Reges Criniti Visigothorum - article ; n°158 ; vol.6, pg 241-269
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Revue numismatique - Année 2002 - Volume 6 - Numéro 158 - Pages 241-269
Resumen. — Las monarquias merovingias y la realeza visigoda conocieron caminos divergentes en sus intentas de afirmación soberana. La primera triunfó al establecerse sólidamente desde tiempos de Childerico y Clodoveo (486-51 1). La segunda no logró superar los obstáculos interpuestos a sus propósitos. No obstante, entre la ascension al trono de Leovigildo (568) y la muerte de Chindasvinto (653), la monarquía visigótica pudo desafiar las limitaciones queridas a su independencia. Fiel reflejo de su momentáneo triunfo řue una iconografía numismática original figurando bustos reaies de larga cabellera. Su supresión entre Recesvinto (653) y Achila II (715) siguió de cerca la ruina del proyecto monárquico visigodo.
29 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2002
Nombre de lectures 14
Langue Español
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Fernando López Sanchez
Reges Criniti Visigothorum
In: Revue numismatique, 6e série - Tome 158, année 2002 pp. 241-269.
Resumen
Resumen. — Las monarquias merovingias y la realeza visigoda conocieron caminos divergentes en sus intentas de afirmación
soberana. La primera triunfó al establecerse sólidamente desde tiempos de Childerico y Clodoveo (486-51 1). La segunda no
logró superar los obstáculos interpuestos a sus propósitos. No obstante, entre la ascension al trono de Leovigildo (568) y la
muerte de Chindasvinto (653), la monarquía visigótica pudo desafiar las limitaciones queridas a su independencia. Fiel reflejo de
su momentáneo triunfo řue una iconografía numismática original figurando bustos reaies de larga cabellera. Su supresión entre
Recesvinto (653) y Achila II (715) siguió de cerca la ruina del proyecto monárquico visigodo.
Citer ce document / Cite this document :
López Sanchez Fernando. Reges Criniti Visigothorum. In: Revue numismatique, 6e série - Tome 158, année 2002 pp. 241-269.
doi : 10.3406/numi.2002.1446
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_2002_num_6_158_1446Fernando López Sanchez*.
Reges Criniti Visigothorum
(PL XXXIII-XXXVI)
Resumen. — Las monarquias merovingias y la realeza visigoda conocieron caminos diver
gentes en sus intentas de afirmación soberana. La primera triunfó al establecerse sólidamente
desde tiempos de Childerico y Clodoveo (486-51 1). La segunda no logró superar los obstáculos
interpuestos a sus propósitos. No obstante, entre la ascension al trono de Leovigildo (568) y la
muerte de Chindasvinto (653), la monarquía visigótica pudo desafiar las limitaciones queridas a
su independencia. Fiel reflejo de su momentáneo triunfo řue una iconografía numismática origi
nal figurando bustos reaies de larga cabellera. Su supresión entre Recesvinto (653) y Achila II
(715) siguió de cerca la ruina del proyecto monárquico visigodo.
Résumé. — Royauté libre et crinita.
Au sein des nations germaniques, le fait de porter des cheveux longs n'était pas un privilè
ge exclusif de la royauté. Au contraire, une telle habitude se présentait comme propre à tous les
hommes libres signalant leur indépendance. En conséquence, pour Grégoire de Tours, les Reges
Criniti, ou rois chevelus, furent les rois mérovingiens qui surent surmonter les obstacles posés à
leur pouvoir royal.
Très tôt indépendante du joug romain, la dynastie mérovingienne est caractérisée par Grégoir
e comme crinita. Plus tard, et par ses succès continus face aux Ostrogoths, elle devient presque
genita : une légitimité « romaine » lui est accordée. Comme successeurs de la monarchie de Théo-
doric et des Romains, les Mérovingiens obtiennent la Libertas et l'indépendance pleine. La royaut
é mérovingienne ne s'est jamais constituée en une seule monarchie unifiée, mais les luttes
constantes pour la primauté transmettent une image de faiblesse plus apparente que réelle. Les
luttes étaient centripètes et non pas centrifuges, comme ce fut le cas de la monarchie wisigothique.
Les Mérovingiens réussirent dès le début à faire accepter leur position aussi bien à l'intérieur qu'à
l'extérieur et surtout ils purent ramasser l'étendard de la romanité en Occident.
La situation dans la première moitié du Vie siècle n'est pas la même pour la monarchie wisi
gothique. Aux difficultés créées par le manque de fusion avec la population hispano-romaine
- surtout dans le sud - s'ajoute l'inexistence d'un imaginaire mythico-religieux au profit de la
monarchie. La pression de la noblesse, des Suèves, des Byzantins, des Ostrogoths et des Francs
fait de la monarchie wisigothique au VIe siècle une succession de roitelets sans indépendance
réelle. Contre tous les pronostiques, Léovigilde réussit à élever le prestige de la monarchie wisi
gothique au rythme de ses triomphes militaires et politiques. Plus que d'une « reconquête » des
positions perdues, il faut voir en Léovigilde le premier roi wisigoth à part entière en Hispanie.
