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LIVRE BLANC
Quel avenir pour
l'édition française du
progiciel ?
Le CXP, octobre 2005
© CXP International, 2005 Livre Blanc QUEL AVENIR POUR L'ÉDITION FRANÇAISE DU PROGICIEL ?
>>>>>
2 © CXP International, 2005 Livre Blanc Introduction
Avec moins de 3 milliards d’euros, le volume d’affaires en
logiciels (et services associés) des 100 premiers éditeurs
français équivaut à peine au dixième de celui d’un Microsoft et
à la moitié de celui d’un SAP. A l'heure où le marché mondial
du logiciel est tiré par le progiciel de gestion avec des géants
tels qu'Oracle, Microsoft ou SAP, sur ce même marché l'édition
française ne brille guère que par une myriade de petits acteurs,
certes non dépourvus de talent et de créativité, mais qui peinent
terriblement à atteindre leur taille critique. Pourquoi le marché
français de l’édition logicielle est-il si mal représenté dans le
monde? Pourquoi n’avons nous pas en France l’équivalent d’un
SAP ou d’un Sage ?
Il n’est pas question ici de s’apitoyer sur le fameux « retard
français » au nom d’on ne sait quel orgueil national passé de
mode. Mais simplement de s’interroger sur les raisons pour
lesquelles les éditeurs français de progiciels de gestion
éprouvent les plus grandes difficultés à trouver la place qu’ils
mériteraient sur la scène internationale, et même à jouer un
rôle dynamique et porteur d’innovation pour l’économie
française.
Dans cette étude, nous analyserons, au regard du marché
mondial du progiciel et de ses enjeux, la ...

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LIVRE BLANC
Quel aveni r pour l'édition français e du progiciel ?
© CXP International, 2005
Le CXP , octobre 2005
Livre Blanc
2
 ©XC PnIetrnational, 2005
QUEL AV
ENIR POUR
L'ÉDITIO
N FRA
NÇAISE D
U PROGIC
IEL ?
>>>>>
Livre Blanc
© CXP Internationa
Introduction
Sommai re
l, 2005
Avec moins de 3 milliards d’euros, le volume d’affaires en logiciels (et services associés) des 100 premiers éditeurs français équivaut à peine au dixième de celui d’un Microsoft et à la moitié de celui d’un SAP. A l'heure où le marché mondial du logiciel est tiré par le progiciel de gestion avec des géants tels qu'Oracle, Microsoft ou SAP, sur ce même marché l'édition française ne brille guère que par une myriade de petits acteurs, certes non dépourvus de talent et de créativité, mais qui peinent terriblement à atteindre leur taille critique. Pourquoi le marché français de l’édition logicielle est-il si mal représenté dans le monde? Pourquoi n’avons nous pas en France l’équivalent d’un SAP ou d’un Sage ? Il n’est pas question ici de s’apitoyer sur le fameux « retard français » au nom d’on ne sait quel orgueil national passé de mode. Mais simplement de s’interroger sur les raisons pour lesquelles les éditeurs français de progiciels de gestion éprouvent les plus grandes difficultés à trouver la place qu’ils mériteraient sur la scène internationale, et même à jouer un rôle dynamique et porteur d’innovation pour l’économie française. Dans cette étude, nous analyserons, au regard du marché mondial du progiciel et de ses enjeux, la situation française. Nous essayerons d’identifier les freins à l’épanouissement du progiciel français. Et nous chercherons à savoir si cette situation est réversible ou du moins remédiable.
1. Les enj eux du progici el appli catif 2. La grande " misèr e" de l' éditi on françai se du progici el 3. Les fr eins à l 'épanouis sement du progici el "made i n France" 4. Les préconi sations du CXP : comment fair e fruct ifi er nos atout s
Livre Blanc   
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1. Les enjeux du progi ciel applicati f
Au début des années 2000, les éditeurs de lo-EVOLUTIO N DE LA PART D U PROGIC IEL DAN S LE giciels, prenant le relais des constructeurs de SYSTÈME D 'INFOR MATION (HORS SER VICES) matériels dans les stratégies de conquête du marché des NTIC, ont fait basculer les enjeux essentiels des nouvelles technologies de l’infor-mation dans la zone de l’immatériel. Le logiciel représente désormais la part essentiellement dans les dépenses des entreprises pour leur système d'information. En poids comme en in-HSoafrtdwwaarere fluence, Microsoft a su détrôner IBM au rang de numéro un mondial de l’informatique. Mais les acteurs du logiciel sont eux aussi en train d’évo-1990 2000 2010 luer. Après le logiciel de base, les outils de dé- veloppement et la panoplie bureautique, c’est (Source : Le CXP) désormais autour du progiciel de gestion que les grands acteurs mondiaux se mobilisent.
