Revue d'histoire de la pharmacie - Année 2000 - Volume 88 - Numéro 328 - Pages 471-484Robert Boyle (1627-1691) et la pharmacologie.
Par sa philosophie corpusculaire et sa théorie nouvelle des éléments, Boyle mérite certainement une place dans l'histoire de la pharmacologie même si ses idées ont eu peu de résultats sur le plan thérapeutique, la plupart de ses remèdes étant empiriques. Beaucoup de ses conceptions ne s'opposent pas aux données actuelles car il inaugure une chimie nouvelle située entre l'alchimie et la chimie moderne. Il reprend à son compte l'idée des alchimistes d'appliquer la chimie à la médecine, en utilisant l'art de transformer ou transmuter les corps en substances douées de vertus thérapeutiques, c'est-à-dire en remèdes, mais il ne s'agit déjà plus d'une chimie archaïque qui deviendra bientôt en grande partie obsolète, mais d'une chimie à la fois rationnelle et expérimentale utilisant un langage plus clair et des concepts théoriques hardis mais moins imaginaires. Ses vues sur les manières de fabriquer les remèdes et ses explications de leur action, que nous exposons ici, nous le montrent pleinement.
Robert Boyle (1627-1691) and pharmacology.
By his corpuscular philosophy and his new theory of elements, Boyle certainly merits a place in the history of pharmacology even if his ideas almost had no result in the therapeutical sphere, most of his remeds being only empiric. The now prevailing data do not contredict a lot of his views because of his beginning of a new chemistry, between alchemy and modern chemistry. He adopted the alchemists' idea of using the art of transforming or transmuting bodies in therapeutic substances, namely in medicines, but it was already no more dealing with the archaic chemistry that will become soon out of date, but with a both rational and experimental chemistry using clear language and audacious but less fancied theoretical concepts. We here describe his views about modes of making medicines and his explanations of their working, which quite show that.
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Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.
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