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Pau: apprendre
à vivre ensemble
Qui est Marie-Madeleine ?
Que lire cet été ?
avec le Carève
Mensuel protestant du Sud-Ouest
juillet, août, septembre 2006

214 - 3,50
€ Éditorial
Ensemble
Mensuel protestant
du Sud-Ouest
Téléphone & Télécopie
04 67 27 00 42
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Journal Ensemble
53, Plan de l’Arnel
34970 Lattes-Maurin
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(abonnement d'essai gratuit de La gloire des corps de gloire
3 mois sur simple demande)
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non-voyants sur demande.
Soutien : 48 €, Étranger : 46 €
• Pour les abonnés de la Région Sud- “Le corps” : tel est le sujet du dossier de corps, parce qu’il manifeste en réalité ce
Ouest, le montant de l'abonnement est à l’été. Nous, réformés, nous avons du mal qu’est le corps humain : le lieu par excel-
régler à l'ordre de «La Voix Protestante»
avec nos corps. La plupart des membres de lence où Dieu se montre, où il agit et où ilen début d'année civile au correspondant
nos Églises, pasteur compris, éprouvent veut surmonter le péché, la mort et lelocal (se reporter à la rubrique «Églises
locales» à l’en-tête de chaque paroisse). une certaine gêne à frapper dans leurs néant” (J.-L. Leuba, p. 121). En lui, le
Merci de signaler à votre correspondant mains pour accompagner leur louange. Ils corps humain a accueilli et manifesté la
tout retard de livraison excédant 4 jours. sont souvent choqués lorsque des jeunes gloire de Dieu. Prémices pour nos ...
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Pau
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Que
lire cet été ? avec le Carève
Ensemble Mensuel protestant du Sud-Ouest Téléphone & Télécopie 04 67 27 00 42 Pour nous écrire Journal Ensemble 53, Plan de l’Arnel 34970 Lattes-Maurin Adresse Internet ensemble.albrecht@wanadoo.fr Abonnements Abonnements (10 Nos) : 35(abonnement d'essai gratuit de 3 mois sur simple demande) Version sur cassette pour non-voyants sur demande. Soutien : 48,Étranger : 46• Pour les abonnés de la Région Sud-Ouest, le montant de l'abonnement est à régler à l'ordre de «La Voix Protestante» en début d'année civile au correspondant local (se reporter à la rubrique «Églises locales» à l’en-tête de chaque paroisse). Merci de signaler à votre correspondant tout retard de livraison excédant 4 jours. Rédaction Richard Bennahmias (Informateur régional - Rédacteur en chef) Serge Guilmin Danielle Morel-Vergniol Alain Pélissier Christophe Jacon Secrétaire de la rédaction Claudine Albrecht Maquette A3D Image Publicité / Annonces Publicité : Tarifs sur demande Annonces : 3,5 Euros la ligne de 38 à 40 signes Demandes d’emploi : insertion gratuite Ensemble Mensuel protestant du sud-ouest édité par l’association «La voix protestante» Dépôt légal : à parution.
