Ğ Le Carême : un voyage personnel ğ
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« Le Carême : un voyage personnel »
Une conférence de Monseigneur Kallistos Ware
Compte rendu par Ana-Maria Girleanu
Il y a deux semaines, le père Daniel Skvir, recteur de la petite paroisse orthodoxe que je
fréquente à Princeton depuis cet automne, annonce à la fin de la liturgie l’arrivée de
Monseigneur Kallistos Ware aux États-Unis, pour une série de conférences au début du
Carême, la première ayant lieu dans l’église grecque Sainte Barbara à Toms River, une
localité voisine. La nouvelle émeut l’assemblée constituée pour la plupart d’étudiants,
professeurs ou chercheurs. Au café, des covoiturages se mettent en place. On me
propose rapidement de m’y amener.
Lundi après-midi, premier jour du Carême, je me joins à deux paroissiennes, Carmen,
nom prédestiné pour un professeur de musique, et Gabriela, chercheur anthropologue.
Nous nous mettons en route vers Toms River. Le chemin traverse le New Jersey en
direction de l’océan. Vers 18h, on arrive à l’église Sainte Barbara, construction nouvelle et
imposante, bâtie selon le plan traditionnel de la croix grecque. Autour de l’église les haut-
parleurs font résonner les chants byzantins du Canon de saint André. L’office a déjà
commencé. L’organisation minutieuse des frères grecs se fait sentir dès l’entrée du
parking : quelqu’un nous accueille et nous indique la place où nous garer. De même, dans
l’église, après avoir allumé des cierges dans le pronaos, nous sommes dirigées par un des
quatre « stewards » vers une rangée de bancs libres. Plus de cent personnes sont déjà là.
Nous nous retrouvons sous une énorme coupole fraîchement peinte. Le Christ Pantocrator
nous embrasse de son regard miséricordieux depuis le sommet, la Panaghia orante nous
tend les bras sur l’abside, des anges lestes s’affairent sur le bord de la coupole. Les
couleurs vives se détachent sur le fond d’or. Les chants sont mélodieux, l’office en grec
est ponctué de quelques prières en anglais. N’eût-été ce détail et les rangées de bancs à
prie-Dieu rabattable, on aurait pu se croire au pays des Cyclades.
À la fin de l’office, le prêtre passe la parole à un organisateur pour quelques détails
concernant la suite de la soirée, il accueille ensuite et présente Monseigneur Kallistos
Ware qui s’avance devant l’iconostase. Ceux qui ne l’avaient pas encore rencontré, dont je
faisais partie, ont pu être impressionnés par son maintien droit et son visage doux et jovial
à la fois, rendu encore plus lumineux par la barbe et les cheveux blancs.
Le « Lundi vert », une tradition grecque
: Monseigneur Kallistos commence sa
conférence dédiée au sens du Carême par rappeler, d’une voix posée, une vieille coutume
grecque : le « Lundi vert ». Le premier jour du Carême, un lundi donc, les Grecs aiment
monter sur les collines, déjà verdoyantes là-bas, ajoute-t-il en souriant à ceux qui avaient
dû affronter la pluie verglacée pour venir l’écouter. L’ascension symbolique est
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