“Salles d injection” pour toxicomanes ? - Valeurs actuelles
1 page
Français

“Salles d'injection” pour toxicomanes ? - Valeurs actuelles

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
1 page
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

“Salles d'injection” pour toxicomanes ? - Valeurs actuelles

Informations

Publié par
Nombre de lectures 103
Langue Français

Extrait

12/09/2009
Actualités - Société
“Salles d'injection&#822…
"Salles d'injection" pour toxicomanes ?
Stupéfiants. Delanoë est pour. Une pétition de Parents contre la drogue s'y oppose. Arnaud Folch, le 10-09-2009 lignées les unes à côté des autres,une demi-douzaine de petites tables avec chaises. Lumièredouce,miroirs,salles d’attente : on pourrait se croire dans un salon de coiff ureun peu austère. Sauf qu’un bac en inox est posé sur chaque table. À l’intérieur, une seringue, un garrot et un petit chiff on.À deux reprises, le 19 mai, puis les 11 et 12 juin, un collectif d’associations a décidé de présenter, à Paris,« ce que pourrait être une salle de consommation à moindre risque ».Consommation de drogue, s’entend.
Passée quasi inaperçue, l’initiative a fait réagir l’association Parents contre la drogue, qui vient de lancer une pétition contre l’ouverture de telles “salles de shoot” sur son site Internet (ww w .parentscontreladrogue.com).« Après la distribution de seringues, le remboursement par la Sécu de drogues de substitution et les millions d’euros de subventions distribués chaque année aux “associations d’usagers”,c’est une nouvelle étape qui risque d’être franchie », proteste Serge Lebigot, le président de l’association. Car la présentation de cette “salle deconsommation”n’a rien d’une simple “provoc” orchestrée par quelques extrémistes.L’objectif est clairement assumé:imposer,au nomde la« réduction des risques »,l’implantation« à titre expérimental » de tels lieux, permettant aux “accros”à l’héroïne de venir se piquer dans un espace réservé, financé par l’État et géré par des “travailleurs sociaux”. lors que quatre-vingts structures de ce type existent déjà dans sept pays (Allemagne,Suisse,Pays-Bas,Espagne, Norvège, Australie et Afghanistan),« la Francel’association Act Up, l’un des parrains du projet,f irme, afreste l’un des pays les plus réactionnaires en Europe dans son refus idéologique de toute expérimentation »de ce type.À ses côtés, une nébuleuse d’autres structures qui, sous prétexte de lutte contre les overdoses, le sida et l’hépatite C, en appelle – plutôt qu’à un objectif de sevrage – à une reconnaissance du statut d’“usager de drogue” : Asud (Autosupport des usagers de drogues), Aides, Techno Plus,Atypik, SOS Drogue international, Cannabis sans frontières, Pharm’Addict, L’Oasis ou encore Prév’en Teuf (sic). Le 9 juin, Bertrand Delanoë a luimême fait voter un voeu par le Conseil de Paris demandant« l’ouverture d’un débat sur les salles de consommation ». Les Verts,le NPA d’Olivier Besancenot, le MJS (Mouvement des jeunes socialistes), divers élus PS et même certains UMP(tel Michel Heinrich, députémaire d’Épinal) y sont aussi favorables. Or, souligne Serge Lebigot,« toutes les expériences menées à travers le monde le démontrent : l’ouverture de “salles de consommation” a encore aggravé la situation ». Dressant le bilan de la salle d’injection installée à Melbourne, l’association Drug Free Australia,partenaire de Parents contre la drogue, relève ainsi que le taux d’overdose est plus important à l’intérieur du site (une pour 106 injections) que dans la rue (une pour 3821).Explication, tiréed’un rapport off iciel:« Rassurés par la présence de personnel médical, les “clients”prennent plus de risques avec des doses d’héroïne plus élevées dans la salle d’injection. » Cesshooting rooms, comme on les appelle là-bas, seraient aussi “incitatives”: 3,6 % des habitants de la Nouvelle-Galles-du- Sud, Étatd’Australie ne disposant pas de salles d’injection, assurent qu’ils« testeraient »le produit si une telle structure était installée près de chez eux.Autre conséquence de ces installations dédiées aux toxicomanes: l’arrivée massive de dealers aux alentours. Plus il y a de “clients”,plus il y a de “vendeurs”. Dans une lettre adressée à Serge Lebigot le 20 avril 2007,pendant lacampagne présidentielle,Nicolas Sarkozy avait prévenu:«Je suis totalement opposé […]al.»à la délivrance de drogue, même sous contrôle médicA-t-il changé d’avis? Si tel n’est pas le cas,la nouvelle présentation- promotion d’une salle d’injection prévue à Biarritz du 13 au 16 octobre dans le cadre du colloque Toxicomanies-Hépatites-Sida serat- elle maintenue?
valeursactuelles.com/…/articles.p…
1/1
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents