Nouvelles découvertes de monnaies gauloises à Villeneuve-Saint-Germain (Aisne).  - article ; n°24 ; vol.6, pg 27-56
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Description

Revue numismatique - Année 1982 - Volume 6 - Numéro 24 - Pages 27-56
30 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1982
Nombre de lectures 51
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jean Debord
Nouvelles découvertes de monnaies gauloises à Villeneuve-
Saint-Germain (Aisne).
In: Revue numismatique, 6e série - Tome 24, année 1982 pp. 27-56.
Citer ce document / Cite this document :
Debord Jean. Nouvelles découvertes de monnaies gauloises à Villeneuve-Saint-Germain (Aisne). In: Revue numismatique, 6e
série - Tome 24, année 1982 pp. 27-56.
doi : 10.3406/numi.1982.1824
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_1982_num_6_24_1824Jean DEBORD
NOUVELLES DÉCOUVERTES
DE MONNAIES GAULOISES
A VILLENEUVE-SAINT-GERMAIN (AISNE)
LA CAMPAGNE DE FOUILLES 1981
PL I-III
I. Introduction
Important habitat au cœur de la Cité des Suessiones (fig. 1),
le site antique de Villeneuve-Saint-Germain a déjà livré des
documents numismatiques importants dont il a été rendu compte
dans plusieurs publications (Debord, 1978, 1979 et 1980). Les
fouilles effectuées durant l'été 1981 devaient à nouveau se révéler
d'une importance exceptionnelle, livrant un grand nombre de
monnaies parmi lesquelles des espèces rares ou inédites et permet
tant de mettre en évidence un monnayage tardif en argent,
vraisemblablement d'origine locale.
II. La campagne de fouilles 1981
Elle a porté sur une superficie de mille mètres carrés, mettant
au jour les traces de deux fossés (F 2 et F 3), de dix sept fosses
(fig. 2) et livrant les cent soixante quatorze monnaies qui font
l'objet de la présente étude.
F 2 semble marquer la limite du quartier artisanal où se
trouvaient les ateliers de bronziers et les ateliers monétaires dont
les fouilles de 1977 avaient montré l'existence. En effet, dans la
zone située à l'ouest, explorée au cours des années précédentes,
la densité des structures était beaucoup plus forte que dans la
partie située à l'est. Ce fossé était bordé, de part et d'autre, par 28 JEAN DEBORD
Fig. 1.
deux rangées de poteaux : l'une implantée juste en bordure,
à l'intérieur, l'autre étant située à deux mètres environ à l'exté
rieur. Les poteaux, d'un diamètre moyen de 25/30 centimètres,
se faisaient face. Leur espacement dans chaque rangée était de
2,40 mètres environ. Il était interrompu à la partie sud du décapage,
interruption correspondant probablement à une entrée. En outre,
il était recoupé, à cet endroit, par une vaste fosse. Cette fosse et
le fossé lui-même ont servi de dépotoir aux ateliers de bronziers
et aux ateliers monétaires, livrant à eux seuls cent trente six
monnaies, ainsi que des fragments de creusets, des fragments de
parois vitrifiées, des scories, des déchets de bronze, etc. Cette
partie sud a été fouillée intégralement sur une quinzaine de mètres
et l'étude de la répartition des monnaies dans ce secteur montre
une densité plus forte du côté ouest, où elles apparaissent à un
niveau plus élevé (fig. 3, tableaux 1 et 2), ce qui confirme bien la
situation des ateliers dans cette direction. De plus, les mêmes
types se retrouvent à tous les niveaux, ce qui montre un comblement
rapide et homogène. о
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I > I 32 JEAN DEBORD
III. Les monnaies
— 3.1. — Un monnayage tardif en argent attributable aux
Suessiones. Ce se compose de quatre types, à
savoir :
. 31-1. Les monnaies « au bige » — pi. I, 1-8.
