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Le scandale du « nez qui saigne » ou comment détourner l'attention ...

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Langue Français

Extrait

Le scandale du « nez qui saigne » ou comment détourner l’attention
de la manifestation sur le climat au Parlement
Par Ben Powless
À ce moment, vous avez sans doute entendu parler de la manifestation de lundi (26 octobre 2009) sur la
colline parlementaire qui portait sur la justice climatique, les droits des peuples autochtones, et l’adoption
souhaitée du projet de loi C-311 et de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples
autochtones (même si la plupart des médias, sauf le réseau APTN, ont décidé qu’il y avait trop de sujets à
couvrir). CBC a diffusé la manifestation en direct aussi
(voir :
www.youtube.com/watch?v=3pzhjH3Sdq8&feature=player_embedded
)
.
Mais, depuis, la tournure qu’a prise l’événement ne peut avoir été provoquée que par des médias corrompus
et aux pratiques spéculatives comme les nôtres. L’incident au complet a fait en sorte que le débat a dévié
des revendications des jeunes manifestants (entre 100 et 200 selon différentes sources d’information) et
s’est concentré davantage sur leurs affiliations et sur la feinte ou non de leurs blessures.
La seconde prétention se vérifie très facilement, et pourrait paraître indiscutable. Mais pas pour vos
intrépides « collaborateurs » (le terme journaliste semble extensible) de la CBC et du
National Post
.
La CBC a donné le coup d’envoi avec cet extrait
(
www.cbc.ca/politics/insidepolitics/2009/10/about-that-
blood.html#socialcomments
)
en prétendant que M. Jeh Custer, dont le visage a heurté le sol après qu’il y ait été
projeté de force par le personnel de sécurité, ait pu s’infliger lui-même ces blessures dans le but de
provoquer des réactions. La preuve? Quelques pixels flous du visage de Jeh qui nous empêchent de voir de
près les blessures. L’ultime déshonneur s’est ensuivi avec une apparition à l’émission d’Evan Solomon,
Power and Politics, où les manifestants ont été obligés d’affirmer à plusieurs reprises (vidéo) qu’ils n’avaient
rien orchestré de tout cela dans l’unique but de provoquer des réactions
(voir
:
www.cbc.ca/video/news/player.html?clipid=1310449643
).
Ensuite, Matt Gurney du
National Post
a repris cet étrange filon d’enquête pour tenter de discréditer les
manifestants dans un article intitulé au départ « RCMP Brutally Subjects Climate Protestor to Voodoo
Torture » (La GRC brutalise des manifestants sur le climat par des méthodes de vaudou), mais a
apparemment modifié le titre pour se concentrer sur « bloodynosegate » (soit le scandale du « nez qui
saigne »). Ils ont littéralement publié une capture d’écran du site Web de la CBC et écrit les mêmes
allégations éculées. La dernière partie de cet article allègue que l’une des personnes impliquées (mais pas
appréhendée) était un militant pou le NPD.
Plutôt que de tenter de présenter une simulation de l’incident, si M. Gurney suggérait que les manifestants
ont en fait été blessés par la police, appellerait-il cela de la brutale torture? Lui et Evan Solomon vont-ils se
rétracter et s’excuser alors que la preuve montre à quel point leur prise de position est indéfendable? J’ai
écrit un courriel à M. Gurney, et il m’a répondu qu’il avait ajouté un lien vers la vidéo sur son blogue. Aucune
excuse pour la diffamation, et je ne compte pas trop dessus.
Alors, voici la preuve : cette vidéo
(
www.vimeo.com/7299524
)
a été prise du manifestant Jeh Custer lors de son
arrestation. Elle montre clairement ses blessures. J’ai pris ces photos
(
www.flickr.com/photos/powless/sets/72157622680310068/
)
immédiatement après la remise en liberté des
manifestants. La police et l’heure sont tous les deux visibles. David Aiken de Canwest confirme lui-même
avoir vu Jeh saigner
(
davidakin.blogware.com/blog/_archives/2009/10/27/4363358.html
).
Ces preuves devraient écarter
toute prétention que ces blessures étaient feintes.
Évidemment, il ne faut pas se promener longtemps dans la blogosphère pour trouver d’autres allégations et
complots. Un manifestant membre du NPD a soudainement rendu l’incident nul, donné raison aux actes
violents de la police (ou c’est peut-être Jack qui a ensanglanté les manifestants pour soutenir sa cause?), et
semble prétendre que c’est M. Layton qui a été le plus pris au dépourvu par les manifestants qui ont
interrompu son discours pendant la période de questions. Incident qui a même été au centre d’une autre
période de questions
(voir :
www2.macleans.ca/2009/10/27/the-vast-socialist-conspiracy-iii/
)
.
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