La monarchie wisigothique suivait ainsi de près le parcours mérovingien mais un siècle plus tard.
* Universidad de Zaragoza. Becario F.P.I (B.O.E. 15/2/00). e-mail: flopezsanchez@
hotmail.com
Agradezco a Terence Volk, Fergus Millar, Toni Ňaco del Hoyo, Dominique Hollard y Cécile
Morrisson la valiosa ayuda prestada en la confection de este artículo. A mi alsaciana colega Sylvie
Nestelhut le agradezco igualmente su entusiasmo contagioso por la temprana historia bizantina.
RN 2002, p. 241-269 Fernando López Sanchez 242
L'enthousiasme de Léandre et d'Isidore de Seville pour Léovigilde transmet ainsi en clé hispa
nique la satisfaction envers une royauté crinita, forte et nationale.
Innovation iconographique et pouvoir royal
La guerre de Léovigilde contre son fils Hermenegild put débarrasser la monarchie des
contraintes et des complexes vis-à-vis de l'extérieur. La disparition des Suèves, la limitation du
pouvoir des Bascons et surtout des Byzantins rendit possible pour la première fois une paix wisi-
gothique réelle dans la Péninsule. Dans cette démarche, la conversion au catholicisme (589)
apparaît comme logique et permit au fils de Léovigilde, Récarède, de faire reconnaître la monarc
hie comme alternative au pouvoir byzantin pour les classes cultivées du Sud.
Les frappes au type de la Victoria dégénérée occupent les revers de Léovigilde jusqu'à l'an
580 en cinq séries différentes. La sixième introduit l'innovation de la croix sur les degrés à la
manière de Tibère II (581-583). Cela pour réaffirmer l'indépendance wisigothique face aux
byzantins et face à Hermenegild. Ce dernier avait fait créer la légende Regia Deo Vita dans sa
lutte pour la légitimité et le trône wisigoth. La défaite d'Hermenegild réveilla un sentiment
« nationaliste » et triomphaliste puissant dans la monarchie wisigothique. À partir de l'an 584,
Léovigilde fit frapper aussi bien sur l'avers que sur le revers des images chevelues pour bien
montrer la Libertas et l'indépendance du monarque wisigoth.
La présentation frontale du buste royal, le dessin clair de sa longue chevelure et l'insertion
d'un double buste sur les revers montrent clairement le pouvoir renforcé d'une monarchie qui
peut même songer à l'idée dynastique. L'innovation iconographique de Léovigilde, très fort
ement chargée de contenu politique, dure cependant de même que l'indépendance de la monarc
hie wisigothique vis-à-vis de l'aristocratie.
L'arrêt des prétentions de la monarchie ne se fit pas attendre. Avec la réflexion la plus pous
sée de l'Occident à l'époque sur les compétences du Prince et sur sa relation avec le royaume, le
IVe Concile de Tolède (633) réussit à contrôler la nomination et le parcours même de la royauté.
La grande période de force de la monarchie wisigothique (584-633) touchait ainsi à sa fin. Chin-
daswinth (642-653) put encore retenir un pouvoir considérable dans ses mains mais la situation
ne fut pas de même pour son fils Receswinth. Avec les limitations de l'indépendance royale, la
chevelure disparaît des bustes monétaires et le profil devient norme.
Même les émissions conjointes de Chindaswinth et Receswinth se présentent sous une forme
fort différente à celle en usage quelques années auparavant. La croix byzantine sur les degrés
s'introduit à nouveau dans le monnayage et la symbolique chrétienne, auparavant inexistante,
devient prédominante. Tout cela n'est qu'un rappel des devoirs d'un roi qui l'est seulement parce
qu'il fait ce qu'il doit faire (Rex eris si rectefacis ; si non facias non eris).
En réunissant le Concile, l'Église devient le principal juge de la légitimité royale. La légit
imité d'un souverain est désormais fondée sur l'accord des grands représentant le peuple avec les
prêtres qui désignent ensemble le successeur au trône. Cette concertation fonde une collabora
tion institutionnelle entre Église et aristocratie laïque. Destinée à assurer la stabilité de l'institumonarchique, l'alliance entre l'Église et la royauté n'a pas atteint son but car la notion de
tyrannie est transférée vers l'exercice du pouvoir. Le sacre du roi, certain à partir de Wamba
(672) et peut-être existant dès 633, ne signifia ni le couronnement ni l'acceptat

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