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Le temps des fêtes dans lequel nous entrons actuellement est en général un moment de réjouissance. Il n’en est cependant pas ainsi pour tous. Voici en effet le genre de petite annonce publié au mois de décembre qu’on peut trouver : « Monsieur de 65 ans, divorcé depuis 20 ans, sans enfants, habitant dans un petit village, retraité, ayant traversé une période très difficile, souhaiterait rompre la solitude qui pèse sur lui, en particulier pour Noël et Nouvel An ». Et Daniel Bossaye, le président de SOS Amitié, une association reconnue d’utilité publique, nous le confirme : « L’été tout comme Noël, sont des moments plus difficiles pour les gens seuls ». La période des fêtes est une
période où l’on peut se réjouir en famille et entre amis. Mais pour ceux qui sont isolés, qui ressentent le besoin d’amis mais qui n’en ont pas, c’est une période encore plus difficile. Chacun
d’entre nous l’a éprouvé d’une manière ou d’une autre : il n’y a rien de plus terrible que le sentiment de solitude. Et d’ailleurs, ce n’est pas complètement pour rien qu’Amnesty International dénonce la prolongation indéfinie de la pratique de l’isolement cellulaire et la réduction des stimulations sensorielles qu’il provoque comme assimilables à un traitement cruel, inhumain ou dégradant – une véritable torture. Pourquoi la solitude est-elle quelque chose de si dure à supporter ? Pourquoi avons-nous tant besoin d’amis, de personnes à qui parler, à qui nous confier, avec qui partager notre vie ? Ce que j’aimerais faire avec vous ce matin, c’est examiner, à partir du texte que nous avons lu, ce besoin que nous avons tous, à divers degré, d’avoir des amis. Dans ce texte, Jésus appelle « amis » ses disciples. Et l’amour dont il parle au début de ce passage, c’est donc un amour qui se manifeste entre amis. Je vous propose de commencer immédiatement avec une première question que notre texte nous permet de résoudre.

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Publié le 23 septembre 2011
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Langue Français

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Vous êtes mes amisLecture de l’Evangile selon Jean chapitre 15, versets 9 à 15: Tout comme le Père m'a aimé, moi aussi, je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j'ai gardé les commandements de mon Père et que je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela afin que ma joie demeure en vous et que votre joie soit complète. Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner votre vie pour vos amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son seigneur, mais je vous ai appelés amis parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père. Introduction :Le temps des fêtes dans lequel nous entrons actuellement est en général un moment de réjouissance. Il n’en est cependant pas ainsi pour tous. Voici en effet le genre de petite annonce publié au mois de décembre qu’on peut trouver : « Monsieur de 65 ans, divorcé depuis 20 ans, sans enfants, habitant dans un petit village, retraité, ayant traversé une période très difficile, souhaiterait rompre la solitude qui pèse sur lui, en particulier pour Noël et Nouvel An». Et Daniel Bossaye, le président deSOS Amitié, une association reconnue d’utilité publique, nous le confirme : « L’été tout comme Noël, sont des moments plus difficiles pour les gens seuls». La période des fêtes est une période où l’on peut se réjouir en famille et entre amis. Mais pour ceux qui sont isolés, qui ressentent le besoin d’amis mais qui n’en ont pas, c’est une période encore plus difficile. Chacun d’entre nous l’a éprouvé d’une manière ou d’une autre : il n’y a rien de plus terrible que le sentiment de solitude. Et d’ailleurs, ce n’est pas complètement pour rien qu’Amnesty International