100 90 80 70 60 % 50 40 30 20 10 0 1970
La gestion, c’ est l’aveni r du progiciel ! Ce que le CXP appelle «progiciel de gestion» (intégré ou non, mais certainement de plus en plus intégré) ou encore «progiciel applicatif» (de l’anglais Application Software), englobe les produits logiciels destinés au monde professionnel privé et public, allant de la gestion des infrastructures informatiques au pilotage des grandes fonctions métiers de l’entreprise, et dont la forme la plus complète et structurée est constituée par les ERP. Loin d’avoir été balayé par Internet (comme certains gourous le prédisaient à la fin des années 90), l"Application Software" a pris le pas sur le «System Software» dans les stratégies de développement des grands éditeurs. Oracle n’a eu de cesse de modifier son image d’éditeur de base de données en celle d’éditeur d’ERP. Ce n’est pas un hasard non plus si Microsoft lui-même, avec le rachat d’éditeurs comme Great Plains ou Navision, a décidé de miser sur le domaine applicatif, domaine sur lequel il n’avait au départ aucune compétence particulière : aujourd’hui, il ne cache pas son ambition de réaliser 90% de sa croissance en France sur ce marché. Si l’on met de côté les technologies embarquées et les outils logiciels de développement (qui touchent des marchés de niche), l’avenir du logiciel est bien dans le progiciel de gestion applicatif. Une bonne raison à cela : c’est là qu’est la demande du marché, notamment du mid-market, terre promise des éditeurs. Tous les analystes s’accordent à dire que la course à la croissance viendra de ces entreprises dont le chiffre d’affaires s’échelonne entre 50 millions de dollars et 1 milliard de dollars. En France, le marché dit des PME-PMI se situe un cran au-dessous en terme de taille (de 20 à 500 salariés) mais avec des besoins également forts en intégration et en couverture logicielle fonctionnelle. Ces entreprises ressentent de plus en plus fortement le besoin d’unifier l’automatisation de leurs grands pôles de gestion traditionnels (production, achats, distribution, gestion des ressources humaines, finances, logistique et relation clientèle), tout en cherchant à valoriser les spécificités de leur métier. C’est grâce à cette demande que le volume global du marché de l’ERP devrait continuer à progresser, dans des proportions toutefois raisonnables (croissance inférieure à 3% par an jusqu’en 2007).
1980
EUQ 5  cnalB ervLi0520, alontinatnrePXI ©C CIGI ?ELDUE RO PRFNAAÇSIDÉTIOI N POUR L'L AVENIR
La compétiti on est mondial e... A l’heure de la mondialisation, il n’est plus guère possible aujourd’hui à un éditeur, sauf cas très particuliers, de concevoir un développement durable et prospère sur son seul marché d’origine. A fortiori si ce marché est de la taille d’un pays européen. Le marché du logiciel est aujourd’hui très mondialisé : à la différence des produits industriels tradi-tionnels (tel le textile chinois) que l’on peut bloquer aux frontières, le logiciel franchit allé-grement les barrières douanières grâce aux réseaux et à Internet. Mais si la clientèle est mondiale, la concurrence l'est aussi. La compétition se joue dorénavant à l’échelle de la planète : quels que soient le pays et l'entreprise s'équipant en outils logiciels, le jeu de la concurrence met face à face produits internationaux et produits locaux. Certes, le marché du progiciel packagé est un peu moins mondialisé que celui du Tout édit eur ldoifgfiécrieeln technciuqltuuer. elElen se ffeet t, psaar  purnoep aegxaitigoenn càe l éqcuhi erllees tpel afnoérttaei red ee slt ofcreailinséaeti opna r dleess peut désormai s ces avoir des dapupnliec aptrifosd. uMctaiiosn  cdoémcemnet rtaoliusté tey peet  ddéel loocgailciiseél,e .l eS ip rleosg icEiteal tsp-eUutn itsr èrse sbtieennt  flaeisreg lraonbjdest clients par tout leaders de la production logicielle, il ne faut pas sous-estimer la montée en pui sance dans le monde. s Mais ses ddée sopramyasi sc oumnimvee rslIenlldeem eent t lar ecCohinnneu, esd onetn  lesm actioèrmep étdeen cedsé vienlfooprpmeamtieqnute. s Psoounrt concurrent s délocaliser sa production logicielle, il suffit à un éditeur d’imposer à ses sous-traitants aussi sont ses processus de développement et