Éditoria
La gloire des corps de gloire
“Le corps” : tel est le sujet du dossier de l’été. Nous, réformés, nous avons du mal avec nos corps. La plupart des membres de nos Églises, pasteur compris, éprouvent une certaine gêne à frapper dans leurs mains pour accompagner leur louange. Ils sont souvent choqués lorsque des jeunes expriment leur adoration en dansant pen-dant le culte dominical. Cette gêne du corps est un des nombreux héritages du puritanisme. Mais cette gêne vis-à-vis du corps est-elle justifiée ? Pas sûr ! Est-elle fidèle à nos convictions protestantes ? Pas sûr non plus ! Est-elle fondée biblique-ment ? Certainement pas ! L’Ancien Testament a trois termes pour parler du corps : basar (chair), lêb (cœur) et néphesch (esprit). Trois termes mais qui ne peuvent être séparés. L’homme apparaît dans la bible comme une unité. “L’homme n’a pas un corps, dans la pers-pective biblique, mais il est un corps” (J.-L. Leuba, Reflets de l’épiphanie…, p. 117). Il est un corps tendu vers un autre corps : celui de Dieu. Ces deux corps s'entremê-lent. Ils sont appelés à faire corps. Le corps de l’homme “est destiné à être l’expression même de la vie de Dieu au-dehors de lui-même” (J.-L. Leuba, p. 119). Il est destiné à être image de Dieu. C’est sans doute la raison qui a conduit M. Luther à revalo-riser le corps. Il aimait à rappeler, face à une Église catholique qui le dévalorisait, Directeur de la publication : Jean-Pierre Pairbeepluhantau comrud a.p3  , dst eps euDie iwlloG( L ,reztle or cueq.7) CCP : 2692-66 X Toulouses Imprimé par «Les Parchemins du Midi»Le corps image de Dieu ce fut Jésus ! Lui 18, rue Bourrassol - 31300 Toulouse qui est venu planter sa tente parmi nous. Le Verbe s’est fait chair nous dit l’évangile de Jean. “Le Christ est [ainsi] la gloire du page2Ensemble n° 214 - juillet, août, septembre 2006
l
corps, parce qu’il manifeste en réalité ce qu’est le corps humain : le lieu par excel-lence où Dieu se montre, où il agit et où il veut surmonter le péché, la mort et le néant” (J.-L. Leuba, p. 121). En lui, le corps humain a accueilli et manifesté la gloire de Dieu. Prémices pour nos corps. Ils sont glorieux car habités par la gloire de Dieu. L’apôtre Paul le dit : “nous tous, le visage dévoilé, nous qui contemplons et reflétons comme un miroir la gloire du Sei-gneur, nous sommes métamorphosés en cette même image” (2 Co 3,18 – traduc-tion personnelle). Ainsi, nos corps glo-rieux sont appelés à glorifier Dieu. “Glorifiez Dieu par vos corps”, dit Paul (1 Co 6,20) ! Mais pour cela il faut pouvoir accepter son corps. Et c’est une des plus grandes diffi-cultés de nos concitoyens. Les publicités, montrant ou non la nudité de la femme et de l’homme, tendent, comme le disait poé-tiquement A. Souchon, à nous “Claudia-Schiffériser” ou à nous “BratPittiser”. Au fond, ces messages publicitaires condui-sent à nous “at-hommiser”. À leurs échos, les hommes se perdent à eux-mêmes. Cela est tellement vrai que les boulimiques ou anorexiques sont de plus en plus nom-breux (cf. les témoignages de ce dossier). Tout comme les hommes souffrant d’obé-sité. Si, au temps de Rubens, le corps d’une femme bien en chair était le signe d’une opulence certaine, ce n’est plus le cas. C’est même le contraire. L’obésité, dans nos sociétés, est bien plus un avatar de la pauvreté que de la richesse. C’est pour cela qu’elle touche de plus en plus de monde. Les aliments les plus gras, la “bouffe” la
par Christophe Jacon plus mauvaise, sur le plan sanitaire bien sûr, sont aussi ceux qui sont les plus abor-dables financièrement. Les personnes affaiblies matériellement et socialement sont, du coup, par l’alimentation, fragili-sées psychologiquement. Là encore, elles ont du mal à accepter leur corps. C’est aussi le cas de toutes les femmes, mais aussi de tous les hommes, qui recourent à la chirurgie esthétique. Sans aller jusqu’à l’opération, les crèmes “miracles” pour maigrir, les pommades “miracles” pour se débarrasser des rides indésirables cachent, outre une peur de vieillir évi-dente, une profonde difficulté à accepter son corps. Dans ce contexte, la glorification du corps par Dieu en Jésus-Christ est un message de libération. La foi au Christ “venu en Chair” (1 Jn 4,2) permet de transcender les per-ceptions sociétales du corps. Hier, aujour-d’hui et demain notre corps, nous en avons la certitude, est glorifié par Dieu. Quel qu’il soit. Avec ses bourrelets d’amour, ses rides, ses crevasses et ses défauts. Notre corps est habité par Dieu : c’est un corps de gloire. Ce message, il nous faut le proclamer aujourd’hui à nos concitoyens qui sont prisonniers par les normes “corporelles” qu’émet la société.  Il nous faut le proclamer et les aider à vivre de cette vérité. Et il nous faut surtout com-battre tout ce qui peut avilir le corps : les comportements, les idées, les économies et les systèmes politiques ou sociaux. C’est dans ces combats que nous glorifierons Dieu par nos corps.
