Le développement institutionnel des sciences religieuses en France - article ; n°1 ; vol.21, pg 23-36

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Archives des sciences sociales des religions - Année 1966 - Volume 21 - Numéro 1 - Pages 23-36
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.
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Publié le

01 janvier 1966

Nombre de lectures

15

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Emile Poulat
O. Poulat
Le développement institutionnel des sciences religieuses en
France
In: Archives des sciences sociales des religions. N. 21, 1966. pp. 23-36.
Citer ce document / Cite this document :
Poulat Emile, Poulat O. Le développement institutionnel des sciences religieuses en France. In: Archives des sciences sociales
des religions. N. 21, 1966. pp. 23-36.
doi : 10.3406/assr.1966.2582
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/assr_0003-9659_1966_num_21_1_2582VELOPPEMENT INSTITUTIONNEL LE
DES SCIENCES RELIGIEUSES
EN FRANCE
mondiale pour il rent histoire gramme naturelles actualité enseigner de les sacrées PARMI formation droit au encore des la pense société ses sens Facultés Cette Peu choses Les lui la ignoré origines bien existence philosophique première que se comprenait les et moderne ensuite sciences était très expression spirituelle Elles souviennent par longtemps nombreux la de Aucune laïques officiellement sciences discipline théologie efficacement un doit sont fois presque il depuis sacrées expression principe se le regarder et de trois forgé ville demande records dogme au religieuses de professionnelle belliqueuses ecclésiastiques la et sciences la cours réactions au Révolution par les supérieur tel longue ils même et puisque Eglise en dont monde conserve Grands ce était le la de Moyen morale que religieuses peut ce sens querelle chose De très le Tout beaucoup conflit ne la sont de nom Séminaires hui autre se encore éloquence que science discrètement Age possède futurs puis flatter abord semblait-il payés dont donné celui si soucieux côté provoque accessoirement malgré souvent entre plus prêtres Paris elles par autant qui aux où on elle sacrée voir où que ont parlait la les tout car matières il nul expliquer non évoque eux chez décrit Au République avec en de enseigne clercs été Ce ils ne une est xixe ont plutôt objet était savants celui la occupent conteste Ecriture sont chercher un entre enseignées recevaient certaine religion une rien siècle généralement qui la des de il tout pour réputation Eglise occupés cohérence de plus entend sciences les le Sainte saveur précis enfin guère diffé tâche dans pro leur lois pas et
Simples repères hui bien oubliés et rappelés intention tout abord un
public autre que celui des Archives En les consignant ici on laissé au texte sa facture pri
mitive le nourissant de recherches poursuivies par Mme Odile Poulat en vue une thèse de
Ecole Pratique des Hautes Etudes 6e section) où elle sera présentée sous le titre donné
cet article
23 DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS ARCHIVES
exposer une vérité qui est pas le résultat une recherche savante mais la
doctrine commune de Eglise 1)
essor de esprit scientifique au xixe siècle ne pouvait épargner les histo
riens et ceux-ci ne pouvaient ignorer immense domaine des religions De là le
conflit qui est greffé sur les luttes idéologiques et politiques de époque Si on
se limite ses aspects purement scientifiques on découvre ce conflit plusieurs
origines
une situation de fait le faible niveau intellectuel du clergé fran ais
dans son ensemble et plus particulièrement de enseignement ecclésiastique
un élément de nouveauté application des jeunes méthodes critiques aux
textes sacrés considérés ici non comme parole divine mais comme documents
historiques
une question de principe le droit du savant autonomie dans sa
recherche et son enseignement traditionnellement soumis aux normes et la
tutelle de Eglise
Ce est pas le lieu évoquer même brièvement les problèmes les phases
les crises les effets de ce conflit Disons simplement que le premier vent vint de
est Allemagne protestante et érudition germanique double tare impar
donnable pour beaucoup et que orage éclata en 1863 avec la Vie de Jésus
de Renan 2) un ancien élève du séminaire Saint-Sulpice que ses études bibliques
avaient détourné de la vocation sacerdotale et de la foi catholique Renan était
