Notes de numismatique chypriote, VI-VIII. - article ; n°30 ; vol.6, pg 27-41
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Description

Revue numismatique - Année 1988 - Volume 6 - Numéro 30 - Pages 27-41
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1988
Nombre de lectures 27
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Olivier Masson
Michel Amandry
Notes de numismatique chypriote, VI-VIII.
In: Revue numismatique, 6e série - Tome 30, année 1988 pp. 27-41.
Citer ce document / Cite this document :
Masson Olivier, Amandry Michel. Notes de numismatique chypriote, VI-VIII. In: Revue numismatique, 6e série - Tome 30, année
1988 pp. 27-41.
doi : 10.3406/numi.1988.1916
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_1988_num_6_30_1916MASSON* et Michel AMANDRY** Olivier
NOTES DE NUMISMATIQUE CHYPRIOTE,
VI-VIII***
(PL I-IV)
Résumé. — Dans la suite de ces notes sur les monnaies chypriotes de l'époque des
rois, on revient d'abord (VI) sur les monnaies ordinairement attribuées à Paphos, avec
au droit un taureau androcéphale (dieu-fleuve) ou un taureau ; l'origine paphienne
semble toujours la plus plausible. Ensuite (VII) examen de nouveaux statères du roi
Nikodamos de Salamine. Enfin (VIII) essai de catalogue des monnaies d'argent
d'Évagoras Ier, statères et tétroboles, avec examen détaillé de signes syllabiques ou
alphabétiques fournis par certains exemplaires, en plus de la légende.
VI. Encore les monnaies de «Paphos» au dieu-fleuve
ou au taureau (O. Masson)
A. Récemment, mon attention a été attirée sur un statère
chypriote attribué à Paphos, qui fut découvert par E. Herzfeld à
Persépolis en 1933, dans un des deux dépôts de fondation de
l'Apadana1. Deux petits lots de monnaies archaïques, considérés
désormais comme des «trésors»2, figuraient dans ces dépôts; ils ont
fait l'objet d'une publication en 19573, mais, en raison du lieu de
conservation (Téhéran), ils n'ont pas pu être réexaminés.
Heureusement, les photographies prises par Herzfeld et publiées en
1957 se trouvent toujours à New York, American Numismatic
Society. Grâce à l'obligeance de Mme N. Waggoner, je suis en mesure
*** ** * Professeur Conservateur Suite de RN à l'Université 1982, au Cabinet p. 7-16. des de Paris Médailles. X-Nanterre.
1. Articles de M. Vickers, NC 1985, p. 4-5 et REG 92, 1986, p. 245-246. Nous
n'avons pas à prendre position ici sur les délicates questions de chronologie soulevées
par cet érudit.
2. IGCH, n° 1789, A (dépôt nord-est) et В (dépôt sud-est).
3. E.F. Schmidt, Persépolis II, Chicago, 1957, p. 110-114 (avec le concours de
S. P. Noe pour le catalogue) et pi. 84.
Revue numismatique, 1988, 6e série, XXX, p. 27-41. 28 OLIVIER MASSON ET MICHEL AMANDRY
de donner ici des reproductions des deux pièces chypriotes intéressant
es qui se trouvaient dans le second dépôt, celui du sud-est (pi. I, 1 et
2).
Dans l'ouvrage de E.F. Schmidt, les pièces ont été décrites par
Sydney P. Noe et ses collaborateurs. Le n° 37 ne nous retiendra pas
ici, car le lieu d'émission est inconnu : au droit, tête de lion à droite,
gueule ouverte; au revers, taureau chargeant, dans un carré creux4.
En revanche, il convient de revenir en détail sur le n° 38, le statère
attribué à Paphos, qui a été décrit de la manière suivante : au droit
«Ram or bull (?) left, head turned back», au revers «Ram's head left,
incuse square». Toutefois, cette description doit être modifiée et
précisée. Si l'on commence par le revers, le mieux préservé, on
constate qu'il n'y a pas une tête de bélier5, mais bien la tête d'aigle
tournée à gauche (ou à droite), typique pour des émissions anciennes
de Paphos, ICS 19, 20 et 21 6. En haut à gauche un motif décoratif, le
tout dans un carré creux. Quant au droit, il est malheureusement très
endommagé, avec une incision en diagonale. Cependant, on distingue
encore la silhouette d'un animal qui ne semble pas du tout être un
bélier, mais plutôt un taureau agenouillé, la tête à droite, peut-être
retournée vers la gauche; en haut à gauche, traces d'un motif
(différent de celui du droit). D'après la situation de l'animal vers la
partie inférieure de la monnaie, il est peu plausible qu'il s'agisse d'un
animal debout, ce qui est le type des émissions déjà citées, ICS 19 et
20.
