Notes sur l épigraphie et l histoire de Rhodes - article ; n°1 ; vol.17, pg 52-69
19 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Notes sur l'épigraphie et l'histoire de Rhodes - article ; n°1 ; vol.17, pg 52-69

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
19 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1893 - Volume 17 - Numéro 1 - Pages 52-69
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1893
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Maurice Holleaux
Notes sur l'épigraphie et l'histoire de Rhodes
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 17, 1893. pp. 52-69.
Citer ce document / Cite this document :
Holleaux Maurice. Notes sur l'épigraphie et l'histoire de Rhodes. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 17, 1893.
pp. 52-69.
doi : 10.3406/bch.1893.3725
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1893_num_17_1_3725NOTES SUR L'ÉPïGRAPHIE ET L'HISTOIRE
DE RHODES
Tout récemment, M. Diamantaras a publié sans comment
tàirë, dans le Bulletin (1), deux documents épigratthiques qtii
appellent quelques explications :
(1) Έπικρατίδας Άναξικράτευς \ίπιστατήσα<;\γ.<ΰ τοΐ [ άυστ^ατεύ-
σάμενοι f [Δ]ιοσκόροι<;.
(Η) ασίλων(?) Έξα[κ]-[6στιωνος [ Λέλιος (?) επιστη-ΙτήσαςΙ^Ι),
L'éditeur a trouvé ces deux inscriptions dans l'île de Mé-
gisté (Casiellorizo), parmi les ruines de l'acropole antique.
IJans une chapelle de la même île, Ludwig Ross avait autre
fois copié une dédicace analogue :
(III) ΎΕπίατάται [ Αΐσχίνας[ Διάνδρου, | Τιαόστρα.τθς | Εύκράτ6υς|
Άπόλλωνι} Μεγιστ6ΐ(3).
Il paraît évident que, dans ces trois textes, il est fait riien-
tion de fonctionnaires du même ordre, désignés ici et là par
te môme titre (Πτηστάτχ'.. Si Ton se rappelle à présent que
l'île de Mégisté a fait partie, au moins durant très longtemps
et peut-être à toute époque, des possessions rhodiennes(4), ori
admettra volontiers que les Ιπίστάται dont il s'agit ici étaient
(tji BCÎf, XVI, p. 304-305.
(2) La lecture de ce texte minspire,, je l'avoue, quelques doules. L'éditeur
n'explique pas très clairement si l'inscription est complète ou fragmentaire.
On ne voit guère comment Γσ, à la première ligne, peut avoir la formé ci
rculaire fc, tie même CBJ, tandis qu'il s'écrit σ au trois suivantes. Enfin ces
deux noms — ασίλων et ΛΑιος paraîtront justement suspects. L'inscription
peut dater de l'époque romaine.
(S) Fteltenika (Halle, 1846), p, 67, n° f0\
(4) Le Périple du Ps.-Skylax (1Θ0) montre que, vers le· Bifffea dô ÎVa
Me**iste~ dépendait déjà de Rhodes. D'autre pari, rien absolument ne siècle,
permet de croire que les Rhodiens aient perdu l'île en 167, quand les .R
omains leur enlevèrent la Lycie. SUR L'ÉPIGRàpiflE ET L'HISTOIRE DE RHODES ' 53 NOTES
fonctionnaires de l'État rhodien(l). L'examen des formes
dialectales en usage dans les deux inscriptions (I) et (III) ne
peut assurément que fortifier cette conjecture.
Ce qui lui donne pleine confirmation, c'est la découverte,
dans d'autres contrées soumises à Rhodes, d'inscriptions grar
vées en l'honneur d'«épistates rhodiens».
MM. Cousin et Deschamps ont publié en 1386 la dédicace
suivante, découverte par eux à Mughla^)'.
Έπ' ιερε'ως Χρυσάορος, {άρχοντες )Φανόστρατος 'Ηφαιστίων(IV)
ος Ταβηνός, |Λεων Άριστε'ου του Στράτωνος Λωμεύς, | Μυωνίδης
Διονυσίου Μοβωλλεύς,[καί γρα^ΐλατευς j Μύρ[Αηξ. Διονυσίου Μοβωλ-
λεύς·(άγορανο'[/.οι|Δρακοντίδης 'Αρτεμιδώρου Ταβηνός,|Φάϋλλος Με
νάνδρου Λω{Λεύς,{Φάϋλλος Διονυσίου Μνιεσύτης J ύπερ Σωσικράτευς
Σωσινίκου γ Ροδιού, rov έπιοτάχου, εύνοίας|και δικαιοσύνης ένεκεν της]
εις αυτούς. (Θεοΐς.