oSmmaire
Ensemble n°214 - juillet, août, septembre 2006 4Bible et Foi Alexandre Vinet : pas de liberté de croire sans liberté de douter 6Va Savoir… … qui est Marie-Madeleine ? 8C’était bien ! Visite surprise de Castres à Agen Sarlat sous un angle différent Vivre ensemble Quand les poules voyagent… Une maladie spirituelle ? Le défi de la tolérance et du respect Un conte biblique : Ruth Inauguration du Temple de nérac 15Région Accueillez-vous les uns les autres Petite histoire Infos du Conseil régional Bienvenue dans le Sud-Ouest 18Bible, Radio 19Rendez-vous de l’été 23Informations locales 45Le corps Pour un corps de parole Le corps n’est-il pas plus que le corps ? Christianisme et naturisme Glorifiez donc Dieu par votre corps Comment me perçois-je au milieu des autres ? Habeas corpus Ceux qui ne s’exposent pas 52De France et d’ailleurs FEP : un nouveau secrétaire général Cet été ? Disponible, naturellement ! Brèves 55Spectacles Baladins : moi, ça me rappelle quelqu’un Un été à Albi : Les chercheurs de Dieu 57Lire, Voir, Entendre 61Courrier 62Recette, Jeux, Billet
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Bible et Foi Alexandre Vinet (1797-1847) Pas de liberté de croire sans liberté de douter L’inventeur du multitudinisme réformé francophone.
Malgré l’influence considérable qu’elle a exercée sur la pensée théologique européenne francophone et même au-delà, l’œuvre d’Alexandre Vinet passe régulièrement par une sorte de “purgatoire” de l’oubli. Comme le dit l’historien du protestantisme Émile Guillaume Léonard, la vie de ce pasteur fut celle, “modeste et paisible, du professeur d’une petite université, dans une petite ville, sans autres épisodes notables que les remous locaux, politiques et ecclésiastiques”.
N 1ené uO à 797sèrp yhcLaus de dansannef mau enp orlielelA,dnaxtsetetnaev dt in Vreetinnas àivgn t professeur au Paedagogium de Bâle et fut consacré en 1819 après de brèves études théologiques au ministère pastoral, avant, quelques années plus tard, de devenir pro-fesseur à l’Université de cette même ville. Sa notoriété grandissante et ses prises de position en faveur du Réveil, incitèrent ses amis français à lui demander à plusieurs reprises de venir enseigner à la Faculté de théologie de Montauban, mais il refusa toujours de quitter la Suisse. Nommé en 1837 à la chaire de théologie pratique à l’Université de Lausanne, il connut un grand succès local, auquel Sainte-Beuve donna quelques échos parisiens. Enfin, vers la fin de sa vie, il fut mêlé aux remous qui accompagnèrent la formation de l’É-glise libre dans le canton de Vaud (1845-1847), avant de mourir, le 4 mai 1847. Pour présenter l’œuvre et la personnalité d’A. Vinet, certains de ses biographes ont parlé d’un “Kierkegaard suisse”(1), parce  que, comme ce dernier, il s’opposait au philosophe allemand Hegel en prenant la défense de l’individu ; d’autres d’un “Pascal protestant”, en mémoire du texte que Vinet a consacré à ce penseur tour-menté et austère ; ou encore d’un “Schleiermacher réformé de langue fran-çaise” par son rattachement possible à la “théologie de la conciliation”… Dans la chapelle de Mansfield College qui retrace l’histoire de l’Église, Vinet figure même en pied sur un vitrail (d’environ 2,40 m) de la fenêtre consacrée aux “Non Conformists historical”, en compagnie notamment de Friedrich Schleiermacher et de John Brown, au titre de “Renewer of French-Speaking Protestantism(2)” !
