Récréations philologiques; ou, Recueil de notes pour servir à l histoire des mots de la langue française
462 pages
Français

Récréations philologiques; ou, Recueil de notes pour servir à l'histoire des mots de la langue française

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4. r r RECREATIONS PHILOLOGIQUES. Migm'u, «•MàRTiKrT rui-.!o I.I,.)i.iiiiu'i« . RÉCRÉATIONS PHILOLOGIQUES ou RECUEIL DE NOTES SERVIR k l'BlSTOlRË DES lOTS DE L\ imU m\^KmPOUR PAR F. GÉNIN DEUXIÈME ÉOITIOlff Voxpopuli!... rOiME SECOND PARIS CHAMEROT, LIBRAIRE-ÉDITEUR RUE DU JARDINET, 4 3 1858 Droil de Iradiiclion el de reproduction réservé. t6i o r- r~P RÉCRÉATIONS PHILOLOGIQUES. CHAPITRE PREMIER —« Qui chage braise cherche son aise », eïplication de ce dicton, VrDu grasseyement français, et de finale omise dans la pronon- — —ciation. Être dans la nasse, être à Naios, essere in asso. a — nQui qu'en ait », locution imaginaire. Quoique », solécisme autorisé par l'usage et par l'Académie.— « Malgré moi », autre solécisme, oa non-sens, autorisé de même. A Monsieur F. Gésiîi. « Paris, 27 novembre 1853. » Monsieur, permettez à un de vos lecteurs assidus d'avoir recours à vos lumières pour obtenir l'explica- tion d'un vieux dicton populaire de mon pays. J'habite pendant une partie de l'année aux environs de la petite ville de Sainte-Marie-aux-Mines, les Vosges.dans Il est à remarquer villeque dans cette petite et dans plusieurs villages parledes environs, on également le français et l'allemand. Les protestants, en général, se servent de préférence l'allemand, lesde catholiques du français. » Parmi une foule d'expressions qui résultent de ce mélange, et qu'il est assez facile d'expliquer au moyen de cette double origine, j'en ai remarqué une qui jus- II. 1 AISE.

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4.r r
RECREATIONS
PHILOLOGIQUES.Migm'u, «•MàRTiKrT rui-.!o I.I,.)i.iiiiu'i«.
RÉCRÉATIONS
PHILOLOGIQUES
ou
RECUEIL DE NOTES
SERVIR k l'BlSTOlRË DES lOTS DE L\ imU m\^KmPOUR
PAR
F. GÉNIN
DEUXIÈME ÉOITIOlff
Voxpopuli!...
rOiME SECOND
PARIS
CHAMEROT, LIBRAIRE-ÉDITEUR
RUE DU JARDINET, 4 3
1858
Droil de Iradiiclion el de reproduction réservé.
t6io r- r~PRÉCRÉATIONS
PHILOLOGIQUES.
CHAPITRE PREMIER
—« Qui chage braise cherche son aise », eïplication de ce dicton,
VrDu grasseyement français, et de finale omise dans la pronon-
— —ciation. Être dans la nasse, être à Naios, essere in asso.
a — nQui qu'en ait », locution imaginaire. Quoique », solécisme
autorisé par l'usage et par l'Académie.— « Malgré moi », autre
solécisme, oa non-sens, autorisé de même.
A Monsieur F. Gésiîi.
« Paris, 27 novembre 1853.
» Monsieur, permettez à un de vos lecteurs assidus
d'avoir recours à vos lumières pour obtenir l'explica-
tion d'un vieux dicton populaire de mon pays. J'habite
pendant une partie de l'année aux environs de la petite
ville de Sainte-Marie-aux-Mines, les Vosges.dans Il
est à remarquer villeque dans cette petite et dans
plusieurs villages parledes environs, on également le
français et l'allemand. Les protestants, en général, se
servent de préférence l'allemand, lesde catholiques
du français.
» Parmi une foule d'expressions qui résultent de ce
mélange, et qu'il est assez facile d'expliquer au moyen
de cette double origine, j'en ai remarqué une qui jus-
II. 1AISE.CHAGK BRAISE CHKRCHE SON2 QUI
C'est pouréchappé à toutes mes recherches.qu'ici a
m'adresser à l'infatigableque je viens aujourd'huicela
chercheur de VIllustration.
la vallée épouse une» Quand un jeune homme de
tradition de lui dire,femme plus âgée que lui, il est de
en forme de plaisanterie ;
Qui chage braise
Cherche son aise.
> pensé tout d'abord que ce mot chage avaitJ'ai
déri-étymologie allemande, et qu'il pouvait bienune
par corruption, du verbe allemand yrt^/r» (chasser).ver,
interpréta-» J'étais d'abord porté à adopter cette
metion, d'autant plus que ce mot étrange, chage,
paraissait être une corruption soit du mot français
soit du mot allemandyd^ew. Peut-être mômechasser,
dérivait-il de l'un et de l'autre à la fois, par suite de
l'emploi fait indistinctement de l'un ou de l'autre. Ces
confusions ne sont pas rares dans le langage que l'on
parle dans les Vosges. Mais j'ai renoncé à cette idée, ne
trouvant pas une suite logique suffisante entre le mot
chasser et le moi braise, qui, dans mon pays, n'est pas
employé dans son acception ordinaire, et signilie herbe
sèche. Cette difficulté, qui m'arrête depuis longtemps,
n'en sera sans doute pas une pour vous, monsieur, qui
avez habitué vos lecteurs à ne plus connaître d'énigmes.
» Uecevez, monsieur, etc.
» FhédéricJSciioki'/,
)* Membre correspondant de la Sociélé de l'unlun des
aru clde« leUres, à Munich. »

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