Les archontes, le secrétaire, les agoranomes énupiérés dans
cette dédicace sont les magistrats du κο·.νον Ταρρανών (3).. L'ins
cription date assurément du temps où la Carie était annexée
à l'empire continental des Rhodiens, c'est-à-dire de la période
comprise entre 189 et 167(4).
M1VI. Cousin et Deschamps ont encore trouvé à Panamara
{Bayaka). parmi les ruines du sanctuaire consacré à Zeus Pa-
namaros, l'inscription reproduite ici sous le n° V. Ils me l'ont
gracieusement communiquée et veulent bien m'autoriser, avec
une obligeance dont je ne saurais trop les remercier, à la citer
dès aujourd'hui.
(V) Stèle en marbre blanc, surmontée d'un fronton: acro-
(!) Ross (Hellenika,p. 67) suppose que {.les deux épistales de l'inscription
(III) sont les administrateurs du temple d'Apollon Mégisteus. Il est superflu
de discuter cette opinion, médiocrement yraisemblable en elle-même, et
certainement démentie par la comparaison avec l'inscription (I).
(2) B0H% Χ, ρ 488, n° ?. Cf. ibid., p. 486, n° i.
(3) Cf. Cousin et Deschamps, BCI1, X, p. 487 et suiv.;Mommsen, Hermes,
XXVI, p. U7.
(4) MM. Cousin et Deschamps pensent que les Tarmiani n'étaient pas en
core sujets de Rhodes, mais seulement ses protégés à l'époque où fut gravée
l'inscription. Il m'est impossible d'admettre cette opinion, qui ne s'appuie
sur aucun argument précis. 54 NOTES SUR L'ÉPÏGRAPHIE
tères aux deux angles; feuillages et rinceaux dans le champ
du tympan; fleuron dressé sous le sommet du fronton. Hauteur
de la partie inscrite: 0m-36; hauteur du fronton: 0m*12; lar
geur de la stèle: 0m*41. Lettres petites et ornées; gravure él
égante et fine ; les caractères des deux dernières lignes sont plus
petits que ceux des lignes précédentes.
ΕΡΙΕΡΕΩΣΑΡΧΙΔΑΜοΥΔΑΛΙοΥ
ΑΜΦΙ ΚΑΔίΕΚΛΗΣΙΑΣΚΥΡΙΑΣΓΕΝο
ΜΕΝ ΗΣΕΔοΞΕΡΑΝΑΜΕΡΕΠΝΤΛΙ
ΚοίΝΩΙΙΕΡοΚΛΗΣΦΑΝίοΥΕΙΠΕΝΕΡΕΙ
5 Δ Η Ρ off Κ ^«ΙΜβΣ§Λ \ Μ » Χ » υ β [martelé]
ΚΑΘΥοΟΕΣΙΑΝΔΕΝΙΚοφΑΝΕΥΣΡοΔΙοΣ
ΑΡοΣΣΤΑΛΕΙΣΕΡίΣΤΑΤΗΣΥΡοΤοΥ
ΔΗΜΟΥΤΟΥΡΟΔΙΩΝΤΗΣΤΕΦΥΛΑΚΗΣΤΟΥ
ΧΠΡΙοΥΚΑΛηΣΚΑΙΣΥΝΦΕΡοΝΤίΙΣΡΡοΕΣ
10 ΣΤΗΤοΥΣΤΕΔΙ ΑΦΕΡοΜΕΝοΥΣΤΠΝ ΡοΛΙ
> . . ΝΤοΥΣΜΕΝΣΥΝΛΥΠΝΤοΥΣΔΕΔΙΑ
. . . .ΠΝΚΑΤΑΤοΔΙ ΚΑΙοΝ ΕΥΔοΚοΥΝΤΑΣ
ΣΤΕΤοΥΣΘΕοΥΣΕΥΣΕΒΠΣΚΑΙο
ΑΤΕΛΕΙ ΕΝΤΕΤοΙΣΑΛ
15 ΚοίΝΗΡΑΣΙΚΑ ·
Έπ' ιερέως Άρχιδάαου, Δαλίου
ά{Λ<ρικάδι, Ικλησίας (sic) κυρίας γενο
μένης, εδοξε Πανα(Λαρέων τώι
κοινώι, 'Ιεροκλής Φανίου είπεν' επει-
5 δη <(Πο Διμόχου (martelé))
καθ' ύοθεσίαν δε Νικοφάνευς 'Ρόδιος,
απο<ϊσταΜις (sic) ixtCTaz'/c νπο τον
όήμον του 'Ροαίων, της τε φυλακής του
χωρίου καλώς και συμφερόντως προέσ-