ses normes de qualité (c’est l’intérêt de modèles partout ... de type CMM, Capability Maturity Model). La mondialisation du progiciel a pour corollaire la standardisation des technologies sur lesquelles il doit être construit aujourd’hui, comme celle des interfaces (type Windows et Web) avec lesquelles il doit fonctionner. L’informatique étant de plus en plus considérée comme une «commodité», le progiciel conçu et réalisé par un petit éditeur local doit avoir le même «look» et répondre aux mêmes standards d’architecture qu’un produit édité par un éditeur mondial, et ce partout dans le monde. Cette standardisation forcée nécessite des investissements considérables de la part des éditeurs, bien plus lourds qu’il y a quelques années.
... et la consoli dation, i néluctable ! Le marché des progiciels de gestion (intégrés ou pas) est aujourd’hui ultra-concurren-tiel. Dans le seul domaine de l’ERP, la base du CXP recense près de 150 éditeurs pré-sents sur le marché français, il y en en aurait à peu près un millier dans le monde. Sur ce marché où les éditeurs se bousculent, l’offre disponible comprend désormais trop de produits relativement similaires, notamment dans le cadre d’un certain nombre de catégories (Gestion comptable et financière, GRH, CRM, GPAO...). Quant à la demande, elle n’est pas extensible à l’infini : les grands comptes ne constituent plus qu’un marché de renouvellement ou de prolongement fonctionnel, avec des budgets de plus en plus restreints ; les capacités d’investissement du mid-market et des PME restent limitées. Pour s’imposer ou simplement survivre, les éditeurs sont donc obligés d’entrer dans une course effrénée et meurtrière, de laquelle l’écrasante majorité des acteurs est condamnée à disparaître à relativement court terme. Il faut s’attendre à ce que, dans les deux-trois ans à venir, le paysage mondial de l’ERP soit complètement recomposé. Sortiront vainqueurs ceux qui réussiront à augmenter la valeur ajoutée pour leurs clients tout en réduisant leurs propres coûts de gestion. Cette équation difficile exige de combiner plusieurs axes de développement : la croissance externe, la recherche de partenariats, la verticalisation de leurs offres, l’innovation technologique, la mise en place de réseaux de vente indirecte, voire le développement offshore...
XC ©nI Pnretioatl,na00 2iv5LTIOI NRFNAAÇSI EDU PROGICIEL ?B ercnalQ6   LEUENAV PIRR OUÉDL'
Depuis l'ét é 2005, le mouvement de concentrat ion connaît un coup brutal d'accélér ation
Réactivi té et «cash», les deux cl és du pouvoir L’axe de développement dont le retour est le plus rapide est la croissance externe. Ces quatre dernières années, le monde de l’édition logicielle a connu plus de 180 mou-vements d’acquisition et de fusion (M&A), et près de 50 opérations sur le marché de l’ERP depuis 2003. Les acquéreurs rivalisent de vitesse. En seulement 18 mois, de juil-let 2003 à décembre 2004, le paysage mondial du logiciel de gestion a été bouleversé par la course-poursuite d’Oracle et de Peoplesoft, l’OPA inamicale d’Oracle sur People-soft répondant à celle, amicale, de Peoplesoft sur JD Edwards. Après avoir tenu tout le marché en haleine, le feuilleton s’est conclu par l’absorption complète de Peoplesoft dans Oracle, ce qui n’a pas empêché ce dernier de réaliser quelques mois plus tard l’ac-quisition d’un poids lourd de la logistique, Retek, puis du numéro un mondial du CRM, Siebel ! Depuis l'été 2005 surtout, le mouvement de concentration a connu un brutal coup d'accélération, avec 37 opérations de M&A dans le monde du logiciel au cours du me seul 3 e trimestre 2005. L’accélération du phénomène s’accompagne d’une inflation du volume des transactions. Leurs montants sont devenus énormes (10,3 milliards de dollars pour le rachat Oracle-Peoplesoft ; 5 milliards pour l’acquisition de Siebel par Oracle; 3,4 milliards pour celui de Macromedia par Adobe...). Selon un analyste financier américain (Thomson Financial) : « le montant moyen des acquisitions a dépassé en 2004 les 35 millions de dollars, alors qu’il était de 17 M$ en 2002 ». Pour conserver sa place sur son marché, une condition est essentielle aux éditeurs: avoir une trésorerie importante, c’est le nerf de la guerre.
LES FUSION S-AC QUISITIONS (>50 M$) DAN S LE PG DEPU IS JUIN 20 03 Montant ation (Source : PharLuse  ACdXvPi,s 2or0s05), Date  Société viséeDolmiainiefAcquéreur n M  Valo risA Sept-05 Siebel  Systems CRM Oracle 5 850 4,4x Aoû-05 Epiphany CRM SSA Global 328 4,1x Aoû-05 Plumtree ECM BEA Systems 200 NC Juin-05 Intentia GPAO Lawson Software 480 1,1x Juin-05 Niku PSA Computer Associates 350 4,9x Mar-05 Retek SCM Oracle 630 3,6x M r- Bl  M r ini FDV M l i- h nn l H l in 4 1 x Mar-05 Ascential BI IBM 1 100 3,5x Jan-05 Mapics GPAO Infor 347 2x D - 4 E ED i l m 11 2 x . Dec-04 Peoplesoft ERP Oracle 10 300 3,9x Aoû-04FrangofGineastnicoinèreCognos511,2x Avr-04 Eontec Gestion Siebel Systems 130 NC bancaire Jan-04 Tower  Technology ECM Vignette 125 3,1x Jan-04 FreeMarkets eProc Ariba 493 3,5x  Accountin Gestion Déc-03 SCoAftsware  Groupg financière Sage 110 1,2x Nov-03 SSoclaultai  oBnussiness CRM Epicor Software 87 NC Nov-03 Pivotal CRM Chinadotcom 57 1x Aoû-03 iManage Collaboratif Interwoven 171 2x Aoû-03 Mercator Software EAI Ascential Software 106 1,2x Juil-03 Crystal Decisions BI Business Objects 820 3x Juil-03 Brio BI Hyperion 142 1,4x Juin-03 Comshare CPM Geac Com uter 52 0 9x Juin-03 JD Edwards ERP Peo lesoft 1 753 1 6x Juin-03 Peoplesoft ERP Oracle 6 300 3,1x
,l2 oianvier00L5CXP © rnatInteINEVOP RL RUIDÉ'la B  ncQU7  AEL URPGOCIEI L?TION FRANÇAISE D
Dans cette course impitoyable, l'édition française LE CHIFFR E D'A FFAIRES D ES ÉDITEURS F RANÇ AIS EST du progiciel peine à suivre. INSUFFISA NT... Le marché français obéit certes à la même lo-gique économique que les autres marchés euro-En m illiards d'euros péens et il n'est pas question de parler "d'exception française" à propos de l'édition logicielle. Les lois 30 28 3 du marché, le jeu de l'offre et de la demande sont , en France les mêmes qu'ailleurs. La cohabitation 25 entre géants internationaux et éditeurs locaux re-flète bien la structure concurrentielle du marché planétaire. La France ne manque pas ni d'informa-20 ticiens de qualité ni d'esprit d'innovation et compte quelques très belles " success stories ". 15 11,8 Et, pourtant, il suffit d'analyser les chiffres pour s'apercevoir que la situation française n'est pas 10 7,51 brillante. Les éditeurs tricolores à réel rayonnement international sont peu nombreux. 5 2,8 Aucun éditeur français d'ERP ne figure au palmarès du Top 10 mondial. Sans chercher à faire 0 Microsoft Oracle / SAP "Truffle 100" des comparaisons inadéquates avec le marché Peoplesoft américain, force est de constater que nous n'avons pas en France l'équivalent d'un SAP allemand ni Le chiffre d'affaires cumulé des 100 premiers éditeurs français du Truffle 100 d'un Sage britannique, alors que nos marchés est loin derrière celui d'un seul acteur comme SAP... professionnels domestiques sont de taille relativement comparable.
