La Maladie d' Alzheimer

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SECTION DE L’ISERE – Coordination de PréventionLA MALADIE D'ALZHEIMERBulletin d’info faisant suite à la journée mondiale du 21 sept 2006 Bulletin d’info n°1 - octobre 2006En 2004, on comptait près de 800 000 personnesLe savez-vous ? atteintes de la maladie d’Alzheimer et de troublesapparentés, ce qui représente 18% des personnesLa maladie d’Alzheimer est provoquée par unede plus de 75 ans. Du fait de ce vieillissement dedestruction progressive de cellules du cerveau, ce quila population et d’un meilleur diagnostic, uneentraîne un lent déclin des facultés mentales. Elle estforte augmentation du nombre de maladesdue à la dégénérescence de neurones intervenantest attendue (165 000 nouveaux malades/an).dans la mémoire et les fonctions intellectuelles.La maladie d’Alzheimer n’est pas la traduction duLa prévalence de la maladie d’Alzheimer, plusvieillissement normal. Il s’agit d’une maladie à partélevée chez les femmes, augmente trèsentière, qui impose un diagnostic et une prise enfortement avec l’âge : elle est de 1,5% à 65 ans etcharge. Incurable à ce jour, elle progresse le plusdouble tous les quatre ans pour atteindre 30% àsouvent vers la démence, c’est-à-dire une déchéance80 ans.physique et mentale associée à une perte deLa maladie d’Alzheimer et les troublesl’autonomie.apparentés réduisent significativementLa maladie d’Alzheimer doit son nom à celui qui l’al’espérance de vie avec une survie moyennedécouverte, il y a 100 ans, Aloïs Alzheimer, ...

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 SECTIONDE L’ISERE – Coordination de Prévention LA MALADIE D'ALZHEIMER Bulletin d’info faisant suite à la journée mondiale du 21 sept 2006 Bulletin d’info n°1 - octobre 2006 En 2004, on comptait près de 800 000 personnes Le savez-vous ? atteintes de la maladie d’Alzheimer et de troubles apparentés, ce qui représente 18% des personnes La maladie d’Alzheimer est provoquée par une de plus de 75 ans. Du fait de ce vieillissement de destruction progressive de cellules du cerveau, ce qui la population et d’un meilleur diagnostic,une entraîne un lent déclin des facultés mentales. Elle est forte augmentation du nombre de malades due à la dégénérescence de neurones intervenant est attendue(165 000 nouveaux malades/an). dans la mémoire et les fonctions intellectuelles. La maladie d’Alzheimer n’est pas la traduction du La prévalence de la maladie d’Alzheimer,plus ieillissement normal. Il s’agit d’une maladie à part élevée chez les femmes, augmente très entière, qui impose un diagnostic et une prise en fortement avec l’âge : elle est de 1,5% à 65 ans et charge. Incurable à ce jour, elle progresse le plus double tous les quatre ans pour atteindre 30% à souvent vers la démence, c’est-à-dire une déchéance 80 ans. physique et mentale associée à une perte de La maladie d’Alzheimer et les troubles l’autonomie. apparentés réduisent significativement La maladie d’Alzheimer doit son nom à celui qui l’a l’espérance de vieavec une survie moyenne découverte, il y a 100 ans, Aloïs Alzheimer, elle fut estimée à 8 ans à partir de l’établissement du décrite pour la première fois en 1906. diagnostic. Ces maladies engendrent, à terme, une dépendance physique, intellectuelle et sociale Tout le monde est concerné. majeure qui retentit sur la vie sociale du malade et Dans la majorité des cas, elle se déclare autour de 70 de son entourage. ans. On évalue à 8% le nombre de personnes de 65 C’est la principale cause de dépendance lourde ans et plus qui ont la maladie d’Alzheimer ou une des personnes âgées et d’entrée en institution, autre forme de démence. puisqu’ actuellement 40% des malades vivent Plus on vieillit, plus on a de chances d’être atteint, dans ces structures. mais elle peut aussi apparaître au début de l’âge adulte. Il existe des formes précocesbeaucoup Le diagnostic précoce est plus rares, mais ayant généralement une évolution rapide. très important ! Cette forme précoce de la maladie touche les L’évolutionde la maladie d’Alzheimer et des personnes entre 30 et 50 ans; elle est génétiquement maladies apparentées s’établit en deux phases héréditaire et représente environ 10% des cas de principales : une phase asymptomatique durant maladie d’Alzheimer ou de démence. Il arrive laquelle les lésions se constituent, puis une phase souvent que plusieurs personnes d’une même famille symptomatique d’installation progressive qui soient atteintes par cette forme précoce. amènent les malades et leur entourage à consulter. Pour diagnostiquerprécocement ces Une situation préoccupante ! pathologies, il est indispensable que les familles Le vieillissement démographique de la population soient averties des signes révélateurs de la maladie française s’accélère. On prévoit qu’en 2050, la France (troubles de la mémoire) et des enjeux d’une prise comptera plus de 11 millions de personnes âgées de en charge adaptée : une campagne d’information 75 ans et plus, et près de 5 millions de plus de 85 ans, sera organisée à cet effet et les médecins traitants soit trois fois plus qu’aujourd’hui. et autres professionnels de santé seront impliqués dans ce repérage.

