Notes d un publiciste
6 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Notes d'un publiciste

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
6 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Source : numéro 15 du Bulletin communiste (première année), 24 juin 1920. L'article y avait paru sous le titre « Lénine et les reconstructeurs », précédé de l'introduction suivante : « Les reconstructeurs aiment à affirmer que de simples « malentendus » les séparent des bolcheviks. L'article de Lénine, confirmant d'ailleurs tous les écrits antérieurs de l'illustre théoricien du communisme révolutionnaire, anéantit cette audacieuse assertion. En réponse aux démarches de Longuet, Lénine réfute impitoyablement les thèses reconstructrices, avec plus de force que nous l'avons fait nous-mêmes, mais avec l'esprit qui nous guidait et en s'armant des principes que nous ne cessons de propager. L'accord est parfait entre les bolcheviks et nous ; le désaccord est total entre les bolcheviks et les reconstructeurs. Ceux-ci, qui feignaient d'en douter, ne peuvent plus l'ignorer. » Des corrections ont été apportées par la MIA à l'aide du texte russe, et du texte allemand pour la citation d'Otto Bauer. Une traduction différente figure dans le tome 30 des Œuvres (quatrième édition en langue française).

Informations

Publié par
Nombre de lectures 10
Langue Français

Extrait

Lénine :Notes d'un publiciste(1920)
Lénine
1 Notes d'un publiciste
14 février 1920
I Le citoyen Jean Longuet m'a fait parvenir une lettre dont la teneur fondamentale consiste dans les mêmes griefs 2 que ceux contenus dans son article : « Comment on trompe nos camarades russes » (Populairedu 10 janvier 1920) . Ce numéro de son journal, Longuet me l'a adressé en même temps que le manifeste du « Comité pour la reconstruction de l'Internationale ».Dans ce manifeste, deux projets de résolution sont insérés, en vue du prochain congrès du parti socialiste français qui aura lieu à Strasbourg. Il est signé, au nom du «Comité pour la reconstruction de l'Internationale »par 24 personnes: Amédée Dunois, la citoyenne Fanny Clar, Caussy, Délépine, Paul Faure, L.-O. Frossard, Eugène Frot, Gourdeau, la citoyenne Leiciague, Le Troquer, Paul Louis, Jean Longuet, Maurice Maurin, 3 Mayéras, Mouret, Mauranges, Palicot , Pécher, la citoyenne Marianne Rauze, Daniel Renoult, Servantier, Sixte-Quenin,
1 Source: numéro 15 duBulletin communiste(première année), 24 juin 1920. L'article y avait paru sous le titre « Lénine et les reconstructeurs », précédé de l'introduction suivante : « Les reconstructeurs aiment à affirmer que de simples « malentendus » les séparent des bolcheviks. L'article de Lénine, confirmant d'ailleurs tous les écrits antérieurs de l'illustre théoricien du communisme révolutionnaire, anéantit cette audacieuse assertion. En réponse aux démarches de Longuet, Lénine réfute impitoyablement les thèses reconstructrices, avec plus de force que nous l'avons fait nous-mêmes, mais avec l'esprit qui nous guidait et en s'armant des principes que nous ne cessons de propager. L'accord est parfait entre les bolcheviks et nous ; le désaccord est total entre les bolcheviks et les reconstructeurs. Ceux-ci, qui feignaient d'en douter, ne peuvent plus l'ignorer. » Des corrections ont été apportées par la MIA à l'aide du texte russe, et du texte allemand pour la citation d'Otto Bauer. Une traduction différente figure dans le tome 30 desŒuvres(quatrième édition en langue française). 2 «Le cordon sanitaire établi autour de la République russe par les dirigeants capitalistes de l'Entente n'arrête pas seulement toute transacion commerciale, il aboutit aussi à placer nos coamarades bolcheviks dans le plus étrange et le plus dantereux isolement intellectuel. D'Europe occidentale il ne leur parvient plus que des nouvelles rares et presque toujours aussi exactes et aussi loyales que celles de nos Claude Anet et de nos Naudeau sur la Russie. Mais ici ce sont certains camarades placés à « l'extrême-gauche » - ou du moins il le croient – du mouvement révolutionnaire, qui, hargneux, isolés, impuissants, s'acharnent dans une correspondance secrète, une diplomatie clandestine avec Moscou, à défigurer les choses de chez nous et à calomnier les militants qui ont le plus lutté pour la Révolution russe, qui l'ont florifiée longtemps à peu près seuls – à une époque où il y avaait plus de coups à recevoir que de compliments à récolter. C'est ce qui explique les étranges opinion qu'émettent sur les choses de France des militants russes que nous n'avons pas cessé de défendre envers et contre tous – et que nous continuerons à soutenir de toute notre énergie. C'est ce qui permet de comprendre, en particulier, les jugements iniques sur notre mouvement que contient unelettre de Lénine au citoyen Loriot, publiée ce matin par laVie Ouvrière. Pendant la plus grande partie de l'année 1918, et jusqu'en avril dernier, le gouvernement des Soviets était renseigné directement et de manière sérieuse sur les choses de France parLitvinovà Londres, par notre ami Kemerer à Paris. Et cela lui permettait de mesurer l'importance réelle du concours que nous apportions à la Révolution russe. Les radios queTchitcherinenous addressait au Populaire, lors de Prinkipo, en sont le meilleur témoignage. Depuis, Litvinov et Kemerer sont rentrés en Russie. D'autres « renseignent » Moscou. Et on va voir comment ! Il y a quelques jours, dans un radio de Lénine, publié en Italie, nous lisions avec ahurissement que ses deux organes à Paris étaient laVie Ouvrière, deMonatte, et leTitre Censuréde l'illustre Anquetil, aujourd'hui rentré dans le giron du « Bloc national » - d'où il n'était d'ailleurs jamais sorti ! Nous ne faisons pas à laVie Ouvrièrel'injure de la confondre avec cet organe plus que suspect. Après cela il ne faut plus s'étonner si nos camarades russes en arrivent à écrire cette énormité que le signataire de ces lignes a « trompé » le prolétariat le 21 juillet ; c'est à dire qu'il est sans doute un des responsables de l'échec de la manifestation alors qu'il a fait autant que quiconque – soit sans fausse modestie – pour la pré parer et la faire réussie, ce qui lui a valu plus qu'à quiconque les outrages et les menaces de toute la presse bourgeoise. Au temps où lePopulaireavait autant que leTitre Censuréla confiance du gouvernement des Soviéts, on n'eût pas fait écrire semblables sottises à notre pauvre et grand ami Lénine. Comme aux plus éminents, il lui arrive de se tromper et surtout d'être trompé. Mais, au fait, le citoyen Loriot, qui n'aime pas la diplomatie secrète, devrait bien publier la lettre à laquelle l'étrange missive de Lénine constitue une réponse ? Tout cela, d'ailleurs, ne nous empêchera pas de défendre de toute notre âme la Révolution russe et la République des Soviets – qui sont bien au-dessus de ces pauvres polémiques.
Jean Longuet »
3 Dansle numéro 19-20 (première année) duBulletin communiste(22 juillet 1920) figure la note suivante : « Reconstructeur malgré lui - Notre camarade Palicot nous signale qu'il n'a jamais signé la motion présentée par les reconstructeurs au Congrès de Strasbourg. Ceux-ci ont abusé de son nom. Lénine ayant cité les noms des signataires, dans l'article que nous avons publié (N° 15) et où il administre une sévère mais juste leçon à Longuet et aux longuettistes, Palicot tient a être mis à sa vraie place, c'est-a-dire parmi nous. »
1
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents