Les outils et armatures standards mésolithiques dans le Bassin parisien par l analyse des données - article ; n°1 ; vol.1, pg 9-30
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Revue archéologique de Picardie - Année 1984 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 9-30
22 pages

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Publié le 01 janvier 1984
Nombre de lectures 32
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Jacques Hinout
Les outils et armatures standards mésolithiques dans le Bassin
parisien par l'analyse des données
In: Revue archéologique de Picardie. N°1-2, 1984. pp. 9-30.
Citer ce document / Cite this document :
Hinout Jacques. Les outils et armatures standards mésolithiques dans le Bassin parisien par l'analyse des données. In: Revue
archéologique de Picardie. N°1-2, 1984. pp. 9-30.
doi : 10.3406/pica.1984.1394
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pica_0752-5656_1984_num_1_1_1394.
LES OUTILS ET ARMATURES-STANDARDS MÉSOLITHIQUES
DANS LE BASSIN PARISIEN
PAR L'ANALYSE DES DONNÉES
Jacques HINOUT *
Les études précédentes effectuées sur les outils et
les armatures du Mésolithique dans le Bassin pari
sien, ont permis d'individualiser un certain nombre
d'armatures grâce à la technologie, la typométrie et
les statistiques (J. Hinout, 1 973) et de mettre en év
idence différentes cultures matérielles dans cette
même région, par l'analyse des données (A. Decor-
meille et J. Hinout). Comme suite à ces travaux,
cette nouvelle étude présente les recherches statist
iques sur les lames brutes de débitage et sur l'outi
llage mésolithique du Bassin parisien, provenant de
fouilles modernes. Dans cette étude il a été fait appel
à l'analyse en composante principale, souvent abré
gée en ACP, elle consiste à décrire soit une popula
tion complète ou un échantillon de celle-ci. Basée sur
l'étude de la covariance ou de la corrélation entre les
variables, l'ACP peut être utilisée dans tous les cas
de tableaux à deux entrées, individus x caractères
quantitatifs (C. Nowakowski, 1982).
Les lames brutes de débitage (7.081), proviennent
de treize gisements présentant les qualités requises
pour constituer des populations lames-individus su
ffisamment nombreuses et représentatives sur le plan
statistique. D'autre part, les lames brutes et retou Fig. 1 : MESOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN. Mensurations :
L = longueur ; I = largeur ; é = épaisseur ; 68 ° = angle de la chées ont fait l'objet de diagrammes montrant la
retouche ; 1 , denticu/é-transversal ; 2, denticulé-latéral ; 3, grattrépartition longueur-largeur et la position des lames oir ; 4, racloir ; a, face supérieure, b, coupe longitudinale, c, retouchées par rapport aux lames brutes. coupe transversale.
PRISES DE MESURES
ou de quartzite allant jusqu'au grès dur et même parLes modalités générales ont déjà été exposées dans
fois en meulière compacte pour les gros outils (perdeux précédentes publications (J. Hinout, 1973,
cuteurs, outils prismatiques...). Dans le cas du silex, 1 974) mais il ne s'agissait alors que d'armatures, les un phénomène constant a été observé : la face mensurations des grattoirs, des racloirs, et des denti- d'éclatement de l'éclat obtenu par percussion préculés transversaux ou latéraux sont indiquées sur la sente une partie concave après le bulbe du talon, figure 1 Pour les lames brutes, le procédé est identi fig. 1, n° 3b, dans le sens longitudinal et, au contque, sauf pour la largeur distale (1 et 2), fig. 5 M, qui raire, une face d'éclatement bombée dans le sens est toujours prise à la même distance du bout de la transversal, fig. 1 , 4c. De ce fait, les grattoirs ont lame. Dans la pratique, on pose la lame à mesurer une face d'attaque concave, alors que les racloirs ont perpendiculairement à un plan quelconque, la mesure une face bombée. Cette particularité n'a se faisant à l'aide d'un pied à coulisse posé sur ce évidemment pas échappé aux hommes préhistormême plan, de façon à ce que cette mesure soit prise iques qui s'en sont servi pour différencier leur outilà égale distance de l'extrémité de la lame quelle que lage selon le matériau à travailler. soit sa forme.
LAMES BRUTES ET RETOUCHEES ASPECT DU DEBITAGE
En général les outils ou les armatures issus d'éclats Un autre aspect du débitage est illustré dans le di
ou de lames sont obtenus à partir de rognons de silex agramme (fig. 2), gisement tardenoisien de La Ferme
de Chinchy, Villeneuve-sur-Fère (Aisne). Il montre la
répartition des lames, longueur x largeur exprimées
* 28, Grande-Rue - 02400 Château-Thierry. en millimètres. Les points représentent les lames bru- 30 mm.
