Notes d épigraphie chrétienne - article ; n°1 ; vol.107, pg 601-618
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1983 - Volume 107 - Numéro 1 - Pages 601-618
Ces quatre chapitres font suite aux quinze Notes parues en cinq séries, dans le BCH, depuis 1976. Les 3 premiers sont consacrés à des inscriptions grecques d'Occident (de Salone, de Syracuse et de Ravenne) dont l'interprétation n'est possible qu'au prix d'enquêtes lointaines dans le monde grec oriental. L'onomastique permet de fixer l'origine exacte de deux personnages, l'un natif de Damas, l'autre Libyen, et la toponymie celle d'un homme enterré à Ravenne. La restitution d'une dédicace également ravennate est l'occasion d'étudier un terme du vocabulaire de la parenté. Le chapitre XIX complète, par des exemples de Sparte et Hermionè, nos études sur le formulaire des adjurations et des malédictions funéraires.
Τά τέσσερα αυτά κεφάλαια αποτελούν συνέχεια των δεκαπέντε Σημειώσεων πού δημοσιεύτηκαν στό BCH άπό τό 1976 σέ πέντε συνέχειες. Οι τρεις πρώτες είναι αφιερωμένες σέ ελληνικές επιγραφές τής Δύσης (Σάλων, Συρακούσες καί Ραβέννα) : ή ερμηνεία δέν είναι δυνατή χωρίς νά ερευνηθεί ό μακρινός κόσμος τής 'Ανατολής. Τά ονόματα μας επιτρέπουν νά καθορίσουμε μέ ακρίβεια τήν προέλευση δύο προσώπων * 6 ένας κατάγεται άπό τή Δαμασκό, ο άλλος άπό τή Λιβύη. 'Από τήν τοπωνυμία καθορίζεται ή καταγωγή ενός τρίτου πού θάφτηκε στή Ραβέννα. Ή αποκατάσταση μιας αναθηματικής επιγραφής, κι αυτής άπό τή Ραβέννα, μας δίνει τήν ευκαιρία νά μελετήσουμε έναν δρο του λεξιλογίου τών βαθμών συγγενείας. Τό κεφάλαιο XIX συμπληρώνει, μέ παραδείγματα άπό τή Σπάρτη καί τήν Ερμιόνη, τίς μελέτες μας σχετικά μέ τή διατύπωση επιτύμβιων επιγραφών μέ εξορκισμούς καί κατάρες.
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Denis Feissel
Notes d'épigraphie chrétienne
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 107, livraison 1, 1983. pp. 601-618.
Résumé
Ces quatre chapitres font suite aux quinze Notes parues en cinq séries, dans le BCH, depuis 1976. Les 3 premiers sont
consacrés à des inscriptions grecques d'Occident (de Salone, de Syracuse et de Ravenne) dont l'interprétation n'est possible
qu'au prix d'enquêtes lointaines dans le monde grec oriental. L'onomastique permet de fixer l'origine exacte de deux
personnages, l'un natif de Damas, l'autre Libyen, et la toponymie celle d'un homme enterré à Ravenne. La restitution d'une
dédicace également ravennate est l'occasion d'étudier un terme du vocabulaire de la parenté. Le chapitre XIX complète, par des
exemples de Sparte et Hermionè, nos études sur le formulaire des adjurations et des malédictions funéraires.
περίληψη
Τά τέσσερα ατά κεφάλαια ποτελον συνέχεια τν δεκαπέντε Σημειώσεων πού δημοσιεύτηκαν στό BCH πό τό 1976 σέ πέντε
συνέχειες. Ο τρες πρτες εναι φιερωμένες σέ λληνικές πιγραφές τς Δύσης (Σάλων, Συρακοσες καί Ραβέννα) : ρμηνεία δέν εναι
δυνατή χωρίς νά ρευνηθεί μακρινός κόσμος τς νατολς. Τά νόματα μς πιτρέπουν νά καθορίσουμε μέ κρίβεια τήν προέλευση δύο
προσώπων · νας κατάγεται πό τή Δαμασκό, λλος πό τή Λιβύη. πό τήν τοπωνυμία καθορίζεται καταγωγή νός τρίτου πού
θάφτηκε στή Ραβέννα. ποκατάσταση μις ναθηματικς πιγραφής, κι ατς πό τή Ραβέννα, μς δίνει τήν εκαιρία νά μελετήσουμε ναν ρο
το λεξιλογίου τν βαθμών συγγενείας. Τό κεφάλαιο XIX συμπληρώνει, μέ παραδείγματα πό τή Σπάρτη καί τήν ρμιόνη, τίς μελέτες
μας σχετικά μέ τή διατύπωση πιτύμβιων πιγραφών μέ ξορκισμούς καί κατάρες.