2. La grande "misère" du progiciel applicatif français
Marché françai s du logi ciel : autour de 7 mil liards d'euro .. . Le Syntec Informatique évalue pour l’année 2005 le marché global des logiciels et des services en France à quelque 28 milliards d'euros, le chiffre d'affaires des éditeurs re-présentant entre 25 et 28% de cet ensemble, soit un peu plus de 7 milliards d'euros. Mais ce montant, qui engloble les revenus de licences et ceux des services associés, concerne toutes les catégories de logiciels (informatique scientifique, technique et in-dustrielle) comme de progiciels (progiciels outils et progiciels métier). La part relative des revenus générés chez ces acteurs par les services constituerait en moyenne 10 à 15% de leur chiffre. La cartographie des 202 éditeurs membres du Syntec Informatique (représentative de 80% du marché) témoigne d'une assez forte présence des éditeurs de solutions applicatives en France (de l'ordre de 60%). L'étude du Syntec ne précise pas le poids relatif des éditeurs français de progiciels de gestion en France par rapport à leurs homologues étrangers. En extrapolant à partir des analyses mondiales, on arrive à ce même ordre de gran-deur. Les cinq plus gros éditeurs mondiaux de progiciels applicatifs (SAP, Oracle/Peo-plesoft, Intuit, Sage et Siebel) pèseraient ensemble, selon PAC, près 65 milliards de
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dollars, auxquels il faudrait ajouter près de 100 milliards générés par les services de support, maintenance et intégration associés à ces ventes. De son côté, IDC évalue à près de 100 milliards de dollars, hors services, le montant des revenus générés par les ventes de progiciels applicatifs dans le monde. Or la France représenterait, selon les estimations les plus couramment admises par les analystes, entre 5 et 6% du marché mondial. Soit, si l’on extrapole à partir du chiffre d’IDC, un peu plus de 5 milliards d’euros, auxquels il faut rajouter les prestations associés. Concernant plus précisément les ERP, licences, support et maintenance compris, le marché mondial oscillerait entre 20 et 25 milliards de dollars, les chiffres variant selon les analystes (19,7 milliards de dollars pour Forrester Research, 23,6 pour AMR Research). En France, on peut estimer ce marché entre 1,2 milliard et 1,5 milliard d’euros.
(*) Le rachat de Peoplesoft par Oracle date du 28 décembre 2004 (Source : AMR Research)
... mais m oins de 3 mi lli ards pour le progici el "made i n France" Qu’un pays comme la France ne constitue qu’une petite part du marché mondial du progiciel de gestion, la taille de son marché intérieur suffit à l’expliquer. Il est plus difficile de comprendre pourquoi le progiciel « made in France » est si peu représenté sur notre propre marché intérieur. PAS DE F RAN ÇAIS D ANS LES 1 0 PREM IERS ERP M ONDIA UX ! Premier constat : dans les 10 premiers éditeurs d’ERP dans le monde, il ne se RangEditeurCA 2M00$)4 (en2E0v0o3l/u2ti0o0n4Pm2aa0rrtc0 4dheé ttraobulevae up aAsM uRn  Rseeusle adrocrhi,g i2n0e 0f4r)a.n çLaei sdee r(vnioeirr 1 SAP 9 372 + 17% 40% de ce palmarès, Lawson, qui a depuis 2 Peoplesoft 2 880 + 7% 12% rpalucsh edteé  l3e5 0s uméidlliooisn Is ndtee ndtioal,l apress.ait déjà alors 3 Oracle (*) 2 465 + 0% 10% 4 Sage 1 243 + 38% 5 % Deuxième constat : le business des édi-5 SMoilcurtoisoft Business775+ 14%3 % tàe 3u rsm iflrliaanr çdasi sd, ec odnolsl t aartse.  lOe bCsXerP v, a  teositr ien f aétt r ieenut irf ons 6 SSA Global 700 + 49% 3 % du marché de l’édition française de logiciels, 7 Geac 445 + 3% 2 % le "Truffle 100" (avec la collaboration du 8 Intentia 388 + 8% 2 % CXP) a recueilli les revenus déclarés des 9 Infor Global Solutions 375 + 205% 2 % principaux éditeurs nés sur le marché fran-10 Lawson 357 + 5% 2 % çais. Les 100 plus importants de ce panel ont généré en 2004 un chiffre d’affaires cu-... .... mulé de 2,8 milliards d’euros, somme qui ... .... comprend les revenus des ventes de licen- … MX 223 M€ ces logicielles ainsi que des services asso-Cegid + CC (pro-forma) ciés à ces ventes. Total 23 649 + 14% 100 % Ces 2,8 milliards d’euros, c’est peu de choses à l’échelle planétaire : dix fois moins que le poids du seul Microsoft, c’est moins de la moitié (41%) du chiffre d’affaires de l’al-lemand SAP. De plus, ce montant couvre le logiciel toutes catégories confondues.