Fig. 2 : MESOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN. Villeneuve-sur-Fère, diagramme : longueur x largeur des lames brutes, retouchées ou
remontées. 1, lamelle à dos ; 2, lame remontée (troncature et sa recoupe) ; 3 à 5, crans techniques ; 6 à 9, à retouches marginales
et à indentations ; les points marquent les lames brutes de taille.
10 :
:
ARCHEOLOGIQUE DE PICARDIE N° 1-2, 1984. REVUE
70
60
Fig. 3 : MESOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN. Sonchamp III, diagramme : longueur x largeur des lames brutes de taille, retouchées ou
remontées : 1 et 2, lamelles à dos ; 3 et 4, lames à cran technique remontées (pointe à piquant trièdre et sa recoupe) ; 5 et 6, crans tech
niques ; 7, encoche technique remontée ; 8 à 11, lames à retouches marginales et à indentations ; les points marquent les lames brutes
de taille.
tes (570), les autres signes 1, lamelle à dos ; 2, (5) ; 3 et 4, lames remontées à partir d'une pointe à
troncature simple à piquant-tièdre remontée avec dos et de sa recoupe (3). On note la présence sur la
pointe figurée au n° 4, de retouches marginales sa recoupe ; 3 à 5, lames à cran technique (5) ; 6 à
opposées au piquant-trièdre, ce qui explique l'exi9, lames à retouches marginales ou à indentations
stence de ces retouches préalables, toujours oppo(60). Sur le second diagramme (fig. 3), Sonchamp III
sées au cran technique n° 5 et que l'on retrouve sur (Yvelines), il s'agit d'un gisement appartenant au
Mésolithique du Sud du Bassin parisien le Sauveter- un grand nombre de pointes à dos ou à troncature,
rien à denticulés. Le même phénomène est observab ainsi que sur les recoupes de piquants-trièdres,
le sur un matériel composé de : 314 lames brutes déchets de la fabrication de ces armatures ; 5 à 7,
encoches et crans techniques, le n° 7 a été représentées par un point ; 1 et 2, lamelles à dos
11 0
cm
8 10 11 12 13 14
F«r. 4 : MESOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN. Villeneuve-sur-Fère : nuclei, tablette d'avivage, fond de nucleus, percuteurs, débitage des
lames.
remonté ; la cassure ne s'étant pas produite où elle région. Il faut aussi noter la répartition des lames
était prévue, il s'agissait probablement d'une tronca ayant servi à produire les lamelles à dos, dans le bas
ture simple avant la production d'une bi-troncature. du diagramme, alors que celles réservées à la fabrica
Sur ce même diagramme 18 pièces à encoche ou tion des armatures se situent au milieu du nuage,
cran technique, ont été représentées par un cercle entre 25 et 40 mm. Au-dessus, ce sont les lames à
pointé ; 60 lames à retouches marginales ou à inden retouches marginales ou indentations qui occupent
tations n° 8 à 11, complétaient cet ensemble. le reste du diagramme, où l'on note la rareté des
lames brutes. Ceci est peut-être dû, à la sélection
plus rigoureuse des lames moyennes pour la productLa forme du nuage qui va en s'élargissant vers les
ion des armatures. Les critères n'étant pas les grandes lames est tout à fait classique et se remar
mêmes pour choisir les lames destinées à racler ou à que dans tous les gisements mésolithiques de cette
12 ARCHEOLOGIQUE DE PICARDIE N* 1-2, 1984. REVUE
F2
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5
13 12
13
/TA
11 10
F1
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JjJ V w
14
Fig. 2 2, ; S-J 3, 5 : largeur ; MESOLITHIQUE 3, M/H 1 ; 4, 0 épaisseur ; 5, DU B/V BASSIN ; ; 6, 5 V/V et PAR/S/EN. 6, ; 7, 1 ou V/F 2 ;8,C1 pans Analyse ; ; 7 9, en et SU composantes 8, ; 3 1 0, pans Slll ou ; 1 plus. principales, 1, SVI ; 1 2. des L ; lames 1 3, CH. brutes V = variables de taille. : G 1, = longueur gisements ; 2, :1 largeur , A1 ;
couper, toutes étaient certainement valables. Il ne La droite OB de pente 2, qui partage les diagrammes
faut pas oublier la contrainte opposée par le silex qui en deux parties est la limite habituellement admise
permet par ravivage des deux pôles du nucleus pour distinguer une lame d'un éclat, dans le rapport
l'obtention d'un nombre toujours plus élevé de de deux largeurs pou

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