dénonce la prolongation indéfinie de la pratique de l’isolement cellulaire et la réduction des stimulations sensorielles qu’il provoque comme assimilables à un traitement cruel, inhumain ou dégradant – une véritable torture. Pourquoi la solitude est-elle quelque chose de si dure à supporter ? Pourquoi avons-nous tant besoin d’amis, de personnes à qui parler, à qui nous confier, avec qui partager notre vie ? Ce que j’aimerais faire avec vous ce matin, c’est examiner, à partir du texte que nous avons lu, ce besoin que nous avons tous, à divers degré, d’avoir des amis. Dans ce texte, Jésus appelle «amis» ses disciples. Et l’amour dont il parle au début de ce passage, c’est donc un amour qui se manifeste entre amis. Je vous propose de commencer immédiatement avec une première question que notre texte nous permet de résoudre : I. Pourquoi ressentons-nous ce besoin d’avoir des amis ? (v.9-11) Nous trouvons la réponse à cette question dans les v.9-11. Nous ressentons ce besoin d’amis (i) parce que nous sommes comme Dieu, (ii) parce que nous avons besoin de Dieu, et (iii) parce que nous avons été créés pour être heureux. 1. Nous ressentons ce besoin d’avoir des amis parce que nous sommes semblables à Dieu. Au v.9, Jésus commence en disant : «Tout comme le Père m'a aimé…». Jésus utilise le verbe «aimer »,et il parle ici de l’amour-amitié. Le mot «ami »revient trois fois dans le passage, c’est donc clairement d’amitié qu’il parle lorsqu’il utilise le verbe « aimer» ici. Et avant toute chose, il parle de l’amitié que le Père a pour lui. Ici Jésus dévoile quelque chose de la vie de la Trinité, de la relation entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Les gens qui rejettent le christianisme disent souvent que la doctrine chrétienne de la Trinité pose problème, qu’elle est absurde : « Quoi ? Trois personnes en un seul Dieu ? N’importe quoi ! » C’est vrai que c’est dur à concevoir. Mais j’aimerais que vous réfléchissiez à ceci un instant : sans la doctrine de la Trinité, c’est certains de nos besoins les plus fondamentaux qui sont absurdes. Pourquoi ? Parce que nous avons été créés à l’image de Dieu. Et notre besoin d’avoir des amis est
2009 Pierre-Sovann CHAUNY (www.chaunyps.fr) : ce texte est mis à disposition sous la licence libreCreative Commons-BY-SABY : Paternité.Vous devez citer le nom de l'auteur original. SA : Partage des Conditions Initiales à l'Identique.vous modifiez, transformez ou adaptez cette création, vous n'avez le droit de distribuer la création qui en résulte que sous un contrat Si identique à celui-ci. En outre, à chaque réutilisation ou distribution, vous devez faire apparaître clairement aux autres les conditions contractuelles de mise à disposition de cette création. Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l'autorisation du titulaire des droits.
l’une des expressions les plus frappantes du fait que nous sommes créés en la ressemblance, en la similitude de Dieu. Ce que la Bible enseigne, c’est que bien avant que le monde soit, de toute éternité, ce qui existait, c’était l’amitié. L’amitié n’a jamais été créée ! Elle a toujours existé. Il n’y a jamais eu de temps où l’amitié n’était pas, parce que de toute éternité le Père, le Fils et le Saint-Esprit se connaissaient, s’aimaient, et faisaient leurs délices les uns des autres. Ils se parlaient, se concertaient pour décider ce qu’ils allaient faire. L’amitié existait avant que le monde exista. Et c’est ça qui explique pourquoi la solitude est quelque chose de si terrible. Quand Adam a été créé, il était parfait et vivait dans un monde parfait. Et pourtant, il y a une chose qui n’allait pas. Vous savez de quoi il s’agit ? Adam était seul. «Et Dieu dit qu’il n’était pas bon que l’homme soit seul». Et vous savez pourquoi Adam se sentait seul? Adam ne se sentait pas seul parce qu’il