La présomption que l'animal serait agenouillé est importante. En
effet, si l'on accepte cette interprétation, on obtient le «missing link»
qui relierait parfaitement la série du dieu-fleuve, attribuée depuis
longtemps à Paphos, avec le taureau agenouillé au droit et un osselet
au revers, aux émissions postérieures qui combinent le taureau debout
et l'aigle. Dans mon étude déjà ancienne sur les monnaies du dieu-
fleuve7, j'avais déjà évoqué ce problème, mais sans faire intervenir
l'exemplaire de Persépolis. J'avais seulement utilisé un argument
fragile, l'existence d'une obole de La Haye qui présente bien au revers
le profil caractéristique de la tête d'aigle à gauche, mais au droit mal
conservé un taureau peut-être analogue au dieu-fleuve, quoique
4. Pièce ainsi commentée : «This type appears to be earlier than those described in
P. Dikaios [NC 1935] p. 174-175 and PI. xvi». Ces pièces du trésor de Larnaca (1933)
viennent d'être très utilement réexaminées par Mme A. Destrooper-Georgiades,
Report Depl. Anliq. Cyprus 1984, p. 156-157 (article cité désormais : Destrooper).
5. Ce type rare existe à Salamine, ICS 324, revers (roi Évanthès), mais non à
Paphos.
6. Sur ces émissions, voir également, à propos du trésor de Larnaca,
A. Destrooper, p. 148sqq.
7. Opuscula Atheniensia (OA) 8 (1968), p. 112-116. NUMISMATIQUE CHYPRIOTE 29
difficile à reconnaître8. En dépit du mauvais état du droit, le statère
de Persépolis paraît être un document plus satisfaisant que l'obole. La
question demeure ouverte, mais l'attribution de cette série à Paphos
est toujours plausible.
B. C'est d'ailleurs l'occasion pour discuter ici des éléments
nouveaux concernant la série du dieu-fleuve, apparus après la sortie
de mon étude de 1968.
Tout d'abord, en 1969, on a publié un statère découvert en
Afghanistan et passé ensuite dans la collection de New York,
American Numismatic Society9. Je le reproduis ici (pi. I, 3).
Quelques années plus tard, un autre statère (d'origine non connue)
est entré dans la même collection (Robert F. Kelley Bequest), ici
également (pi. I, 4)10.
Ces spécimens, dont le droit est assez lisible, sont venus opportuné
ment relancer la discussion sur la légende syllabique difficile offerte
par plusieurs exemplaires11. D'ailleurs, dès 1964, A. J. Seltman avait
proposé une nouvelle lecture si-ro-mo(?)-se, mais sans discussion de
détail12; il s'agirait alors, au nominatif, d'un nom Stptofxoç qui n'est
connu que par Hérodote V, 104, pour un fils du roi Evelthon de
Salamine13.
Cette suggestion a été reprise et développée par Mme H. Troxell,
grâce aux nouveaux statères de New York. La légende est sur deux
lignes, avec deux signes en haut et deux autres en bas, en exergue : on
pourrait lire désormais (1) si-ro (2) mo-se, de droite à gauche, SipcofAoç.
En conséquence, H. Troxell a d'abord pensé que ce groupe devrait
être retiré à Paphos pour être attribué à Salamine, non pas à la date
haute du Sirômos d'Hérodote, mais sous le règne d'un homonyme
plus récent :
«Our Siromos may be a descendant or namesake of Euelthon's son, but his
place of reign (which must have been brief, attested as it is by only one or two
obverse dies) is unknown»14.
8. Agrandissement ibid., p. 113 et fig. 1; noter que chez Babelon, Traité II. 1,
p. 607 sq., n° 959 bis, le dessin est beaucoup trop retouché.
9. H. A. Troxell, W.F. Spengler, ANSMN 15, 1969, p. 1 sqq., notamment p. 6
(n° 18), 12-14 et pi. II.
10. H. A. N.M. Waggoner, 23, 1978, p. 31-33, n° 41 et pi. 5.
11. Un statère de Paris, n° 743 (ex-Luynes) est anépigraphe et montre un autre coin,
motif en bas (ankh) et probablement en haut (peu distinct).
12. NC 1964, p. 78. L'auteur ne cite en référence que BMC Cyprus, pi. VII, 1-3
(Londres) et pi. XXI, 1-2 (Paris, note précédente et ex-Weber, maintenant à New
York). Je crois donc que sa lecture repose tacitement sur un tétrobole de Londres
publié dans NC 1926, pi. VI, 14 (voir plus loin).
13. Voir pl

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