Nous avons publié, en 1980 (Debord, 1980, p. 41 à 44), une
très belle monnaie inédite, en argent, présentant au droit une
tête à droite précédée d'une légende incomplète et, au revers,
un bige galopant à gauche. Simone Scheers nous avait alors signalé
l'existence d'une monnaie d'un type approchant, visible au musée
des Beaux- Arts de Lyon. La découverte, en 1981, de six nouveaux
exemplaires au même type, présentant quelques variantes, montre
que nous avons affaire à un même ensemble dont sept exemplaires
sont issus de Villeneuve-Saint-Germain, l'origine de celui de Lyon
n'étant pas connue :
1) exemplaire de Lyon (n° provisoire : 300) — pi. 1,1 — poids :
1.51 g.
Le droit présente une tête à droite avec l'œil en amande vu
de face. Le menton est proéminent. De la chevelure, en partie
hors flan, on ne voit qu'une série de globules encadrant le visage
et le départ d'une série de tresses. Devant la face, trois annelets
centrés semblent s'échapper de la bouche. Une légende, débutant
au niveau du menton, peut se lire BRICCI (ou DRICCI ?).
Le revers est fruste et une partie est en dehors du flan. On
y voit un bige galopant à gauche dont un seul cheval est visible
en entier alors que du second n'apparaissent que les jambes
postérieures. Sous le cheval se trouve un annelet centré. Il n'y a
aucune trace de légende sur cette face;
2) exemplaire de Villeneuve-Saint-Germain, 1979 — struc
ture 305 — pi. 1,2 — poids : 1,860 g (et non 1,85 g comme il a été
indiqué par erreur dans la publication).
Il s'agit de l'exemplaire que nous avons publié. Nous ne
reprendrons donc pas en détail la description de cette monnaie.
Nous avions lu « О RI Cl » la légende qui se développe devant le
visage (pied des lettres centrifuges), le R n'étant pas certain.
Or, si l'on effectue la lecture en considérant que le pied des lettres
est centripète, on obtient le début de légende : « Dl... » et il y a GAULOISES DE VILLENEUVE-SAINT-GERMAIN 33 MONNAIES
lieu, dans ce cas, de considérer comme étant des annelets ce que
nous avions interprété comme un « О » et la partie supérieure
d'un « R ». Cette nouvelle interprétation est plausible à la lumière
des découvertes effectuées en 1981. Il est apparu, en effet, d'une
part, que les annelets situés devant le visage existent sur presque
tous les exemplaires, d'autre part, que l'une des pièces (ci-après, 6)
porte au revers la légende « DISILL (A) » — pied des lettres centri
pète — dont la graphie du « D » est très proche de celle du « D »
de la présente pièce dans le cas de cette nouvelle lecture. Au revers,
parfaitement conservé, aucune trace de légende n'est visible;
3) exemplaire de Villeneuve-Saint-Germain, 1981, fossé F 2,
sondage Cl — pi. 1,3 — poids : 1,740 g.
Cette monnaie est en bas argent, à patine verdâtre. Le droit
est très proche de celui de l'exemplaire de Lyon et semble être
de même coin. De la légende « (B) RICCI » on ne voit pas la première
lettre qui est située hors flan. Le revers est parfaitement conservé
et les têtes des deux chevaux sont bien visibles. Au-dessus du bige,
on voit la partie inférieure des lettres d'une légende;
4) exemplaire de Villeneuve-Saint-Germain, 1981, fossé F 2,
sondage Cl — pi. I, 4 — poids : 1,890 g.
Au droit, qui est usé, le visage semble traité de façon sommaire.
L'œil et la chevelure sont simplement esquissés. La légende
n'apparaît pas. Au contraire, le bige du revers est d'excellente
facture. Le deuxième cheval n'apparaît que par ses jambes
postérieures. En haut du flan, au lieu d'une légende on trouve
deux signes énigmatiques :/>>-. L'annelet centré qui apparaît
normalement à cet endroit est reporté au-dessus de la queue;
5) exemplaire de Villeneuve-Saint-Germain, 1981, fossé F 2,
sondage С 2 — pi. I, 5 — poids : 1,840 g.
Le droit est légèrement usé. Quoique schématique, le visage
est assez finement traité, notamment la chevelure. Devant la face
apparaissent des annelets situés en partie hors du flan qui était
trop lourd et qui a été largement rogné pour le ramener au poids
approximatif des deniers gaulois. En conséquence, la légende,
si elle existait, n'apparaît pas. Pour la même raison, la tête du
deuxième cheval n'est pas visibl

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