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Mission et rassemblement Un mot, donc, sur l’inventeur du multitudi-nisme réformé francophone (voir l’Ency-clopédie du Protestantisme). L’année 1847 fut marquée conjointement par la mort de Vinet et la naissance de l’Église libre du canton de Vaud – qui fusionna presque “naturellement” de nouveau avec l’Église Évangélique Réformée Vaudoise en 1966. Participant à l’élaboration de la confession de foi qui devait servir de drapeau à cette Église du 19esiècle, Vinet résumait en trois principes sa conception de l’Église : la libre accession du public, l’indépendance par rapport au pouvoir politique, la participa-tion des laïcs au gouvernement de l’Église. En d’autres termes : le multitudinisme, donc, la situation prophétique de l’Église dans la société civile, et la laïcisation des corps ecclésiastiques. Ces trois principes résument le multitudi-nisme tel que le concevait Vinet. Le terme a une connotation nettement missionnaire ; il décrit aussi bien le mouvement de Jésus vers les foules sans berger que l’accueil qu’il réserve à quiconque demande accès à “l’asile de recueillement et de paix . Double projet, de mission et de rassemble-ment ; on comprend dès lors l’exclamation surprenante de Vinet : “L’Église est propre-ment l’Évangile sur la terre, Jésus-Christ parmi les hommes, l’Esprit-Saint gouver-nant et liant les fidèles”. Ou encore la solennité trinitaire de ces paroles qui semble bien indiquer que nous sommes aux fondements de son idée : il y a une Église ici-bas parce qu’il y a une mission de Dieu envers tout homme : “L’Église chré-tienne est un missionnaire. Les formes dont elle s’est laissée revêtir peu à peu, ont, je l’avoue, obscurci ce beau caractère ; il subsiste néanmoins et les siècles, en se succédant, le lui laisseront tout entier. Mais si jamais il a dû ressortir avec force, assu-rément c’est aujourd’hui. Même dans sa paroisse un vrai pasteur est missionnaire ; mais cela ne suffit pas : l’esprit de mission, je dis de mission de l’intérieur, doit être plus que jamais l’esprit de l’Église” .
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Gonzalez
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Va savoir…
…qui est Marie-Madeleine ? À l’occasion de la sortie du film tu eut-être Da vinci code,aarlsepr’ amais existé eMnatreien-dMu aicdi eloeui nlàe . p deMmaai sjne nelei-Madrdagelia eaMeid M rael bst ee,ll ea, Mieux : tu as peut-être assisté àet bien mentionnée par les écrits du discussion, enf ée uNouveau Testament. Cette femme était issue uneptiqlamm ode Magdala, un petit village palestinien. C’est sce ue, entre tes parentspour cela que l’évangile de Luc l’appelle la au sujet d’une femmemagdelène (Luc 24,10. La ressemblance prostituée, Marie-Madeleine,phonétique avec “Madeleine” est impor-que Jésus aurait aimée.tante). Un peu comme on dirait aujourd’hui  Mais tu n’as pas osé lesZidane, le marseillais. Cette femme était pos-interrompre pour leursédée par sept démons dont elle a été déli-demander qui était la femmevrée par Jésus (Marc 16,9 ; Luc 8,2) en même temps que Jeanne et Suzanne. À cause dont ils parlaient.libération, Marie n’a eu de cesse dede cette Et heureusement !suivre Jésus. Elle l’a accompagné, de façon Car ils auraient été biendiscrète, jusqu’au bout, jusqu’à la croix alors incapables de te répondre.même que tous les autres, Pierre compris, Comme je le suis moi-même.l’avaient abandonné voire renié (Matthieu 27,56 ; Marc 15,40 ; Luc 23,27 elle n’est tou-nÀ leax ivsétrei tpéa, s.M arie-Madeleinetefois pas explicitement nommée et Jean 19,25). Elle fut très affectée par sa mort. Les Elle n a jamais existé.textes nous disent qu’elle resta au pied de la tombe où un certain Joseph d’Arimathée avait enterré Jésus (Matthieu 27,61 ; Marc 15,47). Sa tristesse infinie l’a conduite à être la première à vouloir embaumer le corps de Jésus. En se rendant au tombeau, avec d’autres femmes, elle s’aperçut que la pierre avait été roulée. Le corps du maître, de celui qui l’avait délivrée, qui lui avait permis de renaître à la vie, ce corps avait disparu. Le tombeau était vide. Un ange lui apparut et lui dit que le Jésus qu’elle aimait et qu’elle avait suivi était lui aussi né à une vie nouvelle : il avait été ressuscité par son père. Marie de Magdala fut chargé par un ange ou par Jésus lui-même d’aller annoncer cette bonne nou-velle à Pierre et aux autres disciples. Ce fut ainsi la première à répandre l’Évangile !!
Légende “Marie-Madeleine, dit la légende, a été jetée par ses persécuteurs dans une barque sans voiles ni rames, en compagnie de sa sœur Marthe et de leur frère Lazare, de Marie-Jacobé sœur de la Vierge et de Marie-Salomé, mère des apôtres Jacques et Jean. Saint Maximin et Saint Ixidoine étaient avec elles ; Sara, leur servante noire a rattrapé la barque en marchant sur l’eau, car elle était elle-aussi une grande sainte. Poussés par les courants et par le Saint-Esprit, ils ont abordé
sans dommage aux Saintes-Maries-de-la-Mer, lieu du célèbre pèlerinage gitan. Sainte Marthe s’est installée à Tarascon où elle a capturé et fait mourir la féroce Tarasque. Saint Lazare fut évêque de Marseille ; d’autres disent de Chypre. Sa tombe est à Istanbul. Quant à Marie-Madeleine, elle a fait péni-tence durant trente-trois ans, jusqu’à sa mort, dans la grotte de la Sainte-Baume, près de la ville de Saint-Maximin en Provence où, à demi-nue, elle lisait l’Évangile en contem-
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par Christophe Jaco Marie de Magdala est ainsi à l’image de chaque croyant. Comme elle, nous sommes pécheur Nous ne sommes pas parfaits. Nous avo nos défauts, nos incohérences, nos envies suivre les voix qui nous promettent pui sance, pouvoir et richesse. Bref, nous avo nous aussi nos démons. Comme Marie de Magdala, no connaissons, depuis notre “rencontr avec le Christ une vie nouvelle.Oh ! cet nouveauté n’est pas miraculeuse. Mais el est néanmoins là. Ceux qui nous entoure s’en rendent compte. Elle apparaît dans d gestes simples : le refus de rendre le coup pied que l’on nous a donné, la volonté s’approcher de tous les petits copains quel que soit leur couleur, leur religion, la cap cité de partager, le désir de respecter la cré tion… Tous ces petits gestes témoignent notre foi en Celui qui nous donne la for d’accomplir un peu de ce qu’il a fait : Jésus. Comme elle, nous avons décidé un jo de mettre nos pas dans ceux de Jésus Nazareth.Oh ! ce n’est pas facile. Com Pierre, nous avons du mal à le suivre qua le chemin se fait difficile : quand no sommes malades, quand nous perdons que qu’un de proche, quand un tremblement terre vient enlever la vie à des dizaines milliers d’individus… Dans ces cas-là, no le renions. Nous lui disons toute not colère. Et nous nous éloignons de lui. Mai comme le fils de la parabole, nous reveno bien souvent auprès de Jésus. Et nous tento alors de le suivre du mieux que nous po vons. Oui Marie-Madeleine n’existe pas mais Mar de Magdala c’est un peu chacun de nous tous ceux qui sont en chemin avec Jésus, Christ, notre Seigneur.
plant le crâne et la fiole de parfum. Chaque soir, les anges l’emmenaient au ciel écouter un concert puis la redescendaient dans sa grotte. Cette scène est représentée notam-ment sur le maître-autel de l’église pari-sienne de “la Madeleine”. Elle est enterrée à Saint-Maximin et à Vézelay. La Sainte-Baumea été un important lieu de pèlerinage : plusieurs rois de France, cer-tains papes, des milliers de grands sei-gneurs, des millions de fidèles sont venus s’y recueillir au cours des siècles”.
TV : Présence protestante  1943, rampes es vers barde-, il sur-m/ à 10h30 parole” Bouvier. Dieu”, as ma . Quel ons ? à 10h30 testant” n siècle, douard lefavard philan-, sa fille our de ion des ard. à 10h30 cumé-006 par
sauvé Londres par Kérope Bagla et Ensemble n° 214 - juillet, août, septembre 2006
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C’était bien !
Visite surprise de Castres à Agen
o en réalité ce n’était une surprise Nrspeneonpr ouan-p uo reJ s ninofendue PAu mer. edio s,n René et Moniq janvier dernier, le chef de la chorale de Castres avait pris contact avec le pasteur d’Agen, Gaspard Visser't Hooft, avec la pro-position de venir chanter un dimanche à Agen. Les paroissiens de Castres voulaient faire une surprise à leur ancien pasteur, Jean-René Pfender, et à son épouse, qui après sa retraite, il y a 16 ans, sont venus s’installer à culte ce jour-là, et le voilà qui en arrivant au Agen. Ils avaient convenu d’une date – c’était temple un quart d’heure avant le moment de le dimanche 7 mai –, et puis comment faire sonner les cloches, s’étonne de voir 42 de ses pour organiser une journée paroissiale sans anciens paroissiens de Castres rassemblés que les Pfender ne se doutent de quoi que ce pour l’accueillir ! Et pour chanter des can-soit ? Pas facile ! tiques pendant le culte, ensemble avec la Mais nous y sommes arrivés. Gaspard avait chorale d’Agen. Pendant le moment des demandé au pasteur Pfender d’animer le annonces il nous l’a bien dit : il avait senti que  quelque chose se tramait, mais ni lui, ni sa femme, n’avaient su quoi. Après le culte nous nous sommes retrouvés au presbytère pour un repas où nous étions au moins quatre-vingt personnes à goûter la bonne charcuterie du Tarn et le vin de Gaillac que nos amis de Castres avaient apportés. C’est à ce moment-là que le pasteur Pfender a pu évoquer les bons moments qu’il a par-surprise pour Renétagés avec les paroissiens de Castres pendant et Monique Pfenderles 13 années où il y avait été pasteur, tout en Sarlat sous un angle différent La Société de l'histoire du protestantisme dans la vallée de la Dordogne organise tous les 1ermai une visite. Cette année, la ville de Sarlat a été choisie. Une cinquantaine de personnes venues de toute la vallée se retrouvaient pour visiter la ville, bavarder et faire des emplettes. Attendu par un conférencier national, le tion, le président Jean Fourcaud, avait prévu groupe découvrit la vieille ville. Les commen- un retour via Limeuil, confluent de la Vézère taires furent riches de détails permettant la et de la Dordogne pour rencontrer le bou-découverte de la ville sous un angle différent langer du village, érudit du lieu en histoire du grâce à des anecdotes parfois truculentes. protestantisme. Après cette visite le restaurant “St Albert” En définitive, une excellente journée à renou-nous accueillait. Les convives trouvèrent le veler.repas très bon et félicitèrent les serveuses. À quinze heures une audition d'orgue françaisLa due irtosttero P étéicoSsiH'l ededl  aoDV laél e dans laan-tismeogrd,ne à la cathédrale Saint Sacerdos était donnéeorganise le 30 septembre à 16h, a par Christine Gall. Le site, la qualité de l'ins-u trument restauré, la compétence de l'orga- àaSue raPtsur eple temneréefénlouct ietnun i, eedcanGra--Loy Ftein niste et les commentaires du titulaire desLondres huguenot orgues sur les œuvres interprétées firent de sur les pas des Huguenots cette audition une réussite. Toujours soucieux d'une bonne organisa-par Mf.rPahn.ç aMisa ràt yt,rparvoefress sLeounrddr'heiss toire.
page8Ensemble n° 214 - juillet, août, septembre 2006
nous rappelant que notre vrai berger, le “bon”, c’est Jésus (cela avait été aussi le thème de sa prédication le matin). Là-dessus, Gaspard a fait la liste de toutes les activités dans lesquelles le pasteur Pfender s’est engagé depuis sa retraite : ACAT, Fondation John Bost, Parole Pour Tous, pour conclure qu’il s’agit là d’une drôle de retraite ! Mais nous lui sommes tous très reconnaissants pour tout ce qu’il fait. Le pasteur Gérard Struempler, actuellement en fonction à Castres, et qui était venu aussi, a proposé qu’on ajoute le portrait du pasteur Pfender aux portraits qui figurent dans la sacristie du temple de Castres – portraits qu’on appelle les “décapités” (on ne voit que la tête). Ceci a bien fait rire le pasteur Pfender qui a proposé que l’on attende un peu car il a “la tête encore bien sur les épaules”… Après le repas, la chorale de Castres a donné un concert au temple. Magnifique ! Des Psaumes, des Gospels, du Mozart, du Fauré… On nous a rappelé que dans le temps Madame Pfender avait été le chef de cette même chorale. C’était pour la chorale une grande joie de la voir dans l’auditoire. Et c’était pour toutes et tous un beau moment. Merci aux amis de Castres, merci à Jean-René et Monique Pfender.par Isabelle Monnier et Colette Raynaud
Vivre ensemble Vivre Ensemble, tel est le nom de l’association de solidarité avec les personnes handicapées qui a invité les Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de Pau à participer à sa sortie du jeudi de l’Ascension. U occasion exceptionnelle de rencontres et de découvertes mutuelles.
             pas déroulée comme nous l’avions pla- qui était comme une gigantesque kermesse. nifiée. Nous avons dû nous adapter aux Il y avait des stands “voyages motorisés”, en besoins de l’association “vivre ensemble”. camion, en 4x4, en side-car, des stands Ainsi, nous avons annulé notre atelier “passe “sportifs”, ping-pong, judo, base-ball, à 10 ” pour libérer des éclais, car les accom- basket, tir à l’arc, à la carabine, et puis des pagnateurs individuels des handicapés stands “ludiques” sur matelas gonflables, n’étaient pas en nombre suffisant, alors que rugby, surf… les handicapés, eux étaient venus nombreux :Du point de vue des relations,chacun a 600. Ils étaient pour la plupart adultes, 80 % progressé à son rythme, et à sa façon person-de handicapés mentaux et 20 % de handi- nelle. Mais tous les éclais ont fait le pas, d’ac-capés physiques. cueillir ces personnes si différentes au Mais notre stand “chamboule tout” a eu lieu départ, et en les aidant à jouer, de communi-comme prévu et a connu une grosse quer avec elles. Bien sûr, ça ne veut pas dire affluence. qu’on sait s’occuper de personnes handica-Notre stand “camp flash” a été très apprécié. pées, ni qu’on saurait les intégrer 24h/24 à En pratique, un groupe de 8 personnes venait nos activités, mais en tout cas, les rencontrer avec nous. On leur prêtait des tenues scoutes, et jouer avec elles, l’espace de quelques chemises et foulards, des sacs à dos, et on heures, ça, maintenant, on sait tous qu’on marchait 300 mètres pour se trouver à peut le faire. l’écart, dans un petit sous-bois. Là, ils nous Madame Garcia-Guillaume, au nom des aidaient à monter la tente, à faire du feu organisateurs (Association “vivre (pour y griller des chamallows), et décou- ensemble”), nous a chaleureusement remer-vraient leur habilité sur le “pont de singe”. ciés… et nous a invités à revenir l’an pro-Pour finir, on chantait tous ensemble autour chain !! des guitares – et ils adorent chanter –. Cette initiation a eu lieu le matin, puis l’après-midi. _____________________________ Le reste du temps, on a accompagné indivi-duellement des handicapés qui étaient seulsConseiller groupe local des EEUdF de Pau * Ensemble n° 214 - juillet, août, septembre 2006
Ctéait bien !
par Eric Hammel*
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Cétait bien !
