Problèmes et méthodes en toponymie française : essais de linguistique historique sur les noms de lieux du Roannais, Problems and Methods in French Toponymy? : an Essay of Historical Linguistics Applied on Place Names of the Roannais
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Description

Sous la direction de Jean-Pierre Chambon
Thèse soutenue le 04 octobre 2008: Paris 4
Le présent travail vise à dresser un bilan critique des travaux de toponymie française et à formuler les principes d’une science des noms de lieux rigoureuse, exigeante et ouverte à la linguistique sous tous ses aspects. La première partie aborde, sous la forme d’une réflexion épistémologique et rétrospective, la place de la toponymie dans l’histoire de la linguistique en France, depuis le XVIIe siècle jusqu’à nos jours. La deuxième est consacrée aux problèmes théoriques de la toponymie, et notamment à une (re)définition du « signe toponymique » : nous soutenons la thèse selon laquelle le nom propre est par essence un signe linguistique « préactualisé », c’est-à-dire actualisé en langue et non en parole. Dans ce cadre, nous redéfinissons la notion même de « lieu » comme une catégorie foncièrement linguistique, i.e. arbitraire, relative et oppositive. Dans une troisième partie, nous entreprenons de définir les buts et les techniques de la toponymie, d’un point de vue pratique et concret. À nos yeux, la toponymie ne saurait emprunter ses méthodes qu’à la linguistique historique, dont elle est une sous-discipline. Afin de mettre en pratique les conceptions et les méthodes élaborées dans les trois premières sections de notre travail, la quatrième partie prend la forme d’un dictionnaire raisonné des noms de lieux de l’ancienne province du Roannais (nord-ouest du département de la Loire). Chaque section du répertoire (fonds français, fonds dialectal, fonds protoroman et fonds gaulois/prélatin) est précédée d’un chapitre introductif où nous livrons une analyse méthodique des problèmes majeurs que pose la strate linguistique considérée. La cinquième et dernière partie se propose d’illustrer, sur la base de trois études de cas approfondies, ce qu’une toponymie plus « contrainte » peut apporter aux autres sous-disciplines de la linguistique, ainsi qu’aux sciences connexes : phonétique géohistorique ; histoire des institutions ; histoire du peuplement.
-Toponymie
-Noms de lieux
-Noms propres
-Onomastique
-Francoprovençal
-Roannais
-Linguistique historique
-Occitan
Le présent travail vise à dresser un bilan critique des travaux de toponymie française et à formuler les principes d’une science des noms de lieux rigoureuse, exigeante et ouverte à la linguistique sous tous ses aspects. La première partie aborde, sous la forme d’une réflexion épistémologique et rétrospective, la place de la toponymie dans l’histoire de la linguistique en France, depuis le XVIIe siècle jusqu’à nos jours. La deuxième est consacrée aux problèmes théoriques de la toponymie, et notamment à une (re)définition du « signe toponymique » : nous soutenons la thèse selon laquelle le nom propre est par essence un signe linguistique « préactualisé », c’est-à-dire actualisé en langue et non en parole. Dans ce cadre, nous redéfinissons la notion même de « lieu » comme une catégorie foncièrement linguistique, i.e. arbitraire, relative et oppositive. Dans une troisième partie, nous entreprenons de définir les buts et les techniques de la toponymie, d’un point de vue pratique et concret. À nos yeux, la toponymie ne saurait emprunter ses méthodes qu’à la linguistique historique, dont elle est une sous-discipline. Afin de mettre en pratique les conceptions et les méthodes élaborées dans les trois premières sections de notre travail, la quatrième partie prend la forme d’un dictionnaire raisonné des noms de lieux de l’ancienne province du Roannais (nord-ouest du département de la Loire). Chaque section du répertoire (fonds français, fonds dialectal, fonds protoroman et fonds gaulois/prélatin) est précédée d’un chapitre introductif où nous livrons une analyse méthodique des problèmes majeurs que pose la strate linguistique considérée. La cinquième et dernière partie se propose d’illustrer, sur la base de trois études de cas approfondies, ce qu’une toponymie plus « contrainte » peut apporter aux autres sous-disciplines de la linguistique, ainsi qu’aux sciences connexes : phonétique géohistorique ; histoire des institutions ; histoire du peuplement.
Source: http://www.theses.fr/2009PA040114/document

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Publié par
Nombre de lectures 141
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Extrait

À la recherche d’une méthode toponymique
UNIVERSITE DE PARIS-SORBONNE (PARIS IV)
ÉCOLE DOCTORALE V – CONCEPTS ET LANGAGES



