L’ÉTUDE DU MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX
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PERSONNEL RÉSEAU ET MINISTÉRIELLa main-d’œuvreinfirmière de formationuniversitaire au QuébecORIENTATIONS MINISTÉRIELLESPERSONNEL RÉSEAU ET MINISTÉRIELLa main-d’œuvreinfirmière de formationuniversitaire au QuébecORIENTATIONS MINISTÉRIELLESJUILLET 2004Produit par la Direction des communications du ministère de la Santé et des Services sociauxCe document est disponible en version électronique seulement à la section documentation, sous la rubrique publications du site Webdu ministère de la Santé et des Services sociaux dont l’adresse est : www.msss.gouv.qc.caDépôt légalBibliothèque nationale du Québec, 2005Bibliothèque nationale du Canada, 200505-514-01WToute reproduction totale ou partielle de ce document est autorisée, à condition que la source soit mentionnée.© Gouvernement du QuébecLes orientations du ministère de la Santé et des Services sociaux concernant le dossier de la main-d’œuvre infirmière de formation universitaire au Québec Le rapport du Forum sur la planification de la main-d’œuvre infirmière, publié en 2001 mettait en relief l’évolution de la demande en soins infirmiers au cours des prochaines années notamment en raison de l’augmentation du nombre de retraites attendues et en raison du vieillissement de la population. La mise à jour des données et différents travaux réalisés depuis confirment la prévision d’une pénurie globale d’infirmières à moyen terme. Plus récemment des travaux spécifiques ont été réalisés afin de ...

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La main-d’œuvre infirmière de formation universitaire au Québec ORIENTATIONS MINISTÉRIELLES
PERSONNEL RÉSEAU ET MINISTÉRIEL
La main-d’œuvre infirmière de formation universitaire au Québec ORIENTATIONS MINISTÉRIELLES
JUILLET 2004
PERSONNEL RÉSEAU ET MINISTÉRIEL
Produit par la Direction des communications du ministère de la Santé et des Services sociaux
Ce document est disponible en version électronique seulement à la sectiondocumentation,sous la rubriquepublicationsdu site Web du ministère de la Santé et des Services sociaux dont l’adresse est :www.msss.gouv.qc.ca
Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, 2005 Bibliothèque nationale du Canada, 2005
05-514-01W
Toute reproduction totale ou partielle de ce document est autorisée, à condition que la source soit mentionnée.
© Gouvernement du Québec
Les orientations du ministère de la Santé et des Services sociaux concernant le dossier de la main-d’œuvre infirmière de formation universitaire au Québec Le rapport du Forum sur la planification de la main-d’œuvre infirmière, publié en 2001 mettait en relief l’évolution de la demande en soins infirmiers au cours des prochaines années notamment en raison de l’augmentation du nombre de retraites attendues et en raison du vieillissement de la population. La mise à jour des données et différents travaux réalisés depuis confirment la prévision d’une pénurie globale d’infirmières à moyen terme. Plus récemment des travaux spécifiques ont été réalisés afin de projeter l’évolution des infirmières de formation universitaire au cours des quinze prochaines années et mettent en lumière des pénuries ciblées d’infirmières de formation universitaire. Ces travaux sont réalisés dans un contexte où les prévisions indiquent que le nombre total d’infirmières disponibles sur le marché du travail dans quinze ans sera à peu près identique au nombre actuel d’infirmières en pratique, soit autour de 63 000. Deux hypothèses principales ont été retenues pour projeter le nombre d’infirmières de formation universitaire :
i) selon la tendance observée au cours des 10 dernières années ; ii) selon les intentions exprimées à l’automne 2003 à l’occasion d’un sondage s’adressant aux étudiantes actuellement inscrites au programme de DEC-BAC. Selon ce sondage, plus de 70 % des étudiantes ont l’intention de poursuivre des études au bac.
Par ailleurs, pour estimer les départs et les besoins de remplacement, deux scénarios ont également été retenus :
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1) le remplacement des infirmières qui détiennent actuellement une formation universitaire de baccalauréat ou plus ; 2) le remplacement des infirmières qui détiennent actuellement une formation universitaire de baccalauréat ou plus auquel on ajoute les infirmières non détentrices de baccalauréat et qui exercent des fonctions de gestion ou des fonctions spécialisées. Au moment de leur départ, on estime qu’il faudra remplacer ces infirmières par des détentrices de baccalauréat.
