Les travaux scientifiques de Joseph Pelletier - article ; n°281 ; vol.77, pg 135-152
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Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1989 - Volume 77 - Numéro 281 - Pages 135-152
The scientific work of Joseph Pelletier.
Joseph Pelletier consecrated the main body of his work to the isolation of the active principles of plant life, in particular to the saliferous bases later known as « alkaloids ». Thanks to the collaboration of both Caventou and Magendie, he was able to demonstrate the role of these alkaloids as the active principle in drugs from plants and thereby to discover quinine, the powerful anti-malarial, which brought him celebrity.
Die wissenschaftlichen Arbeiten von Joseph Pelletier.
Joseph Pelletier widmete das wesentliche seines Lebenswerkes der Isolierung der Pflanzenwirkstoffe insbesondere der salzegebenden Basen welche man später « Alkaloide » nannte. Dank der Mitarbeit von Caventou und auch von Magendie konnte er deren Rolle als Wirkstoff der pflanzlichen Drogen zeigen und auf diese Weise das Chinin entdecken, ein starkwirkendes Malariamittel welches ihm die Beruhmtheit einbrachte.
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1989
Nombre de lectures 30
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Paul Rossignol
Les travaux scientifiques de Joseph Pelletier
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 77e année, N. 281-282, 1989. pp. 135-152.
Abstract
The scientific work of Joseph Pelletier.
Joseph Pelletier consecrated the main body of his work to the isolation of the active principles of plant life, in particular to the
saliferous bases later known as « alkaloids ». Thanks to the collaboration of both Caventou and Magendie, he was able to
demonstrate the role of these alkaloids as the active principle in drugs from plants and thereby to discover quinine, the powerful
anti-malarial, which brought him celebrity.
Zusammenfassung
Die wissenschaftlichen Arbeiten von Joseph Pelletier.
Joseph Pelletier widmete das wesentliche seines Lebenswerkes der Isolierung der Pflanzenwirkstoffe insbesondere der
salzegebenden Basen welche man später « Alkaloide » nannte. Dank der Mitarbeit von Caventou und auch von Magendie
konnte er deren Rolle als Wirkstoff der pflanzlichen Drogen zeigen und auf diese Weise das Chinin entdecken, ein
starkwirkendes Malariamittel welches ihm die Beruhmtheit einbrachte.
Citer ce document / Cite this document :
Rossignol Paul. Les travaux scientifiques de Joseph Pelletier. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 77e année, N. 281-282,
1989. pp. 135-152.
doi : 10.3406/pharm.1989.3492
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1989_num_77_281_3492Pr P. Rossignol
Les travaux scientifiques
de Joseph Pelletier
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quables discours de maîtres éminents qui
pour la plupart furent les miens et dont j'ai
plaisir à évoquer la mémoire : Charles Bedel, Raymond Delaby, René Fabre,
Léon Binet, Maurice Javillier (1).
Ce dernier, en qualité de président de l'Académie des Sciences, pronon
çant avec l'élégance que nous lui avons connue le premier discours
d'inauguration du nouveau monument du boulevard Saint-Michel, nous
priait de nous transporter en notre Paris de 1 820 où régnait, disait-il citant
Caventou (2), « un roi sexagénaire mal portant, mais sage et législateur » .
Reportons-nous aujourd'hui quelque douze années plus tard, vers 1832.
Cette époque des débuts de la monarchie bourgeoise de Louis-Philippe
pourrait nous paraître bien terne, peu exaltante ; elle portait en germe un
avenir dont nous vivons encore les prolongements directs :
accélération de l'essor industriel et prise de conscience de la
condition ouvrière avec la grande crise lyonnaise et les émeutes sanglantes
de Paris,
renouveau catholique avec Montalembert, Lamennais, Lacordaire,
Ozanam et déjà le problème de la liberté de l'enseignement ;
REVLE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE. XXXVI. N°> 281-282. 2l TRIM.-31 TRIM. 1989. REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE 136
Mais aussi :
reprise de l'autorité internationale de la France sous la poigne
énergique de Casimir Périer,
explosion du génie de l'époque romantique avec Lamartine, Hugo,
Musset, Vigny, pour ne citer que des littérateurs.
Donc, en cette époque difficile (mais ne le sont-elles pas toutes à quelque
titre ?), un pharmacien, professeur et directeur adjoint de l'École de
Pharmacie de Paris, pose sa candidature à la prestigieuse Académie des
Sciences et, pour ce faire, il rédige et fait imprimer un document non daté
qui correspond à ce que nous appelons maintenant un exposé de travaux et
qu'il intitule Analyse succincte des divers mémoires et observations chimiques
publiées par J. Pelletier (3).