Citer ce document / Cite this document :
Feissel Denis. Notes d'épigraphie chrétienne. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 107, livraison 1, 1983. pp. 601-
618.
doi : 10.3406/bch.1983.1899
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1983_num_107_1_1899NOTES D'ÉPIGRAPHIE CHRÉTIENNE (VI)
XVI. Un phénicien à Salone
L'attachante étude de la diaspora des Orientaux en Occident, au Bas-Empire,
repose essentiellement sur la documentation épigraphique. Or ces brèves inscriptions
funéraires, dont je prépare un recueil mis à jour1, continuent de poser à l'interprète de
multiples questions, particulièrement d'onomastique et de toponymie2. Si la plupart
des documents proviennent de Rome et d'Italie du Nord, la Dalmatie vient immé
diatement ensuite avec l'abondante série des épitaphes de Salone. Il faudra revenir
ailleurs sur plusieurs mentions de villages non identifiés3. Qu'il suffise ici d'énumérer
les quelques Syriens connus à Salone avec le nom de leur cité. L'un venait de la
lointaine Nisibe4, un autre d'Apsona, village d'Antiochène5, tandis que la plupart,
six sauf omission, étaient originaires de villages d'Apamène6 : κώμ(ης) Αιους7, κώμ(ης)
Α[.]σα8, κώμης Γ[ ]9, κώ(μης) Κ[α]προνανέων10, κώμης Μαγ[. . . ]χ[. . . ]πιατωνη,
Φασέων12.
(1) Voir provisoirement Carl Wessel, Inscr. gr. chr. veteres Occidentis (1936), nos 39 à 81 pour des Syriens.
Abrégé plus bas : Wessel.
(2) Cf. D. Feissel, « Remarques de toponymie syrienne », dans Syria (1982), en particulier chap. IV, 2
et 3 où toponymie et anthroponymie se prêtent, comme ici, mutuellement appui. Voir également mes notes
sur des Syriens de Concordia, Aquileia nostra, 51 (1980), col. 329-344, et de Rome Riv. arch, cr., 58 (1982).
(3) Entre autres, R. Egger, Forschungen in Salona II (1926), nos 175, 196 (Wessel, n° 97) et 252.
Abrégé plus bas : Egger (1926).
(4) Egger (1926), n° 73 (Wessel, n° 74). Noter le vocalisme Νεσι.βη[νό]ς, comme déjà à Athènes au
Ier s. p. C. Νεσειβηνήι (cf. L. Robert, Hellenica II, p. 79-81). A Rome au contraire on lit Νισιβανός (ICUR IV,
12198), en latin Nisibenus {ICUR V, 13470).
(5) CIL III, 14894 (Wessel, n° 49). E. Honigmann, RE, s.v. Syria (1931), col. 1555, identifie cette
kômè avec Afboniâ attestée en syriaque et rapproche le nom byzantin de la vallée de l'Afrin, ή Αύσονΐτις.
(6) J. et J. Ch. Balty, dans La géogr. adm. et polit. d'Alexandre à Mahomet (1981), tableau p. 57-59, ne
citent que les villages Α[.]σα, Κ[α]προνανέων et 'Ρασέων.
(7) Egger (1926), p. 101, n» 224 (Wessel, n° 53).
(8) CIL III, 9522 (Wessel, n° 55).
(9) CIL III, 9505, en note.
(10) Egger (1926), n° 217. Sur cette kômè, cf. Syria, 59 (1982), à paraître.
(11)p. 82, n° 107 (Wessel, n» 59).
(12) CIL III 2659, en note (Wessel, n° 62). 602 DENIS FEISSEL [BCH 107
Fig. 1. — Épitaphe de Palladios, fils de Beliabos (Salone, 400 p. C).
