Présence d interstades dans les alluvions quaternaires de la Seine en aval de Paris - article ; n°2 ; vol.6, pg 163-171
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Présence d'interstades dans les alluvions quaternaires de la Seine en aval de Paris - article ; n°2 ; vol.6, pg 163-171

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Bulletin de l'Association française pour l'étude du quaternaire - Année 1969 - Volume 6 - Numéro 2 - Pages 163-171
In quaternary alluvial deposits of river Seine, clear sedimentologic breaks, and remnants of paleosols (Guernes, Gassicourt), sometimes overlay ered by solifluction deposits (Limay) may be observed ; coarse alluviums, including ice-rafted blocks have been laid down during periglacial seasons instead fine sands, silts and paleosols tally with interperiglacial seasons.
On peut déceler dans les alluvions quaternaires de la Seine des discontinuités sédimentologiques très marquées, avec présence épisodique de restes de paléosol (Gassicourt, Guernes), parfois fossilisés par solifluxion (Limay) ; les alluvions grossières à blocs démesurés correspondent aux phases climatiques périglaciaires, tandis que les niveaux sablo-limoneux et les paléosols indiquent un réchauffement climatique (interstade).
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1969
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jean-Pierre Michel
Présence d'interstades dans les alluvions quaternaires de la
Seine en aval de Paris
In: Bulletin de l'Association française pour l'étude du quaternaire - Volume 6 - Numéro 2 - 1969. pp. 163-171.
Abstract
In quaternary alluvial deposits of river Seine, clear sedimentologic breaks, and remnants of paleosols (Guernes, Gassicourt),
sometimes overlay ered by solifluction deposits (Limay) may be observed ; coarse alluviums, including ice-rafted blocks have
been laid down during periglacial seasons instead fine sands, silts and paleosols tally with interperiglacial seasons.
Résumé
On peut déceler dans les alluvions quaternaires de la Seine des discontinuités sédimentologiques très marquées, avec présence
épisodique de restes de paléosol (Gassicourt, Guernes), parfois fossilisés par solifluxion (Limay) ; les alluvions grossières à blocs
démesurés correspondent aux phases climatiques périglaciaires, tandis que les niveaux sablo-limoneux et les paléosols
indiquent un réchauffement climatique (interstade).
Citer ce document / Cite this document :
Michel Jean-Pierre. Présence d'interstades dans les alluvions quaternaires de la Seine en aval de Paris. In: Bulletin de
l'Association française pour l'étude du quaternaire - Volume 6 - Numéro 2 - 1969. pp. 163-171.
doi : 10.3406/quate.1969.1131
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/quate_0004-5500_1969_num_6_2_11311969-2, page 163 Bulletin de l'Association française pour l'étude du Quaternaire.
PRESENCE D'INTERSTADES
DANS LES ALLUVIONS QUATERNAIRES
DE LA SEINE EN AVAL DE PARIS *
PAR
J.-P. MICHEL,
Laboratoire de Géologie I, Faculté des sciences de Pans.
Résumé. — On peut déceler dans les alluvions quaternaires de la Seine des discon
tinuités sédimentologiques très marquées, avec présence épisodique de restes de pàléosol
(Gassicourt, Guernes), parfois fossilisés par sohfluxwn (Limay) ; les alluvions grossières
à blocs démesurés correspondent aux phases climatiques pénglaciaires, tandis que les
niveaux sablo-limoneux et les paléosols indiquent un réchauffement climatique (inter
stade).
Abstract. — In quaternary alluvial deposits of river Seine, clear sedimentologic breaks,
and remnants of paleosols (Guernes, Gassicourt), sometimes overlay ered by solifluction
deposits (Limay) may be observed ; coarse alluviums, including ice-rafted blocks
have been laid down during periglacial seasons instead fine sands, silts and paleosols
tally with interperiglacial seasons.
Fig. 1. — Plan général de la ballastière Saint-Nicolas, à Guernes.
Echelle • 1/25 000e Fz • alluvions « modernes », Fy alluvions anciennes probablement wurmiennes (cercles) ; Fx : alluvions rissiennes (pointillé noir) , p . empla
cement des traces de pàléosol.
* Séance du 24 mars 1969. BULLETIN DE L'ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'ÉTUDE DU QUATERNAIRE 164
I. — DISCONTINUITES SEDIMENTOLOGIQUES ET VESTIGES DE PALEOSOLS
DANS LA BALLASTIERE SAINT-NICOLAS, A GUERNES.
Sur la rive droite de la Seine, en aval de Mantes, à 1,5 km au nord de
Guernes, les alluvions anciennes forment une vaste « nappe » d'altitude relative
10-15 m, inclinée vers la Seine, intensément exploitée par la ballastière Saint-
Nicolas, dans laquelle j'ai pu observer à plusieurs reprises des alternances nettes
de sédiments sablo-limoneux avec des alluvions grossières, à blocs démesurés.