Cette brochure de 32 pages nous est précieuse, car chacun des articles
cités est assorti d'un commentaire en plus du résumé du travail et elle se
termine ainsi :
« Il résulte du précédent exposé que j'ai découvert ou participé à la
découverte d'un grand nombre de principes immédiats organiques dont
plusieurs ont reçu une application médicale..., que ces principes ont été
généralement reconnus par tous les chimistes..., que parmi ces substances,
on peut citer six alcalis organiques (la strychnine, la brucine, la vératrine,
l'émétine, la quinine, l'aricine), quatre acides végétaux (les acides cévadique,
crotonique, kinovique, cahincique), sept substances neutres [la santaline,
l'anchusine, la carmine, la strychno-chromine, l'olivile, la caféine (en même
temps que Robiquet), la narcéine] ; trois acides formés par des réactions
(acides cholestérique, ambréique, pyro-kinique). »
Ce faisant, Joseph Pelletier, encore jeune (il n'avait guère que 45 ans),
n'imaginait sans doute pas qu'il avait accompli l'essentiel de son uvre.
Certes, déjà célèbre depuis plus de dix ans pour la découverte de la quinine,
il publia encore un certain nombre de mémoires ou communications faisant
état de la découverte de nouveaux « principes immédiats », notamment des
alcaloïdes de l'opium. Nous donnons ci-après une liste de l'ensemble des
publications de J. Pelletier dont nous avons pu avoir connaissance.
Mais, si nous sommes réunis aujourd'hui à l'occasion de la célébration
du 200e anniversaire de sa naissance, c'est pour témoigner du service eminent
rendu à la France et à l'humanité par Pelletier et Caventou en isolant la
quinine. Or, cette découverte, comme beaucoup d'autres, est en grande partie
le fruit d'un hasard heureux dont le talent des expérimentateurs a su tirer
le meilleur parti grâce à l'emploi persévérant de méthodes éprouvées. C'est
pourquoi, à défaut de pouvoir analyser en détail chacune des publications
dont beaucoup n'ont plus maintenant de réel intérêt, le mémoire de 1 820 (4)
où l'isolement de la quinine est relaté retiendra toute notre attention. Mais,
auparavant, pour en pénétrer toute l'importance heuristique, sans doute
convient-il de se replacer dans l'ambiance des connaissances de l'époque
sur les principes immédiats organiques tirés des végétaux. TRAVAUX SCIENTIFIQUES DE J. PELLETIER 1 37 LES
L'idée prévalait en effet, en ce temps, que les végétaux ne contenaient
que des substances neutres ou acides, ces dernières combinées à des alcalis
ou alcalino-terreux minéraux. En fait, cette sélectivité de découverte ne
tenait sans doute qu'aux procédés d'extraction eux-mêmes ; on mit du temps
à imaginer que les acides pouvaient être combinés aussi à des alcalis
organiques pour donner des combinaisons apparemment neutres. C'est ainsi
que Derosne (5), pharmacien à Paris, extrait en 1813, par traitement à l'alcool
de l'opium, une substance active neutre que l'Allemand Sertùrner, deux ans
plus tard (6), identifie au méconate d'un alcali végétal qu'il nomme morphine
(morphium), premier alcaloïde connu. L'auteur fait même l'hypothèse que
cette substance contient de l'azote.
Au vrai, la véritable vénération dont on entourait Vauquelin à l'époque
a conduit à considérer que c'est lui qui eut le premier l'idée de l'existence
des alcalis végétaux à l'occasion de ses recherches sur le Daphne alpina
publiées en 1812 (7). Pelletier lui-même, avant de s'intéresser au quinquina,
publie en 1817 avec Magendie des Recherches chimiques et physiologiques
sur l'ipécacuanha (8), où il montre que le principe actif est l'émétine, nouvel
alcali végétal. Il est donc dans son droit lorsqu'il prétend (je le cite) « avoir
puissamment coopéré à la découverte des alcalis végétaux qui faisaient une
nouvelle classe de corps ». Il est d'ailleurs curieux de remarquer qu'à lire
attentivement le mémoire de Derosne (5), on s'aperçoit qu'il a isolé la
morphine, mais ne l'a pas reconnue : lorsqu'il reprend son « sel » par un
acide et le reprécipite par un alcali, il croit simplement avoir récupéré la
substance initiale.
Revenons maintenant aux quinquinas et aux connaissances avant le
mémoire de

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