10 στη (sic), τους τε διαφερομένους τών πολι-
[τώ]ν, τους |χεν συνλύων, τους δε δια-
[κρίν]ων, κατά το δίκαιον εύδοκουντας
[κατέστησεν, πρό]ς τε τους θεούς εύσεβώς και ό- ET L'HISTOIRE v DE RHODES 55
[σίως διακείμενος διατελεί, έ'ν ts τοις άλ-
15 [λοις γρίίχς παρέχεται και] κοινή πασι κα- ·
[î ιδία τοις δεομένοις των πολιτών κτλ.
Le décret a été voté par le κοινον Παναμαρε'ων, probablement
vers le début du second siècle avant notre ère: il me paraît
vraisemblable que le nom de l'épistate fut martelé, quand le
pays de Stratonicée eut réussi, en 166, à s'affranchir de la
domination rhodienne(i).
On rapprochera naturellement des inscriptions précédentes
le décret de Syros que F. Duemmler a. transcrit dans4'île de
Milos(2).
(VI) Έδοξεν τήι βουληι και τώι δημωι* Θεόκριτος Θεόκριτου j
Νχζιτης εφοδον άπογραψάμενος ί%\ τημ βουλην είπεν| επειδή εψηφί-
σατο ό δήμος εν τώι παρεληλυθότι | σ[υνεδρ]ίωι περί επιστάτον και ει-
λετο πρεσβευτας | εις 'Ρόδον τους αίτησαμένους, δτε δήμος δ 'Ροδίων|
εν πασιν ων και τοις προτέροις εύεργετήμασιν είς|τον ήμε'τερον δηαον
αυτόν εκτεν95 κα! φιλόδοξον | καθεστακώς, έφρόντισεν καΐ το'τε όπως
λάβωαεν | \επιστάτ\ην άξιον αύτου τε και της ημετέρας πόλεω-|[ς
δοκι]αάσας άνδρα καλογκάγαθον Όχίδαν | [ος κα]ί παραγε-
νηθείς είς τηα πόλη/ { [ πασαν ε]πόησατο σπουδην και |[φιλοτι-
μίαν όπως άν λυσας πάν]τα και συναγαγών | [πάντας τους διαφερομέ-
νους] τά τε άρχεϊα κατασ[τησ£ΐε] κτλ.
Comme M. Ε. Sonne l'a fait observer avec raison, dans le
temps où fut voté ce décret, l'île de Syros était certainement
indépendante de Rhodes ; mais il est clair que le gouverne
ment rhodien exerçait alors sur le peuple de Syros,. soumis à
son influence, une sorte de protectorat moral (3).
Dans la langue politique des Grecs, peu de termes, on le
sait, ont un sens plus élastique et plus variable que le mot
(1) Polyb., XXX, 19, 3.
(2) Alh. tiitlh., XI, p. 115. Cf. Swoboda, ibid., p. 447 et Griech. Volks-
beschl., p. 78; E. Sonne, De arbitns etc., p. 75, n° CXXXI. J'ai adopté pou,r
les dernières lignes que j'ai reproduites les restitutions de Sonne.
(3) Je ne sais trop pourquoi Sonne (ibid., p 76) veut que le décret ait été
rendu entre 18y et 167; aucun indice ne permet de poser ici des limites
chronologiques aussi rigoureusement précises. NOTES SUR 56
επιστάτης. Toutefois on peut observer qu'à l'époque hellénis
tique et dans les Etats fondés

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents