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Publié par | Thesee |
Nombre de lectures | 77 |
Langue | Français |
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LIENS
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http://www.cfcopies.com/V2/leg/leg_droi.php
http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droits/protection.htm UFR S.T.M.I.A.
´Ecole Doctorale IAE + M
Universit´e Henri Poincar´e - Nancy I
D.F.D. Math´ematiques
Th`ese
pr´esent´ee pour l’obtention du titre de
Docteur de l’Universit´e Henri Poincar´e, Nancy-I
en Math´ematiques
par
Pierre DEBS
P´enalisations de marches al´eatoires
Soutenue publiquement le 9 Novembre 2007
Membres du jury :
Jean Bertoin Examinateur Professeur, Universit´e Paris VI
Dominique L´epingle Examinateur Professeur, Universit´e d’Orl´eans
Bernard Roynette Examinateur Professeur, Universit´e Nancy I (Directeur de Th`ese)
Pierre Vallois Examinateur Professeur, Universit´e Nancy I
Rapporteurs :
Michel Emery Directeur de Recherche CNRS, Strasbourg
Marc Yor Professeur, Universit´e Paris VI
´Institut Elie Cartan Nancy, Laboratoire de Math´ematiques, B.P. 239, 54506 Vandœuvre-l`es-Nancy CedexTable des mati`eres
Introduction 5
Premi`ere partie 7
Deuxi`eme partie 11
Chapitre 1. P´enalisation de la marche al´eatoire sym´etrique 13
1. Introduction 15
2. Principe de la P´enalisation : Quelques r´esultats g´en´eraux 20
3. P´enalisation par une fonction du maximum unilat`ere 25
4. P´ion par une fo de S 36gp
5. P´enalisation par une fonction de S 54dp
∗6. P´ion par une fo de S 60gp
7. P´enalisation par une fonction du temps local 73
8. P´ion par la longueur des excursions 82
9. P´enalisation par le nombre de descentes entre a et b 99
Chapitre 2. P´enalisation de chaˆınes et processus de naissance et de mort 111
1. Introduction 113
2. Notations et r´esultats principaux 114
3. D´emonstration des r´esultats principaux 117
4. Chaˆınes de Bessel et autres exemples 127
Conclusion et perspectives 131
Bibliographie 133
3P
E
P
P
E
P
1
P
Introduction
W
+Soit Ω =C(R→R ), (B,F, t≥ 0),F = F, (x∈R) le mouvement brownient t ∞ t xt≥0
canonique, ou`F :=σ{X ,s≤t}, t≥ 0 d´esigne la filtration naturelle.t s
Consid´erons `a pr´esent le processus de Bessel de dimension 3 issu de x > 0, not´e (R,t≥ 0).t
Ce dernier peut ˆetre obtenu en conditionnant le processus (B,t≥ 0), lorsqu’il est issu de x, a`t
atteindre 0 en un temps infini. Cependant il existe bien d’autres fa¸cons de le construire :
1 2 3(1) Soit(W = (W ,W ,W ),t≥ 0)unmouvementbrowniendedimension3telqueW =t 0t t t p
1 2 2 2 3 2(x,0,0). Si on pose R :=kWk = (W ) +(W ) +(W ) , alors (R,t≥ 0) est unt t tt t t
processus de Bessel de dimension 3 issu de x.
(2) Le processus de Bessel de dimension 3 issu de x est la solution de l’EDS :
Z t 1
R =x+ ds+W (0.1)t t
R0 s
ou` (W,t≥ 0) est un mouvement brownien standard issu de 0.t
(3) Soit (W,t≥ 0) un mouvement brownien issu de x et posons S = sup{X ,s≤t}. Sit t s
l’on pose :
∀t≥ 0, R = 2S −X, (0.2)t t t
alors (R,t≥ 0) d´esigne un processus de Bessel de dimension 3 issu de x.t
Comme annonc´e plus haut, le processus de Bessel (R,t≥ 0) peutˆetre obtenu en conditionnantt
un mouvement brownien issu dex a` atteindre l’´etat 0 en un temps infini. Cependant, il n’existe
pas de mani`ere canonique de conditionner par un ´ev´enement de probabilit´e nulle.
