Recherches sur le développement de la pensée juridique et morale en Grèce : (étude sémantique)

Gernet Louis 1882-

Description

, r. y"-r-p,-M.. '-^% RECHERCHES SUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA PENSÉE ET MORALE.lURIDÏOLi EN GRÈCE Mimmwum le développement DE I.A P EN GRÈGE (ETUDE sem;antique) PAR Louis GERNET DOCTKl'R Es LETTRES / / .rV>>^fe^.^Ttiipri^.f^àak^iàe ia M\\^hU decomme l'obser-expérience vague sujets parlants PREFACE XIII —vnteiir on des notions àaperçoit spécifiques, propres une société autour lesdéfinie, desquelles gravitent emplois du et entre s'atteste unemot, lesquelles correspondance. Des de valeur commandent ainsi etjugements qui l'usage fondent ainsi du l'action est incons-qui l'objectivité mot, ciente une : nous la reconnaîtrons lepour large part par des d'un même terme et larapprochement emplois par confrontation des termes obéissent auxmêmestendances.qui 3° En dernier nous ne saurions notrelieu, accepter que étude soit asservie absolument à la de seschronologie données. Une mentalité ancienne encore sepeut produire en survivances dans des relative-incontestables, emplois ment récents : à une même nous cons-époque, pouvons tater différents des couches successives deétages, pensée. Plus encore : nous de reconstituer uneparce que essayons évolution dans la suite des valeurs recelées un mêmepar nous neterme, sommes d'affirmer dans touspas obligés les cas : le mot a d'abord teleu tel autre. C'est lasens, puis collective nous étudions en et l'his-représentation lui,que toire brute des mots ne nous intéresse en elle-même.

Sujets

• Greek language
• Semantics
• Greece
• Law
• Civilization
• Ethics

Informations

• Publié par: les_archives_du_savoir
• Nombre de lectures: 40
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 40 Mo

Extrait

>^fe^.^Ttiipri^.f^àak^iàe ia M\\^hU decomme l'obser-expérience vague sujets parlants PREFACE XIII —vnteiir on des notions àaperçoit spécifiques, propres une société autour lesdéfinie, desquelles gravitent emplois du et entre s'atteste unemot, lesquelles correspondance. Des de valeur commandent ainsi etjugements qui l'usage fondent ainsi du l'action est incons-qui l'objectivité mot, ciente une : nous la reconnaîtrons lepour large part par des d'un même terme et larapprochement emplois par confrontation des termes obéissent auxmêmestendances.qui 3° En dernier nous ne saurions notrelieu, accepter que étude soit asservie absolument à la de seschronologie données. Une mentalité ancienne encore sepeut produire en survivances dans des relative-incontestables, emplois ment récents : à une même nous cons-époque, pouvons tater différents des couches successives deétages, pensée. Plus encore : nous de reconstituer uneparce que essayons évolution dans la suite des valeurs recelées un mêmepar nous neterme, sommes d'affirmer dans touspas obligés les cas : le mot a d'abord teleu tel autre. C'est lasens, puis collective nous étudions en et l'his-représentation lui,que toire brute des mots ne nous intéresse en elle-même." />

, r. y"-r-p,-M..
'-^%RECHERCHES SUR LE DÉVELOPPEMENT
DE
LA PENSÉE ET MORALE.lURIDÏOLi
EN GRÈCEMimmwum le développement
DE I.A
P
EN GRÈGE
(ETUDE sem;antique)
PAR
Louis GERNET
DOCTKl'R Es LETTRES
/ / .rV>>^fe^.^Ttiipri^.f^àak^iàe ia
M\\^hU<^^
PARIS
ERNEST ÉDITEURLEROUX,
RLE VI^28, BONAPARTE,
1917584109
19 5. S4
B«Cr«(^^ VERSION
AVAILASie•^PREFACE
En la étude est une étude de :soi, présente sémantique
nous nous comme matière de recherches unproposons
certain nombre de termes et moraux dujuridiques grec
ancien 11 faut bien soit définieenquête(1). qu'une pareille
et il faut Tunité d'un etordonnée; que problème y préside,
ce est le suivant.problème
A il a véritablement des délits contrel'époque classique, y
l'individu il a seulement des crimes contre les
; Dieux,n'y pas
contre les choses sacrées ou contre la etcommunauté;
au lieu de déchaîner unel'homicide, guerrepar exemple,
entre deux en faveur de la victime un châ-clans, provoque
timent collectif. D'autre et suivant un vaprogrès quipart,
du même l'idée d'un s'estcoupable dégagéepas, positive
d'une soit laqui responsabilitépensée primitive impliquait
solidairedu unefamilial, soit, largement, concep-groupe plus
« »tion du délit où il a lan'y pas place pourmystique (2)
11 va (le soi c'est Athènes nous fournit le comme
(1) qu'en Grèce, qui plus;
la de nos documents en il arrive certaines ques-grande majorité provient, que
ou certains intéressent la seule Athènes. Mais nous dire
tions, chapitres, pouvons
ici ce nous loin : l'étude la, restriction duscientifique,que répétons plus pour
n'est nécessairement vice rédhibitoire.champ d'expérience pas
Nous continuerons à nous servir de ce terme-là et d'autres : nousanalogues(2)
ne de faire autrement. Ils ont le défaut de une idéevoyons pas moyen suggérer
très inexacte : c'est ce nous hors nature et ou moins inintel-plusque qui paraît
distinc-tel à une mentalité ne fait lajustement pasligible puisse paraître qui
« « élém. de Lation entre naturel » et surnaturel » E. Formes(cf. Durkheim,PREFACE
d'une volonté criminelle. Nous dirons toutnotion autonome
sauf à nous tard de cettede plus ;suite, justifier synthèse
des cités une certainele droit comportepénal grecques
de l'individu. Et nous nous demanderons :
représentation
le vocabulaire et comment l'histoirecomment l'atteste-t-il,
d'en lades mots genèse?permet-elle expliquer
de nous la considérons donc succes-La notion l'individu,
deux et : l'idéesivement sous aspects, objectif subjectif
à l'individu est étudiée dans la seconded'atteinte partie;
la du en tantdans la troisième, représentation délinquant
individuel du délit. Mais bienque principe puisqu'aussi
sont naturellement encadrées dans uneces conceptions
les notionset du délit et depensée générale que générales
la en sont nous la base nous avonsnécessaire,pourpeine
d'abord consacré à celles-ci une partie spéciale.
On bien le biais de la où nousque sémantique, parpense
avons l'élude des notions ne nous
pris juridico-morales,
offrait au d'en faire le tourmoment,pas, premier complet.
ce a nous avons trouvé c'estOn prend qu'on ; que beaucoup,
mais nous devons tout de suite comment notremarquer
même s'est trouvée délimitée : si les notionsmatière fontqui
se àde la directement unel'objet première partie prêtaient
—
élucidation totale car et matière leici, coïncident,objet
délit et la étant étudiés dans les mots lespeine qui désignent
—
il n'en allait de même les deux autrespas pour parties,
où nous avions affaire à des éléments moins définis en eux-
en un et ne traduit exhaus-mêmes, sens,plus.spirituels que
tivement aucun terme : l'idée de la commepersonne objet
du l'idée de l'individu comme du délitdélit, sujet représen-
tent une certaine forme de à sentimentunpensée, répondent
continu et n'offrent uneaudiffus, plutôt qu'elles langage
vie « suivantet la vue derelie]., pp. 33-40) pour qui Texplication théoloffique »,
exerce sa vertuComte, bienfaisante est de satisfaire et rassurer Ilqui l'esprit.
est donc entendu de cet ordre définissent seulement leque des^épittiètes rapport
d'une à la nôtre.pensée primitive