Revue de l'histoire des religions - Année 1973 - Volume 184 - Numéro 2 - Pages 113-135Pour comprendre l'œuvre littéraire qu'Andreae (1586-1654) édifia pendant toute sa vie, il est essentiel d'analyser d'une façon précise ses années de jeunesse. Maints éléments de son existence attirèrent sur lui les soupçons de ses contemporains : le climat psychologique particulier qui caractérisait sa famille, les tempéraments opposés de son père et de sa mère, les années d'études à Tübingen, l'interdiction d'étudier la théologie, l'amitié qui le liait étroitement à l'orthodoxie luthérienne ainsi qu'au chiliaste et paracelsien Tobias Hess et à Chr. Besold. A cela s'ajoutent une vie errante pendant de nombreuses années, et finalement la fréquentation intensive de la littérature « profane » (humaniste et hermétique) de son époque. Tout cela exerça sur lui un effet durable et constitue la toile de fond de ses œuvres de jeunesse importantes : les Noces chimiques, la Fama Fraternitatis et le Turbo. Ces œuvres significatives de l'évolution du jeune Andreae permettent de comprendre l'évolution personnelle qui, du « Curiosus » qu'il était, fit de lui un « Christianus ». 23 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.