célèbre son érudition lui avait mérité être élu 38 ans Académie des
Inscriptions et Belles-Lettres et année suivante en 1862 désigné pour la chaire
de langues hébraïque et chaldaïque au Collège de France Son livre malgré
indéniables faiblesses connut un succès extraordinaire dû ses qualités de
style et la médiocrité de ses adversaires ignorants du terrain nouveau sur lequel
était portée la controverse
Ainsi se développa le conflit de la science et de la foi Du côté de la foi
on défendit indéfendable obstinément comment donc demandaient les criti
ques Moïse a-t-il pu écrire le récit de sa mort dans le livre dont vous lui attribuez
entière paternité Il serait trop facile de multiplier les exemples mais en
conséquence les sciences religieuses faisaient figure de sciences irréligieuses 3)..
Les discussions passionnées avaient pas que des aspects théoriques Dans
la pratique le développement de sciences religieuses sécularisées appelait la création
un enseignement sécularisé de ces sciences Or en était-il
Les Etudes du mars 1904 728 présentent ainsi le Manuel des Sciences sacrées
composé par Mgr Daniel Paris Beauchesne 660 p. II contient en abrégé les plus utiles notions
que doivent posséder ceux qui adonnent aux sciences sacrées Telles sont la biographie des
papes compris celle de Pie les versions et éditions principales des saintes Ecritures his
toire des conciles généraux celle plus brève des conciles particuliers avec un résumé de leurs
canons la vie des Pères et écrivains ecclésiastiques suivie de la liste de leurs ouvrages la nomen
clature chronologique des hérésies des erreurs des schismes et des antipapes qui ont affligé
Eglise enfin un exposé des meilleures collections du droit canonique Ce seul énoncé suffit
faire apprécier utilité et importance du nouveau Manuel.
II suscita un nombre considérable de réfutations alors en 1839 la traduction par
Littré de la Vie de Jésus de Strauss avait passé inaper ue
Le cours de Renan fut ajourné sine die au lendemain de sa le on inaugurale parce que
traitant une question qui intéressait les cultes pratiqués en France il était placé au point
de vue de la science positive et avait parlé de Jésus comme un homme incomparable
année suivante après la publication de sa Vie de Renan fut révoqué et sa chaire trans
formée la chute du Second Empire 1870)
24 LES SCIENCES RELIGIEUSES EN FRANCE
Sous Ancien Régime avant la Révolution chaque Université comprenait
en premier lieu une Faculté de théologie catholique Napoléon transforma profon
dément cette organisation Il maintint ces Facultés mais décida il en
aurait une par siège métropolitain puis ramena ce nombre six Paris Aix
Bordeaux Lyon Rouen et Toulouse Le doyen et les professeurs étaient des
prêtres nommés par le ministre sur proposition de archevêque du lieu Par la
suite il fut même prévu que pour accéder aux dignités ecclésiastiques il faudrait
être gradué de ces Facultés En fait les pouvoirs publics ne réussirent jamais
obtenir du Saint-Siège approbation canonique nécessaire pour que les grades
elles conféraient eussent valeur ecclésiastique de leur côté évêques et supé
rieurs de séminaires boudèrent toujours cet enseignement concurrent où ils
dirigèrent le moins possible élèves Quant aux Facultés de théologie pro-
Fondée au début du xme siècle la première en France Université de Paris ne compta
abord que deux facultés théologie et arts Le droit fut ajouté ensuite mais le pape Honorius III
exigea en 1218 que seul le droit canonique fût enseigné exclusion du droit civil) puis la
médecine La Faculté de théologie qui comptait douze chaires séculières par opposition celles
avaient obtenues les religieux) dont sept pour la maison de Sorbonne 1257) en vint
exercer peu peu une véritable magistrature spirituelle fulminant censures et interdits et
Université de Paris fut regardée au Moyen Age comme la troisième puissance de Eglise après
la Papauté et Empire Le Pape Alexandre IV écrivait en 1255 La science des écoles de
Paris est dans la Sainte Eglise comme arbre de vie dans le paradis terrestre et comme la lampe
resplendissante dans la maison du Seigneur. est Paris que le genre humain déformé par
aveuglement de son ignorance originelle recouvre sa vue et sa beauté par la connaissance de la
lumière vraie qui rayonne de la sc

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