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Le tableau qui suit résume les résultats obtenus.
Actuellement (au 31 mars 2003)
Dans 15 ans (en 2018)
 Scénario i) Scénario ii)  continuité Sondage Nombre d’infirmières 62 800 62 600 62 600 1) Détentrices de baccalauréat 18 800 20 300 26 100 ou + RATIO 30 % 32 % 42 % 2) Détentrices de baccalauréat 27 300 22 900 28 800 ou + et infirmières exerçant des fonctions de gestion ou spécialisées RATIO 44 % 37 %  46 %** En fait, il n’y aura pas 46 % de bachelières dans 15 ans. Mais plutôt, le groupe constitué des bachelières actuelles et de celles qui exercent des fonctions de gestion ou spécialisées sans détenir de baccalauréat, représentera 46 % de l’effectif dans 15 ans. Cela veut dire que certaines infirmières qui aujourd’hui n’ont pas le bac mais exercent des fonctions de gestion ou spécialisées, seront toujours présentes dans 15 ans, sans avoir acquis le bac.  De fait, il y aura 42 % de bachelières dans 15 ans, comme on peut le voir dans le scénario pur, où on ne retient que les bachelières.  Une autre façon de voir les choses est de dire que, des 14 % d’infirmières exerçant actuellement des fonctions de cadres ou spécialisées sans avoir le bac, il en restera 4 % dans 15 ans.
En considérant également les infirmières qui détiennent au moins un certificat ou plus on obtient les données suivantes : Actuellement (au 31 mars 2003) Dans 15 ans (en 2018)  Scénario i) Scénario ii)  continuité Sondage Nombre d’infirmières 62 800 62 600 62 600 1) Détentrices d’un certificat 27 300 26 800 32 400 ou + RATIO 44 % 43 % 52 % 2) Détentrices d’un certificat 33 300 28 800 34 400 ou + et infirmières exerçant des fonctions de gestion ou spécialisées RATIO 53 % 46 % 55 % 2004-07-13  3
On peut dégager les constats suivants :
-même sans considérer la croissance du nombre d’infirmières requises (des bachelières autant que les diplômées du cégep) pour répondre aux besoins de la population au cours des prochaines années (augmentation et vieillissement de la population), la situation est très préoccupante ;
-en effet, d’une part, au cours des années récentes, on a constaté une tendance plus grande à la poursuite des études. Si cette tendance des 10 dernières années se maintenait, le nombre des nouvelles infirmières bachelières pourrait être suffisant pour remplacer les départs attendus parmi les détentrices actuelles de baccalauréat, et même un peu plus. 30 % des infirmières ont actuellement un baccalauréat. Selon ce scénario, dans 15 ans, 32 % des infirmières auraient un baccalauréat ;
-l’autre scénario considère, en plus, les infirmières actuellement non détentrices d’un baccalauréat occupant des fonctions de gestion ou spécialisées pour lesquelles actuellement un diplôme de baccalauréat est exigé et donc qu’il faudra remplacer au moment de leur départ par des détentrices de baccalauréat. Pour rencontrer ce scénario il faudrait que 44 % de l’effectif détienne un baccalauréat dans 15 ans ;
-selon un scénario maximum et très optimiste, 42 % de l’effectif infirmier détiendra un baccalauréat dans 15 ans. Ce scénario est basé sur un sondage du MEQ à l’automne 2003 selon lequel plus de 70 % des étudiantes actuellement inscrites au programme de DEC-BAC expriment l’intention de poursuivre au bac. La faible probabilité de réalisation de ce scénario vient du fait qu’il s’agit d’un sondage d’intentions.
La situation est proportionnellement la même si on considère en plus les détentrices de certificat(s).
