Les prestigieuses faïences pharmaceutiques de la vente Adda (avec vingt-cinq reproductions) - article ; n°193 ; vol.55, pg 461-487
28 pages
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Les prestigieuses faïences pharmaceutiques de la vente Adda (avec vingt-cinq reproductions) - article ; n°193 ; vol.55, pg 461-487

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Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1967 - Volume 55 - Numéro 193 - Pages 461-487
27 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1967
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Louis Cotinat
Les prestigieuses faïences pharmaceutiques de la vente Adda
(avec vingt-cinq reproductions)
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 55e année, N. 193, 1967. pp. 461-487.
Citer ce document / Cite this document :
Cotinat Louis. Les prestigieuses faïences pharmaceutiques de la vente Adda (avec vingt-cinq reproductions). In: Revue
d'histoire de la pharmacie, 55e année, N. 193, 1967. pp. 461-487.
doi : 10.3406/pharm.1967.8380
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1967_num_55_193_8380leA pteittyieuAeA tfaïehceJ pharmaceutique*
4e ia Vente M4a
maîtres Les 1*' Maurice et 2 décembre et Philippe 1965, Rheims, le Palais une Galliéra vente aux accueillait, enchères dirigée qui marpar
quera dans les annales de l'histoire de la céramique : celle de la presti
gieuse collection de M. Fernand Adda.
Industriel égyptien résidant le plus souvent sur son yacht ancré à
Cannes, M. Adda achetait, par l'intermédiaire d'un mandataire londo
nien, les pièces que celui-ci lui proposait sur catalogue ou par photograp
hie. En trente^six ans, il réunit les mille vingt-deux objets peintures,
pièces d'orfèvrerie, bronzes, rares faïences d'Isnik, porcelaines chinoises,
majoliques italiennes de la Renaissance, etc. dont l'exposition tran
sforma les salles du Palais Galliéra en caverne d'Ali-Baba. Leur disper
sion, qualifiée par la presse de « vente du siècle », exigea dix vacations
et produisit un total de 8.640.460 F. Pour la première fois, il est vrai,
grâce à une liaison établie avec New York, les amateurs américains pou
vaient enchérir directement de cette ville.
A elle seule, la majolique représentait cent quatre-vingt-douze numéros
et comportait trente-neuf vases de pharmacie, auxquels il convient
d'ajouter huit albarels hispano-moresques. A quelques exceptions près,
toutes les pièces étaient en très bon état et appartenaient à la meilleure
période de la majolique italienne, c'est-à-dire entre 1490 et 1530,
cependant que sept des albarels hispano-moresques s'échelonnaient entre
1400 et 1460, apogée de la céramique espagnole. Tous les grands centres
italiens étaient représentés : Cafïaggiolo, Deruta, Faënza (avec seize
vases), Florence, Sienne, Venise. Toutefois, parmi les trente et une pièces
d'Urbino ne figurait aucun vase de pharmacie. L'absence de toute faïence
pharmaceutique française étonne de la part d'un grand amateur, mais
s'explique par l'extrême rareté de ces pièces.
Tous les vases de pharmacie offerts étaient depuis longtemps parfait
ement connus du monde des collectionneurs. On a pu suivre leur chemi- REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE 462
nement à travers les ventes célèbres de ces cinquante dernières années, au
cours desquelles M. Adda, conseillé par l'éminent spécialiste Alfred
Spero, put se constituer cet ensemble d'une qualité et d'un intérêt
extraordinaires. Dans la préface du catalogue, l'expert, M. Jean Nicolier,
écrit à ce sujet : « La collection que nous présentons aux enchères, collec
tion comprenant un nombre inhabituel de pièces importantes, rares et de
grand intérêt documentaire, a fait l'objet d'un remarquable travail par un
auteur spécialisé de grande réputation, Bernard Rackham, qui fut conser
vateur des céramiques au Victoria and Albert Museum. » C'est à cette
publication très documentée, éditée à Londres sous le titre Islamic Pottery
and Italian Maiolica, que se réfèrent les notices du catalogue de la vente.
Ce catalogue reproduit vingt-sept vases de pharmacie. L'obligeance de
maître M. Rheims et de l'imprimerie Etaix, du Havre, permet à nos lec
teurs de bénéficier de vingt-cinq de ces reproductions.
Nous donnons ci-après la description de chaque pièce telle qu'elle
figure dans le catalogue, avec son numéro dans ce catalogue et la réfé
rence à l'ouvrage de Rackham. Nous la complétons à plusieurs reprises
par la référence aux catalogues de deux autres collections célèbres, la
collection Pringsheim et la collection Otto Beit, et par quelques rense
ignements puisés dans nos propres dossiers. Enfin, nous indiquons les prix
d'adjudication, auxquels il convient d'ajouter «les frais pour obtenir le prix
d'achat réel.
