Grades et uniformes des pharmaciens militaires français - article ; n°173 ; vol.50, pg 339-359
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Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1962 - Volume 50 - Numéro 173 - Pages 339-359
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1962
Nombre de lectures 218
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Émile Bastian
Grades et uniformes des pharmaciens militaires français
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 50e année, N. 173-174, 1962. pp. 339-359.
Citer ce document / Cite this document :
Bastian Émile. Grades et uniformes des pharmaciens militaires français. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 50e année, N.
173-174, 1962. pp. 339-359.
doi : 10.3406/pharm.1962.8360
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1962_num_50_173_8360?0000mf00000âm^
ORMES FT UNIFORMES
dps
pharmaciens militaires français
COUP D'IL SUR L'ANCIEN RÉGIME
La pharmacie militaire naît, en 1597, au premier siège d'Amiens par
Henri TV, avec l'hôpital ambulant fondé par Sully ; on voit apparaître un
apothicaire résidant dans cet hôpital de campagne créé « pour faire panser,
médicamenter et nourrir les pauvres soldats qui seront blessés pendant le
siège » ; il est question qu' « un apothicaire aux mesmes gaiges des chirur
giens sera tenu de donner forme aux médicaments nécessaires et ne bougera
du dit lieu ».
Au XVIIe siècle, Jean de Renou écrit : « Maintenant, au siècle où nous
jommes, les roys font bien davantage, car ils ne se contentent pas d'avoir
et de porter à la guerre quelques boites ou bouteilles pleines de baume
comme les anciens princes, mais même font venir à leur suite et font
charrier des boutiques d'apothicaires toutes entières et assorties de toutes
sortes de remèdes pour leurs armées ».
Richelieu avait assigné à l'armée française qui opérait en Italie, en 1628,
trois médecins, cinq chirurgiens et deux apothicaires, et créa à Pignerol,
en 1630, le premier hôpital militaire sédentaire auquel étaient affectés deux
apothicaires.
A partir de 1635 les apothicaires des camps et armées sont au nombre
de deux, mais il faut attendre le XVIIIe siècle pour voir paraître un recueil
de formules ou pharmacopée pour les hôpitaux militaires du roi avec l'état
des drogues qu'il faut approvisionner (1747). L'apothicaire Bayen donna
durant la guerre de Sept ans une organisation modèle à cette pharmacie
militaire.
La Convention nationale réorganisa le Conseil de Santé de façon assez
satisfaisante pour que l'administration du service de santé fonctionnât sans
grandes modifications pendant tout le XIXe siècle malgré les guerres et les
expéditions lointaines. 340 FEUILLETON DE LA REVUE D HISTOIRE DE LA PHARMACIE
Ce n'est pas ici le lieu de faire l'historique du service de santé ou plus
particulièrement de la pharmacie militaire jusqu'à la fin du XIXe siècle, ni
même d'analyser sommairement les divers décrets, édits, lois, règlements
et ordonnances de 1629, 1708, 1716, 1717, 1729, 1747, 1772, 1777, 1780, 1781,
1792, 1793, 1795, 1814, 1824, 1833, 1834, 1848, 1851, 1852, 1859 et 1882 qui
ont établi la distinction et l'indépendance des professions médicales et phar
maceutiques de l'armée. Mais ce n'est qu'à une époque assez récente que
l'obligation d'une tenue uniforme a été imposée aux différents corps de
T armée française.
Charles VII, Louis XI, Français Ier s'étaient contentés de prescrire que
les soldats de chaque compagnie ou de chaque régiment portassent les cou
leurs la « livrée » de leur capitaine ou de leur colonel, et, au début
du xvir siècle, c'est encore aux colonels que revenait le soin de fixer la tenue
de leurs corps de troupes, qui se distinguaient en général par la couleur de
leur écharpe.
Sous Louis XIII furent tentés quelques efforts pour uniformiser le cos
tume des différentes armes ; mais les mesures décisives à ce point de vue
furent prises par Louvois, en .1670. En même temps que l'uniforme, déclaré
obligatoire, était fixé dans ses plus grands détails, l'habillement des troupes
cessait d'être à la charge des colonels pour passer à celle de l'Etat.
