Outils - Mettre en oeuvre la gestion des risques associés aux soins en établissement de santé - Gestion des risques - Outils - Fiche 34
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Mis en ligne le 17 juil. 2012 Cette page regroupe les fiches techniques mentionnées dans le guide Mettre en oeuvre la gestion des risques associés aux soins en établissement de santé au Mis en ligne le 17 juil. 2012

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Publié par
Publié le 17 juillet 2012
Nombre de lectures 58
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français

Extrait

Fiche 34. Des pistes pour aller plus loin
Objectif
Proposer des pistes dans trois directions : 1. mettre en œuvre des méthodes
d’analyse de risques de nature quantitative, 2. introduire la formation
par simulation, 3. donner une place aux patients dans la gestion des risques
La gestion des risques en santé n’est évidemment pas fgée dans les seules méthodes décrites dans ce
guide. Compte tenu de la nouveauté de la démarche pour beaucoup de professionnels, particulièrement
pour les médecins, il faut rappeler que le guide souhaite en l’état insister sur des méthodes d’évaluation
des risques simples d’emploi, plutôt qualitatives que quantitatives, et plutôt directement en lien avec les
pratiques cliniques.
Ces méthodes qualitatives sont suffsantes pour initialiser les démarches et gravir rapidement une
étape substantielle dans les résultats. Mais on sait aussi qu’elles conduiront demain à un plateau
de performance. Une fois cette phase d’appropriation initiale passée, il sera donc utile d’adopter les
méthodes de gestion des risques plus quantitatives qui sont déjà la norme dans d’autres activités à
risques (industrie, aéronautique, etc.).
Parallèlement, la gestion des risques ne peut se limiter aux seuls outils indiqués ou aux seuls professionnels
de santé :
● la gestion des risques exige l’acquisition de valeurs communes dans le travail en équipe et la simulation
apparaît un outil à privilégier pour atteindre ce but,
● les patients ont un rôle clé à tenir qui fait clairement partie des priorités de demain en gestion des
risques.
Direction n° 1. Adopter des méthodes d’analyse de risques quantitatives
Un enjeu important est de passer d’une gestion des risques réactive abordée par les systèmes de
déclaration des événements indésirables (aux effets limités largement décrits) vers des approches
proactive et préventive abordées par l’analyse systématique de processus à risques. Ceci en structurant
les approches préventives au moyen de méthodes favorisant la hiérarchisation des risques identifés et la
défnition des actions prioritaires à mener (critère 8.d du manuel de certifcation V2010).
Dans le cadre de ce guide :
● la hiérarchisation des priorités est abordée à plusieurs reprises (en programmation, en sélection
d’un événement indésirable à analyser selon une logique de fréquence, de gravité ou de criticité, en
analyse de type « coût-bénéfice » des mesures correctives ou préventives à mettre en œuvre dans le
cadre de la conception des plans d’action),
● l’approche préventive de la gestion des risques est abordée au moyen de méthodes qualitatives
jugées rapidement accessibles au sein des établissements (analyse de processus et de ses points
critiques en première intention, analyse des modes de défaillance et de leurs effets ou AMDE en
seconde intention).
Plus rigoureuses, des méthodes quantitatives complètent ces démarches en attribuant une valeur relative
à chacun des risques identifés (valeur appelée criticité, produit de la gravité estimée par la fréquence ou
vraisemblance de survenue de l’événement redouté). Elles impliquent la défnition d’un seuil d’acceptabilité
85au-delà duquel toute criticité doit être réduite par un moyen à défnir. Citons :
● l’analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité (AMDEC) qui complète
86l’AMDE dont les principes sont présentés ici (fiche technique n° 26) ,
85. Les méthodes AMDEC et HACCP sont présentées et illustrées au sein du document Agence nationale d’accréditation et
d’évaluation en santé. Méthodes et outils des démarches qualité pour les établissements de santé. Paris : ANAES ; 2000.
86. Parmi les applications documentées de l’AMDEC en santé : 1) Amélioration du processus transfusionnel (CHU, Lille, 1997), 2)
Amélioration de la prescription des médicaments en établissement de santé (CHI, Créteil, 2001), 3) Amélioration de la sécurité du
processus de chimiothérapie anticancéreuse (Hôpitaux Universitaires, Genève, 2006), 4) Amélioration de la qualité de la tenue du
dossier du patient (CHU, Nice, 2006), 5) Aide à l’autoévaluation en activité de radiothérapie externe (ASN, guide n° 4, Paris, 2009).
197
Fiche 34● l’analyse des risques pour la maîtrise des points critiques (HACCP), rendue obligatoire pour la sécurité des
activités agro-alimentaires et de restauration collective, utilisée dans d’autres domaines tels que l’hygiène, l’analyse
du circuit du médicament, l’activité de préparation et d’administration d’une chimiothérapie, etc.,
● l’analyse préliminaire de risques (APR), méthode favorisant l’identification de situations à risques et des
87, 88événements redoutés qui en découlent, justifiant une analyse plus fine .
Cette approche très codifée est la référence utilisée dans les industries à risques. Il s’agit d’une méthode
analytique, inductive et semi quantitative. Cette méthode a toute sa place dans un processus de conception où
le risque de la future activité doit être analysé par anticipation sur la mise en place du système. Elle couvre toutes
les composantes de l’activité : ensembles fonctionnels, matériels, logiciels, procédures. On entre dans l’analyse
par la description fonctionnelle et/ou matérielle de l’activité et du système, puis par sa décomposition formelle en
phases ou séquence opérationnelles. On identife alors les dangers de chaque phase puis on imagine les scénarios
conduisant à des événements redoutés pour chacune de ces phases en évaluant leur fréquence de survenue
et la gravité possible de leur conséquence. La sortie de l’analyse permet une identifcation et hiérarchisation
des scénarios d’accident, une liste de priorités et une liste préliminaire des actions de réduction des risques.
Deux exemples appliqués à la prise en charge des patients concernent le bloc opératoire d’une part, l’activité de
89, 90chirurgie ambulatoire d’autre part .
Des aspects à considérer
Î Î La mise en œuvre de ces méthodes plus sophistiquées peut être qualifée de lourde (compétence et disponibilité
du soutien méthodologique, disponibilité dans le temps des professionnels de santé concernés par le processus
à analyser dans un contexte d’effectifs limités, durée de l’analyse, exploitation des données de l’analyse en
plans d’actions hiérarchisés et pragmatiques, pensés en termes de barrières de sécurité de type prévention,
récupération et atténuation des effets en cas d’incident/accident), notamment au sein des établissements de
petite taille.
Î Î Un autre aspect de l’emploi de ces méthodes est la condition de stabilité. Compte tenu de leur lourdeur de mise
en œuvre, elles ne peuvent être reconduites tous les six mois. L’intérêt (réel) de leur emploi nécessite une certaine
pérennité de l’activité étudiée, ce qui est parfois diffcile dans un système de santé en pleine restructuration.
Î Î Dans ce contexte, des options résident dans la mise en œuvre de telles études :
● au niveau des institutions sur la base annuelle d’un processus stabilisé essentiel par établissement de petite
taille ou par pôle d’activité clinique ou médico-technique,
● au niveau national ou régional, en appui de politiques publiques visant à une harmonisation des pratiques de
sécurité autour de principes communs (exemples du circuit du médicament ou d’une montée en charge rapide
de l’activité de chirurgie ambulatoire).
Direction n° 2. Mettre en œuvre une formation individuelle et collective à la gestion des
risques par la technique de simulation
Les techniques de simulation en santé permettent la réalisation d’actions de formation initiale ou continue, voire
d’évaluation de pratiques professionnelles (EPP). Elles combinent la mise en situation d’un professionnel ou d’une
équipe sur la base d’un scénario préétabli (geste à risques ou gestion d’une situation à risques, capacité à agir
ensemble), d’un débriefng immédiat ou différé au terme de la séance, conduit avec les participants et les formateurs.
Un matériel spécifque (exemples de mannequins représentant le patient) et un enregistrement vidéo peuvent être
utilisés. Ces techniques sont en pleine expansion en santé.

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