n’était pas parfait, mais précisément parce qu’il l’était. Adam se sentait seul, parce qu’il avait été créé à l’image de Dieu, et que puisqu’il était semblable à Dieu, il devait avoir quelqu’un avec qui aimer, avec qui parler, avec qui partager. Tous les autres problèmes que nous avons dans cette vie – notre colère, notre lâcheté, nos peurs – proviennent de notre péché, de notre imperfection. Le sentiment de solitude est le seul problème que nous devons affronter qui provient de ce que nous sommes créés à l’image de Dieu. Si on ressent le besoin d’avoir des amis, c’est parce qu’on n’est pas des arbres ou des machines. Les arbres et les machines n’ont pas besoin d’amis parce qu’ils ne sont pas créés à l’image de Dieu. Mais nous le sommes. Et ça, ça veut dire que moins on ressent le besoin d’avoir des amis, le plus cynique on est, le moins on ressemble à Dieu. 2. Nous ressentons ce besoin d’avoir des amis parce que nous avons besoin de Dieu. Jésus dit au v.9 : «Tout comme le Père m'a aimé, moi aussi, je vous ai aimés». Jésus va ici plus loin que de simplement dire que nous avons besoin d’amis uniquement humains. Il dit que, lui, nous a aimés. Et s’il nous a aimés, c’est précisément, parce que nous avons besoin de son amour, nous avons besoin qu’il fasse de nous ses amis. Jésus ne dit pas qu’il remplace nos amis uniquement humains. Adam avait besoin d’Eve même lorsque sa relation avec Dieu était une relation parfaite. Mais ce que Jésus dit ici, c’est que nous avons besoin de plus que de l’amitié des hommes, nous avons en plus besoin de l’amitié de Dieu que nous manifeste Jésus. Notre besoin d’avoir des amis est si profond qu’aucune bande d’amis seulement humains ne pourra jamais parfaitement combler ce besoin. Si on attend de nos amis qu’ils comblent le besoin si profond d’amitié que nous avons, alors nous mettons trop de pression sur leurs épaules et nous serons infailliblement déçus dans nos attentes. Surtout que nous attendons de telles choses de personnes qui sont aussi pécheresses, imparfaites que nous, et qui de temps à autres nous laisseront tomber. Il faut comprendre qu’un seul être humain ne pourra jamais combler notre besoin d’avoir un ami parfait à qui on peut se confier totalement, qui se sacrifie pour nous et qui s’ouvre à nous. Seule l’amitié avec Jésus peut nous permettre d’assouvir un tel besoin. Jésus nous dit ici qu’il nous a aimés, qu’il a fait de nous ses amis. Aucune autre religion n’annonce ce genre de chose. Dans les religions orientales, par exemple, Dieu est au-dessus de toutes les émotions, au-dessus des joies et des peines– mais s’il est au-dessus de ces choses, il ne peut pas faire de nous ses amis. Mais la Bible annonce un Dieu différent capable d’amitié – et non seulement Dieu peut appeler de super personnages comme Abraham ou Moïse ses amis, mais Jésus nous dit ici que tous ses disciples sont aimés de Dieu, qu’il fait d’eux ses amis. 3. Nous ressentons ce besoin d’avoir des amis parce que nous avons été créés pour être heureux. Regardez au v.11 dans quel but Jésus dit toutes ces choses à ses disciples : «Je vous ai dit cela afin que ma joie demeure en vous et que votre joie soit complète».
2009 Pierre-Sovann CHAUNY (www.chaunyps.fr) : ce texte est mis à disposition sous la licence libreCreative Commons-BY-SABY : Paternité.Vous devez citer le nom de l'auteur original. SA : Partage des Conditions Initiales à l'Identique.vous modifiez, transformez ou adaptez cette création, vous n'avez le droit de distribuer la création qui en résulte que sous un contrat Si identique à celui-ci. En outre, à chaque réutilisation ou distribution, vous devez faire apparaître clairement aux autres les conditions contractuelles de mise à disposition de cette création. Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l'autorisation du titulaire des droits.