De plus, il faut prendre en considération les limites suivantes des données utilisées pour la scénarisation :
-la tendance des 10 dernières années sur laquelle se base la projection actuelle d’infirmières bachelières compte en partie des années pour lesquelles il y avait peu d’emplois disponibles pour les infirmières. Or, les données dont on dispose démontrent que la propension à poursuivre des études est inversement proportionnelle au contexte de l’emploi. Ce constat et la pénurie de main-d’œuvre anticipée font craindre que la poursuite des études soit plus difficile dans les années à venir ; 2004-07-13  4
-des données préliminaires qui laissent présager une baisse des nouvelles inscriptions à l’université à l’automne 2003 pourraient obliger la révision à la baisse des prévisions du nombre attendu d’infirmières bachelières.
En plus de l’augmentation des besoins de main-d’œuvre découlant de l’augmentation et du vieillissement de la population, plusieurs éléments de contexte amènent les établissements à recourir davantage aux compétences des infirmières bachelières. Il s’agit :
-d’une volonté de changement qui entraîne la révision de la gestion administrative et de la gestion des équipes de travail en raison de l’arrivée dans les équipes de soins d’un nombre important de jeunes infirmières et du recours à une main-d’œuvre plus diversifiée et moins qualifiée ;
-la complexité des épisodes de traitement qui s’accroît à cause de l’évolution des connaissances, des modes d’intervention et des technologies, notamment dans les secteurs spécialisés ;
-une augmentation importante des soins à domicile et une recherche d’accessibilité accrue pour les soins de première ligne ;
-la nécessité d’un plus grand nombre de leaders cliniques-infirmiers capables de gérer des mouvements importants et continuels de personnel puisque, à chaque année, le réseau devra faire place à près de 2 000 nouvelles infirmières et perdra l’expertise d’un nombre semblable d’infirmières expérimentées ;
-un important défi d’encadrement doit être relevé en vue d’accroître l’attraction et la rétention des jeunes, en améliorant le soutien clinique et en développant la formation continue tant pour les infirmières que pour l’ensemble du personnel aux soins.
Enfin, en tenant compte des augmentations survenues dans les admissions des dernières années, tant au cégep qu’à l’université, les diplômées universitaires attendues sont d’environ 975 par an pour les 15 prochaines années et d’environ 1 400 par an avec le scénario très optimiste qui est basé sur les résultats du sondage du MEQ sur la formation intégrée.
Ces 975 diplômées attendues par an permettront de maintenir la proportion d’infirmières qui ont un baccalauréat pour les quinze prochaines années. Toutefois, si on considère, en plus, les infirmières actuellement non détentrices d’un baccalauréat occupant des fonctions de gestion ou spécialisées pour lesquelles actuellement un
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diplôme de baccalauréat est requis, il faudrait que le scénario très optimiste de 1 400 diplômées par an se réalise pour maintenir la proportion de ce groupe d’infirmières.
Alors que l’augmentation des retraites va surtout se faire sentir à compter de 2007-2008, il y maintenant une opportunité et une urgence d’agir puisque les pressions résultant de la pénurie actuelle devraient s’amenuiser temporairement à court terme. Ce nombre estimé d’infirmières de formation universitaire requises vise le remplacement des gestionnaires de soins, des infirmières soignantes des secteurs spécialisés, des responsables de l’encadrement et du soutien clinique et des infirmières praticiennes du secteur public. Il couvre également le remplacement des professeurs et des infirmières oeuvrant dans le secteur privé.
Les orientations du MSSS
Les orientations du MSSS portent d’une part sur la formation et d’autre part sur l’utilisation des infirmières bachelières.
Concernant les infirmières de formation universitaire
ƒinformer le ministère de l’Éducation des constats de l’étude sur la planification de la main-d’œuvre infirmière bachelière concernant le besoin de remplacement des infirmières de formation universitaire qui, selon le scénario retenu, se situe entre 975 et 1 400 par année. Selon le MSSS, il faut considérer cette dernière donnée comme un minimum à atteindre. En plus, cette prévision ne tient pas compte de l’augmentation des besoins découlant de l’augmentation et du vieillissement de la population ;
ƒélaborer avec le MEQ un plan d’action pour favoriser l’entrée aux études universitaires. En effet, de nouvelles stratégies doivent être élaborées pour la disponibilité de places pour le DEC-BAC intégré de manière à ce qu’il n’y ait aucun contingentement à l’université pour les études de baccalauréat en sciences infirmières ;
ƒprendre en considération les besoins d’infirmières ayant une formation universitaire pour l’ensemble du Québec, y incluant notamment les besoins d’enseignantes en soins infirmiers et de professeurs en sciences infirmières ;
ƒprendre en considération les besoins additionnels découlant de l’introduction de l’infirmière praticienne spécialisée et de toute autre pratique avancée requise pour améliorer l’accessibilité et le fonctionnement du réseau.