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Le diagnostic précocepermet d’initier une prise en charge médicale et sociale de qualité. Son objectif est d’inscrire les malades et leur entourage dans une filière de soins pluridisciplinaire pour conserver la meilleure autonomie et qualité de ie possible et bénéficier d’un éventuel traitement de la maladie. Pour cela, il convient de mettre en place des consultations de repérage et de valider des outils de formation des professionnels, adaptés à ces diagnostics précoces, de structurer l’offre de soins ia le développement des consultations mémoires, des centres mémoire de ressources et de recherche (CMRR), de développer les soutiens à domicile et de structurer l’organisation des plans d’aide pour les patients et leur entourage. Les actions de stimulation de la mémoire peuvent aider à préserver une autonomie et ralentir la dépendance que ces maladies sont susceptibles d’engendrer.

Comment reconnaître la maladie ? ttention aux signes ! Si plusieurs de ces symptômes co-existent chez une même personne, il est important de consulter un médecin afin de confirmer le diagnostic de la maladie d’Alzheimer : 1 – Pertes de mémoire 2 – Difficultés à exécuter les tâches familières 3 – Problèmes de langage 4 – Désorientation dans l’espace et dans le  temps 5 – Jugement affaibli 6 – Difficultés face aux notions abstraites 7 – Objets égarés ou rangement dans des  endroitsinappropriés 8 – Changements d’humeur ou de  comportement 9 – Changements de personnalité 10 – Manque d’enthousiasme

Il existe de nombreux signaux qui devront alerter le patient et son entourage, sans pour autant l’alarmer car il existe des symptômes similaires causés par d’autres maladies pour lesquelles existent des traitements médicaux.

oulez-vous mettre toutes les chances de votre côté ? La maladie d’Alzheimer n’est pas une fatalité. u ourd’hui, on sait comment mettre toutes les chances de son côté pour l’éviter. Et ce n’est pas seulement une histoire d’hygiène de vie …

Entraîner son cerveau, faire fonctionner ses neurones, c’est efficace. Mais les études récentes montrent que l’exercice intellectuel n’est pas le seul à les faire fonctionner : rester actif, quelle que soit l’activité, entraîne aussi le cerveau d’une autre manière et c’est aussi important. La marche et le sport sont ainsi très efficaces en prévention de la maladie d’Alzheimer !

Un chiffre simple est très parlant : une heure et demi de marche par semaine diminue le risque de démence de 20 % chez les femmes, par rapport à celles qui marchent moins de 40 minutes par semaine.

voir une bonne activité intellectuelle ou physique, ce qui veut dire concrètement qu’il est important de privilégier la marche à chaque fois que possible et éviter les activités sédentaires, comme les après-midi devant la télé …

Eviter l’alcoolou au moins se limiter à 1 à 6 erres par semaine. Ceux qui boivent un peu plus, soit 2 à 3 verres de vin par jour au maximum (au-delà les risques graves commencent), peuvent prendre des compléments alimentaires à base de vitamines…

Equilibrer son alimentation :l’idéal est de privilégier la consommation de fruits, de légumes et de poissons et d’éviter les graisses animales comme le beurre, la crème ou la charcuterie. L’obésitédouble le risque de faire une maladie d’Alzheimer.

Mais le plus surprenant dans les découvertes les plus récentes concerne le traitement de l’hypertension, du diabète ou de l’excès de cholestérol dans le sang.

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L’hypertensionou lecholestérolmultiplie le risque d’Alzheimer par 6 ! Alors il est important de se faire traiter. C’est d’autant plus important qu’il a été démontré que les anti-hypertenseurs et les statines (contre le cholestérol) étaient très efficaces en prévention de la maladie d’Alzheimer. Le traitement dudiabète, quant à lui, ralentit le déclin cérébral.

lzheimer : des tests de dépistage. La maladie d’Alzheimer est une pathologie qui progresse silencieusement durant plus d’une ingtaine d’années avant qu’apparaissent les symptômes. Afin d’établir le diagnostic avant le stade de démence, une série de tests vient d’être mise au point (voir son médecin traitant). Dans la grande majorité des cas, le diagnostic de maladie d’Alzheimer est posé bien trop tardivement, lorsque les symptômes spécifiques apparaissent et que le patient est déjà en perte d’autonomie. Sachant quecette pathologie se caractérise par des lésions qui s’installent insidieusement à partir de l’âge de 30-40 ans et qui ne s’exprimeront que 25 à 30 ans plus tard, il est intéressant de rechercher des moyens de dépistage précoce, d’autant plus que la fréquence de cette maladie va considérablement s’accroître avec le vieillissement de la population.

L’idée du Pr Bruno Dubois (INSERM U610, Hôpital de la Salpêtrière), en collaboration avec un chercheur américain, a été de regrouper une batterie de tests permettant de détecter avant le stade de démence toutes anomalies de la fonction mnésique. En effet, durant toutes les années de progression de la maladie, le cerveau est capable de compenser les lésions par de nouvelles connexions. Et c’est lorsque ces capacités de compensation sont épuisées que les symptômes mnésiques font leur apparition. En utilisant les connaissances fines du fonctionnement cérébral et particulièrement des zones impliquées dans la mémoire, de telles modifications devraient pouvoir être détectées.

C’est ainsi que plusieurs critères ont été retenus : la neurophysiologie, des tests de mémoire récents, la neuro-imagerie et des marqueurs biologiques.

Les tests de mémoire explorent les trois stades du processus de mémorisation les plus vulnérables, que sont l’enregistrement de l’information, son stockage et sa restitution. La neuro-imagerie (IRM) évalue le degré d’atteinte des structures impliquées dans les fonctions mnésiques (l’hippocampe), tandis que les marqueurs biologiques mesurent les variations des neurotransmetteurs.

Le croisement des résultats de ces tests, même s’ils ne sont pas fiables à 100 %, permet de détecter la maladie à un stade précoce.

La prise en charge de la maladie. Les soins médicaux entrant dans le cadre de la maladie d’Alzheimer sont pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale.

Toutes les associations spécialisées vous aideront à mieux comprendre la maladie. Elles participeront aux conseils de tous les jours que ceux-ci concernent la personne malade ou ses proches.

ctuellement, la maladie d’Alzheimer fait partie de 30 maladies permettant la prise en charge des frais générés au titre d’Affection de longue durée (ALD), mais cette maladie est rattachée à la rubrique 23 « psychose, trouble grave de la personnalité, arriération mentale ». A la demande des familles et des patients, et afin de permettre une prise en charge à 100 % des soins que nécessitent cette maladie et les maladies apparentées, un décret d’application de la loi réformant l’assurance maladie va faire de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées une affection longue durée spécifique.

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Définir aujourd’hui les modes d’accueil de demain. vec le vieillissement démographique, le chiffre estimé de 350 000 malades d’Alzheimer pourrait être multiplié par 2 en 2020. Pour mieux répondre à cet accroissement important de la population âgée, il faut désormais penser l’évolution future en termes de qualité de la prise en charge et de diversité des modalités d’accueil telles que : - le « domicile renforcé » grâce à des aides chez soi - les familles d’accueil agrées par le Conseil Général - les petites structures de vie communautaire - les séjours temporaires en milieu hospitalier ou maison de retraite - les centres d’accueil de jour.

La décision de l’entrée en institution peut s’accompagner d’une culpabilisation notamment des familles.

Face au désarroi des familles, des aides financières, morales, juridiques et logistiques existent. Inégales selon les régions et souvent inaccessibles en fonction des ressources des familles, elles doivent être adaptées aux besoins.

Une solution à l’errance des malades d’Alzheimer. Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer se retrouvent souvent complètement désorientées lors de leurs déplacements. C’est ainsi qu’on peut les trouver errantes dans les couloirs de l’institution ou dans les rues du quartier. fin d’éviter cette situation angoissante, un bracelet électronique utilisant la technique de la téléphonie mobile est aujourd’hui disponible. Il permet une géolocalisation immédiate et précise.

Alzheimer ou pas Alzheimer, rappelez-vous au moins de l’humour ! ! !

NOUVEAU PROVERBE MARSEILLAIS Mieux vaut avoir la maladie de Parkinson que celle d'Alzheimer, car il est préférable de renverser un peu son pastis que d'oublier de le boire ...

L’avenir ? Devant la problématique de cette maladie, des associations créées par des familles de malades, des professionnels des secteurs sanitaire et social permettent d’offrir un soutien aux parents désemparés et isolés des 900 000 malades recensés à ce jour. L’Etat a lancé un plan 2004/2007 pour enir en aide aux malades et à leur entourage. Les associations européennes ont demandé à l’Union Européenne et à l’OMS de coordonner la lutte contre l’Alzheimer et de prioriser cette maladie au titre des programmes de recherche et de santé, de développer la prise en charge des maladies et l’aide aux familles et de définir un cadre éthique et juridique.

ADRESSES UTILES

France Alzheimer IsèreFrance Alzheimer 8 rue du Sergent Bobillot21 bd Montmartre 38000 GRENOBLE75002 PARIS Tél/fax : [phone]Tél : [phone] Permanences : lundi 14h30-16h30  Vendredi15h30-17h30

www.personnes-agees.gouv.fr

www.francealzheimer.org

www.survivre-alzheimer.com

Plus d’infos

« La Maladie d’Alzheimer » d’Hubert Aupetit, éditions Odile Jacob, 2004 Des témoignages, des informations scientifiques, des pistes d’espoir et un guide pratique.

Nicolas Brenet Coordinateur de prévention Mutuelle du Trésor ISERE

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