L’une d’entre elles consiste en la construction d’une mesure de probabilit´e Q sur (Ω,F ),∞
”proche” de la mesure au sens suivant :
il existe une (F, ) martingale positive (M , t≥ 0), avecM = 1 et telle que, pour toutt≥ 0 :t t 0
Q =M , Q(X > 0,∀u≥ 0) = 1.|F t |F ut t
Pluspr´ecis´ement,supposonsalorsque(B,F, t≥ 0)soitissudex> 0,posonsI := inf{B ,s≤t}t t t s
BtetsoitM := .Ilest´evidentque(M,t≥ 0)estunemartingalearrˆet´eelorsque(B, t≥ 0)t I >0 t ttx
atteint le niveau 0. D´efinissons maintenant la probabilit´e Q sur (Ω,F ) par :x ∞
∀t≥ 0,∀Λ ∈F, Q (Λ ) = (M Λ ) (0.3)t t x t x t t
Posons pour tout a∈R, T := inf{t≥ 0,X =a}. En utilisant le Th´eor`eme d’arrˆet de Doob,a t
il est ´evident que :
Q (I < 0) =Q (T <∞) = [M ] = 0 (0.4)x ∞ x 0 x T0
et pour x>a> 0 :
a
Q (I <a) = [M ] = (0.5)x ∞ x Ta x
loi
Ainsi, sous Q : I =U ou`U est une variable al´eatoire uniforme sur [0,x].∞ [0,x] [0,x]
2Si l’on consid`ere f∈C (R,R), en utilisant la formule d’Itˆo et la d´efinition de la probabilit´e
51
E
1
1
E
P
1
P
1
P
E
E
P
1
E
E
E
E
E
1
E
E
E
P
E
1
E
E
E
6 INTRODUCTION
Q , on obtient :x
Bt∧TQ 0[f(B )] = f(B )t∧T x t∧Tx 0 0 x
Z Z Zt∧T t∧T t∧T0 0 0 0 0 00f (B )B +f(B ) f (B ) B f (B )s s s s s s
= f(x)+ dB + ds+ dsx s
x x 2x0 0 0
Z Z
t∧T 0 t∧T 000 0f (B ) B f (B )s s s
= f(x)+ ds+ dsx
x 2x0 0
Z Zt∧T t∧T0 0 0 00f (B ) f (B )s sQ= f(x)+ ds+ dsx B 2s0 0
et comme sous Q (T <∞) = 0 :x 0
Z Zt t0 00f (B ) f (B )s sQ Q[f(B )] = f(x)+ ds+ ds (0.6)tx x B 2s0 0
Sous Q , le g´en´erateur infinit´esimal du processus (B,t≥ 0) est donc :x t
01 f (r)
00Lf(r) = f (r)+ (0.7)
2 r
Par ailleurs, c’est celui d’un processus de Bessel de dimension 3.
La martingale (M,t≥ 0) s’obtient de mani`ere naturelle en ´etudiant la limite quandt→∞ det
la quantit´e :
[Λ ] [Λ [ ]]x s T >t x s T >s X T >t−s0 0 s 0= (0.8)
[ ] [ ]x T >t x T >t0 0
ou` s≥ 0 et Λ ∈F . En remarquant que :s s
x
√(T >t) ∼ (0.9)x 0
t→∞ 2πt
et en utilisant la propri´et´e de Markov, il est facile de montrer que (0.8) converge vers [Λ M ].s s
Remarquons que cela revient `a conditionner par l’´ev´enement de probabilit´e nulle I > 0.∞
L’exemple pr´ec´edent est une illustration de la m´ethode de p´enalisation : nous avons favoris´e
les trajectoires qui ne passent pas sous 0 en mettant un poids sur la mesure , c’est le rˆolex
jou´e ici par h(I ) = .t I >0t
La p´enalisation, si l’on se restreint au cadre pr´ec´edent, est une m´ethode m´ecanique de
construction de martingales, puis de probabilit´es Q sous lesquelles I est fini p.s.x ∞
L’id´ee est de mettre un ”poids” sur la mesure , lorsque c’est possible, avec des fonctions de
l’infimum moins triviales que pr´ec´edemment et qui auront pour effet de favoriser les trajec-
toires dont l’infimum ”ne descend pas trop bas”. Par exemple avec des fonctions h telles que
R∞
h(y)dy<∞.
0
Cette th´eorie a ´et´e introduite par B. Roynette, P. Vallois et M. Yor dans [RVY06b] mais elle
a vraiment ´et´e d´evelopp´ee dans [RVY06a].
Danscetarticle,sesauteursconsid`erent,commedansl’exemplepr´ec´edent,lemouvementbrow-
W
niencanonique (B,F, t≥ 0),F = F (x∈R) etconstruisentdesmartingales,puist t ∞ t xt≥0
desprobabilit´esQquinesontpasabsolumentcontinuesparrapporta` surF .Pluspr´ecis´ement,∞
B. Roynette, P. Vallois et M. Yor ont consid´er´e des fonctionnelles positives et adapt´ees Γ :
+
R ×Ω→R et pour Λ ∈F , ont ´etudi´e la limite de la quantit´e :s s
[ Γ ]x Λ ts
(0.10)
[Γ ]x t
lorquet tend vers l’infini. Ils´etablissent que pour beaucoup de processus (Γ,t≥ 0) cette limitet
existe et est de la formeQ (Λ ) := M ou` (M,t≥ 0) est une martingale positive nonx s {Λ } s ts
uniform´ement int´egrable. Ensuite, ils ´etudient les propri´et´es du processus canonique sous la1
1
E
P
E
P
E
E
1
E
`PREMIERE PARTIE 7
nouvelle probabilit´e Q .x
Cette ´etude a ´et´e r´ealis´ee pour plusieurs fonctionnelles et avec d’autres processus que le mou-
vement brownien unidimensionnel. Donnons un exemple : la p´enalisation par une fonction du
maximum unilat`ere du processus canonique not´e S := sup {B}. Ici, Γ = ϕ(S ) ou` ϕ estt s t ts≤t
+une fonction positive dont l’int´egrale surR vaut 1. Dans ce cas, le r´esultat obtenu est :
´ `Theoreme 0.1 (Th´eor`eme RVY).
(1) Pour tout s≥ 0 et tout Λ ∈F :s s
[ ϕ(B )]x Λ ts
lim = [ M ] (0.11)Λ ss
t→∞ [ϕ(B )]x t
La martingale obtenue est la martingale d’Az´ema-Yor. Plus pr´ecis´ement :
M =ϕ(S )(S −X )+1−φ(S ) (0.12)t t t t t
Rx
ou` φ(x) = ϕ(s)ds. Cette martingale est positive,