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Concernant l’utilisation des infirmières bachelières
L’utilisation optimale des infirmières détenant un diplôme universitaire dans le système de soins et services.
Avec la mise sur pied de réseaux intégrés de services et les orientations ministérielles visant l’utilisation optimale des ressources et des soins et services, notamment des médicaments, les infirmières de formation universitaire apportent une plus-value sous les aspects suivants, notamment :
ƒces infirmières ont reçu une formation qui leur permet de faire du suivi systématique de clientèle, incluant le suivi thérapeutique et médicamenteux, pour les épisodes de soins qui le requièrent ; ƒelles ont les connaissances pour faire évoluer les pratiques cliniques, en se basant sur les données probantes en collaboration avec les médecins, les pharmaciens et les autres professionnels ; ƒelles constituent une personne de référence, un mentor et un dispensateur de soins et services spécialisés ; ƒconcernant l’évolution des effectifs infirmiers, elles sont habilitées à donner de la formation, à encadrer les nouvelles infirmières, à faire de l’enseignement de santé publique ; ƒelles collaborent à la mise en place des programmes de suivi des infections nosocomiales et à la prévention des infections et des complications en général ; ƒcertaines d’entre elles poursuivent dans les domaines de pratique avancée qui se développent selon les besoins du système de soins et services.
Leur expertise clinique est donc essentielle pour répondre à l’évolution des besoins de la population de manière optimale.
ƒRetenir les services de ces infirmières aux fonctions qui mettent davantage à contribution leurs connaissances et leur expertise, résumés ci-haut. ƒPoursuivre la révision de l’organisation du travail. Inviter les établissements à l’utilisation optimale des compétences des infirmières de formation universitaire de manière à répondre aux besoins de la population. Adapter à cette fin, les dispositions des ententes locales au cours des négociations locales devant se dérouler suite à la Loi 30.
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ƒDans le cadre des travaux de réorganisation du travail, associer les infirmières de formation universitaire à une nouvelle démarche : la révision des pratiques basées sur des données probantes.
ƒRevoir le système de classification des infirmières pour faire en sorte que la rémunération d’infirmière bachelière soit conditionnelle à l’obtention d’un poste comportant une telle exigence. Prévoir des dispositions transitoires.
Dans le cadre de cette révision, modifier le titre d’infirmière bachelière pour qu’il soit remplacé par celui d’infirmière clinicienne, afin que le titre d’emploi décrive la fonction plutôt que le niveau de formation.
ƒInviter les établissements à réaliser une planification de main d’œuvre qui va au-delà des prévisions quantitatives et qui tient compte de leurs besoins de main-d’œuvre d’infirmières détentrices d’un diplôme de formation universitaire.
ƒInviter les établissements à établir leurs prévisions de main-d’œuvre en soins infirmiers en planifiant les postes pour lesquels un baccalauréat est exigé tant pour les fonctions de gestion que pour les fonctions spécialisées et mettre en place des dispositions pour assurer la relève.
ƒMiser sur les possibilités de la technologie. À court terme, examiner en particulier les secteurs de la distribution des médicaments et des soins à domicile.
Ces orientations supposent notamment la collaboration des universités et du ministère de l’Éducation en ce qui concerne la formation. Elles supposent également l’élaboration de nouvelles stratégies pour revoir l’organisation des soins et du travail dans un contexte où il est peu probable qu’on augmente de façon substantielle le nombre d’infirmières au Québec au cours des prochaines années. Cela suppose également le support et l’implication des établissements, des associations d’employeurs, des syndicats et des corporations professionnelles.
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