H. Metzger. Les représentations dans la céramique attique du IVe siècle  ; n°2 ; vol.149, pg 235-246
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Revue de l'histoire des religions - Année 1956 - Volume 149 - Numéro 2 - Pages 235-246
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Publié le 01 janvier 1956
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Langue Français
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Ch. Picard
H. Metzger. Les représentations dans la céramique attique du
IVe siècle
In: Revue de l'histoire des religions, tome 149 n°2, 1956. pp. 235-246.
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Picard Ch. H. Metzger. Les représentations dans la céramique attique du IVe siècle. In: Revue de l'histoire des religions, tome
149 n°2, 1956. pp. 235-246.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1956_num_149_2_7125ET COMPTES RENDUS 235 ANALYSES
tion des « influences subies par Delphes ». Influence diffuse de l'am
biance d'une époque, assurément, mais qu'il nous paraît cependant
exagéré d'interpréter en disant (p. 286) « que l'oracle devint un tel
pôle d'attraction que les hommes politiques, les poètes, les artistes, les
penseurs (?) s'y réunirent et y apportèrent leurs idées et leurs œuvres ».
On peut s'étonner, dans un ouvrage qui a le mérite de ne s'appuyer,
par ailleurs, que sur l'étude critique des données antérieures au
ive siècle, de voir invoquer à l'appui d'une idée semblable (p. 276) un
témoignage de caractère aussi romanesque et aussi anachronique que
celui des Éthiopiques. Plus justement, il nous le semble, M. D. a sou
ligné l'importance du rôle joué à Delphes au vie siècle par les réfugiés
politiques, et en particulier les Alcméonides dont on sait řa part qu'ils
prirent à la reconstruction du temple. « L'esprit delphique » témoignerait
d'abord de l'influence de ces cercles aristocratiques et de leur inclina
tion vers le juste milieu en fait de morale comme de politique. La
sagesse delphique, dans la mesure où elle est devenue la sagesse de
tous les Grecs « était à l'origine une sagesse aristocratique, une sagesse
de classe », d'où son affinité avec l'idéologie dorienne, ce qui deviendra,
au ve siècle, une cause de faiblesse pour l'Apollon pythien.
H. Jeanmaire.
H. Metzger, Les représentations dans la céramique attique du
IVe siècle (Bibl. des Écoles d'Athènes et de Rome, n. 172),
Paris, 1951, E. de Boccard ; in-8°, 472 p., Album, in-4°, 48 pi.
Par ma faute, ma très longue faute, la Rev. de Vhist. des religions
vient tard au seuil des mystères de ce livre de céramologie — de céra-
mologie du ive s. av. J.-C, tout court — dont bien d'autres érudits
auront déjà rendu compte savamment, en tous pays. Les recenseurs
ne se sont pas tous placés au point de vue spécial — assurément
essentiel — de la documentation céramographique ; mais on peut
déjà accorder que les plus nombreux en sont restés surtout là. Plus
rares sont ceux, comme M. Martin P. Nilsson1, qui ont cherché leur
provende aussi — voire surtout — du côté de l'instruction religieuse
païenne apportée par l'ouvrage.
Le travail qui m'est demandé ici relève de ce second point de vue ;
et' rend aussi, d'ailleurs, moins inexce qui allège un peu ma tâche2,
cusable mon retard. Mais je dois avouer un souci : si les recherches de
1) Gnomon, 24, 1952, p. 254-258.
2) L'ouvrage est intéressant, et même, en certaines parties, important. La
correction des épreuves, insuffisante, a déjà provoqué la mauvaise humeur de
certains recenseurs (L'Anl. class., 21, 1952, p. 540) ; et aussi, le nombre de phrases
mal présentées, l'inexactitude de certaines citations. Je n'aurai pas à m'occuper
ci-après, et je m'en réjouis, de ces petites ombres au tableau, que je ne puis,
hélas ! m'empêcher de regretter de la part d'un ancien Athénien, entraîné aussi
aux méthodes attentives et exactes de la numismatique, p. ex. 236 REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS
céramographie ne gagnent rien, oserait-on dire, à être conduites
« en vase clos », quand il s'agit de les employer comme auxiliaires
pour l'étude de l'histoire des religions, il peut être assez dangereux
de ne se servir que d'elles, de les traiter à part. Certes, les résultats
méritoires du travail de ГА. nous instruisent ; mais on est assez vite
amené à regretter la carence d'une documentation comparative, qu'on
eût aimé rencontrer, pour le bon complément de notre information,
et sa meilleure assise : du côté de la sculpture, par exemple, de la
peinture murale, des autres arts que je me refuse à appeler « mineurs » ;
car, art « mineur » n'est pas non plus la céramique, quand elle est
intelligemment traitée, comme c'est le cas ici, précisément.