C'est dans cet ensemble que s'insère l'épitaphe d'un Syrien de Phénicie, datée
de 400 p. G., ou peut-être 405, d'après le consulat de Stilichon. Je m'efforcerai d'en
préciser le nom, le patronyme et l'ethnique. Cette inscription, conservée au musée
de Split13, a été publiée plusieurs fois avec de sensibles variantes. Découverte par
F. Bulic, parue en 1893 dans le Bullettino di archeologia e storia dalmata1*, elle fut
rééditée l'année suivante par W. Kubitschek15. Dans une note en italien intitulée
« Palladio Damasceno », le savant de Vienne donnait de l'épitaphe, avec un bref
commentaire, un texte restitué sous la forme suivante :
Αύρ (ήλιος) Πα(λλ)άδιος υίδς Βεναβου Δαμα[σκηνος
Φοινίκης ένθα κΐτε ζήσας ετη με' πισ[τεύ-
* έπαύσατο [δε ων εν Χριστώ έν ειρήνη
προ δεκατεσσάρων καλανδών Μαρ[τί-
ων υπατία Στιλιχώνος λαμπροτάτ[ου.
Ses remarques portaient toutes sur la première ligne, avec une notice sur Damas
et, surtout, sur les noms de personnes : Kubitschek reconnaissait Palladios, d'abord
mal lu Pamadios. La révision de la pierre confirme ce nom16, qui n'est pas rare en
Syrie sans être du tout propre à cette province. Le même savant ajoutait : « Le nom
du père est Βεναβου, nom sémitique, c'est-à-dire ben (fils) + abu (père) », et comparait
le Barabbas des Évangiles. Avant de revenir à ce patronyme, objet principal de notre
étude, il faut citer pour mémoire les éditions suivantes, dans l'ensemble inférieures
à celle de Kubitschek.
Le Corpus de Berlin (CIL) publia tout d'abord, d'après un estampage envoyé
par Bulic, un texte assez fautif17 : Αύρ. Παμάδιος υίος Βεναβουδάμα[ς ?] Φοινίκης κτλ. Mais
(13) J'en ai pris en 1980 une rapide copie. C'est à l'amabilité de M. Emilio Marin que j'en dois la photo
graphie, à partir de laquelle j'ai exécuté le calque de la flg. 1.
(14) F. BuLié, Bull, daim., 16 (1893), p. 161, n° 105 : Αύρ(έλιος) Παμάδιος υΐός Βεναβουδάμα, Φοινίκης
κτλ. Id., Inscriptions quae in C. R. Museo arch. Salonitano Spalati asservantur (1886-1894), p. 598, n° 1958.
Cette dernière édition est proche de celle de Kubitschek, Bulic lisant : Παλλάδας υίος Βεναβου Δαμά[σκου].
(15) W. Kubitschek, Bull, daim., 17 (1894), p. 68-69.
(16) II ne s'agit pas d'une correction : s'il est vrai que le lapicide a maladroitement accolé les deux lambdas,
le résultat ne peut être confondu avec les M très incurvés de la même inscription.
(17) CIL III, Suppl. 2 (1902), p. 2157, n° 13123, en majuscules avec la transcription citée. notes d'épigraphie chrétienne (vi) 603 1983]
les éditeurs ne tardèrent pas, dans un correctif, à adopter les lectures de Kubitschek18.
Enfin Garl Wessel, dont l'édition repose sur le CIL, préféra reléguer en note l'ethnique
restitué par Kubitschek et chercher à la fin de la première ligne une interprétation
onomastique19. Rejetant aussi en note le nom monstrueux Βεναβουδάμ qui serait suivi
de ά[πο] Φοινίκης, Wessel finit par adopter la lecture suivante : Αύρ. Πα(λλ)άδιος, υιός
Βεναβοΰ Δαμα, (ά)[πο] Φοινίκης ... Le nom Δαμας, en effet bien attesté, ne serait-il pas
celui du grand-père? Restait l'hapax Βεναβοΰ, que l'éditeur a cru expliquer ainsi :
hésitant entre Παλλάδιος υίός Άβου, et Παλλάδιος βεν Άβοΰ, le lapicide aurait par
erreur écrit : υίός βεν Άβου.
Ces conjectures laborieuses tombent devant une simple constatation, que les
éditeurs du CIL avaient déjà faite, sans pourtant retenir la bonne lecture : la pierre
ne porte par BENABOT mais, sans aucune confusion possible, ΒΕΛΙΑΒΟΥ. La persis
tance de l'erreur est d'autant plus surprenante que le nom *Bεvαβoςest sans exemple,
tandis que Βελιαβος est, depuis longtemps, bien attesté. Ce n'est cependant pas un de
ces noms sémitiques banals, susceptibles de se rencontrer dans toute la Syrie. L'invent
aire suivant montrera, au contraire, assez précisément de quell

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