Nous avons été créés à l’image de Dieu, et nous avons été créés pour être en relation avec Dieu, et nous avons été créés pour que l’amitié avec les autres hommes et avec Dieu nous rende heureux. C’est pourquoi Jésus nous demande de demeurer en lui, de demeurer dans son amour, de tirer notre vie de lui, de faire de lui notre trésor. Parce que c’est ainsi que nous serons heureux, et c’est ce qu’il veut pour nous. C’est ce qu’il dit à la fin du v.9 : «Demeurez dans mon amour». Jésus revient ici sur ce qu’il a dit au début du chapitre 15. Il a proposé une image en disant qu’il était la vigne et que ses disciples étaient les sarments. Et il a dit que les véritables sarments, les véritables disciples étaient ceux qui demeuraient en lui et qui portaient du fruit en abondance – le fruit de ressembler de plus en plus à Jésus. Et comment les sarments peuvent-ils demeurer attachés au cep ? Le v.9 le précise : en demeurant «dans son amour». Et qu’est-ce que ça veut dire de demeurer dans son amour? Le v.10 l’explique: «Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j'ai gardé les commandements de mon Père et que je demeure dans son amour». Jésus fait deux choses ici. Premièrement, il dit que nous demeurons dans son amour, que nous vivons de son amitié, si nous gardons ses commandements. Il faut noter ici une chose importante. Dans nos relations courantes, les amitiés que nous construisons dans cette vie sont en général symétriques, réciproques. Nous ne nous attendons pas à ce que nos amis nous donnent des commandements, et nous ne commandons pas à nos amis de faire tout ce que nous voulons. Au plus, nous échangeons des conseils. Mais avec Jésus, les choses sont différentes, parce qu’il est un grand roi, d’une dignité absolument sans commune mesure avec la nôtre. C’est comme dans le Seigneur des Anneaux : les hobbits sont les amis d’Aragorn, le roi en exil, n’empêche que lorsqu’il leur dit quoi faire, c’est tout à fait normal qu’ils s’exécutent. Et cela se conçoit aisément, surtout dans le cas de Jésus. Jésus a participé, avec le Père et l’Esprit, à notre création. Il sait ce qui est bon pour nous. Alors il nous donne des commandements que nous devons mettre en pratique pour que notre joie soit complète. Et, deuxièmement, de quelle manière devons-nous appliquer ses commandements ? Comme il a lui-même gardé les commandements de son père et demeuré dans son amour. La relation d’amitié de Jésus à son Père est l’exemple de notre relation d’amitié à Jésus. Et si nous l’imitons alors nous serons heureux. Voilà donc pourquoi nous ressentons le besoin d’avoir des amis : (i) c’est parce que nous sommes semblable à Dieu, (ii) parce que ce besoin cache un autre besoin encore plus profond celui d’avoir une amitié avec Dieu, et (iii) parce que nous avons été créés pour être heureux et que ce bonheur passe par une amitié véritable avec d’autres hommes et une amitié véritable avec Dieu. II. Comment décrire cette amitié dont nous ressentons le besoin ? (v.12-15) Jésus répond à cette question dans les versets 12-15. Tout d’abord, au v.12, il résume les commandements que nous devons garder pour demeurer dans son amour en un seul commandement: «Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés». Que fait-il ici ? Il résume ce qu’il vient de dire. Il veut que notre « joie soit complète ». Et pour que notre joie soit complète, il nous donne le commandement de l’amour, le commandement de l’amitié. Et la mesure de notre amitié les uns pour les autres, c’est l’amitié que Jésus nous a manifesté en gardant les commandements de son Père. Jésus dit ici qu’il est l’ami parfait, et que dans nos relations les uns avec les autres nous devons tendre à nous aimer comme il nous a aimés le premier. Et quelle sorte d’ami a-t-il été pour nous ? 1. Un ami qui se sacrifie pour nous Voilà ce que dit Jésus au v.13 : «Il n'y a pas de plus grand amour que de donner votre vie pour vos amis».
2009 Pierre-Sovann CHAUNY (www.chaunyps.fr) : ce texte est mis à disposition sous la licence libreCreative Commons-BY-SABY : Paternité.Vous devez citer le nom de l'auteur original. SA : Partage des Conditions Initiales à l'Identique.vous modifiez, transformez ou adaptez cette création, vous n'avez le droit de distribuer la création qui en résulte que sous un contrat Si identique à celui-ci. En outre, à chaque réutilisation ou distribution, vous devez faire apparaître clairement aux autres les conditions contractuelles de mise à disposition de cette création. Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l'autorisation du titulaire des droits.
Donner sa vie pour ses amis, se sacrifier pour eux… il y a une manière métaphorique de parler ainsi. On donne sa vie, on se sacrifie lorsqu’on donne de soi-même, de son temps, de son argent, qu’on utilise ses capacités pour servir les autres. Dans les films, dans les romans et parfois dans la réalité, on rencontre des personnes qui se sacrifient littéralement pour leurs bien-aimés, qui sont prêts à mourir s’il le faut – et qui meurent parfois effectivement – pour préserver des personnes qui leurs sont chères. Mais à proprement parler, le seul qui puisse donner réellement sa vie pour ses amis, c’est Jésus. Parce qu’en réalité, si un simple humain – votre conjoint par exemple – est prêt à sacrifier sa vie pour, et qu’il le fait effectivement, tout ce qu’il fait, c’est vous donner les années qui lui restaient à vivre. En tant que tel, il vous donne plutôt ses dernières années que sa vie elle-même. Dans un sens, la Mort se tient à notre porte et nous attend… nous lui appartenons déjà, à cause de notre péché. Mais pour Jésus, il n’en va pas de même. Parce qu’il était sans péché, il n’était pas obligé de mourir. C’est pourquoi Jésus explique en Jean 10.17-18 : «Le Père m'aime, parce que je donne ma vie pour la reprendre ensuite. Personne ne me l'enlève, mais je la donne de moi-même. J'ai le pouvoir de la donner et j'ai le pouvoir de la reprendre». En donnant sa vie, il paie pour nous, il se donne pour nous et prend sur lui la condamnation qui nous revenait – la séparation d’avec Dieu. Il donne véritablement sa vie pour subir cette seconde mort que nous devrions tous subir en raison de notre inimitié naturelle avec Dieu. Mais en prenant sur lui notre châtiment, il permet que nous soyons acceptés dans la présence de Dieu et que nous devenions ces amis. La réponse appropriée à une telle amitié, à un tel amour, c’est l’adoration et l’obéissance. C’est pourquoi Jésus ajoute au v.14: «Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande» non pas pour dire comment on devient ses amis, mais pour montrer comment on se comporte si on a vraiment compris ce qu’il a fait pour nous. L’obéissance fait partie du fruit abondant qui manifeste la gloire de Dieu dans la vie de ceux qui sont ces amis. Mais l’ami qu’est Jésus ne se donne pas seulement pour nous, il est aussi… 2. Un ami qui s’ouvre à nous Voilà ce que Jésus dit au v.15: «Je ne vous appelle plus serviteurs parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son seigneur, mais je vous ai appelés amis parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père.» Jésus nous donne la différence entre ses serviteurs et ses amis. Ses serviteurs doivent lui obéir sans connaître les motivations profondes de leurs cœurs. Mais ses amis sont ceux qui lui obéissent en connaissant tout ce qu’il a appris de son Père. Ce qu’énonce la Bible ici, c’est que, par Jésus-Christ, on n’est plus seulement des serviteurs de Dieu, mais des personnes qu’il appelle ses amis, parce que Dieu nous dit ses secrets, qu’il se révèle à nous en nous disant non seulement ce que nous devons faire mais aussi en se révélant tel qu’il est. Quelqu’un dira peut-être : comment est-ce possible de devenir ami avec Dieu ? La religion de Jésus-Christ est une religion de l’amitié, à l’inverse de toutes les autres sagesses et religion. Mahomet, par exemple, a écrit un livre, nous a laissé son livre et est mort. Qu’est-ce qu’il nous reste ? Le livre de Mahomet. Bouddha a laissé des sentences, et il est mort. Qu’est-ce qu’il nous reste ? Les sentences de Bouddha. Confucius a mis par écrit des tas de proverbes. Qu’est-ce qu’il nous reste? Les proverbes de Confucius. Mais il n’en va pas de même de Jésus-Christ. Ce qu’il nous reste de Jésus-Christ, c’est Jésus-Christ lui-même, et l’amitié avec lui. Voici en quelque sorte ce que Jésus nous dit: «lorsque vous me recevez comme votre Seigneur, ce ne sont pas seulement mes paroles qui entrent dans votre vie, mais je viens à vous ». C’est là le résumé de ce que Jésus a dit dans le chapitre 14 : «mon Esprit viendra et fera sa demeure en vous».