Je laisse* de côté volontiers mon petit regret, qui n'est pas un
reproche. En ce qui concerne la sculpture, par exemple, assurément,
on eût été satisfait — puisque M. H. M. remettait à l'honneur la
céramique du ive siècle, encore mal inventoriée, et insuffisamment
étudiée — qu'il marquât les parallélismes de l'évolution au cours
du temps. Tel ou tel des vases dits de Kertch ne s'explique guère
sans qu'on fasse songer aux frontons de Scopas, pour le temple fédéral
d'Aléa-Athéna à Tégée : il y a là les mêmes renouvellements de sujets,
de principes décoratifs ; les mêmes intentions d'évoquer le secret
d'une légende conventionnelle. Il en va de même pour certaines scènes
cultuelles, où l'on observe si souvent — des sculptures aux pein
tures — les marques de l'esprit nouveau. En fait, le ive siècle a
préparé l'ère hellénistique, où il y a eu tant de rencontres entre les
choix de la plastique — ronde-bosse, relief — et le style de la petite
peinture pittoresque.
Cela eût mérité d'être suggéré au moins.
Il est indéniable que l'étude entreprise ne pouvait se passer, d'autre
part, d'être tenue au contact de la grande peinture murale, souvent
inspiratrice des compositions industrielles des peintres de vases ;
comme elle le sera encore plus tard pour les gravures d'intailles, et les
décorations de sarcophages latins.
Faute de ces contacts, l'auteur s'expose : il n'a cité ou utilisé
comme on peut voir, de Zeuxis à Apelle et à Protogène de Gaunos,
qu'un nombre restreint d'œuvres de peintres professionnels. Le nom de
Nicomachos de Thèbes, fils d'Aristeidès, ne figure pas à l'index. La
conséquence est que, p. 232, M. H. M. peut écrire — bien imprudemm
ent, je le crains — que « la représentation du Rapt (de Core) est
fort rare » — oui, peut-être, dans la peinture des vases, mais pas
ailleurs ! — et « qu'il faut attendre l'époque romaine pour voir le
motif prendre sur les reliefs de sarcophages une réelle ampleur ».
Or, il y a beau temps que Cari Robert avait montré où, comment, et
pourquoi on avait la preuve, par exemple, que certains au moins des
sarcophages latins à « Enlèvements de Core », dérivent de la peinture
grecque célèbre qu'avait brossée Nicomachos de Thèbes (Pline, Nai.
hist., 35, 108) ; œuvre qu'on avait pu voir au Capitole, à Rome ; .
ET COMPTES RENDUS 237 ANALYSES
tableau précieux et réputé « in Minervae delubro supra aediculam
Juventatis ». Les sarcophages latins en sont tributaires, au moins ceux
qui montrent Hermès saisissant à la bride un des chevaux de l'attelage
d'Hadès, et cela a été dûment reconnu : là encore, il n'y a donc guère
lieu « d'attendre l'époque romaine », comme on dit1. Cet exemple
suffira à montrer qu'il n'eût pas fallu vouloir décider trop d'après les
vases, qui ne sont pas l'unique source d'étude possible, lorsqu'il
s'agit d'évaluer et de voir évoluer les croyances humaines d'un siècle
où la recherche philosophique et l'affabulation allégorique du legs
légendaire ont agi intensément sur tous les arts. Nicomachos de
Thèbes n'a pas été le seul, au ive siècle, à peindre des Enlèvements
de Core, sujet dont la propagande éleusinienne se servait dans les
tombes et ailleurs.
Lorsque je m'étais occupé en 1948 d'essayer de restituer au
ive siècle grec — siècle qu'on a appelé du second classicisme, et qui
fut, ne l'oublions plus jamais, celui de Platon et d'Aristote — j'avais
déjà signalé l'état encore lacunaire de nos connaissances, notamment
sur la céramique

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