Les différences sédimentologiques marquées m'avaient d'abord fait supposer la
probabilité de variations climatiques contemporaines de leur dépôt et récemment
j'ai pu observer, au sommet des sables, des limons argilo-sableux montrant des
indices de paléosol hydromorphe (tubulures, taches d'oxydo-réduction) comme
ceux que j'ai pu observer avec V. Sibrava, dans les alluvions de la Seine à Bré-
vannes-Valenton (en 1968). Après avoir observé plusieurs ensembles de coupes
(voir plan général n° 1), sur une longueur importante (200 à 250 m), j'ai pu
établir une coupe schématique type (fig. n° 2).
WNW ESE
Fig. 2. — Coupe schématique.
des alluvions de la ballastière Saint-Nicolas.
Les numéros des strates sont ceux du texte : I Alluvions grossières penglaciaires — II Ensemble sablo-limoneux : a et c : sables grossiers a petits galets emousses , b et d limons et sables fins înter- stadiaires — III Alluvions grossières htees, a blocs démesures (B D ) — IV Ensemble sablo-limoneux interstadiaire (traces de paléosol) : a . sables fins , b • limon sableux , c sables fins , d limons argilo-sableux avec marques de pédo- genese — V Alluvions grossières penglaciaires — VI Sables fins, sans blocs démesures — VII Alluvions grossières, rubéfiées, a paléosol formant des inden
tations.
Toutes les strates sont fortement inclinées vers la Seine, sous laquelle elles
plongent.
Le substratum est constitué par de la craie, non visible, recouverte par une
formation très dure, concrétionnée, à faciès très variable : tantôt un calcaire
gréseux à fragments de Lamellibranches, tantôt une brèche gréseuse à frag
ments anguleux de silex. PRÉSENCE D'INTERSTADES DANS LES ALLUVIONS QUATERNAIRES DE LA SEINE |65
Sur cette brèche, on trouve successivement de bas en haut :
1° Alluvions grossières (épaisseur : 1 m) à matrice légèrement rubéfiée, à
galets (L < 10 cm) de silex à patine bleutée (60 %), de silex à patine brune
(25 %), de meulière (9 %) et de calcaire (4 %). Les calcaires sont assez petits,
sous forme de galets aplatis (L < 4 cm), mais leur présence indique qu'il n'y a pas
eu de décalcification totale.
2° Ensemble de sables grossiers et fins, épais de 2 m, pouvant se subdiviser
en :
a) Sables grossiers (L < 1 mm), à très petits galets siliceux et calcaires,
localement ferruginisés.
b) Limons sableux (73 % < 50 u.), gris-jaune (B 82 du code expolairc Cailleux)
à gris bleuté, à fort pourcentage de calcaire (64 %), à débit variable (prismatique
ou feuilleté), épaisseur : 0,40-0,50 m.
c) Sables très grossiers (L < 1,5 mm) à grains anguleux de quartz et petits
galets.
d) Sables verts limoneux fins (27 % < 50 n, médiane granu'ométrique
0,50 mm), à limite supérieure ferruginisée et cryoturbée, avec traces de tubulures
d'oxydo-réduction (marques de gleyification).
3° Alluvions grossières hétérogènes, avec quelques lits sableux, formant une
strate épaisse de 2 m, contenant à certains niveaux des blocs démesurés de grès
stampiens (45 %), de meulière bréchique de Beauce (45 %), de calcaires lutétiens
(10 %) fossilifères (Cardium, Milioles, Nummulites).
La dimension de ces blocs peut excéder 2 m ; la surface des blocs de grès
est striée et marquée de cupules de chocs, ce qui indique bien un apport par
radeaux de glace. La courbe granulométrique (n° 1, fig. 3), assez étalée, indique
un mauvais classement (indice q d p h i = 2, indice Hé = 1.2), et la médiane
granulométrique est élevée (1 mm). La composition pétrographique des galets est
la suivante : silex émoussés à patine brune : 31 % ; silex anguleux et cassés, de
teinte bleutée: 46 % ; meulière 11,5 % ; calcaire 11,5 %.
4° Ensemble sablo-Hmoneux avec traces de paléosols (épaisseur : 0,85 à l m).
a) Sables fins (médiane granulométrique : 0,162 mm) à nombreuses marques
de stratification subhorizontale, de couleur gris jaune pâle (74 C du code expolaire
Cailleux), avec petits filets horizontaux ferruginisés. Epaisseur : 0,50 m. Ils sont
sédimentologiquement bien classés (Qdphi : 0,52, Hé = 0,3) ; leurs minéraux
lourds transparents sont : la Tourmaline (40 %) ; le Zircon (32 %), le Disthène
(20 %); et le Rutile (8 %). Epaisseur 0,50 m.
b) Limon sableux beige (couleur E. 62 du code expolaire), épais de 10 cm,
à petites lentilles sableuses obliques. Le pourcentage de limon est élevé (89 %) ;
après élimination de la fraction limon par tamisage, il reste de nombreuses rhizo-
concrétions ramifiées longues de 2-3 mm, à cavité interne de faible diamètre
(0,2 mm).
c) Sables fins semblables à a), moins épais (30 cm) et montrant au sommet
un liseré ferrugineux ; les grains de quartz sont surtout du type non-usé (72 %),
avec parfois un début d'usure fluviatile (16 %); les émoussés-luisants sont rares
(3 %); il y a quelques non-usés éolisés (8 %).
d) Limon argilo-sableux (pourcen

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