2009 Pierre-Sovann CHAUNY (www.chaunyps.fr) : ce texte est mis à disposition sous la licence libreCreative Commons-BY-SABY : Paternité.Vous devez citer le nom de l'auteur original. SA : Partage des Conditions Initiales à l'Identique. Sivous modifiez, transformez ou adaptez cette création, vous n'avez le droit de distribuer la création qui en résulte que sous un contrat identique à celui-ci. En outre, à chaque réutilisation ou distribution, vous devez faire apparaître clairement aux autres les conditions contractuelles de mise à disposition de cette création. Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l'autorisation du titulaire des droits.
Quand on lit les sentences de Lao-Tseu ou de Confucius, ça stimule l’intelligence d’une manière remarquable. Mais lorsqu’on lit la Bible et qu’on est chrétien, on n’est pas seulement en train de lire ce qui a été écrit il y a des milliers d’années pour stimuler notre intelligence, on est en plus en train de cultiver une relation personnelle avec une personne vivante. Les autres religions nous laissent une feuille de route qu’il nous faut suivre par nos propres efforts. Mais dans le christianisme, c’est dans une relation vivante avec un Christ vivant que nous sommes appelés amis du Dieu vivant, parce que Jésus ne nous a pas laissé une feuille de route pour aller au ciel, il s’est donné lui-même pour nous y conduire et il s’ouvre à nous en se révélant tel qu’il est. Quelques applications 1. En ce qui concerne nos amitiés terrestres : Si nos relations aux autres ne sont pas caractérisées par le don de soi et l’ouverture à l’autre, alors c’est que ces personnes ne sont pas nos amis. Par exemple, si on est là pour les autres, près à les servir et à se sacrifier pour eux mais qu’on ne s’ouvre pas à eux, qu’on ne se confie pas à eux, alors c’est qu’on n’est pas leur ami. On fait peut-être un travail social remarquable, mais on n’est pas en train de leur offrir notre amitié. Vous savez, l’amitié, c’est l’une des meilleures manières d’aider des personnes en difficulté. J’ai été frappé une fois par un pasteur dont l’église faisait un travail remarquable parmi les sans-abris et qui, alors que leur ministère auprès des plus démunis grandissait, a décidé qu’ils ne serviraient pas plus de repas. Pourquoi ? Parce que leur objectif était non seulement de nourrir leur ventre mais aussi de leur donner de l’amitié, et que les bénévoles présents pouvaient servir plus de repas mais pas être amis avec plus de ces personnes. Il avait remarqué que l’amitié, c’est la chose la plus humanisante, la plus importante qu’on puisse donner. Ou si on s’ouvre aux autres, qu’on leur dit nos secrets, mais qu’on n’est pas prêt à se donner pour eux, à faire des sacrifices pour leur bien, alors c’est qu’on n’a pas fait d’eux nos amis. Ce n’est pas là être amis, il s’agit plutôt là d’une thérapie de groupe ! Ce que ça implique, c’est que les amis sont des personnes qui partagent leurs secrets, leurs aspirations, leur vulnérabilité, leurs joies et leurs peines. Il y a là une des choses les plus importantes dans l’art de se faire des amis. Si vous avez du mal à vous faire des amis, c’est soit parce que vous ouvrez votre cœur et dites vos secrets trop vite de sorte que vous faites fuir les gens parce qu’ils ont l’impression que vous vous imposez à eux; ou soit que vous ne vous ouvrez pas assez vite et que vous donnez l’impression de ne pas vouloir approfondir votre relation à l’autre. L’amitié, c’est l’art de s’ouvrir progressivement en encourageant l’autre personne à s’ouvrir progressivement. Vous savez, certains chrétiens ne s’ouvrent pas aux autres