Maladie d Alzheimer : On fait comment ?
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•NQ-57-Couv.qxd 16/09/08 15:21 Page 1
Supplément à NANTES PASSION, magazine de l’information municipale - OCTOBRE 2008 - N°188
Nantes
www.nantes.fr AU
QUOTIDIEN
Maladie d’Alzheimer :
On fait comment ? •NQ-57-Sommaire 3.qxd 16/09/08 15:23 Page 3
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On fait comment ?
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Mieux repérer les signes
pour un diagnostic précoceNous vivons de plus en plus vieux. La maladie d’Alzhei-
mer touchant principalement les plus âgés, le nombre de ma-
lades devrait croître de façon importante dans les années qui Savoir demander de l’aide
viennent. En 2006, le nombre de personnes atteintes était
d’environ 3 240 sur Nantes. Il devrait augmenter de 25 % dans Découvrir Parce que c’est difficile,
les dix prochaines années, portant ainsi à plus de 4 000 le
il faut savoir se protéger
nombre de malades en 2016. Des causes de cette maladie, on
connaît peu de choses. Mais on connaît bien en revanche les
effets sur les patients et sur leur entourage. Comment s’occu-
per au mieux des malades ? Comment soulager les aidants fa-
miliaux, conjoint, enfant, qui se retrouvent souvent dans des si-
[ ]11 quartierstuations difficiles ? Enquête.
Inaugurée en septembre, la toute nouvelle maison de
ÎLE DE NANTES10quartier de Madeleine / Champ-de-Mars, implantée 22, rue
2 Les nouvelles formes de l’îleÉmile-Péhant, offre 900 m dédiés à la vie associative et artis-
tique fortement ancrée sur le quartier. C’est pour conforter BELLEVUE / CHANTENAY12
toutes ces ...

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•NQ-57-Couv.qxd 16/09/08 15:21 Page 1 Supplément à NANTES PASSION, magazine de l’information municipale - OCTOBRE 2008 - N°188 Nantes www.nantes.fr AU QUOTIDIEN Maladie d’Alzheimer : On fait comment ? •NQ-57-Sommaire 3.qxd 16/09/08 15:23 Page 3 [ ]l’enquête 4 Maladie d’Alzheimer : On fait comment ? [ ]ce mois-ci Mieux repérer les signes pour un diagnostic précoceNous vivons de plus en plus vieux. La maladie d’Alzhei- mer touchant principalement les plus âgés, le nombre de ma- lades devrait croître de façon importante dans les années qui Savoir demander de l’aide viennent. En 2006, le nombre de personnes atteintes était d’environ 3 240 sur Nantes. Il devrait augmenter de 25 % dans Découvrir Parce que c’est difficile, les dix prochaines années, portant ainsi à plus de 4 000 le il faut savoir se protéger nombre de malades en 2016. Des causes de cette maladie, on connaît peu de choses. Mais on connaît bien en revanche les effets sur les patients et sur leur entourage. Comment s’occu- per au mieux des malades ? Comment soulager les aidants fa- miliaux, conjoint, enfant, qui se retrouvent souvent dans des si- [ ]11 quartierstuations difficiles ? Enquête. Inaugurée en septembre, la toute nouvelle maison de ÎLE DE NANTES10quartier de Madeleine / Champ-de-Mars, implantée 22, rue 2 Les nouvelles formes de l’îleÉmile-Péhant, offre 900 m dédiés à la vie associative et artis- tique fortement ancrée sur le quartier. C’est pour conforter BELLEVUE / CHANTENAY12 toutes ces dynamiques que la Ville a programmé ce nouvel Devenir réalisateur de cinéma avec “matécha” équipement dont le projet a été travaillé avec les associations HAUTS-PAVÉS / SAINT-FÉLIX13du quartier. Le Petit atelier fait sa rentréeSur l’île de Nantes, ils ont été à l’origine des matchs de foot du dimanche organisés dans le quartier. En 2003, ils s’impli- CENTRE-VILLE14 quaient pour l’obtention du terrain de jeu synthétique. Depuis, La nouvelle maison de quartier Josuas Bon et Rabiy Znaidi sont investis dans le projet Fairplay de Madeleine / Champ-de-Marsavec le centre Accoord de Beaulieu, et ils ont encore franchi une nouvelle étape en février, avec la création de l’association NANTES NORD 16 Beaulieu Futsal. Retrouver sa juste place auprès de ses enfants La pièce est vaste et lumineuse. Au fond, des miroirs. Un DERVALLIÈRES / ZOLA 17bel espace pour danser et travailler la danse. La compagnie Ecart (Anne Clouet, Gilles Ménard, Marc Têtedoie) vient de Un jardin potager social prendre possession de ses nouveaux locaux dans l’ancienne BOTTIÈRE / DOULON18 école Jacques-Prévert au Breil. Chaisier : un emploi pour les déficients visuels NANTES SUDCe ne sont que des exemples de l’actualité que vous re- 20 trouverez sur quinze pages dans ce numéro de Nantes au Place à l’emploi à Nantes Sud quotidien. MALAKOFF / SAINT-DONATIEN 21 “La Culture, c’est l’autre” : Enfin, dans les histoires de quartiers, Nantes au quoti- dien vous invite à découvrir le jeu à la nantaise et l’histoire des échanges et Tchatche sessions crieurs de rue et autres petits métiers nomades. NANTES ERDRE22 Les frères Guimendego, jeunes judokas Bonne lecture. de haut niveauNantes au quotidien BREIL / BARBERIE 24 Ecart s’installe au 38, rue du BreilNantes au quotidien, supplément à Nantes Passion Directeur de la publication : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : Philippe Bouglé. Rédactrice en chef adjointe, responsable Nantes au quotidien : [ ]histoires Isabelle Robin. Photos : Stéphan Ménoret, Régis Routier, Phil Journé, Valéry Joncheray. 26 Le jeu à la nantaise, une certaine idée Ont collaboré à ce numéro : Loïc Abed-Denesle, Christophe Belser, Ophélie Lemarié, du football Anne Neyens, Armelle de Valon, Crieurs et industriels nomades à Nantes29Laurence Vilaine. Nantes au quotidien - 3 - Octobre 2008 •NQ-57-Enquete 4-9 16/09/08 15:32 Page 4 [ ]l’enquête Nous vivons de plus en plus vieux. La maladie Maladie d’Alzheimer touchant princi- palement les d’Alzheimer :plus âgés, le nombre de malades devrait croître de façon On fait importante dans les années qui viennent. comment ? En 2006, le nombre de personnes atteintes était d’environ 3 240 sur Nantes. Il devrait Mieux repérer les signes augmenter de 25 % dans les dix pour un diagnostic précoceprochaines années. Oublier des mots simples, ne plus se repérer dans Et puis, c’est insidieux, on se dit que les oublis, c’est Des causes de des lieux connus, confondre les moments de la normal, c’est l’âge...” C’est parfois après un choc, un journée, perdre sa capacité de raisonnement… événement, une intervention chirurgicale mêmecette maladie, on Certains signes de la maladie alertent l’entourage bénigne, que se déclenche la maladie : “Six mois connaît peu de et conduisent à l’établissement du diagnostic. après une opération de la cataracte, Gérard a com- choses. Mais on mencé à perdre la mémoire, à oublier nos itinéraires, “Je voyais bien que ça n’allait pas… ” à perdre ses affaires”, explique Yvette. Dans le casconnaît bien en Marie-Françoise se souvient bien de ce printemps de Mimie, la maladie est apparue peu après sa mise revanche les 2006. “Gilbert faisait des choses qui ne lui ressem- en retraite : “Ses deux sœurs souffrant déjà de la effets sur les blaient pas : il partait sans raison, il se trompait de maladie d’Alzheimer, elle craignait de devenir elle- route, il mettait du linge mouillé dans ses tiroirs, il même malade”, raconte René, son mari. “Elle étaitpatients et leur était désagréable… J’en ai parlé à son médecin : il nerveuse, anxieuse, perdait la mémoire immédiate.entourage. ne m’a pas crue, mais moi, je voyais bien que ça n’al- Mais elle ne m’en parlait jamais.” Comment s’oc- lait pas.” Madeleine non plus, personne ne l’a crue. cuper au mieux Alors, elle a insisté : “Le comportement de Pierre “La maladie, ça vous tombe dessus”. n’était vraiment pas normal. Le médecin ne me Monique l’avoue sans détour. Alzheimer, elle s’ydes malades et croyant pas, nous avons consulté un neurologue qui attendait : “Ça vous tombe dessus, mais je crois soulager les a confirmé la maladie d’Alzheimer. C’était en 2002.” que le chemin se faisait dans ma tête depuis aidants familiaux, Comme Gilbert et Pierre, le mari de Monique était un plusieurs mois. Mon mari lui, n’a pas accepté le homme très actif. “Je le voyais oublier des choses diagnostic. Il disait sans cesse : mais je ne suis pasconjoint, enfants… évidentes… Il a abordé la question avec son médecin fou !” Pierre aussi a accusé le coup : “Lui qui était Enquête qui a plutôt pensé au surmenage. Mais moi, j’y pen- si dynamique, il est tombé en pleine déprime. Emmanuelle MORIN sais à la maladie, on en entendait parler à la télé. Moi, je connaissais mal la maladie, je ne me Nantes au quotidien - 4 - Octobre 2008 •NQ-57-Enquete 4-9 16/09/08 15:33 Page 5 Monique “Je voyais mon mari oublier des choses évidentes… Il a abordé la question avec son médecin qui a plutôt pensé au surmenage. Mais moi, je pensais à la maladie, on en entendait parler à la télé. Et puis, c’est insidieux, on se dit que les oublis, c’est normal, c’est l’âge...” rendais pas vraiment compte des implications…” Yvette elle, a refusé tout en bloc : “J’ai très mal réagi, je ne comprenais pas. Quant à Gérard il a perdu toute confiance en lui. Il n’avait plus envie de rien. J’ai eu beau parler avec un psychologue, ça ne changeait pas ce qu’il y avait dans ma tête. Cette situation a duré plusieurs années.” René, comme Yvette, se souvient de ce moment comme d’une catastrophe qui allait bouleverser sa vie : “Je m’en doutais, mais quand on entend les mots, c’est trop. Dans un pre- mier temps, j’ai refusé, mais j’ai vite réalisé que je ne m’en sortirais pas tout seul et que je devais réagir.” Parvenir à mettre des mots sur une réalité, même Gilles Berrutdouloureuse, est essentiel pour faire face. Et, si Marie-Françoise se souvient être restée sous le “Dès les premiers signes, il faut consulter. On saitchoc, elle souligne qu’enfin, elle pouvait mettre des mots sur ce qu’elle vivait : “Enfin on me croyait.” aujourd’hui que plus le diagnostic est posé de façon précoce, Le professeur Gilles Berrut, gériatre à l’Hôpital Bellier, meilleure est ensuite la mise en place de soins appropriés et insiste sur l’importance du diagnostic précoce : d’un soutien adapté à la famille.” “Dès les premiers signes, il faut consulter. On sait aujourd’hui que plus le diagnostic est posé de façon précoce, meilleure est ensuite la mise en place de soins appropriés et d’un soutien adapté à la famille.” Nantes au quotidien - 5 - Octobre 2008 •NQ-57-Enquete 4-9 16/09/08 15:34 Page 6 [ ]l’enquête Maladie d’Alzheimer : On fait comment ? Savoir demand e L’aidant familial s’occupe du bien-être du malade. Il l’accompagne dans tous les actes de la vie quo- tidienne, à chaque moment du jour et de la nuit. Un rôle majeur mais épuisant. L’aidant doit être conscient de ses limites et, quand la vie devient Yvette trop difficile, savoir demander de l’aide. “Une fois le diagnostic posé, on se retrouve“L’évolution de la maladie a été lente. Je voyais mon tout seul.” “Par petits bouts, il faut mettre enmari perdre peu à peu de son autonomie. Je n’acceptais place un environnement favorable pour que l’évolu- pas. On a vendu la maison. Pendant ces années, j’ai tout tion de la maladie soit la plus douce, la plus harmo- nieuse possible, pour le patient comme pour sapris en charge et là, je n’en pouvais plus, je plongeais.” famille”, explique le professeur Berrut. “Cet envi- ronnement passe par un accompagnement, des aides à domicile, etc., en fonction des besoins de chacun.” Car s’occuper seul d’un parent malade relève de la gageure. “Une fois le diagnostic posé, on se retrouve tout seul pour gérer le quotidien” , souligne Marie-Françoise. “Quand j’ai demandé une aide à la toilette, on m’a répondu qu’il n’était pas assez malade ; en même temps, je me faisais envoyer balader par mon mari qui refusait mon aide… Moi, je
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