En annexe à la présente introduction, on trouvera la liste descriptive
de cinq mortiers de bronze intéressants de la collection Adda.
Louis Cotinat,
7, square Paris, Latour-Maubourg, VIIe
OUVRAGES CITES
Rackham (Bernard) : Islamic Pottery and Italian Maiolica, Londres,
1959.
Falcke (Otto von) : Die Majolikasammlung Alfred Pringsheim in Miln-
chen, La Haye, 1914-1923.
Van de Put (A.) and Rackham (B.) : Catalogue of the collection of pot
tery and porcelain in the possession of Mr. Otto Beit, Londres,
1916. VENTE DES PRESTIGIEUSES COLLECTIONS ADDA 463
MORTIERS DE LA COLLECTION ADDA
(AVEC LES NUMÉROS DU CATALOGUE)
N° 272 Mortier à ailettes en bronze patiné. De forme légèrement évasée
vers le haut. Dix ailettes latérales sont également réparties. Deux
d'entre elles comportent un anneau creux retenant un cercle
mobile.
Haut. 9,5 cm ; diam. 11,7 cm.
Espagne, influence arabe, xvie siècle.
N° 273 Mortier en bronze patiné. Bordé d'une double mouluration agré
mentée de dix-neuf petites étoiles et décoré en haut-relief de
quatre ailettes en forme d'accolade encadrant une suite de trois
têtes d'angelots alternant avec trois têtes féminines.
Diam. 13 cm ; haut. 9,4 cm.
France, xvne siècle.
N° 274 Mortier en bronze patiné. Bordé d'une large mouluration à dou
ble filets et pétales de fleurs, le corps décoré en haut-relief de
cinq cariatides à corps d'homme et de femme encadrant alterna
tivement, un médaillon de forme circulaire à sujet mythologique
et une tête d'homme de profil à droite ; tous deux flanqués aux
écoinçons de quatre fleurettes.
Haut. 10,2 cm ; diam. 15,5 cm.
France, xvn" siècle.
N° 275 Mortier en bronze à patine sombre. Le corps est finement décoré
en faible relief d'une scène de jeux nautiques, tritons, naïades
et animaux marins surmontés d'angelots soufflant le vent ou
apportant un bouquet de fleurs ; à la partie supérieure, bordure
festonnée ; à la base, guirlande de feuilles d'acanthe.
Haut. 11,2 cm; diam. 14,2 cm.
Italie, lre moitié du xvie siècle.
N° 276 Mortier à belle patine brun rougeatre. Il repose sur un pied cin
tré et décoré de filets et de feuillages ; le corps est flanqué de
deux anses creuses formées de trois cordages tressés et décoré
en faible relief de quatre centaures combattant des oiseaux mons
trueux et de deux blasons héraldiques ; il est bordé d'une double
mouluration à feuillages et dauphins.
Haut. 14,5 cm ; larg. 17 cm.
Italie, xvr3 siècle. REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE 464
MAJOLIQUES ITALIENNES
CAFFAGGIOLO
1 . PAIRE D' ALBARELS (n° 456).
De forme haute et légèrement cintrée. Décor polychrome de
grands motifs dans le goût des feuilles gothiques. Au col et à la
base, nombreux galons et filets en vert, bleu, jaune pâle et
orangé. Haut. 28 cm.
Vers 1525.
Adjugée 3 900 F (légère fêle ).
2. ALBAREL (n° 459).
De forme légèrement cintrée. Décor polychrome de feuilles
gothiques largement traitées. Galons et cercles en vert, jaune
orangé et bleu à la base et au col. Haut. 23 cm.
Début du xvi" siècle.
Ancienne collection W. Ridout. Rackham : n° 329.
Adjugé 3 800 F.
Reprod. ci-contre.
3 . ALBAREL (n° 462).
De forme légèrement cintrée. Décor de minces tiges enlevées
en blanc sur fond bleu foncé et portant de larges fleurs peintes
en jaune et rouge. Une banderole l'inscription : colo-
quintida surmonte un vase jaune. Haut. 29,5 cm.
Vers 1510.
Rackham: n° 324, pi. 165.
Adjugé 6 500 F.
Reprod. ci-contre.
On connaît un certain nombre de pièces de ce modèle. Le Victoria
and Albert Museum conserve un albarel identique (haut. 22,5 cm) portant
l'inscription ieralocodion (B. Rackham, Catalogue of Italian Maiolica,
1940, n° 356). Le Dr Chompret en reproduit un autre de l'ancienne col
lection Beckerath {Répertoire de la majolitque italienne, n° 525). Enfin,
la galerie Finarte,

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