?L atiotern 200nal, PnI ©XCAISE DU PROGICIEL É'IDITNOF ARÇNELQUVE AR NIURPOviL5B ercnal 9  
(Source : Le CXP)
ERP françai s : moi ns de 15% du marché hexagonal En effet, si l’on se concentre plus précisément sur les revenus des éditeurs de progi-ciels de gestion et d’ERP, la situation française, comparée au monde anglo-saxon, est pire. Car les poids lourds de l’édition française du logiciel ne se positionnent pas sur ce segment de marché. Sans même parler d’un domaine où l’excellence française n’est plus à démontrer comme l’édition de jeux vidéo, le Truffle 100 fait ressortir en tête de classement des acteurs comme Dassault Systèmes (conception industrielle, PLM, sys-tèmes embarqués), Business Objects (décisionnel), GL Trade (informatique boursière) ou Ilog (génie logiciel). Le domaine de la gestion est surtout occupé par des SSII dotées RCHÉ DE S ERP EN d’un pôle logiciel fort (GFI Informatique, So- PARTS DE MA DÉBUT 2005 FRANCE pra...), ou par des acteurs spécialisés sur un domaine particulier de gestion (Cartesis dans la gestion de la performance financière, Cegedim dans l’informatique médicale...). Seuls deux acteurs se positionnent nettement sur le créneau du progiciel de gestion généraliste : Cegid et Adonix. Or, ces deux fleurons du PGI français totalisent une faible part de marché en France, d’environ 14% (soit près de 9 % pour Cegid et environ 5% pour Adonix), quand SAP monopolise plus d’un tiers du terrain (entre 35 et 39% selon les études) et que le trio Oracle/Peoplesoft/JDE (Source: Le CXP) se taille entre 20 et 30% de l’Hexagone. Un marché hétérocli te, émi etté, «artisanal » L’édition logicielle française ne constitue ni un pôle structuré ni un pôle économique identifié comme tel. Les TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) se-lon l’OCDE englobent les secteurs producteurs de matériel high-tech, le secteur distribu-teur high-tech ainsi que le secteur des services de TIC (télécoms, services informatiques et audiovisuels). Aux yeux des économistes de l’INSEE, le logiciel est noyé dans les «services informatiques». Son faible poids économique explique en partie cette non-reconnaissance du logiciel : les 50 premières sociétés françaises (classement soucr c ul ep ecnhti fflrees  dseafc ft aei ruerss  t2r0a 0di3 ti, oSn noeulrsc ed Ie NlSéE cEo)- PARTS D E MAR CHÉ DES ÉD ITEURS EN FR ANCE D ANS LE TOTAL D ES REVENU S DU PRO GICIEL D E GESTION (EN%) nomie (industrie lourde, automobile, grande distribution...). On ne compte pas parmi elles d’entreprises dédiées au développement des NTIC, si ce n’est l’opérateur France Télécom (4ème) et le spécialiste de l’électronique industrielle Thales (38e). Aucun acteur majeur dans l’informatique de gestion n’y est représenté. La difficulté d’identifier l’édition française du logiciel tient entre autres à ce qu’elle se partage entre plusieurs familles d’acteurs, pour lesquels le métier principal n’est pas forcément l’édition. On trouve parmi eux des SSII qui se sont dotées d’une division logicielle (GFI Informatique, Sopra, Ares...) ou des
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grands groupes industriels ou tertiaires qui développent leurs propres logiciels. Paradoxalement, les «purs éditeurs» (ceux pour qui la vente de licences constitue plus de 50% de leur chiffre d’affaires) ne sont pas les plus nombreux. Enfin il ne faut pas sous-estimer, même si leur poids économique est encore infime, l’émergence d’une nouvelle catégorie d’acteurs du logiciel, les communautés du « libre ». Le marché de l’édition logicielle française se distingue de celui des sociétés de services informatiques. Les SSII (le Syntec Informatique compte quelque 300 SSII sur ses 440 adhérents) forment un marché plus structuré, constitué de sociétés de taille plus développée, reconnues au plan international (Capgemini, GFI...). Comme leurs homologues internationaux (LogicaCMG rachetant Unilog), les SSII françaises sont passées par une phase forte de concentration (rachat de Transiciel par Capgemini, de Valoris par Sopra, fusion Osiatis-Focal, etc). Capables de marketer leur offre, ces entreprises concentrent l’essentiel de l’effectif informatique français. A l’inverse, le marché de l’édition logicielle française est extrêmement émietté. La base du CXP (centrée sur le domaine du progiciel de gestion) enregistre plus de 2 400 éditeurs, dont la majorité se constitue de très petites structures. Un marché très atomisé, assez comparable dans sa structure au monde de l’artisanat : 60% des éditeurs créés en France emploient moins de 25 salariés et seulement 6% ont un effectif supérieur à 100 personnes.
DEUX "POI DS LOURDS" MON DIAUX.. . ORACLE  Numéro 2 mondial de l'ERP SAGE  Le champion du mid-market
CA total (avec Peoplesoft) : 11 800 M$ CA total : 1 014 M€  Créée en 1977 aux Etats-Unis, la société Oracle est une des Avec un chiffre d'affaires mondial en 2004 de 1 Md€ (dont belles réussites du Small Business Act. Longtemps spécialisé 143,7 M€ pour la France), l'éditeur britannique est très présent dans le domaine des bases de données, cet éditeur a pris un vi- sur le marché français (500 000 clients), avec une forte prédomi-rage majeur à la fin des années 80, en misant sur le domaine des nance dans les PME-PMI grâce à ses produits d’entrée de ERP. Son engagement lui a permis d’atteindre rapidement la gamme. deuxième place sur ce marché. Toutefois, conscient du fossé qui Ce poids lourd de l’industrie du progiciel poursuit une le séparait de son principal concurrent sur ce domaine, SAP, stratégie que l’on pourrait juger atypique. Plutôt que de chercher Oracle s’est lancé il y a quelques années dans une politique de à faire converger ses différentes offres afin de mutualiser les croissance externe d’envergure impressionnante, grâce à ses co- efforts de recherche et développement, il compartimente ses lossales liquidités (avant les acquisitions, Oracle seul réalisait un marchés nationaux. De fait il pratique une politique active de bénéfice de 2,7 milliards de dollars pour 10, 2 Md$ de CA). rachats, ciblant des entreprises locales et basée sur la Le groupe pèse maintenant près de 12 milliards de dollars et complémentarité des offres. En 2003-2004, les acquisitions de emploie près de 50 000 personnes dans le monde. Il mène au pas Softline, de SP et de ACCPAC lui ont permis d’avoir une de charge une politique d’intégration de ses différentes offres : croissance importante en Afrique du Sud, Australie, Espagne, les premières briques de l’infrastructure sont prévues pour 2006 Canada et Asie du Sud-Est (soit 900 000 clients acquis au total). (projet Fusion). Sage bénéficie aujourd’hui d’une forte croissance ( +29%), Dopé par les revenus issus de ses offres technologiques, et grâce notamment à un bon positionnement marché (le cœur de par sa stratégie volontariste, ce qui n’était il y a peu qu’un chal- cible de Sage est la PME) ainsi qu’à un réseau de distribution lenger arrogant de SAP pourrait bien de transformer en rival de très dense. Cette croissance se traduit bien sûr par un dévelop-taille, d’autant que maintenant Oracle possède une véritable offre pement international mais aussi par un renforcement significatif à destination des PME, marché clé des ERP. n de sa présence sur ses marchés d’origine dès que l’occasion se présente. Cette démarche est très bien illustrée par la filiale fran-çaise, très dynamique dans ses acquisitions. n
