hymnes magdaléniennes ont été l'objet de plusieurs publi
cations au cours du siècle passé dans le cadre plus vaste de la recherche
et de l'édition des hymnes médiévales. Chacune de ces éditions était
basée sur un, parfois deux manuscrits, et pouvait présenter d'assez no
tables variantes de texte de l'une à l'autre. Parmi les problèmes laissés
ouverts par les premiers éditeurs figurait celui de l'étendue primitive
des hymnes: aussi bien a-t-on parfois présenté des extraits comme des
pièces indépendantes. La première édition critique, faite sur la base d'une
dizaine de manuscrits, fut celle de Guido Maria Dreves. Elle garde tou
jours sa valeur *.
On avait commencé par publier les trois hymnes sans nom d'auteur.
Mone avait cependant noté que l'identité de leur facture devait permettre
de conclure à l'identité de leur auteur. Pour celui-ci, Dreves fut encore
le premier à proposer un nom, celui de Philippe de Grève, chancelier de
l'Université de Paris 2. Il le fit sur la foi de fra Salimbene de Adam dont
on venait de publier en entier pour la première fois la chronique dans les
Monumenta Germaniae Mstorica 3. Sous ce nom, elles furent aussitôt ré-
1 Principales éditions, outre celle des Analecta hymnica, indiquée dans
le texte: Fange lingua Magdalene: H. -A. Daniel, Thesaurus hymnologicus, t. 1
(Halle-Leipzig, 1841), p. 313. — Fr. J. Mone, Hymni latini medii aevi. Latei
nische Hymnen des Mittelalters, t. 3 (Fribourg/Br., 1855), p. 417. — Gr. Morel,
Lateinische Hymnen des Mittelalters (Einsiedeln, 1866-1868), p. 273. — M.
Pellechet, Notes sur les livres liturgiques des diocèses d'Autun, Ghalon et Mâ-
con . . . (Paris-Autun, 1883), p. 357-358. — F.-W.-E. Both, Lateinische Hymnen
des Mittelalters . . . (Augsbourg, 1887), p. 136.
Estimauit hortulanum: Fr.-J. Mone, t. 3, p. 418 (avec interversion des
str. 1-2). — G-. Morel, p. 237 (simple réf. à Mone). — M. Pellechet, p. 334. —
F.-W.-E. Eoth, p. 136.
Ο Maria noli fiere: Fr.-J. Mone, t. 3, p. 420. — G. Morel, p. 273 (simple
réf. à Mone). — M. Pellechet, p. 355.
2 Avant Dreves et ses imitateurs, Paul Meyer avait toujours été prude

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