Les manifestations graphiques aurignaciennes sur support rocheux des environs des Eyzies (Dordogne) - article ; n°1 ; vol.21, pg 213-332
121 pages
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Les manifestations graphiques aurignaciennes sur support rocheux des environs des Eyzies (Dordogne) - article ; n°1 ; vol.21, pg 213-332

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Gallia préhistoire - Année 1978 - Volume 21 - Numéro 1 - Pages 213-332
120 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 53
Langue Français
Poids de l'ouvrage 15 Mo

Extrait

Brigitte Delluc
Gilles Delluc
Les manifestations graphiques aurignaciennes sur support
rocheux des environs des Eyzies (Dordogne)
In: Gallia préhistoire. Tome 21 fascicule 1, 1978. pp. 213-332.
Citer ce document / Cite this document :
Delluc Brigitte, Delluc Gilles. Les manifestations graphiques aurignaciennes sur support rocheux des environs des Eyzies
(Dordogne). In: Gallia préhistoire. Tome 21 fascicule 1, 1978. pp. 213-332.
doi : 10.3406/galip.1978.1593
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galip_0016-4127_1978_num_21_1_1593MANIFESTATIONS GRAPHIQUES AURIGNACIENNES LES
SUR SUPPORT ROCHEUX DES ENVIRONS DES EYZIES (Dordogne)
par Brigitte et Gilles DELLUC
La quasi-totalité des gisements ayant fourni des blocs ornés aurignaciens est située dans les
environs immédiats des Eyzies-de-Tayac (Dordogne). Ce cadre géographique étroit est celui auquel
il a été choisi de limiter ce travail1. Sans doute la proximité de ce haut lieu de la préhistoire explique-
t-elle que ces gisements aient été fouillés dès le début de ce siècle. Les stratigraphies auxquelles il sera
fait référence ont donc été observées il y a une cinquantaine d'années, ou plus encore. Lorsqu'on
essaie de préciser la localisation stratigraphique des blocs ornés, dans la plupart des cas cette recherche
n'aboutit qu'à confirmer ou à mettre en doute leur origine aurignacienne. Au demeurant, les sub
divisions de l'Aurignacien final, déterminées par l'étude des industries lithique et osseuse, ne
paraissent pas avoir été tranchées d'une façon définitive. Cette étude se limitant au cadre étroit de
l'Aurignacien stricto sensu, on ne tentera guère, lors de l'étude des thèmes qui suit l'inventaire des
criptif des blocs, d'établir des comparaisons stylistiques avec l'ensemble de l'art paléolithique post-
1. M. le Pr. André Leroi-Gourhan, professeur au Collège de France, a bien voulu nous confier le sujet de ce
travail, qui a constitué la thèse de 3e cycle de l'un d'entre nous (B. D.). Est-il besoin de dire combien son enseignement
et ses conseils ont été, pour nous, toujours précieux. Qu'il veuille bien trouver ici le bien modeste témoignage de
notre reconnaissance et de notre fidèle attachement. M. Henri Delporte, conservateur du Musée des Antiquités
nationales de Saint-Germain-en-Laye, qui a repris tout récemment l'étude stratigraphique de La Ferrassie, nous
a permis d'étudier les blocs conservés dans ce musée. Jean Guichard, conservateur du Musée national de Préhistoire
des Eyzies, nous a largement ouvert les portes de ce musée, de ses réserves et de sa bibliothèque. M. Michel Soubeyran,
conservateur du Musée du Périgord à Périgueux, nous a grandement facilité l'accès des réserves de ce musée et celui
de ses archives. Alain Roussot, conservateur adjoint du Musée d'Aquitaine à Bordeaux (section préhistoire), nous
a permis d'étudier les blocs de Laussel qui concernaient notre travail et certains manuscrits du Dr G. Lalanne.
Toutes facilités nous ont été accordées, dans ces divers musées, aussi bien pour un examen souvent très prolongé des
blocs ornés que pour la prise de photographies et la publication de celles-ci. Nous sommes redevables, en outre, à
l'Institut de Paléontologie humaine, du cliché du bloc 17 de l'abri Blanchard.
Nous ne saurions oublier Mme Alix Picard, fille de Louis Didon, fouilleur de l'abri Blanchard, qui a retrouvé pour
nous les épais dossiers de correspondance de son père, que nous avons dépouillés en sa compagnie. Son extrême courtoisie
et l'intérêt qu'a suscité chez elle la découverte des activités de son père dans le domaine préhistorique comptent parmi
nos meilleurs souvenirs. Avec sa réserve et sa gentillesse coutumières, M. René Castanet, fils de Marcel Castanet,