Montalbanais, Rouergue, Haut Quercy Quand les poules voyagent… Rassemblement jeunesse Les 13 et 14 mai un rassemblement inter-consistorial de la jeunesse eut lieu à St Antonin-Noble-Val. Une quinzaine d’adultes ont encadré 56 jeunes de 6 à 18 ans issus des paroisses de la Corrèze et du Nord du Lot, de Montauban Carmes et Le Fau et de Quercy-Route de Paris. les rémunérant au juste prix, on contribue à une meilleure, plus juste et plus équitable répartition des richesses. Les enfants ont été sensibilisés au commerce équitable qui nous a permis de nous rappeler que Dieu aime la Justice. Les temps modernes Le troisième moment fort fut celui d’un mime évoquant à grands traits “les temps modernes” de Charlie Chaplin. Le film, qu’ils avaient visionné la veille, leur avait permis de réfléchir à la question du travail, de l’exploi-tation liée à la recherche du profit. La réflexion offrait un contrepoint à l’histoire des habitants de Taybée (voir encadré) qui eux désiraient travailler non pour s’enrichir mais pour survivre. Zachée Enfin, les plus grands nous livrèrent une méditation du texte de Zachée. Prolongement de la réflexion qu’ils avaient menée sur ce qui est important dans nos vies, ce qui nous aide à vivre, ce qui nous porte. Et sur les choix nécessaires pour vivre. Tout ce travail fut émaillé de longues plages de détente : foot, thèque, balades de nuit aux lampions, petits jeux; le tout fut ponctué par des moments de chants. Le culte final fut l’oc-casion pour les parents qui nous avaient rejoints de les leur apprendre. À l’issue des deux jours, lors du trajet de retour, et avant qu’ils ne plongent dans un profond sommeil, les jeunes disaient leur joie et évoquaient les meilleurs moments du week-end. Aussi, comme dit l’animateur télé, “Vivement le week-end prochain”.
o endre compte de la richesse de ce Pd ritrap etluc uanim ddurèape ch eim,dl c eue,xans st se dedouteewne-k-simidrur qui rassemblait à lui seul tout ce que les jeunes y avaient découvert, puisque ce sont eux qui l’animèrent. Ce culte comptait quatre temps forts. Les lampes à huile Le premier, ce devait être l’ouverture du culte. Une ouverture avec les lampes à huile (en fait des bougies) réalisées par les plus jeunes. Des lampes en écho au thème du séjour : “les lampes de la paix” (voir encadré). Si le vent ne s’en était mêlé, la venue de la lumière aurait symbolisé à mer-veille cette Lumière au nom de laquelle l’as-semblée s’était réunie. Quand les poules voyagent Le second moment fort fut celui d’une say-nète réalisée par les grands de l’école biblique. La saynète évoquait le parcours de poules mécontentes de leur enclos : elles y étaient trop à l’étroit. Un bon génie leur pro-pose alors d’aller voir comment c’est ailleurs, dans des pays de leur choix. Elles, qui côtoient les pesticides et les engrais des pays industrialisés qui ne parlent que de ren-dement et profit, découvrent en Afrique des poules qui meurent de faim, la production là-bas est destinée à l’exportation. En Amérique du Sud, elles vont découvrir que l’on peut aussi vivre autrement : en améliorant le quo-tidien de tous ceux qui travaillent dur et en
page10Ensemble n° 214 - juillet, août, septembre 2006
par Christophe Jacon
Les lampes de la paix Il s’agit d’une initiative lancée par un petit village palestinien du nom de Taybée. Le curé de cette paroisse a eu l’idée d’adresser une prière visible au Seigneur, une prière en geste à laquelle s’associeraient plus de 100 000 Églises en allumant une lampe à huile. Cette initiative est ainsi résumée par le curé de Taybée : “avec 100 000 Églises unies dans une prière pour la paix en Terre Sainte, le bon Dieu finira par entendre notre appel, il n’aura pas le choix”. Cette initiative fait suite à une autre, de plus longue durée, qu’une des monitrices a racontée aux enfants pour donner la théma-tique au week-end. Le prêtre de ce même village voyait jour après jour les villageois plongés dans la misère. Ils s’apprêtaient à abandonner le village et leurs oliviers pour pouvoir survivre ailleurs. Pour sauver le vil-lage et sortir les villageois de la misère, le curé pris contact avec un organisme du commerce équitable. Le but était de pro-e l’huile de haute qualité pouvant entrer dans le circuit des produits du label. Le débouché était alors assuré. Après beaucoup d’efforts, les habitants relevèrent le défi. Chacun pouvait alors vivre digne-ment dans le village. L’huile vendue devant être de haute qualité, il y avait beaucoup de rebut. C’est avec cette huile qu’ils allumèrent leur bougie et tout particulièrement ces “lampes de la paix”.
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