par peur des réactions que cela va provoquer. Parfois on peut leur donner raison. Mais ce qu’il faut se rappeler, c’est que Jésus ne dit pas qu’après nous avoir bien observés, il nous a trouvés dignes d’être ses amis. Ce qu’il dit plutôt, c’est qu’il fait de nous ses amis, parce qu’il nous a choisis. Il ne nous aime pas parce que nous sommes aimables, il nous aime parce qu’il est aimant. Ca veut dire qu’on ne doit pas seulement devenir amis de personnes qu’on estime dignes de son amitié, mais de ceux que Dieu met sur notre route. Et si on comporte comme ça, ce sera plus facile pour ceux qui ont du mal à se confier de s’ouvrir aux autres. 2. En ce qui concerne notre amitié avec Dieu : Certains d’entre vous doivent voir qu’ils sont certes religieux, moraux, mais qu’ils ne sont pas des amis de Dieu. Vous vous comportez comme des professionnels, des serviteurs qui essayez de gagner votre salaire. Mais les hommes imparfaits que nous sommes sont incapables de gagner leur salut. Ce qu’il faut que vous voyez, c’est que Dieu vous appelle à devenir ses amis. Commentle devenir ? En reconnaissant qu’en Jésus Dieu s’est donné pour vous. Accepter-le comme Seigneur et Sauveur, et cessez d’être son employé pour devenir son ami.
2009 Pierre-Sovann CHAUNY (www.chaunyps.fr) : ce texte est mis à disposition sous la licence libreCreative Commons-BY-SABY : Paternité.Vous devez citer le nom de l'auteur original. SA : Partage des Conditions Initiales à l'Identique. Sivous modifiez, transformez ou adaptez cette création, vous n'avez le droit de distribuer la création qui en résulte que sous un contrat identique à celui-ci. En outre, à chaque réutilisation ou distribution, vous devez faire apparaître clairement aux autres les conditions contractuelles de mise à disposition de cette création. Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l'autorisation du titulaire des droits.
3. En ce qui concerne le changement chrétien : Rappelez-vous que dans notre texte Jésus explique comment nous pouvons demeurer en lui pour porter beaucoup de fruit, c’est-à-dire pour être transformés à son image. L’une des plus puissantes motivations du changement chrétien, c’est de considérer l’amitié que le Christ nous a manifesté. Pour progresser dans la sainteté, considérer Dieu comme notre maître ne suffit pas. Car lorsque nous échouerons nous aurons de la culpabilité, mais pas de réconfort. Tout ce que nous pourrons dire c’est: «je ne peux pas croire que j’ai fait cela, tu es saint, Seigneur, pourquoi ne m’extermines-tu pas ? ». Mais réagir ainsi ne va pas nous aider à changer. Mais si on considère l’amitié que nous manifeste le Christ, il n’en va pas de même. Parce que d’une part, nous sommes en Christ, et notre condamnation est effacée – nous sommes donc libérés de la crainte d’être punis. Mais d’un autre côté, parce que nous sommes ses amis, nos péchés le blessent plus que ceux d’un ennemi. Comme David dans le Psaume 55, Jésus s’écrie à chaque fois que nous péchons : «Si c’était un ennemi qui m’insultait, je le supporterai, mais c’est un ami qui me fait ça». Imaginer Jésus nous parler ainsi engendre une culpabilité saine : notre péché n’est plus seulement une culpabilité abstraite devant la loi sainte de Dieu, car c’est alors une personne que nous blessons, une personne qui pourtant ne nous laissera jamais tomber. Ma repentance créé alors une tristesse selon Dieu qui me transforme et me fait dire : « Tu as donné ta vie pour moi, je peux donc donner ma vie pour toi, parce que donner ta vie t’a anéanti, mais donner ma vie me comblera ».
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