La première trace que l'on trouve d'un uniforme des officiers de santé
date de 1757 : cet édit du roi règle l'uniforme « tant pour les chirurgiens
de ses armées que pour ceux des régiments, des hôpitaux, des for. s et cita
delles ». Ce règlement semble consacrer un état cte choses existant, mais
ne donne pas encore d'uniformes aux médecins et apothicaires, et ce n'est
qu'en 1775 que les médecins en reçoivent un et les pharmaciens en 1786,
par le dernier règlement de la monarchie sur l'uniforme.
Le règlement arrêté par le roi pour l'habillement et l'équipement de ses
troupes le lei octobre 1786, prévoit que « les apothicaires-majors des
armées, ceux des hôpitaux militaires, les apothicaires aides-majors, sous-
aides-majors et élèves porteront les mêmes uniformes que les chirurgiens,
à la seule différence que les parements seront de la couleur du fond de
l'habit ». Ainsi, en 1786, l'habit des apo hicaires sera de drap gris ardoise,
sans revers, doublure, collet et de même couleur, la veste et la
culotte sont de drap écarlate, les boutons en métal jaune à dessin guilloché.
Galons d'or, couleur, emplacement et nombre de boutonnières sur le devant,
les parements et les poches distinguent les différents grades.
Une disposition de ce règlement semble indiquer qu'à la veille de la
Révolution, malgré tous règlements, l'uniforme des officiers de santé était
encore sujet à bien des fantaisies, et prévoit qu' « il est expressément dé
fendu d'apporter aucun changement dans la couleur du drap, largeur des
galons, position des boutons, formes des poches ou autre partie des uni
formes qui viennent de leur être ci-dessus réglés à peine d'être contraints
d'en faire de nouveaux et, en cas de récidive, d'être privé de leur place k
I. PÉRIODE RÉVOLUTIONNAIRE DE LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE (1)
La Révolution abandonna la dénomination quelque peu ridiculisée d'apo-
thicaire contre celle de pharmacien. Les pharmaciens de l'armée et de la
marine jouirent à partir de la Révolution d'une situation matérielle et morale
(1) Les documents illustrés comprennent : deux reproductions de compo- 341 . GRADES ET UNIFORMES
assez satisfaisante. La loi du 21 décembre 1792 assimilait les officiers sans
troupes à leurs collègues de même grade « tant pour la nomination que
pour les indemnités ».
L'avancement se faisait en quatre échelons de la troisième à la première
classe et de celle-ci au grade de pharmacien en chef des armées avec tra
itement de 200 livres à 600 livres par mois. Ils étaient souvent assistés d'élè
ves en pharmacie surtout dans les hôpitaux.
Le décret du 7 août 1793 indique que le « pharmacien des armées » cor
respond au grade de générai de brigade, que le « de lre classe »
a le grade de colonel, le « pharmacien de 2e classe » celui de capitaine et
le « pharmacien de 3' classe » celui de lieutenant.
D après la loi de nivôse an IV, le pharmacien de lre classe a le grade
de chef de bataillon avec ie tLre de major, le pharmacien de 2« classe a le
grade de capitaine et s'appelle aide-major, le de 3* ciasse est
lieutenant et s'appelle sous-aide-major.
L'uniforme des officiers de santé au début de la Révolution est assez
difficile à définir. Les règlements sont muets et il semble que les trois pro
fessions de l'art de guérir, chirurgiens, médecins e. pharmaciens, aient con
servé l'uniforme et les marques dibtinctives que leur avait attribuées l'ordon
nance royale de 1786, ou s'habillèrent, lors de la levée en masse, comme
ils voulurent et surtout comme ils purent.
Le décret du 21 février 1793, relatif à l'organisation de l'armée, donne
à toute linfan.erie française l'uniforme aux couleurs nationales : l'habit
bleu ; il semble que la plupart des officiers de santé pour faire preuve de
civisme adoptèrent l'habit national. Quant aux distinctions de profession
et aux insignes de classe, il est probable qu'ils conservèrent celle de 1786
en tenant compte des principes de simplicité e.; de décence prévus au décret
du 7 août 1793. Cependant, après l'avoir annoncé à plusieurs reprises dans
les lois du 7 août 1793 et du 3 ventôse an II (21 lévrier 1794), le

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