Nicolas GOGOL Nicolas GOCiOL Portrait par \. IvANov. eu 1841 *$ ^'XdM lcV\ G:odain. ——(( A cette époque il s'agit du seizième siècle ttout l'espace qui constitue maintenant la Nouvelle .Russie la Mer Noirejusqu'à était un désert vierge *t verdoyant. Jamais la charrue n'avaitpassé à tra- •vers le flot incommensurable de la sauvage végéta- tion. Seuls les chevaux qui s'y cachaient comme dans une forêt marquaient leur Rienempreinte.y ;ne pouvait être plus beau dans la nature; toute la surface du sol présentait un océan de verdure et id'or dont jaillissaient des millions fleurs.de Parmi 'les tiges fines et hautes des herbages pointaient des 'bleuets d'un bleu clair, foncé ou violacé; le genêt •dressait en l'air sa pyramide jaune; le trèfle blanc vègayait l'herbage ses ombelles; un épi de bléde venu, Dieu sait d'où, piùrissait solitaire. Sous les ra- cines ténues grouillaient des perdrix au col allongé. milleL'air était rempli de sifflements divers. Sous le ciel planaient immobiles des éperviers, les ailes DE JEUNESSE 7LES ANNEES fixés sur les herbes.déployées, les yeuxobstinément de quelque lac lointain, se faisaient en-Au-dessus tendre les cris d'une bande d'oies sauvages. De l'herbe, la mouette s'élevaitpar élans cadencés pour délices dans les flots de l'air azuré.se baigner avec Tantôt elle se perd dans l'infini et n'apparaît plus que comme un point noir, tantôt après un virement d'ailes elle étincelle au soleil. Le diable m'em- porte mes steppes, que vous êtes belles !
Nicolas GOGOLNicolas GOCiOL Portrait par \. IvANov. eu 1841*$ ^'XdM lcV\ G:o<gcXCô MvV.o\2-v VaJ l ^ c ^ I.CO GRANDS ÉCRIVAINS ÉTRANGERS Louis LEGER MEMBRE DE l'iKSTITUT PROFESSEUR AU COLLÈGE DE FRANCE Nicolas GOQOL yi^' F»ARIS H. DIDIKR, ÉDITEUR 4 et e. Rue de la Sorbonne Xous droits réservésTous droits de reproduction, de traduction, et d'adaption réser- ves pour tous pays. Copyright by Bloud et 1913.C",