Les origines de l hôpital du Val-de-Grâce et ses premiers pharmaciens (de 1793 à 1815) - article ; n°107 ; vol.27, pg 125-146
24 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les origines de l'hôpital du Val-de-Grâce et ses premiers pharmaciens (de 1793 à 1815) - article ; n°107 ; vol.27, pg 125-146

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
24 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1939 - Volume 27 - Numéro 107 - Pages 125-146
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1939
Nombre de lectures 75
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Maurice Bouvet
Les origines de l'hôpital du Val-de-Grâce et ses premiers
pharmaciens (de 1793 à 1815)
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 27e année, N. 107, 1939. pp. 125-146.
Citer ce document / Cite this document :
Bouvet Maurice. Les origines de l'hôpital du Val-de-Grâce et ses premiers pharmaciens (de 1793 à 1815). In: Revue d'histoire
de la pharmacie, 27e année, N. 107, 1939. pp. 125-146.
doi : 10.3406/pharm.1939.10808
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1939_num_27_107_10808D'HISTOIRE REVUE
DE LA PHARMACIE
N° 41 - Septembre 1939 s
Les origines de l'hôpital du Val-de-Grâce
et ses premiers pharmaciens
(de 1793 à 1815)
Si l'histoire architecturale du Val-de-Grâce est assez bien connue, l'his
toire médicale de cette grosse formation reste par contre à écrire.
Il s'agit là d'ailleurs d'un travail long et difficile, les documents con
servés sur ce sujet étant très clairsemés.
Au cours de récentes recherches, faites en vue d'un travail d'ensemble
sur l'histoire de la pharmacie militaire pendant la Révolution et l'Empire,
nous avons trouvé de-ci, de-là, dans les dépôts d'archives variés (Val-de-
Grâce, Archives administratives de la Guerre, Archives Nationales (2),
etc.), des pièces intéressantes concernant les origines de l'hôpital du Val
et les premiers pharmaciens de cet hôpital.
Nous les publions aujourd'hui, avec l'espoir qu'elles constitueront la
première assise d'un travail plus complet sur l'histoire médicale du Val-
de-Grâce.
(1) Pour la bibliographie, nous renvoyons à l'ouvrage intitulé : Le Val-de-
Grâce, par M. le médecin-major A. Monery et M. le médecin-commandant Jan
son et à la Revue des Spécialités août-septembre 1935 (article de M. Charles
Clerc).
(2) Nos adressons nos bien vifs remerciements à M. le
Janson, à M. Cambier et à M. Anchel, qui ont beaucoup facilité nos recherches
dans ces trois dépôts d'archives. 126 revue d'histoire de la pharmacie
Le Val employé comme caserne de volontaires (1791)
Rappelons d'abord que le monastère du Val-de-Grâce a été mis à la dis
position de la Nation, comme d'ailleurs les autres biens du clergé, dans
la séance de l'Assemblée Nationale du 2 novembre 1789.
Grâce à une précieuse lettre de candidature, dont nous parlerons plus
loin, lettre conservée dans le dossier du postulant, le médecin militaire
JeanJBaptiste-Joseph Théry, nous savons que des compagnies de volon
taires nationaux ont été logées au Val en 1791.
Théry a été nommé médecin du bataillon des volontaires de la Garde
nationale (district de la Sorbonne), le 18 juillet 1789.
Il a secouru au 10 août 1792 les blessés de son bataillon, et il écrira, le
5 août 1793, qu'il « connaît la maison nationale du Val-de-Grâce, y aiant
traité les compagnies de volontaires qui y ont demeuré il y a peu près
deux ans, les aiant toutes visitées avant leur départ pour les frontières... »
Installation d'un hôpital militaire au Val (31 juillet 1793)
Le premier document qui nous soit connu sur la transformation du
Val-de-Grâce, est un rapport présenté au Conseil de Santé le 11 mai 1793,
par trois de ses membres, Bayen, Desoteux et Coste, ceci après une
sérieuse inspection de locaux, faite dans le but de s'assurer s'il était
possible d'y installer un hôpital militaire.
Nous ne reproduirons que ce qui concerne la pharmacie, composée de
trois pièces, une pour la pharmacie, une pour la tisanerie et une pour le
laboratoire « auquel les eaux arrivent ».
« La pharmacie qui étoit destinée à cette maison existe encore presque
dans son intégrité; il ne faudroit, pour la mettre en exercice, d'autres
précautions que d'y rétablir la propreté. »
Ce rapport, adopté par le Conseil de Santé, est transmis au Ministre
de la Guerre.