THESE
pour obtenir le grade de
DOCTEUR DE L’UNIVERSITE PARIS IV
Discipline : Langue française



Présentée et soutenue par
Xavier GOUVERT
le 4 octobre 2008



PROBLEMES ET METHODES EN TOPONYMIE FRANÇAISE.
Essais de linguistique historique sur les noms de lieux du Roannais










Directeur de thèse :
M. le Professeur Jean-Pierre CHAMBON


Jury :

Mme le Professeur Marie-Guy BOUTIER – Université de Liège
Mme Éva BUCHI – Directrice de recherche – C.N.R.S./A.T.I.L.F. – Nancy
M. Jean-Paul CHAUVEAU – Directeur de recherche – C.N.R.S./A.T.I.L.F. – Nancy
M. le Professeur André THIBAULT – Université de Paris-Sorbonne
1À la recherche d’une méthode toponymique
2 À la recherche d’une méthode toponymique
Remerciements




Mes sincères remerciements s’adressent en premier lieu à mon directeur de thèse Jean-Pierre
Chambon, avec qui j’ai eu le privilège de partager, au cours de ces huit années, mes réflexions
scientifiques et qui a été un interlocuteur irremplaçable. Je le remercie pour son enseignement
enthousiasmant, pour ses lectures attentives et exigeantes, ses critiques, ses suggestions et ses
conseils, sa disponibilité et ses encouragements constants.
Je tiens également à remercier Mme le Professeur Marie-Guy Boutier, Mme Éva Buchi, M.
Jean-Paul Chauveau et M. le Professeur André Thibault d’avoir bien voulu faire partie de mon
jury. J’en suis d’autant plus touché que chacun, par son enseignement ou par ses travaux, a
contribué de façon déterminante à ma propre formation en linguistique.
J’ai eu le plaisir de pouvoir discuter de ma recherche avec de nombreux enseignants et
chercheurs qui m’ont prodigué des conseils, offert leurs commentaires et transmis des documents
dont l’aide m’a été précieuse. Qu’ils en soient vivement remerciés. Je pense en particulier à Mme
le Professeur Christiane Marchello-Nizia, Mmes Sarah Leroy, Stella Medori et Martina Pitz, MM.
les Professeurs Marc Bonhomme, José Deulofeu, Martin-Dietrich Gleßgen, Wolfgang Haubrichs,
Johannes Kramer, Andres Kristol, Alain Lemaréchal, Jean-Baptiste Martin, Frankwalt Möhren,
Max Pfister, Luciano Rossi, Wolfgang Schweickard, Achim Stein, David Trotter et Jakob Wüest,
MM. Rémy Bôle-Richard, Jean Germain, Gilles Pétrequin et Pierre Rézeau.
Je dois beaucoup à M. le Professeur Charles de Lamberterie de m’avoir communiqué, lors de
mes premières années d’études universitaires, le goût de la recherche en linguistique historique ;
son enseignement a motivé de façon décisive ma vocation pour les sciences du langage. Je dois
également, en grande partie, à M. le Professeur Claude Thomasset l’intérêt marqué que je porte à
l’histoire des langues romanes et à la dialectologie.
Je n’aurais pu mener à bien mon travail hors du cadre matériel et intellectuel privilégié qui m’a
été offert par l’Université de Paris-Sorbonne, puis par l’Université de Zurich, au sein de laquelle
j’ai pu consacrer, pendant près de trois ans d’assistanat, une grande partie de mon temps à mes
recherches. J’y ai bénéficié des services attentionnés de Mmes Monique Furegati, Marianne
Higazy-Nideröst et Cristina Solé, que je remercie.
Je tiens encore à remercier mes collègues et amis zurichois Julia Alletsgruber, Marc Duval,
Giuseppe Manno, Anne-Christelle Matthey, Claire Muller, Tania Paciaroni, Liana Tronci et
3À la recherche d’une méthode toponymique
Harald Völker, dont l’amitié a quotidiennement ensoleillé ces trois années studieuses ; celle de
Marco Giolitto et de Yan Greub ne m’a pas été moins précieuse. La rencontre de la dynamique et
chaleureuse équipe des Jungromanisten liégeois, Esther Baiwir, France Gabriel, Nicolas Mazziotta et
Pascale Renders, a été, entre autres motifs de réjouissance, l’occasion d’échanges scientifiques fort
stimulants.
Merci, enfin, à tous mes amis et à ma famille qui depuis tant d’années ont respecté mes choix,
m’ont encouragé dans mon travail et soutenu dans les moments de doute. Mes pensées
reconnaissantes vont spécialement à mes parents et à mes grands-parents paternels, ainsi qu’à la
mémoire de mes grands-parents maternels qui reposent au pays lyonnais.



4 À la recherche d’une méthode toponymique
Table des matières



VOLUME PREMIER



INTRODUCTION 3


PREMIÈRE PARTIE.
La toponymie française : aperçu critique sur l’histoire d’une
discipline 15

erChapitre 1 . Le temps des érudits (1675-1860) 20
Chapitre 2. Le temps des philologues (1860-1926) 33
Chapitre 3. Albert Dauzat (1926-1955) 54
3.1. Un linguiste atypique
54
3.2. Dauz
at avant la toponymie : les années de formation 57
3.3. L’en
racinement : l’Auvergne 61
3.4. Un
leitmotiv : la psychologie sociale 63
3.5. Des
Noms de lieux aux « Chroniques de toponymie » 65
3.6. En
marge du ‘dauzatisme’ : Gröhler, Muret, Vincent 72
3.7. La
« révolution » de 1938 78
3.8. De
La Toponymie française à Onomastica 85
3.9. D’On
omastica à la RIO 94
Chapitre 4. L’après-Dauzat : heurs et malheurs de la
toponymie française (1955-1991) 96
4.1. Le Dictionnaire de Dauzat et Rostaing et sa postérité 99
4.2. Celtomanes et préceltistes 107
4.3. La Toponymie générale de la France : ligne d’arrivée ou point de
départ ? 113
Chapitre 5. Bilan provisoire et perspectives (1991-2008) 115
5À la recherche d’une méthode toponymique


DEUXIÈME PARTIE.
Qu’est-ce qu’un nom de lieu ? 127

erChapitre 1 . Noms de lieux : le nom 130
1.1. Le
nom propre est-il définissable ? 130
1.2. Pseu
do-critères définitoires et idées reçues sur le nom propre 132
1.2.1. Crit
ères formels 132
1.2.1.1. La majuscule initiale 132
1.2.1.2. L’absence de traduction 133
1.2.2. Crit
ères morphologiques 135
1.2.2.1. La proscription du déterminant 135
1.2.2.2. L’absence de flexion 136
1.2.3. Crit
ères sémantico-référentiels 136
1.2.3.1. L’absence de signifié 137
1.2.3.2. L’uniréférentialité 138
1.3. Pour
une définition sémiotique du nom propre 140
1.3.1. Sign
ification et référence 140
1.3.2. Nive
au d’analyse du référent 142
1.3.3. Actu
alisation et modalités de la référence 143
1.3.3.1. La référence lexicale ou ‘inactualisation’ 144
1.3.3.2. La référence pronominale ou post-actualisation 146
1.3.3.3. La référence onomastique – Notion de ‘préactualisation’ 147
1.3.4. Implications de la préactualisation : unicité ou
dénombrabilité 149
1.3.5. Néce
ssité pragmatique de la préactualisation – Y a-t-il des ‘verbes
propres’ ? 150
1.3.6. Fron
tière entre lexique et onymique – Le problème des noms collectifs
152
6 À la recherche d’une méthode toponymique
1.4. Mode
de formation des noms propres – Figement et baptême 154
1.4.1. Typo
logie référentielle des noms propres 156
1.4.2. Desc
riptions définies et noms propres complexes 161
1.4.3. Dési
gnations prototypiques et quasi-noms propres – Point de vue
diachronique 164
1.4.4. Modé
lisation graphique de la référentialité 168

Chapitre 2. Noms de lieux : le lieu 174
2.1. Genèse logique des noms de lieux
174
2.2. Les noms de lieux sont-ils des noms ? – Lieu-circonstant et lieu-
actant 178
2.3. Classificateurs et toponymisation
180
2.4. Le lieu conçu comme catégorie linguistique
184
2.4.1. Désignant, désigné, référent
184
2.4.2. Délimitation d’un système toponymique
191
2.5. Conclusion 193


TROISIÈME PARTIE.
À la recherche d’une méthode toponymique 199

erChapitre 1 . La méthode historique en toponymie française
208

Chapitre 2. Sources des toponymes 210
2.1. Sources orales 210
2.2. Sources écrites secondaires 212
2.3. Sources écrites primaires 216
2.3.1. Les cartulaires
216
7À la recherche d’une méthode toponymique
2.3.2. Sources inédites : procédures,

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