Absence de tail le cri tique et f aibl e rentabil ité Pire, les éditeurs français ne parviennent pas à atteindre une taille critique, celle qui leur permettrait d’avoir une capacité d’investissement suffisante tout en générant des marges significatives. Il n’existe pas d’éditeur français de progiciels applicatifs dépas-sant franchement le seuil des 200-300 millions d’euros de chiffre d’affaires. Avec Gruppo Formula, sa dernière acquisition, Adonix devrait peser quelque 150 M€. Seul Cegid, qui a intégré CCMX dans son périmètre de consolidation dans son exercice 2005, enre-gistre pour le premier semestre de cette année un chiffre d’affaires de 108,3 M€ et prévoit d’atteindre le cap des 220 M€ sur l’année. (> suite)
Sur les 100 premiers en chiffre d’affaires, le Truffle100 révèle que les trois premiers acteurs concentrent plus de la moitié du CA de cette population et près de 78% des profits réalisés ! Après Dassault Systems et Business Objects (ce dernier vient de franchir la barre symbolique du milliard de dollars de CA), l’écart se creuse brutalement, le troisième acteur (GL Trade) tombant sous la barre des 130 millions d’euros. Une trentaine seulement d’éditeurs français affichent un chiffre d’affaires de plus de 10 M€, le dernier tiers du Truffle 100 ne dépasse pas les 2 M€.
CA total Cegid + CCMX CA total Adonix + Gruppo (pro forma): 223 M€ Formula (pro forma): 150 M€ Adonix est probablement le seul éditeur français de progi-Cegid est une société ayant très largement construit son ciels applicatifs à être parvenu à développer une présence in-développement sur une croissance endémique, avec toutefois ternationale significative. Significative tant par le montant du quelques rachats (dont le plus important, celui de Servant chiffre d’affaires que réalise Adonix hors de France, que de la Soft). Le rapprochement de Cegid et de CCMX courant 2004 a part de ce chiffre dans son activité. Enfin, il dispose au-constitué un événement marquant sur le marché de l’édition jourd’hui d’une véritable présence locale dans différents pays, française du logiciel. D’abord par la taille du nouvel en- y compris les Etats-Unis. semble : il devient le premier éditeur français de PGI, Cette présence à l’international a largement été portée par comptant plus de 2 200 collaborateurs, pour un chiffre d’affai- une politique audacieuse de rachats. Prodstar, Clé 128, res pro-forma d’environ 220 M€. Ensuite par sa base installée, Transcomm, Abel, Meta4, Gruppo Formula, ont intégré le essentiellement française, de 85 000 clients. groupe Adonix tout en conservant leurs clients historiques. Le périmètre élargi du nouveau Cegid devrait lui faire Avec l’acquistion de Gruppo Formula, la part du chiffre bénéficier de synergies importantes en particulier dans le d’affaires d’Adonix hors de France devrait atteindre 60%. domaine de la R&D (400 personnes, 10 % de son CA). Dans sa volonté de croître rapidement (et donc par Reste que Cegid est aujourd’hui un acteur presque exclu- croissance externe) pour ne pas être distancé par les poids sivement français, ne possédant pas de culture internationale lourds du marché, Adonix rappelle Oracle. (l’éditeur doit sa présence aux Etats-Unis à son offre verticale La question de la poursuite du développement de cet édi-destinée au secteur de la mode). Il a pourtant en sa posses- teur se pose, bien sûr, tant est concurrentiel le marché des sion, dans une perspective d’ouverture internationale, un atout PGI. En particulier, la question de l’atteinte de la taille critique important : la capacité de financement. En effet avec 220 M€ reste d’actualité, avec un chiffre d’affaires de « seulement » (dont 90 M€ constitués par le revenu des contrats récurrents), 92,3 M€ en 2004. Il lui faut en effet digérer chaque acquisition, il a atteint une taille lui permettant d’envisager des actions tout en conservant une marge de manœuvre au cas où se pré-d’envergure. n senterait une nouvelle opportunité. n
... ET DEUX ÉDITEURS FRANÇAIS DE PGI CEGID  Le plus gros volume d'affaires ADONIX  Le plus international
ÇAISE DUION FRAN R'LDÉTINERIP UO? LEORP ICIGnI PXC ©oitanret 200nal,re B5Liv  11alcn LVAQ EU
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