La Convention est saisie du projet le 17 juillet 1793 :
L'Administrateur des Domaines nationaux fait part à la Convention du projet
de former un hôpital militaire dans la maison du ci-devant Val-de^Grâce; il
l'invite à se faire rendre compte de l'utilité de cet établissement.
(2 bis) Archives administratives de la Guerre.
(2 ter) Nationales, F15 395. ORIGINES DE L'HÔPITAL DU VAL-DE-GRACE 127 LES
Renvoyé aux Comités de Guerre et d'Aliénation (3).
La décision est rapidement prise, et, dès le 31 juillet 1793, la Convent
ion autorise en ces termes l'installation d'un hôpital militaire au Val :
La Convention Nationale, ouï son Comité d'Aliénation, autorise le Ministre de
la Guerre à faire servir la maison nationale du Val-de-Grâce à un hôpital mili
taire, et charge la régie nationale de faire préalablement constater l'état des
lieux contradictoirement avec les agens du Ministre.
Le 20 août 1793, Gauthier, adjoint au Ministre de la Guerre, écrit à
Roucelle, architecte des hôpitaux militaires, pour l'autoriser à faire les
travaux et réparations reconnus utiles dans les trois hôpitaux militaires
nouvellement créés (Val, maison de Saint-Cyr, Ecole Militaire), et à la
nouvelle Pharmacie centrale des hôpitaux militaires (4) .
Différents mémoires conservés aux Archives Nationales (5) nous ren
seignent parfaitement sur l'importance des travaux effectués au Val, et
commencés dès aïoût 1793. Une cloison, par exemple, est déposée dans
l'ancienne pharmacie, une autre dans la tisanerie,
Les mémoires, pour les six premiers mois de l'an H, se montent à :
20.023 L. 19 s. 6 d., pour le serrurier Noblet; à 8.439 L. 11 s. 7 d., pour le
peintre Royer; à 4.462 L. 6 s. pour Mazzanino, qui fournit les poêles et
fait les badigeonnages, etc..
Mais, réflexion faite, la Guerre marque peu d'enthousiasme pour cette
installation.
Dès le 5 nivôse an II (25 décembre 1793), en effet, Gauthier, adjoint
au Ministre de la Guerre, fait connaître une lettre envoyée par ce Ministre
au Comité des Domaines Nationaux. Celle-ci expose les inconvénients qui
résultent de l'établissement d'un nouvel hôpital militaire à Paris.
Un médecin-chef, le premier médecin-chef du Val, est cependant
nommé dès le 13 brumaire an II (3 novembre 1793). C'est Jacques-
Ambroise Laubry. Il est, d'ailleurs, nommé premier médecin de l'armée
de l'Intérieur le 12 germinal an II (1OT avril 1794) (6).
Un médecin ordinaire est également nommé le même jour: c'est
Théry (7), dont nous avons déjà parlé, qui, le 5 août 1793, invoquant sa
(3) Archives Nationales, F13 841a.
(4) Installée dans l'ancien réfectoire de l'Ecole Militaire.
(5) F13 841a.
(6) Après une carrière brillante, il demandera à rentrer au Val, le 19 décem
bre 1814, après la mort du médecin-chef Gilbert.
(7) Il a été médecin de l'hospice de PEvêché (Cabanes, Les Indiscrétions de
l'Histoire, 3e série, p. 364). 128 REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE
connaissance du Val, demande une place de « médecin-général > du Val.
Sa demande est chaudement appuyée par Robespierre. Il conserve ce
poste de médecin ordinaire jusqu'au 7 brumaire an III (28 octobre 1794)
et il passe alors à l'hôpital du Gros-Caillou, pour revenir plus tard au
Val comme professeur.
Nous connaissons également deux candidatures aux places d'apothi
caires dans cet hôpital militaire qui n'aura qu'une durée éphémère.
La première, datée du 18 août 1793, émane d'un apothicaire du quart
ier, Jacques-Louis Serreau (ou Serrau), installé au 166, faubourg Saint-
Jacques. Il demande à être employé dans l'hôpital qui doit être établi
au Val (8).
Une autre demande, mais pour la place d'apothicaire-chef, est faite le
7 octobre par Pierron (9). C'est un ancien gagnant-maîtrise de l'Hôtel-
Dieu. Né à Paris, le 3 août 1744, il a étudié trois ans chez son père, est
entré à l'Hôtel-Dieu en 1765, a été reçu maître en 1774 et est sorti de
l'hôpital en 1775. Il a fait enuite une brillante carrière militaire comme
pharmacien-chef aux camps de Vauxcieux, Douai et Bayeux, puis à l'hôpital de Saint-Denis.
Nous ignorons s'il

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents