Personnalisation des rapports individu-puissance publique, ou Geoffroy et la famille Le Tellier - article ; n°288 ; vol.79, pg 15-23
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Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1991 - Volume 79 - Numéro 288 - Pages 15-23
Personnifizierung der Beziehungen zwischen Individuum und öffentliche Gewalt im 17. Jahrhundert oder Geoffroy und die Familie Le Tellier.
Der Pariser Apotheker Matthieu-François Geoffroy, 1644 geboren, kannte den Kriegsminister Louvois persönlich. Beide waren gleichzeitig Schiiler der Jesuiten gewesen und das Tagebuch von Geoffroy erwähnt manche Beziehung zwischen beiden Familien. Die Witwe des Kanzlers Michel Le Tellier hatte in ihrer Gewohneit Geoffroy und seine Familie mit kostbaren Gaben zu beschenken. Geoffroy lieferte Arzneien an Louvois und erlangte Aemter worn Minister für seine Brüder. Als Schöffe hatte er mit dem Minister zu tun. Er plegte auch Beziehungen zu anderen Mitglieder der Familie Le Tellier.
Personalization of the relations between individuals and public authorities, or Geoffroy and Le Tellier family.
Matthieu-François Geoffroy, a french apothecary, wo lived during the XVIIth century in Paris, was acquainted with Louvois, the minister of War. Louvois and he were pupils of the Jesuits at the same time and Geoffroy' s day-book mentions many relations between the two families. The widow of the Chancellor Michel Le Tellier used to give rich présents to Geoffroy and his family. Geoffroy supplied Louvois with medicines and obtained from the minister offices for his brothers. As an alderman, he had to meet with the minister. He was also in relation with other members of Le Tellier family.
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1991
Nombre de lectures 37
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Olivier Lafont
Maryvonne Lafont
Personnalisation des rapports individu-puissance publique, ou
Geoffroy et la famille Le Tellier
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 79e année, N. 288, 1991. pp. 15-23.
Zusammenfassung
Personnifizierung der Beziehungen zwischen Individuum und öffentliche Gewalt im 17. Jahrhundert oder Geoffroy und die
Familie Le Tellier.
Der Pariser Apotheker Matthieu-François Geoffroy, 1644 geboren, kannte den Kriegsminister Louvois persönlich. Beide waren
gleichzeitig Schiiler der Jesuiten gewesen und das Tagebuch von Geoffroy erwähnt manche Beziehung zwischen beiden
Familien. Die Witwe des Kanzlers Michel Le Tellier hatte in ihrer Gewohneit Geoffroy und seine Familie mit kostbaren Gaben zu
beschenken. Geoffroy lieferte Arzneien an Louvois und erlangte Aemter worn Minister für seine Brüder. Als Schöffe hatte er mit
dem Minister zu tun. Er plegte auch Beziehungen zu anderen Mitglieder der Familie Le Tellier.
Abstract
Personalization of the relations between individuals and public authorities, or Geoffroy and Le Tellier family.
Matthieu-François Geoffroy, a french apothecary, wo lived during the XVIIth century in Paris, was acquainted with Louvois, the
minister of War. Louvois and he were pupils of the Jesuits at the same time and Geoffroy' s day-book mentions many relations
between the two families. The widow of the Chancellor Michel Le Tellier used to give rich présents to Geoffroy and his family.
Geoffroy supplied Louvois with medicines and obtained from the minister offices for his brothers. As an alderman, he had to meet
with the minister. He was also in relation with other members of Le Tellier family.
Citer ce document / Cite this document :
Lafont Olivier, Lafont Maryvonne. Personnalisation des rapports individu-puissance publique, ou Geoffroy et la famille Le Tellier.
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 79e année, N. 288, 1991. pp. 15-23.
doi : 10.3406/pharm.1991.3109
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1991_num_79_288_3109Personnalisation des rapports
individu-puissance publique
ou : Geoffroy et la famille Le Tellier
l'influence clientèle POUR historiens de complémentaires, Colbert. compte Louvois, devenir C'est Mazarin, française ainsi Michel suffisamment de que on qui de qu'à ces qu'il trouve son Michel la souhaite sous Le pharmacie deux fils, côté que appelait Tellier, une Le le constituaient ne puissant pôles, règne Tellier, des marquis famille pas quant (2-8). « maîtres le s'égarer de souvent ou patron pour d'apothicaires de à Louis des lui, le Louvois, des généraux groupe pouvoir dans » avait XIV, en requêtes compétition, les d'abord sut Le il sa bénéficier et arcanes est parisiens Tellier-Louvois correspondance, développer des sur indispensable évêques fait de lesquels partie mais à bien l'Administration son et que enrichir connue et avant de tour contrôlait s'étendait celui de l'équipe d'une tenir tout des (1). de
Les Geoffroy faisaient, en effet, partie de la communauté depuis le
29 avril 1584, date de la réception à la maîtrise de Baptiste. Le fils de ce
dernier, Etienne I (1586-1673), avait accédé aux plus hautes dignités de la
marchandise parisienne : échevin en 1636, consul en 1642, juge en 1656. Il
avait installé l'officine familiale rue Bourg-Tibourg, « près le cimetière
Saint- Jean » (4). Etienne II, maître en 1638, mourut avant son père, le 5 avril
1670. C'est à Matthieu-François, baptisé le 20 mai 1644 et reçu maître le
22 novembre 1666, qu'il appartenait de reprendre le flambeau et de faire
prospérer les affaires familiales, avant que ses deux fils, Etienne-François (3,
6, 7) et Claude- Joseph (8), pussent accéder à la grande notoriété scientifique.
Matthieu-François laissa, fort heureusement, un journal très détaillé,
que P. Dorveaux publia en 1906 et qui contient de très précieux renseigne
ments sur ses liens avec la famille Le Tellier (9).
Manuscrit reçu le 11 mars 1990.
REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE, XXXVm, N° 288, 1er TRIM. 1991. 16 REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE
Geoffroy, condisciple de Louvois
C'est au collège de Clermont que les chemins du fils du ministre et de
l'héritier de cette lignée d'apothicaires se croisèrent pour la première fois.
Tous deux furent, en effet, élèves des Jésuites de la rue Saint- Jacques durant
plusieurs années (tableau I), mais ils ne fréquentèrent simultanément cette
institution phare de l'enseignement classique, qui allait devenir le collège
Louis-Le-Grand, que de la Saint-Rémy 1655 (1er octobre) à juillet 1657, date
où Louvois soutint ses thèses finales.
Tableau I : Scolarité de Louvois (1) et de Geoffroy (9) au collège de Clermont
Année scolaire Geoffroy Louvois
1653-1654 *** Seconde
1654-1655 *** Rhétorique
1655-1656 Cinquième Philosophie I
1656-1657 Quatrième II
1657-1658 Troisième ***
Des relations personnelles se nouèrent-elles entre l'élève de philosophie,
fils d'un important personnage de surcroît, et son jeune condisciple d'origine
plus modeste ? Si l'on est tenté, a priori, de répondre par la négative, il
convient de ne pas oublier que l'auteur anonyme du Mémoire ou essai pour
servir à l'histoire de François-Michel Le Tellier avait accusé le percepteur du
jeune homme « de ne luy laisser fréquenter que des gens de basse naissan
ce » (10). Quoi qu'il en ait pu être, véritable amitié de jeunesse, ou simple
solidarité d'anciens élèves, ce séjour commun sous la férule des meilleurs
éducateurs de l'époque, tissa des liens dont nous retrouverons maintes traces
par la suite.
Geoffroy, le chancelier Le Tellier et la chancelière
Les parents de Louvois, Michel Le Tellier et son épouse, sont fréquem
ment nommés dans le journal de Geoffroy (9).
Sitôt après son élection au poste de premier échevin de la ville de Paris,
notre apothicaire dut, comme c'était la règle, « prester serment entre les
mains du Roy à Versailles ». Ce qui ne résultait, en revanche, d'aucune
obligation légale, c'est le détour qu'il fit, au retour, par Chaville, afin de GEOFFROY ET LA FAMILLE LE TELLIER 17
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MATHIEU-FRANÇOIS GEOFFROY 1644-1708
Gravure du temps
.18 REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE
« saluer Monsieur le Chancelier », dans sa luxueuse propriété champêtre.
La dignité d'échevin était à l'époque demeurée élective (11), mais il est
incontestable que la protection d'un grand personnage ne nuisait en aucune
façon. Il n'est pour s'en persuader que de se souvenir des démêlés que
Saint-Simon eut avec Trudaine en 1720, lors de la candidature infructueuse
du protégé du mémorialiste, l'apothicaire Boulduc (12).
Alors que Geoffroy ne notait dans son journal les faits historiques que
dans la mesure où il était lui-même plus ou moins concerné, il est significatif
de trouver mention, à la date du 30 octobre 1685, de la « mort de M. le
Chancelier Le Tellier ».
La bienveillance de la veuve du ministre se fit sentir avec une grande
insistance, sur la fin de sa longue existence. Elle se manifesta d'abord par
nombre de présents de prix et de dons en argent (tableau II).
Tableau II : Présents de la Chancelière à Geoffroy
Date Nature du présent Valeur
10 octobre 1695 Une bague d'un seul diamant brillant 1 400 livres
12 octobre 1696 Très belle bourse dans laquelle il y avoit 100 louis 1 400 livres
1er septembre 1697 Don en espèces 1 000 livres
27 juillet 1698 Don en espèces 300 livres
La mort n'interrompit pas le courant de cette générosité, puisqu'à la
date du 28 novembre 1698, on peut lire : « Dame Elisabeth Turpin, vefve de
M. Michel Le Tellier, Chancelier de France, etc., est morte après sept jours
de maladie, âgée de quatre-vingt-dix ans moins deux mois. Elle m'a laissé
par son testament 3 000 livres et à mon filz aisné 1 000 livres. »
Loin de se limiter à cet aspect purement financier, les relations de
Geoffroy avec la Chancelière surent prendre un tour plus chaleureux, puisque
le 6 juillet 1697, le digne apothicaire, qui avait dû subir saignée et purge,
put noter, non sans satisfaction : « Mme la Chancelière m'a fait l'honneur de
venir me voir. »
Geoffroy, fournisseur de Louvois
L'apothicaire de la famille Le Tellier fournissait naturellement le
marquis de

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