fouilleur des abris Blanchard, Castanet et de Belcayre, nous a guidés dans le vallon des Roches de Sergeac, ouvert
les portes de son musée de Castelmerle et apporté des témoignages intéressants.
Le temps écoulé depuis l'époque déjà ancienne où furent exhumés ces blocs obligeait en effet à recueillir le plus
possible de documents émanant des témoins des diverses découvertes. De même il est fait ici, dans le texte, une assez
importante place aux citations des auteurs qui, de près ou de loin, se sont intéressés à ces graphismes aurignaciens.
Gallia Préhistoire, Tome 21, 1978, 1. 214 BRIGITTE ET GILLES DELLUG
1 Les environs des Eyzies de Tayac et la vallée de la Vézère.
aurignacien (styles II, III et IV de A. Leroi-Gourhan), ni d'aborder le problème de la signification
profonde de ces graphismes.
MATÉRIEL D'ÉTUDE.
Cette étude porte principalement sur 54 blocs ornés, gravés ou peints, provenant de 5 sites des
environs des Eyzies-de-Tayac (Dordogne). Les gisements concernés sont l'abri Blanchard à Sergeac
(17 blocs dont 11 gravés et 6 peints), l'abri Castanet à Sergeac (8 blocs dont 6 gravés et 2 peints),
La Ferrassie à Savignac-de-Miremont (21 blocs dont 17 gravés et 4 peints), l'abri du «renne» de
Belcayre à Thonac (1 bloc gravé) et l'abri Cellier près du Moustier, sur la commune de Tursac (7 blocs
gravés)2.
En réalité, ce travail devrait concerner 67 blocs mais 13 blocs (3 blocs à cupules enjeu de l'abri
2. Les données fournies par les auteurs sont habituellement assez vagues en particulier en ce qui concerne
la position stratigraphique des œuvres gravées et peintes découvertes par eux ou par leurs fouilleurs (il convient de
rappeler que toutes ces découvertes ont été effectuées au début de ce siècle). Elles sont empruntées ici aux publications
princeps, aux notes complémentaires (publiées ou non) des inventeurs et aussi aux ouvrages de synthèse, surtout
Le Paléolithique supérieur en Périgord de D. de Sonneville-Bordes [173] et L'industrie osseuse de V Aurignacien de
C. Leroy-Prost [123]. GRAPHIQUES AURIGNACIENNES 215 MANIFESTATIONS
Blanchard, 4 blocs de l'abri Castanet et 6 blocs de La Ferrassie) n'ont pu être retrouvés ; la description
et le relevé de chacun de ces blocs égarés seront fournis d'après la première publication les concernant.
En revanche, sur les 54 blocs étudiés, 19 n'avaient pas donné lieu à description; il s'agit de
10 blocs (dont 4 bien modestes) de l'abri Blanchard, 4 blocs (dont 1 d'intérêt secondaire) de l'abri
Castanet, 3 blocs (sans intérêt majeur) de La Ferrassie, un bloc provenant de l'abri Cellier (ayant déjà
été photographié mais avec des erreurs d'attribution d'origine) et, enfin, un bloc (bloc a) provenant
non assurément mais très probablement de ce dernier abri.
A titre essentiellement comparatif, il a été choisi de décrire, en annexe, 6 blocs gravés provenant
de Laussel (pour les figurations génitales féminines ou masculines qu'ils portent), 1 bloc du Terme-
Pialat (c'est-à-dire le bloc à figurations humaines, le bloc portant une gravure d'animal n'ayant pas
été retrouvé) et 1 bloc (portant une vulve) provenant de l'abri du Poisson. L'origine aurignacienne
de ces derniers blocs a été avancée; ils trouveront donc place dans la discussion.
Les blocs qui font l'objet principal de ce travail ont été découverts lors des fouilles dirigées à
l'abri Blanchard par L. Didon (M. Castanet étant le fouilleur), à l'abri Castanet par D. Peyrony
(M. Castanet étant le fouilleur), à La Ferrassie par D. Peyrony, à Belcayre par F. Delage (M. Castanet
étant le fouilleur) et à l'abri Cellier par G. L. Collie (publication principale par D. Peyrony). Ces blocs
sont habituellement ornés sur une seule face, rarement sur deux faces : 1 bloc seulement sur 17 de
l'abri Blanchard; aucun à l'abri Castanet et à Belcayre; 2 sur 21 à La Ferrassie; 2 à l'abri Cellier
(le bloc a est l'un d'eux) (fig. 1).
Bon nombre d'entre eux sont apparus déjà brisés au fouilleur : ainsi à l'abri Blanchard, 2 blocs;
à l'abri Castanet, I bloc; à La Ferrassie, 4 blocs faits chacun de plusieurs fragments assemblés depuis
au mortier, en puzzle, de complémentarité très discutable; à l'abri Cellier, 1 bloc.
Quinze blocs ont subi divers avatars modernes (sans compter quelques éraflures) : ainsi à
l'abri Blanchard, 2 très gros blocs ont été diminués de volume et 3 autres ont

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